En 1961, le conseil général se penche sur le problème de l’épuration des eaux de l’Espierre avant leur rejet dans l’Escaut et décide la construction de la station expérimentale du Grimonpont. En même temps se crée le syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre et du basin de Tourcoing tributaire de la Lys, organisme plus important que le syndicat de l’Espierre. Immédiat projet pour Wattrelos, la construction d’un collecteur d’assainissement ayant son origine au Mont-à-Leux empruntant la rue de la Martinoire, le lit actuel de l’Espierre jusqu’à la gare de Wattrelos. Un collecteur de dérivation doit alors permettre l’évacuation des eaux en direction du Grimonpont, par les rues de l’abattoir, du Général de Gaulle, des Poilus, passer sous le cimetière pour aboutir à la station du Grimonpont. Cela doit permettre de décongestionner le riez dans le quartier du Sartel, à l’endroit où il se trouve grossi du Trichon. Les travaux sont menés rondement malgré les difficultés. Il fallut geler le terrain en 1964 et installer une véritable usine de froid pour permettre au collecteur de passer sous le cimetière. Le sol mouvant a obligé les techniciens à faire appel à une technologie de pointe. Au début de 1967, le collecteur de dérivation long de 2.300 mètres et situé à une profondeur de 9 à 14 mètres est réalisé. Les travaux se poursuivent le long du canal vers l’aval à partir du Grimonpont. Le cours est non seulement élargi approfondi et une gaine de béton offre peu de prise à la boue. Il sera plus facile de curer le riez. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre (suite) »
Droguerie Debril
André Debril crée son commerce de droguerie, au 81 rue de l’Epeule à Roubaix, en 1949, à l’emplacement d’un estaminet tenu auparavant par Mr Jouveneaux. La droguerie Debril propose une multitude de produits pour sa clientèle locale : teintures pour vêtements, détachants, peintures, pinceaux, produits d’entretien, nappes, petit outillage etc. André et son épouse habitent à l’étage.

La ligne Lille-Leers – 1ère partie
Alfred Mongy sollicite, en 1901, la concession de plusieurs lignes de tramway autour de Lille, et notamment celles reliant Lille à Roubaix et Tourcoing par le nouveau boulevard qu’il a lui-même imaginé. Il obtient ces concessions en février 1904. Ce même mois, est créée l’ELRT, compagnie de l’Electrique Lille Roubaix Tourcoing, souvent appelée à l’époque compagnie des tramways Mongy parce qu’elle est chargée de réaliser et d’exploiter ensuite les lignes concédées à l’ingénieur par le conseil général.

Parmi ces lignes figure celle qui doit relier Lille à Leers en passant par Fives et St Maurice, Hellemmes, Flers, Hem, Lannoy et Lys, ce qui représente quinze kilomètres et demi. Elle portera l’indice 2, sera réalisée au cours des années 1906 et 1907 et mise en service l’année suivante.

Cette mise en service ne sera réalisée qu’après bien des difficultés, et tout particulièrement à Lille, alors encore enserrée dans ses remparts. En effet, partant d’un terminus situé sur la place des Buisses, le long de la gare, la voie devra franchir les fortifications de la ville, ce qui nécessitera des demandes d’autorisation nombreuses, notamment du ministère des armées, propriétaire des lieux. Le plan qui suit montre le tracé de la ligne et les ouvrages qu’elle doit traverser.

Après bien des discussions acharnées et l’opposition des militaires, les défenses sont déclassées en 1903, et la démolition devient possible. Gustave Delory, maire de Lille, demande au ministère l’autorisation de percer un chemin pour le passage du tramway. L’accord intervient en 1906 et les travaux commencent ; il se poursuivront deux ans avant qu’intervienne la mise en service. La photo suivante, prise à hauteur du boulevard Carnot, permet de se représenter le travail que représentait ce percement à coups de pelles et de pioches.

Le démantèlement se poursuivra jusqu’après la guerre. Au cours des années 20 les anciennes fortifications sont toutes démolies. Le terrain reste vide pendant quelques années ; c’est un lieu de promenade. Puis s’installe un bidonville surnommé « les dondaines », la zone étant toujours inconstructible. Les taudis seront finalement démantelés pour faire place au nouveau quartier d’Euralille.

Le journal de Roubaix nous informe en 1907 de la construction du dépôt de tramways situé à Leers et de l’arrivée des motrices neuves destinées à la ligne.
Celles-ci sont déchargées des wagons de chemin de fer à la gare de l’allumette, puis chargées sur des camions hippomobiles qui les amènent à Leers.

Ces motrices nouvellement arrivées sont du type 10, portant les numéros de 11 à 50 et 101 à 109. Elles seront les seules à parcourir la ligne jusqu’en 1956, date de sa suppression. Comme tous les cars de l’époque, elles reposent sur un truck moteur à deux essieux. Elles comportent 63 places ; leurs plate-formes sont fermées, avec des vitrages de forme arrondie, débordant sur les faces extrêmes. Elles portent à l’origine le triple écusson Lille-Roubaix et Tourcoing.

Lors de la fusion avec les Tramways de Roubaix-Tourcoing, et pour unifier l’aspect du parc, sera modifié par remplacement de leur face avant en 1924. Cette face sera désormais plate.

Mais dix ans plus tard, certaines d’entre elles seront rénovées et adopteront le style des motrices TRT de type 600 avec des vitres latérales arrondies dans le haut.

Quant à la ligne, elle est prête pour l’exploitation en 1908. L’inauguration, le 12 avril, est l’occasion de festivités : à Lys, la municipalité octroie une subvention de 50 francs pour leur organisation. On y met en place des jeux dans les cabarets du quartier du Fresnoy. L’ensemble des communes de la ligne sont traversées par les voitures pavoisées pour l’occasion.

Les officiels se réunissent au dépôt de Leers, nouvellement construit, qui peut abriter 50 voitures appartenant aux lignes Lille-Leers et Roubaix-Leers.

A suivre, la ligne pas à pas…
Novembre 1901
Le journal des sports de Novembre 1901
Les membres de l’Union des Sports Athlétiques réunis en séance extraordinaire ont procédé dans leur local de la rue Neuve 8 (du Maréchal Foch) au renouvellement complet de leur commission. Président : M. Félix Delescluse ; vice président, M. A. Dubeaurepaire ; secrétaire-trésorier, M. J. Bécue ; commissaires, MM. E. Truffaut, L. Masson, J. Leclercq, G. Wante, René Dubrulle, J. Wisme. Le sympathique président M. Félix Delescluse se faisant l’interprète de la Commission nouvellement élue, a remercié les membres de leur vote, les assurant de son entier dévouement à la société et en particulier au noble sport qu’on y pratique. Faisant allusion aux sérieuses qualités des professeurs Dubar et Desruelles, et les remerciant de leur énergique enseignement, M. Delescluse a prié l’assemblée de se joindre à lui pour les en féliciter chaleureusement. Un vivat proposé par M. Dubar en l’honneur du président et de la commission a clôturé cette amicale réunion. En raison de la fête intime du 10 novembre, et pour éviter la perte d’une séance d’entraînement, les membres actifs sont priés d’assister à la répétition qui aura lieu le samedi 2 Novembre. Continuer la lecture de « Novembre 1901 »
Les deux gendarmes
La manufacture des deux gendarmes est une fabrique de linge de maison. Elle produit des serviettes (en tissu éponge et nids d’abeilles), draps de bain, gants de toilette, serviettes hygiéniques, tapis de bains.


Impasse Ingouville
Une impasse est une sente, très longue, composée de nombreuses maisons bâties en rangée, ( des basses toitures ) dans une ruelle non pavée en terre battue, et en cul de sac.

L’impasse roubaisienne la plus connue est l’impasse Ingouville. Ce lotissement est tristement célèbre, car régulièrement rénové et régulièrement saccagé.
L’impasse Ingouville se situe dans un carré de maisons compris entre la rue de Beaurewaert, la rue Jules Guesde, la rue des Fossés et la rue de Saint Amand, soit au total 123 maisons, sur un terrain immense d’une superficie de 14.913 m2. Continuer la lecture de « Impasse Ingouville »
Carpentier au skating rink en 1911

Le skating rink de Roubaix, c’est d’abord cette grande salle polyvalente au n°50 de la Grand Rue, qui fut un atelier ou un dépôt textile au siècle précédent. C’est Jules Vroman qui la transforma en skating rink, c’est à dire en piste de patins à roulettes au début du siècle. C’est donc un endroit de loisirs très couru qui deviendra un peu plus tard une salle de spectacle et de cinéma. Le Gala qui se prépare en avril 1911 est un signe fort de cette transformation. Continuer la lecture de « Carpentier au skating rink en 1911 »
Wattrelos et l’Espierre
En Juillet 1969, plus de cinq milliards ont déjà été engagés pour assainir le bassin de l’Espierre. Peu de rivières charrient une eau aussi nauséabonde et ont fait également couler autant d’encre. L’Espierre, c’est ce petit ruisseau transformé par la volonté des hommes en un collecteur serpentant parfois à ciel ouvert, plongeant à d’autres endroits de son parcours dans le sous-sol de l’agglomération. Le riez prend sa source sur les hauteurs de Mouvaux, mais son eau claire est bien vite polluée par les eaux résiduelles des teintureries et autres usines du Blanc Seau. Il coule ensuite dans le sous sol roubaisien avant d’arriver sur le territoire wattrelosien par un siphon passé sous le canal de Roubaix à hauteur du pont des Couteaux. L’Espierre poursuit alors son chemin vers le Nord puis vers l’est, pour aller enfin vers le sud et repartir vers l’est. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre »
24 Place de la Liberté
Pierre et Élise Motte habitent au 24 Place de la Liberté, dans les années 1850 :une grande bâtisse construite sur 3 niveaux sur un terrain de 1800 m2. Pierre décède en 1871. Sa veuve cède la filature peu de temps après, et se consacre aux œuvres charitables. Elle conserve son domicile du 24 place de la Liberté. Désireuse de venir en aide aux roubaisiens défavorisés, elle fait venir à Roubaix, en 1886, les religieuses du Très Saint Sauveur, aussi appelées sœurs de Niederbroon car cet ordre a été fondé dans cette ville alsacienne. Les sœurs du Très Saint Sauveur sont une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical. Leur mission est d’apporter les soins à domicile et de soulager les roubaisiens de la misère et de la pauvreté. Continuer la lecture de « 24 Place de la Liberté »
La sonnette et le parking
La décision a été prise de réaliser à Roubaix le Centre Commercial le plus important d’Europe. Immédiatement, le problème du stationnement s’est posé, aussi a-t-on décidé d’utiliser les sous sols pour y établir un parking de 1.250 places dont une partie sera réservée aux locataires de l’os à moelle et des quatre tours de 19 étages.
