Crépy Pneus

Pierre Crépy est né en 1915. En 1937, il crée son entreprise au 102 rue du Port à Lille  : Crépy pneus, importateur exclusif des pneus Continental pour la France et la Belgique

Pneus Continental Lille ( document collection privée )

Deux ans après, la seconde guerre mondiale se déclare et l’activité s’arrête brutalement. A son retour de captivité, Pierre redémarre son affaire à Lille, puis s’installe rapidement à Roubaix, à la fin des années 1940, en créant un atelier de vulcanisation Crépy-Dujardin au 39 rue de l’Ouest ( ancien local des Ets Dujardin frères, négociants en charbons ). Pierre Crépy a son domicile personnel à deux pas, au 33 rue de l’Ouest.

Le 39 rue de l’Ouest en 1946 ( documents archives municipales )

L’entreprise Crépy-Dujardin vend des pneus neufs et d’occasion, répare et regomme les pneumatiques, fournit également du matériel pour les transports hippomobiles, et propose la vente de roues et d’accessoires.

Pierre aménage ensuite, en 1959, un entrepôt de stockage pour ses pneus Continental et son bureau au 15 rue du Fresnoy. Un de ses fils, Pierre-Léon né en 1939, vient aider son père à la gestion de l’entreprise en 1962.

Le 15 rue du Fresnoy ( document archives municipales )

En 1964, Pierre reprend l’entrepôt de Mr Wolf, au 29 rue de l’Ouest, pour y installer son atelier. Il y construit également son bureau et 2 appartements à l’étage. L’architecte choisi est Christian Verdonck, av Jean Lebas à Roubaix.

Pierre vend des pneumatiques neufs et d’occasion de toutes marques, répare les crevaisons, rechape les pneus usagés, propose l’équilibrage électronique et le cloutage des pneus hiver. Il développe son commerce en proposant des services annexes et complémentaires : amortisseurs, freinage etc

Publicité 1967 ( document Nord Eclair )

Pierre-Léon rachète en 1971, un bâtiment situé au 20 rue de Naples, à Michelin. C’est un dépôt dédié aux poids lourds, il y aménage son atelier et son entrepôt de stockage

documents archives municipales

En 1971, Pierre fonde, avec une cinquantaine de ses collègues vendeurs de pneumatiques, le GIE Publi Pneu lequel donne naissance en 1972 à l’enseigne « Point S ». Il en devient adhérent et actionnaire du groupement.

Publicités années 1970 ( documents Nord Eclair )

En 1975, fort de son expérience, Crépy pneus est chargé du montage des pneus de tous les véhicules de la ville de Roubaix. L’entreprise est très dynamique au niveau communication et surtout dans la publicité. En 1975, elle fait venir le célèbre ballon Good Year à Roubaix.

Le ballon dirigeable Good Year ( document Ets Crépy )

Alain Crépy, frère de Pierre-Léon ouvre quant à lui un centre à Armentières au 5 rue du Marechal Foch en 1976.

Publicité commune des deux frères Crépy ( document Nord Eclair )

Photo de l’établissement rue de l’Ouest et publicités des années 1980 ( documents collection privée )

Pierre décède en 1995 à l’âge de 81 ans. Le 6 Janvier 2002, un incendie se déclare dans la menuiserie voisine rue de Naples, un mur et une toiture s’effondrent sur un pompier, Mickael Dufermont, qui décède sur le coup ( voir sur notre site, un article précédemment édité et intitulé : L’incendie de la rue de Naples )

Les dégâts suite à l’incendie ( document Nord Eclair et Ets Crépy )

Avec le décès du sapeur pompier, deux ans d’enquête sont nécessaires avant de pouvoir reconstruire le dépôt avec de nouvelles normes de sécurité obligatoires. L’entreprise Crépy Pneus subit alors deux années difficiles ! S’ajoutent également la concurrence des centres autos en zone commerciale, des concessionnaires autos qui mettent en place des services rapides, et surtout celle des garages clandestins.

Murielle et Bastien ( document Nord Eclair )

Pierre Léon prend sa retraite en 2002 à 63 ans. Murielle, son épouse, lui succède à la tête de Crépy Pneus, aidée par leur fils, Bastien. Ils continuent à se battre pour l’entreprise, mais malheureusement, en Novembre 2014, c’est le dépôt de bilan. Un plan de continuation et de redressement est établi et l’entreprise poursuit son activité. En 2016, Bastien décide du changement d’enseigne : Euromaster remplace PointS.

Euromaster ( document collection privée )

Le 20 Février 2017, la mise en liquidation judiciaire de l’entreprise est prononcée. L’ensemble du personnel est licencié. Dans le hangar, des centaines de pneus attendent le retour des beaux jours. Ce sont des gommes « été », que leurs propriétaires ont confiées à Crépy Pneus jusqu’à ce que l’hiver cesse de rendre les routes glissantes sans pneumatiques adaptés. Sur chacun, une étiquette avec un nom de propriétaire, un modèle de voiture… « Les clients récupéreront leurs pneus. J’y mets un point d’honneur. Ils nous ont fait confiance pendant des années… »

documents Nord Eclair

En Juin 2017, Julien Lepinois lance ProPneus sous l’enseigne Euromaster en lieu et place de Crépy Pneus. Julien est le gendre de Pierre-Léon et Murielle, salarié pendant 14 ans, de cette véritable institution roubaisienne. Il connait donc le métier et a toute l’expérience pour réussir le challenge.

Il loue les locaux à la famille Crépy, trouve le financement, signe le contrat de franchise avec Euromaster en tant que nouveau propriétaire et ouvre très rapidement pour garder la clientèle.

documents Nord Eclair

Julien travaille avec un ancien collègue, Yannick. Il investit dans du nouveau matériel, continue le service d’entretien courant des véhicules, du freinage, des vidanges et bien sûr reste spécialiste des pneumatiques pour la clientèle des PME et des particuliers.

Crépy Pneus a été créé en 1937, véritable institution roubaisienne qui a connu quelques soucis, il y a une dizaine d’années, mais qui a bien su redémarrer grâce à son savoir faire, son expérience, et sa forte notoriété. En 2024, 6 personnes travaillent dans l’entreprise.

Remerciements à Julien Lepinois ainsi qu’aux archives municipales.

S.R.A.D.E

Au début des années 1950, M Morel crée la SRADE : Société Roubaisienne d’Articles de Droguerie : grossiste en produits de droguerie. Il installe son entreprise au 76 78 rue d’Italie.

Document collection privée

Au début des années 1960, les affaires fonctionnent de façon très satisfaisante, et le manque de place se fait cruellement sentir. Pour pouvoir faire face à son développement, M Morel loue un entrepôt de 1000 m2, de l’autre côté de la rue, au 81 rue d’Italie. Mme Rangotte, la propriétaire, exploitait auparavant une activité de grossiste en vins : l’entrepôt des Flandres.

Document collection privée

En 1968, la SRADE approvisionne 69 détaillants ( petits commerçants en droguerie ) à Roubaix. A cela il faut ajouter les clients de Tourcoing et des petites villes avoisinantes. Ce gros potentiel permet de développer fortement l’activité. Le personnel de l’entreprise est composé de 4 personnes ( préparateurs de commande et livreurs ).

Document collection privée
La toiture de la SRADE ( document P. Van Hove )

Le lundi 1 Mars 1971 à 14h, une violente explosion secoue le quartier. Les habitants sortent de chez eux, et s’aperçoivent que l’entrepôt de la SRADE est en flammes. Les pompiers, alertés, arrivent rapidement sur place. Ils découvrent un véritable brasier.

Document Nord Eclair 1971

La présence de nombreux produis inflammables ( white spirit, solvant, essence de térébenthine . . . ) inquiète fortement les pompiers. L’accès est difficile, car l’entrepôt est encastré dans un îlot de maisons. Les dirigeants de l’entreprise de transports Van Hove, située au 84 rue de Rome, proposent aux pompiers de passer par leur entrepôt pour accéder au brasier et éteindre plus rapidement l’incendie.

Document France Cadastre

Les pots de peinture et les produits de droguerie dégagent une fumée noire et âcre ; les bombes de laque explosent. Ce feu d’artifice ajoute une note encore plus terrifiante au sinistre. Le panache de fumée est visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

Document Nord Eclair 1971

Le feu est éteint après quelques heures d’intervention. Le local est entièrement détruit et la charpente s’est effondrée ; tout le stock de peintures et de droguerie a brûlé. Aucune victime, ni blessé, n’est à déplorer et, grâce à l’action des pompiers, le feu ne s’est pas propagé aux maisons voisines.

Après l’incendie, M Morel est bien décidé à continuer son activité de grossiste en droguerie. Il trouve un local en location, dans le quartier : l’ancien entrepôt de pommes de terres de R. Coussemacker, au 62 et 64 rue de Naples.

L’activité continue jusqu’au milieu des années 1980. Malheureusement, la situation se dégrade car les détaillants subissent la concurrence des grandes surfaces, ferment leur commerce et entraînent avec eux les grossistes.

Mme Rangotte, la propriétaire de l’entrepôt détruit au 81 rue d’Italie, décide, en 1973, de faire construire 31 garages en location.

Document archives municipales

Remerciements aux archives municipales et à Patrick Van Hove

Le salon de coiffure Carmen

Carmen Stoltz naît à Roubaix, en 1913, au 50 rue du Marquisat. Après son certificat d’études, elle devient apprentie de 1932 à 1934, chez Mme Lenglez qui tient un salon de coiffure au 86 de la rue de Mouvaux.

Carmen Stoltz ( document P. Van Hove )

Carmen est particulièrement douée pour la coiffure, et souhaite absolument s’installer à son compte. Faute de moyens financiers suffisants, elle décide avec l’autorisation de ses parents, de s’installer au domicile familial, pour commencer son activité, en 1934. Elle se marie, en 1935, avec Maurice Van Hove, messager, qui dirige, avec son frère René, l’entreprise de transports-messagerie Van Hove de la rue de Rome.

Carmen et Maurice ( document P. Van Hove )

Carmen et Maurice trouvent une maison en location au 26 rue de Turenne, en 1935. Ils décident d’installer le salon de coiffure dans la pièce du devant de leur habitation, avec l’accord de leur propriétaire, Mme Balde. Ils récupèrent leur enseigne qui était auparavant sur la façade de la maison des parents.

Carmen Van Hove ( document P. Van Hove )

Dans cette pièce, se trouvent une coiffeuse des années 1930, un fauteuil de coiffeur confortable, deux chaises, un appareil électrique chauffant pour permanentes. Le coffre cache-compteurs sert à présenter les produits de parfumerie proposés à la clientèle. Le salon est séparé de l’habitation par une simple tenture.

Plan du salon

Carmen Van Hove n’utilise pas de publicités pour se faire connaître, car elle ne possède pas le budget nécessaire. Seule, la plaque émaillée, posée à l’extérieur, annonce son salon de coiffure. Quelques cartes parfumées, que l’on appelait à l’époque : cartes « sent bon » sont offertes aux clientes,

( documents P. Van Hove )
cartes parfumées ( documents P. Van Hove )

Carmen investit dans du matériel de coiffure, et en particulier un « appareil à indéfrisable » chez son fournisseur Oscar Matton au 86 rue du Fontenoy ainsi qu’un nouveau sèche cheveux, pour éviter les parasites nuisibles sur la radio de ses voisins.

la coiffeuse et le fauteuil ( documents collection privée )
le bac à shampoing, le broc-arrosoir et l’appareil à indéfrisable ( documents collection privée )

Un des neveux de Carmen se souvient parfaitement des techniques de coiffure de l’époque, car il aidait sa tante, le jeudi :

« Je me souviens que j’étais chargé d’installer le bac à shampoing mobile en inox, derrière la cliente. J’allais remplir d’eau une bouilloire, que je faisais chauffer sur la cuisinière, et quand l’eau était suffisamment chaude, je la transvasais dans un broc-arrosoir, de façon à ce que tante Carmen puisse shampouiner la cliente ( celle-ci était tenue d’amener sa propre serviette de toilette ). L’eau tombait dans un seau que j’allais vider dans le bac des pompes. La permanente terminée, après le passage de la cliente sous le casque, j’étais chargé du nettoyage des bigoudis en séparant le papier, le bigoudi, et l’élastique. »

instruments utilisés par Carmen ( document P. Van Hove )

Après la seconde guerre mondiale, l’état s’organise, et en 1949, Carmen reçoit sa carte officielle de coiffeur pour dames.

( document P. Van Hove )

Dans les années 1960, Carmen investit dans du mobilier et matériel modernes, fauteuil et chaises en inox et skaï, coiffeuse en inox et marbre noir, casque-séchoir plus performant, mais ses techniques de coiffure restent inchangées.

le fauteuil et le casque séchoir ( documents collection privée )

La clientèle est essentiellement locale et familiale ; elle se raréfie car la nouvelle génération est attirée par des salons de coiffure aux techniques modernes et aux amplitudes horaires plus larges convenant davantage à la vie active des clientes.

Les méthodes artisanales de travail de Carmen sont à l’origine de la lente agonie de son salon. Elle n’avait d’ailleurs pas le téléphone pour recevoir les appels de la clientèle ! Elle ferme définitivement son salon à la fin des années 1970 et continue ensuite d’habiter sur place avec son mari.

Le 26 rue de Turenne ( Photo BT 2020 )

Carette-Duburcq, rue du Luxembourg

Cette entreprise naît en 1866 ou 1868 sous l’impulsion d’Alphonse Carette né en 1833 à Dottignies. Ses parents sont Louis Joseph Carette, né en 1800 et Apolline Brulois, née à Lannoy en 1802. Il épouse fin Août 1874 Marie Duburcq, née en 1843, dont le père Jean Baptiste est Filateur. La société prend alors le nom de Carette-Duburcq. Elle est spécialisée à l’origine dans les travaux de pavage, mais va bientôt élargir son champ d’activités : terrassements, travaux publics, ouvrages d’art, chemin de fer, mais aussi négoce et vente de matériaux de construction.

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L’incendie de la rue de Naples

Le 6 Janvier 2002, la société « Les Compagnons Menuisiers du Nord » rue de Naples, est fermée car c’est dimanche. Vers 15h30, le feu se déclare dans l’entreprise. Les riverains alertent les secours. Les pompiers arrivent rapidement et commencent à arroser le foyer. Le feu se propage et les fumées noires sont épaisses.

Document Nord Eclair

Au moment où les sapeurs arrivent à pénétrer dans l’entreprise, on entend des craquements et le commandant donne l’ordre de repli. Un pompier n’a pas le temps de reculer : la façade et une partie de la toiture s’effondrent sur lui. Il est mortellement blessé. Michael Dufermont avait 27 ans.

Document Nord Eclair

C’est la stupeur dans toute l’équipe des pompiers, mais il faut continuer à combattre l’incendie qui risque de se propager aux maisons à proximité, et surtout au dépôt de pneus de l’entreprise « Crépy pneus »

La façade ( Document Nord Eclair )
Le mur de la menuiserie s’est effondré dans l’entreprise  » Crépy Pneus  » (  Document Nord Eclair )

Le feu est maintenant maîtrisé. Mais cette énième victoire contre le feu a un goût amer. Le commandant Bruno Moulard est effondré. Il vient de perdre un de ses hommes. Et pourtant le sinistre n’était pas un feu exceptionnel d’après lui. C’est presque un cas d’école : un local industriel très enclavé, dans un tissu urbain, comme c’est souvent le cas en ville. Le feu a été violent, les poutres métalliques brûlantes ont fait vaciller toute la structure de briques et de béton.

Michel Leminque ( Document Nord Eclair )

« Les Compagnons Menuisiers du Nord » est une SCOP : une coopérative dont le capital appartient aux ouvriers. C’est « leur » entreprise. La menuiserie a été créé en 1985. Michel Leminque, le gérant, est particulièrement choqué par le désastre, mais ce n’est rien par rapport à la mort de ce jeune pompier.

Michael Dufermont ( Document Nord Eclair )

Michael Dufermont avait 27 ans. Il devait se marier en Juin avec sa compagne Cécile Huygue qui attend son enfant pour le printemps. Quelques jours plus tard, a lieu la cérémonie, empreinte d’émotion, à l’église Saint Pierre de Croix. Daniel Vaillant, le ministre de l’intérieur et Noël Dejonghe le directeur de la SDIS ( Service Départemental d’Incendie et de Secours ) ont surtout mis en avant l’altruisme, la générosité et la motivation de Michael Dufermont.

Photos BT

Michael est en quelque sorte, un compagnon du devoir et, les Compagnons Menuisiers savent bien ce que ce mot veut dire.

Quelques temps après, une plaque est apposée sur la façade de la menuiserie. Elle y figure encore de nos jours.

Remerciements aux Archives Municipales.

N° 1 boulevard de la République

Le N° 1 du boulevard de la République, est le premier bâtiment que l’on aperçoit, quand on arrive du Pont Saint Vincent, par la rue d’Alsace, en direction de Tourcoing.

( Photo BT et document P. Simoens )

Cet immeuble, assez imposant, sur 4 niveaux ( 1 rez-de-chaussée et 3 étages ), se trouve à l’angle du Boulevard d’Armentières. Le début de la construction date de 1878. En 1885, la brasserie Pollet-Jonville, sise au 52 rue de l’Espérance, se porte acquéreur du bâtiment, pour y créer un estaminet, car l’emplacement est idéal.

Estaminet Buyse en 1906 ( document collection privée )

Divers commerçants se succèdent alors pour gérer le café tenu par la brasserie : H. Liénard en 1900, Mlle Buyse en 1906, Ch Baillon en 1914, J Delbecq en 1928. En 1932, un incendie ravage une partie du commerce. La brasserie propriétaire des lieux qui s’appelle désormais Pollet-Watine, demande à l’entreprise d’André Dussart d’effectuer les travaux de rénovation. Ensuite, Mme Mullier gère le café à partir de 1937. Après la seconde guerre mondiale, Mlle Renée Desmul reprend le commerce, et le transforme en parfumerie-papeterie.

Publicité 1946 ( Document collection privée )
Publicité 1948 ( Document collection privée )

Renée Desmul s’occupe donc de 2 commerces différents, sous le même toit ; des articles de parfumerie de grandes marques, des produits de beauté d’instituts parisiens, mais également des articles de papeterie : crayons, stylos, cahiers. A la fin des années 1950, le commerce de parfumerie-papeterie est géré par Mme Vve Dumonteil, et peu de temps après, par G Pinchart. Au milieu des années 1960, Amédée Henon-Doye reprend le point de vente, mais abandonne les articles de parfumerie, pour ne se consacrer qu’à son commerce de librairie-papeterie. Christian Pezellier rachète l’immeuble en 1979. Le rez de chaussée commercial est occupé en 1982 par un fournituriste de bureau : Buro-Service et, en 1987, par une agence de travail intérimaire : Flandres Interim.

Travaux de 1989 ( document archives municipales )

En 1989, le propriétaire entreprend de gros travaux de rénovation du bâtiment, et, après quelques mois, en 1990, la façade est entièrement rénovée : le résultat est magnifique. Le rez de chaussée peut être remis en location.

Document archives municipales 1990

Au début des années 2000, une agence immobilière s’installe : Valeurs sûres.

Document Google Maps 2008

Puis au début des années 2010, lui succède un salon de coiffure : L’esprit coiffure.

Document Google Maps 2011

En 2014, Philippe Simoens, gérant de l’entreprise Arliane, ( diagnostic immobilier ), dont les bureaux sont installés au 25 rue d’Alsace, souhaite déménager pour trouver un meilleur emplacement, plus spacieux . Il déménage ses locaux au rez de chaussée du 1 Bld de la Republique

Photo BT

Philippe Simoens rachète l’immeuble en 2018 et demande à son architecte de transformer la salle d’accueil pour en faire un lieu plus accueillant, plus chaleureux et sympathique.

Documents P Simoens

Remerciements aux archives municipales et à Philippe Simoens

Les pompes Hibon

Georges Hibon est né en 1884 à Marquain en Belgique. Il est ingénieur, constructeur mécanicien. Il habite avec son épouse Madeleine et ses deux fils, Henry et André, à Roubaix, au 5 rue de Remiremont. Il installe son petit atelier à proximité, au 2 rue des Vosges, à l’angle de la rue du Fresnoy, vers 1920.

Georges est passionné de mécanique ; il a l’esprit inventif et construit le premier moteur à combustion rotatif. Cet engin devient une pompe rotative pour eaux chargées et résiduaires, pour liquides visqueux, gras ou acides. La « pompe à purin » ( comme on l’appelle à l’époque ) est créée.

( Document coll. priv. )

Dans les années 1930, le catalogue offre un choix incomparable de pompes : à vide, à air, à eau, électriques ou à essence, de puissances différentes. Des pompes adaptées à tous types d’utilisation : électro-pompes centrifuges, pompes bronze, pompes rurales, etc…

( Document coll. priv. )

Les pompes Hibon connaissent alors un succès immédiat. De nombreux grossistes et dépositaires exigent la marque Hibon. En 1946, les deux fils aident Georges dans l’entreprise. Henry est ingénieur et s’occupe de la partie technique à l’atelier ; André est Directeur commercial .

( Document coll. priv. )

En 1949, l’entreprise agrandit les locaux de la rue des Vosges, en créant un magasin à l’étage. Les travaux sont confiés à A. Landrieux, rue Sainte Thérèse. Georges Hibon devient un spécialiste incontesté pour la fabrication des pompes. L’entreprise est la seule à fabriquer des soufflantes cryogéniques pour gaz liquide. En 1950, un stand d’exposition des pompes Hibon est installé à la Foire de Paris.

( Document Hibon )

L’entreprise commence à exporter dans le monde entier et les locaux deviennent trop étroits. En 1958, la société reprend l’ancienne filature Carissimo au 38 Boulevard de Reims. Des aménagements importants sont nécessaires ; ils sont confiés à l’architecte G. Baudry de Tournai (Belgique). Le montant des travaux est estimé à 3 millions de francs.

( Document coll. priv. )

Les pompes Hibon continuent d’évoluer. Nous sommes loin des petites pompes artisanales fabriquées dans les années 1930 ; c’est maintenant de l’industrie lourde.

( Document Hibon )

L’entreprise poursuit son expansion et, en 1966, prévoit des travaux d’agrandissement du bâtiment existant (1400 m2) et des travaux de terrassement. Le maître d’œuvre est le CITEC, Centre Interprofessionnel Technique Économique et Commercial, au 28 rue Pauvrée à Roubaix.

Travaux d’agrandissement 1966 ( Document Archives Municipales )

En 1974, l’exportation représente entre 50 et 70% du chiffre d’affaires. L’entreprise demande un permis de construire pour un entrepôt de stockage de 1000 m2, sur la droite du terrain, en bordure des Ets Carrez Bernard.

Les agrandissements de 1966 et 1974 ( Photo Google Maps )

Au début des années 80, Hibon rachète une entreprise canadienne et devient Hibon Inc.

( Document Archives Municipales )

En 1994, Roland Berroyer, président du directoire, décide d’agrandir le portail à l’entrée de l’entreprise.

( Document Hibon )

En 2006, l’entreprise part s’implanter à Wasquehal. Hibon est membre de «Ingersoll Rand». Les rayons d’activité technologique et commerciale se sont largement élargis. La compagnie « Ingersoll Rand Air Solutions Hibon » a réussi à imposer sa forte présence dans les domaines de l’alimentaire, de la chimie et de l’environnement.

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Remerciements aux Archives Municipales.

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La clinique Descarpentries

Maurice Descarpentries est fils et petit-fils de médecin. Originaire de Lomme, après ses études au collège d’Armentières, il entre à la faculté de médecine de Lille. Il passe ses examens avec succès, devient médecin et continue donc la tradition familiale : docteur de père en fils. En 1905 il habite au 6 rue Pauvrée et partage son cabinet médical du 46 rue Pauvrée avec le Docteur Fauverghe. Il entre comme chirurgien à l’hôpital de la Fraternité de Roubaix.

Maurice Descarpentries ( coll privée )
Maurice Descarpentries ( coll privée )

En 1910 il a 31 ans; il décide de construire sa propre clinique privée. Il choisit un terrain vierge, à l’angle du Boulevard de la République à Roubaix et du Boulevard Descat à Tourcoing. Selon lui, c’est un endroit très bien placé, au beau milieu de ces 2 importantes cités, qui lui assure de grandes facilités de communication avec le passage des tramways; c’est un lieu très calme face au canal, éloigné des usines et des quartiers populaires. Il souhaite une clinique modèle, gaie, avec toutes les techniques modernes d’hygiène. Il s’est inspiré pour cela, des autres cliniques privées qu’il a visitées, Pour la construction, il confie le dossier à Auguste Dubois, architecte diplômé par le gouvernement, qui a son bureau au 4 rue de la Fosse aux chênes.

La clinique Descarpentries (coll privée )
La clinique Descarpentries (coll privée )

La clinique ouvre en Avril 1913. Elle comprend un vaste bâtiment dont une aile est formée par l’habitation du docteur, et l’autre par les chambres des malades. Ce bâtiment entoure le jardin. Le rez de chaussée comprend un vestibule, un bureau, une salle d’attente. Dans le fond se trouvent le laboratoire et la salle de radiographie.

Une chambre ( coll privée)
Une chambre ( coll privée)

Au premier étage, on trouve les chambres des malades, et une longue galerie de 100 mètres, qui donne sur le jardin. Toutes les chambres sont gaies; elles sont bien isolées du bruit et de la chaleur, avec des matériaux très modernes pour l’époque. Elles sont éclairées à l’électricité par un plafonnier, et chauffées par un radiateur. Certaines chambres ont des toilettes. Les malades peuvent contacter la salle de garde, par une sonnette électrique. La salle d’opération se trouve au même étage, très moderne, très vaste, avec une hygiène absolue. Tout le personnel est logé au deuxième étage.

La salle d'opération moderne ( coll privée )-Le docteur Descarpentries entouré de ses deux enfants, et du personnel de la clinique 1916 ( coll M. Samsoen )
La salle d’opération moderne ( coll privée )-Le docteur Descarpentries entouré de ses deux enfants, et du personnel de la clinique 1916 ( coll M. Samsoen )

Les débuts pour la clinique sont difficiles; la guerre 14-18 commence juste après l’ouverture de 1913. Il faut attendre le début des années 1920 pour que le succès soit au rendez vous; la clinique ne désemplit pas, et Maurice Descarpentries pense déjà à agrandir. En 1926 il fait construire un logement de 4 pièces au dessus de l’entrée principale. C’est une prouesse technique que de construire un étage sur le vide, et c’est un bel ensemble homogène et harmonieux puisque le constructeur a utilisé les mêmes matériaux.

Entrée de la clinique ( coll privée )
Entrée de la clinique ( coll privée )

La fille du docteur Descarpentries, Marguerite, se marie en 1927 avec Michel Samsoen, qui est également médecin chirurgien et va donc pouvoir aider son beau père à la direction de la clinique. En 1936 la clinique se modernise encore: un monte malade est installé par l’entreprise Henri Monnier de Roubaix. Cet ascenseur est particulièrement utile et pratique et on imagine aisément le soulagement des brancardiers! Parmi les clients de la clinique, on trouve des personnalités renommées, comme par exemple Maxence Van Der Meersch qui s’y fait soigner par son ami de longue date,

Carte de visite M Van Der Meersch ( coll M. Samsoen )
Carte de visite M Van Der Meersch ( coll M. Samsoen )

Maurice Descarpentries continue ses nombreux travaux de recherches pour le développement de la médecine. Il se spécialise dans la chirurgie, l’anesthésie, la gynécologie. Il se signale au monde savant par des publications remarquables. De nombreuses distinctions lui sont décernées: chevalier de l’ordre de Léopold, officier de l’instruction publique, médaille d’argent de l’assistance publique, officier d’académie,

Maurice Descarpentries recevant des distinctions ( coll M. Samsoen )
Maurice Descarpentries recevant des distinctions ( coll M. Samsoen )

Michel Descarpentries décède en 1945. Son gendre Michel Samsoen continue alors à gérer la clinique, aidé par son directeur Casiez Ecrepont qui occupe le logement de fonction de l’établissement,

Projet d'aménagement 1963 ( archives municipales )
Projet d’aménagement 1963 ( archives municipales )

Les affaires sont toujours florissantes dans les années 50, et en 1963 Michel Samsoen fait une demande de permis de construire pour une chaufferie et une chambre, mais ne réalisera pas les travaux, car les premières difficultés apparaissent. Un rapprochement avec d’autres établissements est nécessaire ( comme par exemple la clinique du Dr Omez boulevard de Cambrai ou la clinique Saint Martin rue de l’Amiral Courbet ) Malheureusement la clinique ferme au milieu des années 1970 entraînant le licenciement d’une quinzaine de personnes. Michel Samsoen prend sa retraite. Son fils Maurice Samsoen, qui l’aidait à la gestion, participera à la création de la Clinique du Parc à Croix, puis partira à la clinique de Wattrelos. La clinique Descarpentries est vendue en 1980 à Lucien Lagache, commerçant possédant 3 magasins de meubles et d’électro-ménager rue de Lannoy, dépositaire des produits Brandt et Grammont. Il va transformer le bâtiment en magasin de meubles haut de gamme. La clinique va pouvoir revivre à nouveau sous une forme différente !

Lucien Lagache ( coll privée )
Lucien Lagache ( coll privée )

Le concept est intéressant et original. L’idée est de proposer des meubles de très grande qualité et de finition parfaite à la clientèle, en conservant l’architecture et l’agencement intérieur. Lucien Lagache veut que chaque meuble soit présenté un peu «comme chez soi». La clinique a été livrée «dans son jus» avec tous les meubles, la salle d’opération, les bureaux, etc… Les chambres de la clinique deviennent des salons, des salles de séjour ou des cuisines. Il est nécessaire que le meuble soit présenté dans une ambiance adéquate, comme par exemple un meuble Louis XV dans une pièce de couleur vieux rose, un style Empire dans un décor vert. Le nom donné est «La Châtellenie». D’importants travaux sont donc réalisés en 1981:rénovation de la façade et peintures intérieures. L’emplacement des deux maisons situées au 71 et 73 du Boulevard, qui avaient été rasées, va devenir le parking clients pour le magasin. Une mini cafétéria sera créée.

La Châtellenie ( archives municipales )
La Châtellenie ( archives municipales )

Le démarrage est difficile: retard dans les travaux, manque de trésorerie , peu de rotation des stocks, tracasseries administratives. Lucien Lagache se démène pour s’en sortir; ainsi il expose et vend ses meubles soldés à la salle du Fresnoy de M Deconinck, toute proche. Deux ans plus tard «La Châtellenie» dépose le bilan. En 1986, celui-ci est assorti d’un concordat en vue de l’apurement des dettes. En 2001, le bâtiment est vendu aux enchères. S’en suit alors un imbroglio juridique sur les actes de propriété du bâtiment, qui va durer quelques années, et n’est pas terminé, car Lucette Lagache continue à se battre.

Lucien et Lucette Lagache devant le bâtiment ( Document Nord Eclair )
Lucien et Lucette Lagache devant le bâtiment ( Document Nord Eclair )

Début 2015, LMH Lille Métropole Habitat, propriétaire de l’immeuble, envisage des travaux de réhabilitation et extension pour la création de 88 chambres pour l’Oasis, foyer de jeunes travailleurs de la rue de Lille, ce qui entraîne un mécontentement des riverains inquiets. Une procédure judiciaire est engagée. Un nouveau permis de construire est délivré en Juillet 2016.

Le bâtiment de nos jours ( Photo BT avec l’aimable autorisation de Lille Métropole Habitat )

Cela fait maintenant 35 ans que ce superbe immeuble à l’entrée de la ville est inoccupé, dévasté, pillé, défiguré. Pendant combien de temps encore va-t-on laisser à l’abandon ce bâtiment, mémoire des Roubaisiens ?

 

Remerciements à Maurice Samsoen et Lucette Lagache pour leurs témoignages et documents

Les disparus de 1975

Depuis très longtemps, la rue de Mouvaux est une importante voie de passage. C’est en 1704 que le magistrat de Roubaix, responsable de l’égarderie, engage les travaux pour établir un chemin pour relier Roubaix à la route royale de Lille à Menin à hauteur de Mouvaux. Ce chemin se compléta par la suite par le tronçon menant à la frontière belge de Wattrelos/Herseaux. Il comprenait dans son tracé roubaisien la rue de Mouveaux (orthographe de l’époque), la rue du Grand Chemin (d’où le nom), la rue St Georges (rue du Général Sarrail) et la Grand’Rue…Pour cette raison, la rue de Mouvaux s’intitula chemin de grande communication n°9, avant de devenir pour un temps la départementale n°14.

Plan de la rue de Mouvaux avant 1975 doc AmRx
Plan de la rue de Mouvaux avant 1975 doc AmRx

En 1975, la construction d’un foyer et de logements va faire disparaître une partie des maisons et commerces de la rue de Mouvaux. Le 1er août de la même année, s’ouvre le nouveau foyer logement pour personnes âgées de la Mackellerie, au n°63 rue de Mouvaux. L’inauguration du foyer logement de la Mackellerie se déroulera le samedi 6 décembre 1975, en présence des maires de Roubaix, Wasquehal, Croix, et des représentants de diverses institutions.

La rue de Mouvaux après 1975 doc AmRx
La rue de Mouvaux après 1975 doc AmRx

Un certain nombre de numéros auront donc disparu du côté impair, du n°45 au n°81. Ainsi, juste après la cour Delrue, le salon de télé coiffure pour dames de Melle Windels du n°45, de même qu’au n°47, le commerce de beurre et œufs de Mme Veuve Deboosère. Suivait l’importante cour Frère, qui était une véritable rue. Puis on trouvait le magasin des établissements De Béhault, fabricants de cuisinières, aux n°49-51.

Au sans Rival n°53/55 Pub Journal de Roubaix
Au sans Rival n°53/55 Pub Journal de Roubaix

Le magasin de confections pour dames de Melles Dujardin, aux n°53-55 à l’enseigne du Sans Rival existait depuis le début du siècle. Disparaissent également une herboriste au n°57bis, un marchand de poissons au n°59, un épicier aux n°59bis et 61, une mercerie au n°65, une bonneterie au n°67.

Epicerie n°61 Pub NE
Epicerie n°61 Pub NE

Les ateliers Féraille, constructions métalliques rationnelles, étaient au n°69, la droguerie Delbarre au 69 bis. La cour Dubeaurepaire venait ensuite, puis le cordonnier Dubreucq au n°73, le magasin d’articles de ménage de Mme Pardoen au n°75, le peintre et droguiste Hautefeuille aux n° 77 79, et une corseterie au n°81.

Droguerie Hautefeille Coll Particulière
Droguerie Hautefeuille Coll Particulière

De nos jours, le comité de quartier du Fresnoy Mackellerie créé en 1978, occupe les n°49/2 (salle des petits loulous) et 71/1 (accueil des habitants).

Jean Bart à Roubaix

Jean Bart à Roubaix, c’est bien entendu l’importante société de fabrication de cirage et de produits d’entretien basé au n°65 du boulevard de la République à Roubaix. Créée en 1898 par Monsieur Bernard Gayet, il semble que la société fut d’abord une manufacture de fabrication de cierges, souches et bougies.

La société Gayet Bériot Coll Particulière
La société Gayet Bériot Coll Particulière

En 1921 la crème Jean Bart « double la durée des chaussures ». La crème pour chaussures reste le produit phare de la maison Jean Bart qui affirme son image en faisant apparaître une représentation du célèbre corsaire sur ses boîtes.

Le cirage Jean Bart pub des années vingt ext JdeRx
Le cirage Jean Bart pub des années vingt ext JdeRx

Mais la société propose d’autres produits aux ménagères économes, dès 1923 : avec la crème Jean Bart, on trouve le Brianfix Jean Bart qui nettoie, polit rapidement et donne un « brillant fixe » à tous les métaux,d’où le nom du produit. La pâte à fourneaux dérouille et décrasse et remet vos fours et vos feux à neuf. Enfin, l’encaustique Gébé garantie à l’essence de térébenthine pure donne un lustre éclatant aux meubles, parquets, linoléums. Le développement de l’automobile ouvre la clientèle pour le Brianfix qui trouve à s’appliquer sur les cuivres autant que sur les chromes.

Les produits Jean Bart pubs JdeRx
Les produits Jean Bart pubs JdeRx

La société pense à perfectionner son système d’ouverture de boîte avec l’apparition d’un ouvre-boîte gratuit pour l’achat de trois boîtes. Puis ce sera la clé poussoir sur la boîte elle-même.

L'ouvre boîte Jean Bart pub JdeRx
L’ouvre boîte Jean Bart pub JdeRx

Après la seconde guerre, le cirage imperméable Jean Bart reprend du service, et tient même un stand à la foire de Lille en 1948. En 1949, la société fête son cinquantenaire. Cette maison dont la renommée des produits a largement dépassé le cadre régional, commence par fleurir la tombe de Bernard et Théodore Gayet (le père et le fils aîné) et une messe est dite en l’église Saint Antoine. Un vin d’honneur est servi dans une des salles de l’usine du boulevard de la République, des fleurs et des objets d’arts sont offerts à Mesdames Bernard et Théodore Gayet par le personnel.

Jean Bart et son cirage Pub JdeRx
Jean Bart et son cirage Pub JdeRx

Jean Gayet l’administrateur gérant remercie l’ensemble du personnel et retrace l’historique de la société. Après les photographies d’usage, tout le personnel monte en autocar et prend la direction de Dunkerque pour un banquet et une nouvelle photographie au pied du monument dédié à Jean Bart. Après une visite des installations du port de Dunkerque, le voyage se poursuit par Malo-les-bains, la frontière, La Panne et Ostende. Chacun se sépare devant l’usine à une heure tardive, enchanté de la journée.

En tête de lettre Jean Bart Coll Particulière
En tête de lettre Jean Bart Coll Particulière

Si l’usine a aujourd’hui disparu, les produits Jean Bart ont laissé des souvenirs chez les écoliers avec leurs publicités sur les buvards et les protège-cahier. Qu’est ce qui a poussé un cirier angevin d’origine et une commerçante lilloise à choisir comme marque le célèbre corsaire dunkerquois, cela reste une énigme familiale.

Les protège-cahiers Jean Bart Coll Particulière
Les protège-cahiers Jean Bart Coll Particulière

Les protège-cahiers Jean Bart Coll Particulière