Football : match décevant entre le RCR et l’UST, pluie, nombreux blessés. Le RCR gagne 3-1.
Boxe : le maître Charlemont est à Roubaix à l’invitation du professeur Jean Desruelles. Cela se déroule à l’hippodrome où Charlemont et Desruelles font ensemble un assaut de canne et un assaut de boxe française. Gustave Sandras champion du monde de gymnastique, le lieutenant Sée et JJ Renaud escrimeurs d’élite sont également au programme, ainsi que les haltérophiles Deroubaix et Jules Lesauvage. La partie comique est réservée au Broutteux.
L’Union des sports athlétiques organise une grande fête de bienfaisance le 11 novembre au profit des blessés des armées de terre et de mer. Elle se déroule dans la salle de la Société Artistique sous la présidence d’honneur de M le commandant Dubrulle, chevalier de la Légion d’Honneur. Escrime, boxe, gymnastique, athlétisme et lutte sont au programme. Victor Castérés l’émule de Charlemont sera présent.
Le wattrelosien Dhulst remporte la course Lille Templemars.
Match de lutte entre le champion russe Pytlasinski et Raoul le boucher organisé par l’Union des sports Athlétiques de Roubaix dans la salle artistique rue de l’alouette.
Eugène Nizette, l’un des fondateurs de la société de gymnastique La Roubaisienne est conduit à sa dernière demeure par l’ensemble des gymnastes de la société. Parmi les anciens, Clément Florin, Henri Valcke, Jean Frère, Paul Ducatteau tenaient les coins du poële. Lucien Mouraux président et Paul Durand membre du comité les accompagnaient.
Maurice Garin confirme auprès du Journal de Roubaix qu’il est et restera installé boulevard de Paris 17, la société La Française lui ayant renouvelé sa confiance.
Une place du quartier de l’Epeule porte désormais son nom, mais qui était donc Victor Vandermeiren ?
Victor Vandermeiren est né à Croix le 6 mars 1915 d’un père chauffeur et d’une mère soigneuse. De profession comptable, il aime à rendre service et son plaisir est de faire plaisir. Il habite 184 rue de l’industrie à Roubaix. Pendant toute sa vie, il mettra ses talents d’organisateur et de conseiller au service des gens de son quartier.
Très jeune il s’occupe de l’organisation des loisirs : en 1933, il est secrétaire de la section de basket de l’amicale des arts, il est aussi l’adjoint de son père, alors capitaine de route à la section cyclotouriste du Nord Touriste, pour l’organisation des itinéraires de randonnées.
Il fait son service militaire en Moselle au 168e RI, après ses classes il est sergent et il participe à l’organisation du foyer du soldat. En 1939, au moment de la déclaration de guerre, il est affecté comme sergent chef comptable. Fait prisonnier, il connaît la captivité dans le camp du Limbourg où il se signale par l’organisation de tournois de football, de basket. Il fait ses débuts de speaker au stalag dans un spectacle de variétés monté avec des gars du nord.
Rentré de captivité, il devient commerçant dans le quartier de l’épeule. Il est sollicité par le directeur de l’école de la rue Brézin qu’il fréquenta pour remonter l’amicale des anciens élèves. Il organise bals, kermesses, excursions, arbres de Noël. Il favorise l’arrivée du cinéma à l’école et organisa le foyer Van Der Meersch inauguré en présence de Mme Van Der Meersch, mère de l’écrivain, également ancien de l’école.
Parallèlement il participe à l’UCEA (union commerciale de l’épeule alouette) dès sa remise en marche de 1947, il en sera le vice président de 1950 à 1959. Il participe à toutes les organisations des manifestations sportives et musicales du quartier. Il devient ensuite secrétaire du comité d’entraide des fêtes de l’épeule alouette trichon en 1952. Il est un des éléments fondateurs des 28 heures à la marche de Roubaix dont il deviendra le speaker attitré.
Il n’est plus commerçant en 1959 mais son activité d’organisateur se poursuit. Secrétaire du comité des fêtes et d’entraide de l’épeule alouette trichon, il participe à la création de réalisations qui obtiennent un grand succès, comme les six jours de trottinettes, le rallye automobile, le critérium cycliste en nocturne. Il est également secrétaire du Kart club roubaisien depuis sa fondation en 1959.
Secrétaire de la section du Nord Touriste depuis 1960, membre du comité directeur des festivités de la ville, membre du comité de la section épeuloise des anciens combattants, il est partout sur la brèche. Il est de bon conseil et ses avis sont appréciés. Commissaire aux comptes de l’OMS (office municipal des sports) depuis sa création en 1965, il est l’un des membres fondateurs du comité de jumelage de Roubaix Europe dont il est un administrateur et un conseiller technique.
Il appartient depuis 1963 à l’Harmonie des anciens et jeunes soldats musiciens français, dont il est le vice-président en 1965, et au populaire orchestre des Bleus Sarraus. Ardent propagateur de l’art musical, il sera fait chevalier des arts, sciences et lettres. Il est déjà commandeur du mérite philanthropique, croix du mérite humanitaire et croix du dévouement civique !
Celui qu’on appelait affectueusement le maire de l’épeule était capable, selon son ami André Diligent, des pires coups de gueule (et puis) on redevenait amis comme si de rien n’était. Il avait une réputation de blagueur, de plaisantin, mais il aimait la fête et surtout l’organiser et l’animer. Il nous a quittés en septembre 1997.
En 1987, Bernard Grimbert est manipulateur en imagerie médicale, à l’hôpital de la Fraternité. L’hôpital Victor Provo s’est ouvert récemment, mais une grande partie des services de l’établissement de l’avenue Julien Lagache fonctionne encore.
Bernard Grimbert doit effectuer la radiographie d’un enfant malade. Ce garçon est angoissé face à cette machine monstrueuse. Pour le rassurer et rendre l’examen moins stressant, Bernard lui offre un jouet. Bien inspiré, il se rend compte que l’effet est immédiat, car l’enfant retrouve le sourire, ne pleure plus, et l’examen se déroule normalement.
C’est la révélation. Il faut absolument trouver des jouets, pour permettre aux enfants d’oublier l’examen, en détournant leur attention. Bernard propose à Maurice Titran, le directeur du centre d’action médicale d’offrir un jouet à tous les enfants qui font un séjour à l’hôpital de Roubaix, même court, mais il n’existe pas de budget pour financer l’achat de jouets neufs. Bernard fait donc une razzia de jouets, dans sa famille, chez ses amis, chez ses collègues. Plusieurs d’entre eux, emballés par son idée, lui viennent en aide. Les jouets commencent à s’entasser.
Bernard Grimbert crée alors une association, pour pouvoir être reconnu, et pour bénéficier d’éventuelles subventions. Il en est le Président, Daniel Pattyn le secrétaire, et Jean-Pierre Mosnier le trésorier. Le nom de l’association est trouvé immédiatement, c’est Ludopital.
Des bénévoles se proposent pour aider à réceptionner les jouets de plus en plus nombreux. Devant ce succès, il faut trouver un local, car le service de radiologie s’avère très rapidement trop petit. On trouve une salle, un étage plus bas, toujours à l’hôpital de la Fraternité, avenue Julien Lagache, dans les anciens services de dialyse, puis au pavillon 9 dans les anciens services ORL, ensuite dans le pavillon 2, quelques temps après dans le pavillon 4, malheureusement destiné à la démolition.
Dans les années 1990, Ludopital se développe de façon importante et rapide : grâce à la distribution de jouets, bien sûr, mais également des fresques murales dans les salles de soins, des animations dans les hôpitaux, des séances de maquillage, des spectacles de marionnettes, des créations d’espaces de jeux, du matériel audiovisuel aux urgences et en chirurgie, des collectes de pièces jaunes, etc. Bref : tout ce qui peut améliorer l’accueil des enfants hospitalisés, dans de nombreux établissements à Roubaix, mais également à Tourcoing, Lille, Wattrelos et Mouscron.
En 1995, Jean-Luc Scotté crée »les Foulées Jaunes » : une course au parc de Barbieux, ouverte à tous. Les inscriptions permettent de récupérer de l’argent entièrement reversé aux enfants malades, sous forme de jouets ou d’actions dans les hôpitaux. C’est une belle histoire de générosité, de solidarité et d’humanité des Roubaisiens.
A la fin des années 1990, Ludopital doit déménager de l’hôpital de la Fraternité pour des raisons de sécurité. Un local de 1000 m2 est offert, au 3° étage de l’hospice Barbieux, au 35 rue de Barbieux. Certes, le bâtiment peut paraître un peu vieillot, mais les 40 bénévoles s’investissent pleinement pour aménager l’accueil de façon fort chaleureuse et sympathique. L’emplacement est idéal, car tout proche du service pédiatrie de l’hôpital Victor Provo. Le déménagement se déroule en 1999 ; 40 camions sont nécessaires pour transporter les jouets de la Fraternité à l’hospice Barbieux.
Les déménagements ne sont malheureusement pas terminés, car, en début d’année 2006, une commission de sécurité constate que les locaux de l’Hospice Barbieux ne sont plus aux normes. Il faut alors songer à trouver un nouveau local ! La direction de l’hôpital propose un local de 400 m2 au centre médical du »Vert Pré » rue Pierre de Coubertin, plus petit mais plus fonctionnel. Le déménagement, financé par la Mairie, se déroule en fin d’année 2006.
Après une année 2007 financièrement très difficile, la nouvelle présidente, Jeanine arrive à mobiliser, une fois de plus, tous les bénévoles et à sauver Ludopital qui était voué à disparaître.
Dans les années 2010, c’est le développement dynamique, grâce à l’arrivée de bénévoles compétents et énergiques. De nombreuses animations se mettent en place, pour financer les actions Ludopital (Fait Rarissime avec le club Ferrari, des motos pour Ludo, le golf de Brigode, les Foulées de Bondues, les spectacles par des artistes bénévoles)
Ludopital sollicite les entreprises pour trouver des fonds, les commerces pour placer des boîtes bleues et récupérer des pièces de monnaie, les écoles pour présenter son action et y organiser des collectes de jouets.
En 2017, Ludopital fête ses 30 ans et le bilan est très positif car plus de 2 millions de jouets en parfait état ont été offerts aux enfants hospitalisés. C’est l’occasion également de fêter l’événement avec tous les bénévoles à la salle Richard Lejeune rue d’Anzin. C’est aussi le moment de pouvoir regrouper les 5 présidents qui ont dirigé l’association au fil des années.
Aujourd’hui, Ludopital c’est :
– Plus de 100 bénévoles, 3 salariées dont 1 à temps plein
– 53 000 jouets »courage » ( en parfait état, désinfectés et reconditionnés ), offerts annuellement aux enfants hospitalisés
– Des actions dans 44 hôpitaux de l’Eurométropole lilloise : des aménagements de salles d’attente et de chambres d’enfants, des décorations de blocs opératoires par des colonnes à bulles, des plafonds lumineux etc
– Une écoute attentive des besoins du personnel soignant des hôpitaux
– Une sensibilisation des généreux donateurs, en organisant des visites des locaux
– Un développement important depuis plusieurs années, grâce à l’hôpital Victor Provo et à la Mairie de Roubaix
– Le 25° anniversaire des Foulées Ludopital qui attire 2400 personnes en 2019
– Des spectacles, des concerts
– Une communication sur les réseaux sociaux.
Remerciements à Jeanine Vanderplancke, Bernard Grimbert, Laetitia Perez et à toute l’équipe des bénévoles de Ludopital.
Tous les documents de cet article proviennent de l’association.
Le 6 Janvier 2002, la société « Les Compagnons Menuisiers du Nord » rue de Naples, est fermée car c’est dimanche. Vers 15h30, le feu se déclare dans l’entreprise. Les riverains alertent les secours. Les pompiers arrivent rapidement et commencent à arroser le foyer. Le feu se propage et les fumées noires sont épaisses.
Au moment où les sapeurs arrivent à pénétrer dans l’entreprise, on entend des craquements et le commandant donne l’ordre de repli. Un pompier n’a pas le temps de reculer : la façade et une partie de la toiture s’effondrent sur lui. Il est mortellement blessé. Michael Dufermont avait 27 ans.
C’est la stupeur dans toute l’équipe des pompiers, mais il faut continuer à combattre l’incendie qui risque de se propager aux maisons à proximité, et surtout au dépôt de pneus de l’entreprise « Crépy pneus »
Le feu est maintenant maîtrisé. Mais cette énième victoire contre le feu a un goût amer. Le commandant Bruno Moulard est effondré. Il vient de perdre un de ses hommes. Et pourtant le sinistre n’était pas un feu exceptionnel d’après lui. C’est presque un cas d’école : un local industriel très enclavé, dans un tissu urbain, comme c’est souvent le cas en ville. Le feu a été violent, les poutres métalliques brûlantes ont fait vaciller toute la structure de briques et de béton.
« Les Compagnons Menuisiers du Nord » est une SCOP : une coopérative dont le capital appartient aux ouvriers. C’est « leur » entreprise. La menuiserie a été créé en 1985. Michel Leminque, le gérant, est particulièrement choqué par le désastre, mais ce n’est rien par rapport à la mort de ce jeune pompier.
Michael Dufermont avait 27 ans. Il devait se marier en Juin avec sa compagne Cécile Huygue qui attend son enfant pour le printemps. Quelques jours plus tard, a lieu la cérémonie, empreinte d’émotion, à l’église Saint Pierre de Croix. Daniel Vaillant, le ministre de l’intérieur et Noël Dejonghe le directeur de la SDIS ( Service Départemental d’Incendie et de Secours ) ont surtout mis en avant l’altruisme, la générosité et la motivation de Michael Dufermont.
Michael est en quelque sorte, un compagnon du devoir et, les Compagnons Menuisiers savent bien ce que ce mot veut dire.
Quelques temps après, une plaque est apposée sur la façade de la menuiserie. Elle y figure encore de nos jours.
Aussitôt parvenue dans la rue de Lannoy, la voie suit l’axe de la chaussée. Cette option a été choisie de manière à laisser de la place pour le stationnement le long de chaque trottoir. Les zones à deux files de rails permettant le croisement, peu nombreuses au début de l’exploitation, augmentent ensuite en nombre au fur et à mesure des besoins.
La photo suivante nous montre l’entrée de la rue avec, à droite, l’estaminet de la Tonne d’Or. Tout au fond à gauche, on devine le cabaret de la planche trouée. Le fil de contact qui amène l’électricité aux trolleys des motrices est suspendu par des câbles transversaux aux façades des maisons.
La voie unique traversait ainsi la rue de la Tuilerie avant qu’un dédoublement n’y soit établi, fournissant de ce fait l’occasion d’un déraillement spectaculaire au passage de l’aiguille d’entrée. Ici une motrice ELRT de type 600 en fâcheuse posture à cet endroit : Le premier essieu a pris la voie de gauche, et l’autre a suivi la voie de droite, sans doute à cause d’une aiguille entre-baillée !
Nous voici maintenant au carrefour de la rue Edouard Anseele où la voie est contrainte de former un S pour rattraper un défaut d’alignement de la rue. C’est là qu’on va installer l’aiguillage d’entrée d’un garage : la voie se dédouble pour permettre le croisement des rames circulant en sens inverse. Le stationnement est donc sacrifié côté gauche de la rue. Voici le carrefour vu dans les deux sens, d’abord en direction de la Justice, puis vers le boulevard Gambetta. Au premier plan sur les deux photos l’aiguille d’entrée du garage.
La zone de garage est courte. Les deux voies se rejoignent peu après, bien avant le boulevard de Belfort. Une motrice type 300 se dirige vers le boulevard Gambetta sur cette autre photo, prise en direction de Lannoy.
La voie, redevenue unique au sortir du garage, arrive au carrefour du Boulevard de Belfort et de la rue St Jean. Ici deux lignes se séparent : la ligne H quitte la ligne C par une aiguille à gauche pour se diriger vers la gare du Pile. Sur les photos, montrant le carrefour vu vers le boulevard Gambetta, puis vers le boulevard Beaurepaire, l’estaminet Debosshere porte l’inscription « arrêt tramway ».
La photo suivante, prise après ce carrefour vers le boulevard Gambetta, nous montre la partie de la rue après le croisement du boulevard de Belfort, qu’on identifie grâce à l’estaminet du Moulin à mi hauteur de la photo. La voie est unique, comme le fil de contact de trolley.
La ligne poursuit alors sa route jusqu’à l’église Ste Élisabeth, où un autre garage occupe la largeur de la place. On voit sur la voie directe une motrice de type 1 à 18 en état d’origine se dirigeant vers la Justice.
On aborde maintenant le croisement avec la rue rue Jules Guesde où, encore, la voie se dédouble sur quelques dizaines de mètres. La première photo montre le carrefour vers la Justice, la seconde, un peu plus loin vers Gambetta. La troisième, prise dans la même direction, mais encore plus loin après le garage, montre en premier plan une motrice de la première série (numéros de 51 à 62) en état d’origine. Le receveur regarde le photographe depuis la plate-forme arrière. Au fond, le clocher de Ste Élisabeth.
Le long de la place de la Fraternité, la voie se dédouble une fois encore. Une motrice de type 600 et sa remorque, en route vers Lannoy, accueillent les voyageurs qui disposent à cet endroit d’un magnifique kiosque-abri datant de 1909.
Un peu plus loin, au pont rouge, une croix sur le pavé indique le lieu d’un accident survenu en 1930, alors qu’une motrice 600 se dirige vers Toufflers. La photo est prise vers Lannoy, au coin de la rue St Hubert. Les maisons basses visibles à gauche ont été démolies dans les années 70 et font place aujourd’hui à un jardin partagé après avoir été longtemps une étendue d’herbe. Ici aussi, la voie est double.
Après la traversée de l’avenue Motte, la ligne atteint le quartier de la Justice et la limite de Roubaix. Là, face à l’ancien octroi, au coin de la rue du chemin vert, un dédoublement de la voie marque le terminus des tramways de la ligne C barré, sur laquelle ont circulé, dès leur mise en service, les « michelines » du type 200. La première de la série vue à la Justice, sans doute au terminus, un endroit où les constructions ont depuis complètement modifié le paysage…
A suivre.
Les documents proviennent des archives municipales et du site de la médiathèque numérique de Roubaix.
C’est en septembre 1962 que l’ancien cinéma Jacobs dit le Métro est reconverti en magasin. En effet la chaîne des super-marché Libéral vient s’installer rue Carnot à Wattrelos, après avoir ouvert à Lille, Lambersart, Faches-Thumesnil, Quiévrechain, Calais et Armentières. La surface de l’ancien cinéma dancing est adaptée et on y installe les différents rayons suivants : alimentation, boucherie, charcuterie, plats cuisinés, crémerie, volailles, fruits et légumes, vins, confiserie. Auprès desquels on trouvera la droguerie, parfumerie, les articles de vaisselle, linge, chaussures, jusqu’aux disques et aux livres ! Dans les projets de la direction du Libéral, la création d’un stand ressemelage et d’un rayon nettoyage vêtements.
Le gain de temps et d’argent est l’argument fort du nouveau super-marché qui possède deux entrées : l’une donne sur la rue Carnot, l’autre sur la rue Faidherbe. Six caisses enregistreuses permettent d’éviter les longues attentes de certaines supérettes. Ce magasin Libéral fonctionne en mode libre service et ses prix défient la concurrence à qualité égale. Des cadeaux sont prévus pour remercier et fidéliser la clientèle.
Lors de l’inauguration, parmi les personnalités on pouvait remarquer MM. Missu père et Pierre et Serge Missu, respectivement président directeur général et gérants des établissements Libéral, ainsi que les représentants de la municipalité, adjoints au maire et conseillers municipaux. Des représentants de la marque Copelait, de l’Indépendante et du Crédit du Nord étaient également présents. Une foule d’acheteurs se précipite dès l’ouverture pour découvrir ce superbe magasin dont la formule de vente se généralise, annoncée comme plus pratique et plus économique dans le souci de « vivre mieux et moins cher ».
C’est l’une des transformations de l’ancien cinéma Jacobs qui en connut plusieurs et non des moindres. Ainsi en 1966, l’enseigne a-t-elle déjà changé et le supermarché est devenu le Marché Métro, retrouvant ainsi une partie de son passé. Ravivez vos souvenirs et n’hésitez pas à témoigner !
S’il est une famille qui a beaucoup donné pour le football roubaisien et en particulier pour le Racing Club de Roubaix, c’est bien la famille Dubly. Le négociant Henri Dubly (1842-1918) et son épouse Hermance Parent (1850-1922) ont en effet eu neuf enfants dont la plupart ont pratiqué ce digne sport. Suivons donc chronologiquement leur descendance et évoquons les souvenirs qu’ils ont pu laisser.
Il faut tout d’abord préciser que ces jeunes gens n’étaient pas que des footballeurs. En effet, une fois la saison terminée, ils s’adonnaient à d’autres activités sportives telles que la course à pied, l’aviron entre autres sports. Ils incarnaient alors la figure des sportsmen, et cela leur valait une condition physique irréprochable.
L’aîné, Léon Dubly né le 23 septembre 1874, fut le capitaine de l’équipe du RCR qui fut cinq fois championne de France, en 1902, 1903, 1904, 1906 et 1908. Maurice Dubly né le 17 juillet 1876, fut international, c’était un joueur fort brillant doué d’une force herculéenne. On n’a pas d’information précise sur les cinq suivants : Léon Ernest né le 29 mars 1878 est voyageur de commerce pour la maison parentale, il se marie à Lille en 1904. Paul Louis né le 17 janvier 1880 s’est marié au Havre en 1910. Albert né le 3 septembre 1881 était docteur en médecine. Pierre Raymond né le 13 septembre 1883 était agent de change. Rien de particulier sur André né le 17 novembre 1884. Il est probable que ces jeunes gens sont passés par le RCR avant d’aller construire leur vie sous d’autres cieux.
Par contre Jean Dubly, né le 9 août 1886 à Roubaix, évoluait au poste de défenseur au RCR de 1908 à 1909. Durant cette saison, il connaît sa première sélection en équipe de France de football qui lors des Jeux olympiques de 1908 rencontre l’équipe du Danemark de football le 22 octobre. Les Danois s’imposent largement sur le score de 17 à 1. Il sera équipier de Bradford City lorsqu’il partira s’installer en Angleterre.
Puis sans doute le plus connu, Raymond Dubly né le 5 novembre 1893, le cadet de la fratrie. Il pratique le football en Angleterre de 1909 à 1910 à Uckfield FC durant ses études. De retour en France, il rejoint le club de ses frères en 1911 : le Racing Club de Roubaix. Il s’impose rapidement comme un titulaire de l’équipe première. L’USFSA le sélectionne dès 1911 pour affronter la Bohème. Raymond Dubly comptera 31 sélections en équipe de France entre février 1913 et mai 1925 pour 4 buts et 16 passes décisives. En plus de ces matchs « officiels », il convient d’ajouter les Jeux Interalliés et les tournées de l’équipe de France restées officieuses en Yougoslavie (1921) et en Norvège (1922). Dubly était alors capitaine des Bleus.
Un Jules Dubly était membre de l’Union Sportive Tourquennoise, autre grand club de l’époque. C‘était sans doute un cousin. On imagine sans peine une équipe spécifiquement Dubly, n’était-ce la différence d’âge entre les membres de la fratrie.
J’ai grandi au Mont à Leux dans les années 50 et 60 dans une maison située à quelques mètres de la frontière. Nous n’avions pas de salle de bains et nous nous chauffions au charbon. Au bout du jardin, passait le riez qui débordait régulièrement en cas de fortes pluies. Les maisons de la rangée étaient souvent inondées et il n’était pas rare d’avoir la visite de rats de la taille d’un lapin !
Pour les courses, nous allions souvent en Belgique. La douane était tenue 24 heures sur 24 et les contrôles étaient quasi systématiques. Certains douaniers étaient très stricts et d’autres plus conciliants. Il fallait donc bien regarder qui était de service avant de passer la frontière. Il fallait aussi ruser. Pour aller acheter des chaussures en Belgique, on mettait de vieilles chaussures aux pieds et on les laissait chez le marchand. Au retour, on avait soin de salir les nouvelles chaussures avant de repasser la douane. Un jour, mon futur mari est allé acheter un imperméable. Il l’a mis, l’air de rien, sur son bras pour revenir en France. Comme c’était un jour de grand soleil, la sagacité du douanier n’a pas été prise en défaut et il a du payer une amende.
Je me souviens aussi des gros camions qui stationnaient longuement devant la maison le temps des démarches administratives.
Pour les courses en France, nous avions une épicerie au bout de la rangée sur le même trottoir. Dans le proche quartier Saint Gérard, où l’église a été désacralisée depuis, nous trouvions boulangerie, boucherie, pharmacie, mercerie et papeterie. C’est dans ce quartier que j’ai fait ma scolarité primaire. Ensuite, pour aller au collège dans le centre de Wattrelos, notre quartier n’étant pas desservi par les transports en commun, je devais me rendre à pied au Sapin Vert.
Remerciements à Chantal Vancaelemont pour son témoignage
Cyclisme : le Grand Prix de Roubaix au vélodrome roubaisien. C’est le départ des séries. Les amateurs de Roubaix et de la Région sont privilégiés car ils pourront voir s’affronter les deux premiers sprinters du monde, Jacquelin et le hollandais Meyers. Les portes du vélodrome seront ouvertes à une heure et un service d’omnibus et de tramways fonctionnera toutes les cinq minutes.
Escrime : l’union des sports athlétiques a organisé dimanche dernier une séance intime qui a remporté un franc succès. Les assauts ont été organisés par l’excellent professeur Dubar, ils ont opposé MM Léon Poissonnier et André Desreumaux, L. Cresson et René Dubrulle, H Cresson et Georges Schiller, A. Valcke et Jean Dubrulle. Les exercices d’athlétisme ont eu leur part de succès avec Achille Scrépel qui a soulevé toute la série des poids jusque 110 kilogs. Un jeune athléte, Monsieur Boussier, s’est également distingué. Pour terminer le programme, une partie de lutte s’est déroulée entre MM Dewas et Desmet. Les spectateurs se sont retirés enchantés.
Cyclisme : la reprise possible du vélodrome roubaisien. Suite à la liquidation judiciaire de la société anonyme du Vélodrome Roubaisien, Me Buns, huissier, procédera le lundi 12 novembre prochain à la vente aux enchères publiques de tous les bois dépendant de la construction des arènes et de tous les bois et objets mobiliers et matériel du Vélodrome. On parle d’une nouvelle société composée de sportsmen acharnés qui se formerait pour empêcher la disparition irrémédiable de la piste.
Football : sur le terrain du RCR, match comptant pour le championnat du nord entre les équipes premières du Sporting club Tourquennois et du Racing Club Roubaisien.
Escrime : la fête du contre de quarte accueillera le champion national de boxe Charlemont. C’est une fête qui est donnée au profit des pauvres et qui se déroule à l’Hippodrome le dimanche 4 Novembre. Le champion du monde Gustave Sandras sera également de la fête. On annonce également la présence du sympathiqe et intéressant « Broutteux ».
Cyclisme : une course Roubaix-Armentières est remise au 28 octobre pour cause de mauvais temps.
Tir : le tir national de Roubaix dont le stand se trouve au n°311 de la Grand Rue a organisé un grand concours le 28 octobre. Ce concours se déroule en deux catégories : les tireurs ayant été classés une fois dans les cinq premiers ou deux fois dans les dix premiers lors des concours fédéraux antérieurs. À Roubaix se trouvent dans ce cas, MM Arthur Desrousseaux, Victor Leclercq, Henri Vandaele et Gustave Vouzelle. La deuxième catégorie comprend tous les autres tireurs.
Le N° 1 du boulevard de la République, est le premier bâtiment que l’on aperçoit, quand on arrive du Pont Saint Vincent, par la rue d’Alsace, en direction de Tourcoing.
Cet immeuble, assez imposant, sur 4 niveaux ( 1 rez-de-chaussée et 3 étages ), se trouve à l’angle du Boulevard d’Armentières. Le début de la construction date de 1878. En 1885, la brasserie Pollet-Jonville, sise au 52 rue de l’Espérance, se porte acquéreur du bâtiment, pour y créer un estaminet, car l’emplacement est idéal.
Divers commerçants se succèdent alors pour gérer le café tenu par la brasserie : H. Liénard en 1900, Mlle Buyse en 1906, Ch Baillon en 1914, J Delbecq en 1928. En 1932, un incendie ravage une partie du commerce. La brasserie propriétaire des lieux qui s’appelle désormais Pollet-Watine, demande à l’entreprise d’André Dussart d’effectuer les travaux de rénovation. Ensuite, Mme Mullier gère le café à partir de 1937. Après la seconde guerre mondiale, Mlle Renée Desmul reprend le commerce, et le transforme en parfumerie-papeterie.
Renée Desmul s’occupe donc de 2 commerces différents, sous le même toit ; des articles de parfumerie de grandes marques, des produits de beauté d’instituts parisiens, mais également des articles de papeterie : crayons, stylos, cahiers. A la fin des années 1950, le commerce de parfumerie-papeterie est géré par Mme Vve Dumonteil, et peu de temps après, par G Pinchart. Au milieu des années 1960, Amédée Henon-Doye reprend le point de vente, mais abandonne les articles de parfumerie, pour ne se consacrer qu’à son commerce de librairie-papeterie. Christian Pezellier rachète l’immeuble en 1979. Le rez de chaussée commercial est occupé en 1982 par un fournituriste de bureau : Buro-Service et, en 1987, par une agence de travail intérimaire : Flandres Interim.
En 1989, le propriétaire entreprend de gros travaux de rénovation du bâtiment, et, après quelques mois, en 1990, la façade est entièrement rénovée : le résultat est magnifique. Le rez de chaussée peut être remis en location.
Au début des années 2000, une agence immobilière s’installe : Valeurs sûres.
Puis au début des années 2010, lui succède un salon de coiffure : L’esprit coiffure.
En 2014, Philippe Simoens, gérant de l’entreprise Arliane, ( diagnostic immobilier ), dont les bureaux sont installés au 25 rue d’Alsace, souhaite déménager pour trouver un meilleur emplacement, plus spacieux . Il déménage ses locaux au rez de chaussée du 1 Bld de la Republique
Philippe Simoens rachète l’immeuble en 2018 et demande à son architecte de transformer la salle d’accueil pour en faire un lieu plus accueillant, plus chaleureux et sympathique.
Remerciements aux archives municipales et à Philippe Simoens