ESMOD ( suite )

Vu le développement de l’école ESMOD, le manque de place commence à se faire cruellement sentir. La décision de l’agrandir est prise en 2010. Les locaux doublent de surface, l’extension de 1400 m2 va presque permettre d’atteindre les 4000 m2 au total. Le bâtiment respecte les nouvelles normes BBC Bâtiment Basse Consommation et les architectes Laure Pauchet et Michel Naete signent un dessin résolument contemporain. En effet, greffée à l’hôtel particulier, l’extension s’élève sur toute la hauteur de sa façade arrière et s’appuie sur le pignon, à la place de la cour, des ateliers et du jardin.

Les projets ( documents archives municipales )
Photo en 2008 avant travaux ( document archives municipales )
Photo des travaux en 2011 ( document archives municipales )
Photo à la fin des travaux ( document archives municipales )

Le parti architectural choisi est le pli et la transparence : la toiture prend la forme d’une tôle plissée, la façade est vitrée et cette paroi de verre laisse apparaître un vaste volume porté par des poteaux. L’extension héberge l’entrée principale, des salles de cours, une salle modulable, un espace repas et une bibliothèque.

L’inauguration a lieu en Juin 2012, en présence de Pierre Dubois, maire, de Satoru Nino, président d’ESMOD International, et de Philippe Zmirou, directeur d’Esmod Roubaix

documents Nord Eclair

« C’est le mariage entre modernité et tradition », explique Satoru Nino, lors de l’inauguration. Il salue l’extension de l’école roubaisienne, l’une des vingt-quatre du groupe, réparties dans quatorze pays.

Mr Satoru Nino ( document ESMOD )

« Quel chemin parcouru depuis 1994 ! confirme Philippe Zmirou. Quand ESMOD a ouvert à Roubaix, nous n’occupions que le dernier étage du bâtiment : deux salles seulement. Nous sommes passés à presque 4.000 m² de locaux.

Philippe Zmirou ( document ESMOD )

Cette extension marque la volonté de mélanger le passé et le futur. Il y a beaucoup plus d’espace, de lumière. Pour être le plus créatif possible. Avec cette grande baie vitrée, c’est une vitrine ouverte sur Roubaix et sur la création. Car plus qu’une simple extension, cet agrandissement permet d’accueillir convenablement 220 élèves, et d’affermir la position d’ESMOD Roubaix dans le monde de la création. C’est une grande référence. Esmod l’est déjà aux quatre coins de la planète. Nos étudiants de Roubaix sont de futurs professionnels pour la région. Le 15 Juin, comme chaque année, le défilé ESMOD Roubaix sera un événement majeur. Nous accueillerons presque 1 800 personnes : un défilé que nous souhaitons offrir au grand public ».

Le défilé a lieu à la salle Watremez. Il a pour thème : la nature. Les mannequins apparaissent donc, d’une forêt enchantée, dans laquelle les mannequins déambulent, dans des tenues originales.

Fashion show 15 Juin 2012 salle Watremez ( document bnr )
document Nord Eclair
document Nord Eclair

ESMOD propose également des cours par l’ISEM (Institut Supérieur Européen de la Mode). L’école accueille cette spécialisation ( qui existe depuis trente ans à Paris ) dans les métiers du marketing et de la communication. Un peu comme une école de commerce mais qui se consacre exclusivement à la mode et au textile. « C’était une demande des entreprises du nord de la France qui éprouvent des difficultés à recruter des chefs de produit », détaille Philippe Zmirou. Ainsi, nos étudiants, en Fashion Design  et en Fashion Business, évoluent chaque jour, dans des espaces qui répondent à l’ensemble de leurs besoins.

En 2015, le développement de l’école, et l’accroissement important du nombre d’étudiants, nécessitent un agrandissement des locaux de l’ESMOD ISEM.

Cela passe par une extension et restructuration de l’école existante et la création d’une nouvelle entrée qui permet de rendre l’école accessible à tous. De même, les aménagements de l’extension permettent l’accessibilité à tous les niveaux du bâtiment.

L’école ESMOD s’est donc à nouveau agrandie et ce à peine quatre ans après avoir déjà poussé les murs. « Nous nous sommes aperçus que l’on manquait de place pour mieux accueillir les étudiants ; ils n’étaient pas à l’aise pour créer, constate Philippe Zmirou, le directeur. Car boulevard Leclerc, l’établissement héberge de plus en plus de jeunes : ils sont près de 300, désormais, à suivre le cursus de créateur d’ESMOD »

avant travaux ( document archives municipales )
l’extension en 2015 ( document archives municipales )

ESMOD France est aujourd’hui reconnue par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Dans une interview avec la Voix du Nord Philippe Zmirou déclare : « Notre philosophie, c’est d’exporter le savoir-faire via la formation : Faire rayonner la technicité française »

La ville est-elle définitivement tournée vers l’avenir ? « Sans aucun doute, Nous avons la chance d’être dans une ville qui a su se réinventer avec la Maison de la mode, le Musée de la piscine, Esmod, le CETI… etc »

Qu’est ce qui attire les étudiants à Roubaix particulièrement ? L’histoire textile de la ville, incontestablement. Il y a autant de talents à Roubaix qu’à Paris. »

Qu’est-ce qu’on apprend exactement dans cette école ? « Esmod propose deux filières. La première s’adresse à ceux qui veulent se spécialiser dans l’univers du stylisme-modélisme. La seconde filière, plus récente, s’ouvre à ceux qui veulent devenir acheteur, communicant, chef de produit. Ces deux formations s’étalent sur trois ans. »

document Esmod
Guillaume Delbarre et Philippe Zmirou, salle Watremez en 2021 ( document Nord Eclair )

Remerciements aux archives municipales.

André Camion et Jacquy Delaporte

André Camion est né en 1922 dans les Ardennes. Sur le recensement de 1954 à Roubaix, il figure en tant que directeur commercial au 23 boulevard Beaurepaire à Roubaix, adresse correspondant sur le Ravet-Anceau de l’époque à l’entreprise A. Camion, marchand de bois.

Bien qu’ayant suivi des études universitaires scientifiques, André Camion est un passionné d’art et de lettres. Président de la société des artistes roubaisiens, laquelle existe depuis le début du vingtième siècle, pendant de nombreuses années il est à l’origine d’expositions artistiques collectives ou individuelles.

Photo d’André Camion ( Document Nord-Eclair)

Un salon est ainsi organisé par cette société chaque année et de nombreux artistes, français mais aussi internationaux, y exposent leurs œuvres. Pendant des années le salon se tient à la galerie Dujardin, 14 bd de Paris à Roubaix puis dans la rue du Vieil Abreuvoir (Voir sur notre site l’article consacré à la Galerie Dujardin) avant d’être transféré à l’Hôtel de Ville.

Photo de la galerie Dujardin 14 boulevard de Paris à Roubaix en 1928 et extrait d’une carte de visite (Document collection privée)

Par ailleurs, un temps secrétaire de la SER (Société d’Emulation de Roubaix), la plus ancienne société de la ville créée au dix neuvième siècle, qui publie au fil du temps de nombreux travaux sur l’histoire de Roubaix, André Camion se signale à l’attention des érudits par ses travaux sur l’histoire locale ancienne. Habitant à Hem, il écrit ainsi en 1974 l’histoire hémoise de « l’explosion de La Marquise 30 ans plus tôt » lors de la libération de la ville.

Puis il rédige « à 4 mains » avec Jacquy Delaporte l’ouvrage « Hem d’hier et d’aujourd’hui », se consacrant pour sa part à la partie consacrée aux origines de la ville, quand Hem n’était qu’un hameau de huttes de terres et de roseaux au bord d’un immense marais, et jusqu’à la première guerre mondiale durant laquelle la ville est occupée par les forces allemandes qui imposent à la population leur loi et leur discipline.

L’ouvrage d’André et Jacquy est un véritable travail d’historien bien qu’il ne s’agisse pas d’une œuvre de chercheur. Leur but est en effet de s’adresser à tous les habitants de Hem et à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la commune. André Camion est alors retraité de son ancien commerce de bois et a consacré les 5 années précédentes à réunir avec son co-auteur d’innombrables documents pour réaliser l’ouvrage.

Photo d’André Camion puis d’André Camion et Jacquy Delaporte en 1982 (Documents Hem d’hier et d’aujourd’hui et Nord-Eclair)

Nord-Eclair se fait l’écho de la sortie du livre et de sa future présentation en décembre 1982 par les 2 auteurs et l’éditeur : les Editions du Beffroi à l’occasion d’une réception à la salle des fêtes, présidée par Jean-Claude Provo, maire de Hem. L’ouvrage est présenté par le journaliste comme passionnant, bourré d’anecdotes et de renseignements inédits mais aussi brillamment illustré de cartes postales, photographies, plans et croquis.

Couverture de leur ouvrage Hem d’hier et d’aujourd’hui (Document collection privée)

Dès le jour de la parution du livre, 600 personnes se pressent pour l’acheter à la salle des fêtes de Hem et pour voir l’exposition de documents anciens réunis à cette occasion dans la galerie qui entoure la salle : affiches, cartes postales, photos, tracts et journaux. Malheureusement cette manifestation et la séance de dédicace qui s’ensuit a lieu en l’absence d’André Camion décédé subitement à son domicile.

Avis de décès d’André Camion dans le journal du 15 décembre 1982 (Document Nord-Eclair)
Vente du livre et exposition à la salle des fêtes (Documents Voix du Nord)

Jacquy Delaporte, quant à lui a d’abord été auxiliaire d’enseignement avant de passer le concours de commis de mairie et de l’obtenir en 1964 puis de devenir secrétaire de mairie 3 ans plus tard. En 1974, un poste se libère en mairie d’Hem où il va faire le reste de sa carrière sous 4 maires successifs : Jean Leplat, Jean-Claude Provo, Marie-Marguerite Massart et Francis Vercamer, en qualité de secrétaire général.

Très attaché à cette ville qu’il ne connaissait pas il se passionne pour son histoire au point donc de co-écrire l’ouvrage cité ci-dessus avec André Camion, ouvrage tiré à 2000 exemplaires vite épuisés et non réédité. Il en rédige la 2ème partie consacrée à l’entre deux guerres jusqu’à nos jours. Au total, il effectue sa carrière en mairie d’Hem

Photo de Jacquy Delaporte (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui)
Exposition Hem d’hier et d’aujourd’hui (Documents Historihem)

En 1989, c’est en solo qu’il célèbre le bicentenaire de la révolution en écrivant

un livre tiré des cahiers manuscrits d’un jeune bourgeois né en 1769, révolutionnaire de la première heure qui a vécu sous la Révolution et l’Empire : Augustin Lenglet.

A partir des écrits inédits du jeune homme, riches d’anecdotes et d’extraits de gazette de l’époque, des écrits et illustrations qu’il a pu trouver au fil de ses recherches, Jacquy Delaporte fait un livre racontant la révolution telle que l’a vécue Augustin en nous faisant voyager aux quatre coins du département : J’avais vingt ans à la révolution.

Jacquy Delaporte à la sortie de son livre en 1989 (Documents Nord-Eclair)

Puis en 1990, au cours d’une exposition organisée par l’association Historihem, dont le président est alors Mr Massart, sous la mandature de Mme Massart, intitulée Hem d’hier et d’aujourd’hui, son ouvrage co-écrit avec André Camion est à nouveau mis à l’honneur en même temps que son nouvel ouvrage.

Parallèlement à sa carrière il complète en effet l’histoire de Hem en 1990 par un nouveau livre intitulé Hem images d’hier à partir d’un fonds de cartes postales collectionnées par André Camion et Bernard Thiebaut. Il se base également sur des photos de Mme Motte et sur les documents d’Historihem. C’est une promenade commentée dans la ville.

Couverture de Hem images d’hier (Document collection privée)
Photo de Jacquy Delaporte en mairie à son bureau en 2000 (Document Nord-Eclair)

En 2000, pour son départ en retraite, ses collègues lui réservent une surprise. Une belle voiture encadrée par la police municipale vient le chercher à son domicile de Forest-sur-Marque pour l’emmener à la salle des fêtes de Hem où il est accueilli par une haie d’honneur de policiers municipaux et par le maire Francis Vercamer.

Sur scène des élus l’attendent avec Patrick Salmon, directeur de la Cantoria et tout ce petit monde, maire en tête, entonne une chanson en son hommage. Puis c’est autour du personnel de mairie de lui dédier une chanson avant de laisser la place aux discours retraçant sa longue carrière de 26 ans en mairie d’Hem.

Après que la médaille de la ville lui ait été remise c’est à Jacquy Delporte de prononcer un discours plein de remerciements mais aussi de l’histoire des secrétaires de mairie à travers les âges. Il insiste ainsi sur le caractère passionnant du métier de secrétaire de mairie. Enfin alors que la cérémonie touche à sa fin il reçoit le cadeau de l’ensemble de ses collègue : un char à voiles.

Photos du départ en retraite en 2000 (Documents Nord-Eclair)

Puis il termine ses écrits sur l’histoire de Hem par un dernier livre publié en 2003 sous le titre Hem 1000 ans d’histoire. Dans cet ouvrage il reprend l’histoire écrite avec André Camion tout en l’enrichissant d’autres illustrations et d’une suite sur 20 ans. Il participe également en 2012 à la bande dessinée Au temps d’Hem, dans laquelle le dessinateur Christian Guillaume (connu sous le nom d’artiste Teel) assisté par la coloriste Chantal Guillaume retrace l’histoire de la ville de Hem écrite par le tandem Camion Delaporte 30 ans plus tôt.

Couvertures d’Hem 1000 ans d’histoire et de Au temps d’Hem et photo de Christian Teel et Jacquy Delaporte (Documents collection privée)

André Camion et Jacquy Delaporte apportent dans leurs écrits la preuve que l’histoire , en tout cas locale, n’est pas que l’affaire des historiens. Elle est avant tout celle de passionnés, curieux de transmettre la mémoire d’une ville chère à leur cœur en images et en récits afin que chaque nouvel habitant de la localité concernée puisse en reconstituer l’histoire.

Remerciements à ces 2 personnalités hémoises pour leurs écrits ainsi qu’à l’association Historihem et la Ville de Hem

ESMOD

En 1841, Alexis Lavigne maître-tailleur, puis tailleur-amazonier de l’impératrice Eugénie, publie ses premières méthodes de coupe et ouvre une école pour l’enseignement des métiers de la mode : le Cours Lavigne à Paris, qui deviendra 150 ans plus tard ESMOD, Ecole supérieure de Stylisme et de Modélisme, qui deviendra plus tard l’Ecole Supérieure des arts et des techniques de la Mode.

Alexis Lavigne ( document ESMOD )

Après les écoles créées à Paris, Bordeaux, Lyon, Rennes, ESMOD décide en 1993, de s’implanter à Roubaix. La ville n’a pas été choisie au hasard. En effet, ainsi que les deux directrices Mmes Paule Douarinou et Annette Goldstein le précisent : Roubaix a toujours été tourné vers le textile, la mode et l’innovation, la ville se trouve à un carrefour européen avec les pays du Nord, et accueille des grands groupes de distribution moderne et de vente par correspondance.

plan cadastral

Reste à trouver un endroit pour l’implantation de l’école. Le choix se fait sur un magnifique bâtiment, un endroit qui séduit à la fois la direction, les enseignants et les étudiants, et qui, de surcroît a du caractère : le 27 boulevard Leclerc.

vue aérienne Bardahl ( document archives municipales )

Cette magnifique maison de maître était précédemment le siège de l’entreprise Bardahl France ( voir sur notre site, un précédent article édité et intitulé : Bardahl ) et auparavant occupé par les établissements Paul Bonte et cie ( négoce de laines ).

documents archives municipales

L’architecte Philippe Alexandre se charge de réhabiliter l’immeuble. Le premier bâtiment sera occupé par une salle de cours, les magnifiques charpentes seront préservées et sauvées, car menacées par la mérule, et un podium arrondi sera installé pour les défilés de mode, équipement indispensable pour une telle école.

documents Nord Eclair

Sur le côté on aménage des bureaux, une salle de cours et une tissuthèque. Dans la cour, se trouve un vaste hangar dont la structure est saine, mais il faudra certainement le détruire car il ne correspond pas aux besoins de l’école et cela pourrait constituer une réserve foncière pour un prochain agrandissement.

René Vandierendonck, premier adjoint au maire, ne manque pas d’idées pour tout ce qui touche à ce quartier situé à deux pas de l’Eurotéléport, de l’IUT, et au cœur d’un vrai pôle universitaire.

document Nord Eclair

Mardi 15 Février 1994, une réunion se déroule en Mairie ; une table ronde-information sur « la mode, ses métiers, son avenir » avec la participation de Elisabeth de Senneville, styliste créateur, de Paule Douarninou et Annette Goldstein, directrices d’ESMOD international, de Jacques Bonte, historien de l’industrie textile du Nord de la France, de Jean Duforest président de Camaïeu, et de René Vandierendonck.

document Nord Eclair

Après la réunion de travail, où on prépare l’ouverture d’ESMOD Roubaix pour la rentrée de Septembre, à 19h30, se déroule un défilé de mode à la Mairie par les élèves de 3° année d’ESMOD Paris, et ensuite, c’est la fête ! Les étudiants costumés donnent de sacrées couleurs à l’intérieur et l’extérieur de l’Hôtel de Ville pour un carnaval débridé.

document Nord Eclair
Défilé à la mairie en Février 1994 ( documents Nord Eclair )

En Octobre 1994, c’est l’inauguration, en présence de Mr le maire, René Vandierendonck, des deux directrices d’Esmod Mmes Douarinou et Goldstein qui sont venues de Paris pour cet événement, ainsi que de 22 élèves, de leurs parents et des professeurs

Les nouveaux locaux sont flambant neufs, et sentent encore la peinture fraîche. On n’a pas mégoté sur les travaux pour que les lieux soient vraiment à la hauteur de la réputation de l’école

Inauguration Octobre 1994 ( documents Nord Eclair )

L’ESMOD se développe de façon importante à la fin des années 1990 . Chaque année au mois de Juin, est organisé un défilé de mode, réalisé par les étudiants(tes) de l’école. Chacun peut assister au spectacle et le défilé est gratuit pour les professionnels mais également pour le grand public sur réservation.

document archives municipales

« Les premières années, les défilés avaient lieu à l’hôtel de ville, précise Philippe Zmirou, le nouveau directeur d’ESMOD. Les professionnels étaient très impressionnés par la beauté des lieux et le majestueux escalier. J’avais envie de rendre le défilé accessible au public. « Ça va déclencher des émeutes, vous êtes à Roubaix! », m’avait-on dit. Finalement, je suis allé jusqu’au bout de mon idée et tout s’est bien déroulé. »

Les années suivantes, les défilés ont lieu dans des endroits différents : le parc de Barbieux, la manufacture des Flandres et très souvent la salle Watremez.

document archives municipales
document archives municipales

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales

Alice Cotteaux

Melle Alice Cotteaux (1862-1953) Ph NM

En cette semaine de rentrée scolaire, voici l’évocation d’une femme qui exerça le métier d’enseignante avec dévouement et ténacité.

Alice Cotteaux est née à Maurois dans le Cambrésis le 4 février 1862. Après des études primaires, elle obtient son brevet de capacité et s’en vient à Lille pour suivre les cours du collège Fénelon d’où elle sort en 1881 nantie du brevet supérieur. Elle débute ensuite comme stagiaire à l’école de la rue Solférino à Lille le 28 mars 1881, et pour la rentrée d’octobre de la même année, la voici institutrice adjointe à l’école de la rue Léonard Danel toujours à Lille. Elle y demeure vingt années et le 1er octobre 1901, elle est nommée au poste de directrice d’école à Leers.

Ça n’est pas une sinécure, car elle arrive dans une commune dont les sympathies de l’administration municipale ne vont pas à l’école officielle et à ses représentants. Cependant Melle Cotteaux ne désarme pas et tient tête avec un rare courage aux tracasseries dont elle est l’objet. Elle parle encore sans passion des incidents dont Leers fut le théâtre à l’époque. En 1902, pour protester contre le départ des religieuses de l’école Saint-Henri voulu par la loi Républicaine, des enfants conduits par des meneurs se promenèrent dans les rues de la commune en criant : voilà les victimes de la liberté. À la suite de cette manifestation, le conseil municipal a adressé une requête au Préfet et refusé formellement l’aménagement des locaux de l’école communale de filles.

C’est alors que Melle Cotteaux, une institutrice aux ressources plus que modestes, à laquelle la population ne manifestait que méfiance et souvent méchanceté, se substitue à un conseil municipal défaillant et à une administration municipale aveuglée par le sectarisme. Elle achète de ses deniers des fournitures scolaires, du charbon, du pétrole pour permettre à ses élèves de continuer à suivre les cours. En 1912, elle fera faire à ses frais des aménagements dans l’habitation de la directrice, alors que cela incombait à la municipalité leersoise.

Ce n’est qu’après la première guerre que les choses s’améliorent avec l’arrivée de Joseph Leroy fervent républicain à la mairie en 1919. L’école publique ne pouvait que prospérer et Alice Cotteaux peut continuer ses fonctions pédagogiques jusqu’à l’âge de la retraite, en 1928, après 47 années de services rendus à l’enseignement laïc. Elle choisit de demeurer à Leers, avec sa fidèle gouvernante Melle Flore Delespaul. Elle est titulaire de la médaille de bronze de l’enseignement depuis le 10 juillet 1909, de la médaille d’argent depuis le 18 juillet 1927. Elle est officier d’académie depuis le 25 juillet 1925. Elle a joué un grand rôle dans la vie des amicales laïques et elle a créé en 1921 la section de gymnastique Les Féminines.

La retraite en 1928 doc JdeRx

Ses funérailles ont eu lieu le jeudi 8 janvier 1953 en l’église de Leers. Elle était directrice honoraire d’école, elle avait 91 ans. La levée du corps a été faite au domicile mortuaire, 51 rue de Néchin. Sur le char funèbre, de nombreuses fleurs des gerbes des couronnes offertes par le personnel enseignant, les élèves, l’Amicale laïque, par les anciennes élèves et amis de la défunte. En avant du convoi funèbre deux plaques étaient portées offertes par le personnel enseignant les élèves de l’école publique et par l’Amicale laïque. Les coins du poële étaient tenus par Melle Marie Leroy, déléguée cantonale, Madame Brienne, directrice honoraire d’école, Mmes Rachel Lefebvre et Loew Deldycke anciennes élèves. Parmi l’assistance on remarquait d’importantes délégations des écoles publiques locales, un groupe important d’anciennes élèves et le personnel enseignant, M. Duchatelet secrétaire général de la Fédération des Amicales Laïques du canton de Lannoy, Edgard Deffrennes vice-président de l’Amicale Laïque de Leers, MM. Vendevelde, De Ruyck , adjoints et plusieurs conseillers municipaux, représentant la municipalité. L. Castel institutrice honoraire à Roubaix, Jules Gillis directeur d’école en retraite, Alfred Bara maire de Lys, Roger Dhondt inspecteur de sécurité Sociale, Céran Lamblain secrétaire de Mairie, et d’autres personnalités locales et régionales. Après la cérémonie religieuse, le convoi s’est dirigé vers le cimetière où a eu lieu l’inhumation. L’éloge funèbre fut prononcé par M. Bailleul directeur d’école et par Edgard Deffrennes au nom de l’Amicale Laïque et des œuvres scolaires et post scolaires.

Plus récemment, son nom a été donné à l’école maternelle de la rue Mozart à Leers, un bel hommage rendu à sa carrière d’enseignante.

Sources Le Journal de Roubaix, Nord éclair, Nord Matin, Gaston Gilman (Nord Matin)

Ecole Notre Dame de Lourdes Saint Corneille (suite)

Pendant ce temps, la mixité s’étend en France, tout le long des années 1960, assez lentement pour certaines écoles, en lien avec l’évolution progressive des mentalités vers une vision égalitaire d’après guerre. L‘école mixte ne devient pourtant obligatoire dans tous les établissements, publics et privés, qu’avec la loi Haby de 1975, créée pour veiller à l’égalité de l’éducation et des chances.

C’est en 1970 que les 2 établissements hémois fusionnent pour ne plus former qu’une seule école mixte, pour les enfants de 2 à 10 ans, comportant une école maternelle et une école primaire.

En 1971, pour raisons de santé, Marie-Louise Vanbesselaere quitte son poste de directrice de Notre Dame de Lourdes pour être réaffectée à un poste plus facile et c’est Mme Schacht qui la remplace. Elle est suivie 4 ans plus tard par Rose Pollet déjà présente près de 50 ans plus tôt.

Départ de Marie-Louise Vanbesselaere en 1971 et de Rose Pollet en 1975 (Documents Nord-Eclair)

C’est donc une kermesse commune qui a lieu en 1973, avec la remise officielle des dictionnaires par le 1er adjoint au maire le samedi, suivie des traditionnels chants et danses présentés par les différentes classes puis par un repas familial dans la grande salle avec la participation de trois orchestres de l’agglomération.

Le dimanche de nombreux visiteurs s’attardent aux différents stands, loteries et buvettes. Les parents d’élèves fêtent ainsi le réaménagement d’installations vétustes pour doter les classes d’un chauffage moderne offrant toutes garanties de sécurité. La fête se déroule en présence de plusieurs personnalités : adjoints et conseillers municipaux, commissaire de police, abbés de Hem et de villes voisines, et bien sûr de Mme Schacht et de Mr Duvivier, les directrice et directeur des deux écoles.

Kermesse de 1973 (Document Nord-Eclair)

En 1974, la presse locale consacre un article à l’école pleine de charme dirigée par Mme Schacht. Contrairement à la façade sur rue, austère, les larges baies vitrées donnant sur la cour assurent une luminosité excellente aux salles de cours. Par ailleurs l’école bénéficie d’un cadre champêtre car elle est encore entourée de champs. En outre, elle bénéficie d’une régulière extension et d’une constante rénovation des peintures, décoration, carrelage…

Une école au charme secret (Document Nord-Eclair)

A partir de 1975, avec la mixité devenue obligatoire la répartition se fait différemment entre les 2 écoles: jusqu’au CE2, les enfants sont accueillis à Notre Dame de Lourdes et les enfants de CM1 et CM2 sont scolarisés dans les locaux de Saint-Corneille.

En 1978, c’est sous la direction d’Alain Vandekerkhove que 130 enfants sont accueillis dans les 5 classes maternelles et primaires de l’école Notre Dame de Lourdes, où les parents ont procédé à la réfection des peintures d’une classe de maternelle et de son couloir, avant de s’attaquer au reste des rénovations à faire dans le bâtiment.

Alain Vandekerkhove accueille parents et enfants (Document Nord-Eclair)
La classe de Mme Mille en 1977 (Document Copains d’Avant)

A partir de 1980, Fernand Leblon prend la direction de l’école et lance de nouveaux projets tels que les classes de découvertes annuelles, financées en partie par les parents et en partie au moyen d’actions organisées à l’école. Il relance également la grande tradition théâtrale de l’école avec notamment un spectacle sur Napoléon.

En 1984, il fait rénover la cour principale de récréation de l’école et installer une nouvelle chaudière à gaz avec un système de régulation des plus sophistiqué. Une cérémonie réunit un adjoint au maire, la présidente de l’association de parents d’élèves et l’abbé Houzé, curé de la paroisse Saint-Corneille pour marquer le renouveau de l’école en faisant couper par l’un des écoliers le ruban symbolique.

La cérémonie de l’inauguration du renouveau de l’école (Document Nord-Eclair)

Mais c’est en 1987, que l’école présente son grand projet culturel à la salle des fêtes, une pièce de théâtre: le Jour du Fou, l’histoire du Roi Arthur de Bretagne alors jeune garçon, avec le concours de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), de l’ORCEP (Office Régional pour la Culture et l’Education Permanente), de l’Opéra de Lille, de la Direction Régionale Jeunesse et Sport et de la ville de Hem.

Le jour du fou (Documents Nord-Eclair et Voix du Nord)

En 1990, Fernand Leblon fête ses 10 ans de direction et profite de la fête de fin d’année pour annoncer aux parents la prochaine restructuration de l’école: démolition des vieilles dépendances et du mur de séparation des 2 cours et édification d’un bâtiment neuf comprenant une classe de maternelle et une salle d’activités. L’école a en effet doublé son effectif en 10 ans et nécessite l’ouverture d’une nouvelle classe.

Photos de la fête de 1990 (Documents Nord-Eclair)

Cette même année, Mme Massart, maire de la ville, met à l’honneur les enseignants des écoles privées, 24 h après leurs collègues de l’enseignement public, dans les salons de l’Hôtel de Ville avec certains conseillers municipaux. A cette occasion elle remet un cadeau à Mme Fontaine et Mr Leblond de l’école Notre Dame de Lourdes.

Réception de Mme Massart en 1990 (Document Nord-Eclair)
Photo de classe de CP en 1989 (Document Copains D’Avant)

En 1992, François Courouble, qui vient de l’école Sainte Bernadette à Roubaix, intègre l’école Notre Dame de Lourdes dont il va devenir chef d’établissement. Il se présente sur Copains d’Avant comme directeur d’école mais aussi comme un rocker invétéré, au sein du groupe hémois Coyote&Co dont le premier concert a lieu en 1996.

François Courouble et sa classe de CM2 en 1996 (Document Copains d’Avant)
Coyote&Co en 1996 et 2003 (Documents Copains d’Avant)
Les façades des 2 écoles St Corneille en 2008 et NDDL en 2016 (Documents Google Maps)

Actuellement François Courouble est toujours le directeur de cette institution hémoise qui a fêté son centenaire en 2004. Avec son équipe, il a connu la crise sanitaire du Covid en 2020 et une rentrée des classes pas comme les autres qu’il a présentée sur le site de l’école.

Une rentrée pas comme les autres (Document site internet)
Photo de François Courouble (Document site internet)
La cour de récréation (Document photo IT)
Photo collective de Notre Dame de Lourdes sur la Grand’Place (Document site internet)

Remerciements à l’association Historihem

Ecoles Notre Dame de Lourdes et Saint Corneille

En 1900, à Hem, alors que se profile au plan national la séparation de l’église et de l’état, Henri Delecroix est élu maire et le conseil est de tendance Union Républicaine et anti cléricale. Les rapports avec les catholiques et le curé Edmond Pollet se durcissent.

Ce dernier refuse de remettre la clef de l’église au maire qui la lui réclame. Le conseil municipal vote alors une indemnité de logement pour le pasteur protestant de Roubaix et fait ériger un urinoir contre l’église Saint Corneille. L’abbé Pollet est furieux et décide de faire construire deux écoles pour que les enfants chrétiens de sa paroisse continuent à bénéficier d’une éducation religieuse à l’école.

Séparation de l’église et de l’état à Hem en BD (Document Au temps d’Hem)

C’est ainsi que deux écoles libres (écoles privées), une pour les filles et une pour les garçons, s’installent au centre de la ville, au début du 20ème siècle, à proximité de l’église Saint Corneille. L’école de filles est construite au 29 de la rue du Docteur Coubronne (appelée alors route de Saint Amand) et celle des garçons s’installe au 6 de la rue Jules Ferry, dans une ancienne bourloire devenue ensuite salle de cinéma paroissiale. Les 2 écoles se rejoignent par leurs cours de récréation.

Ecole libre de filles route de Saint Amand (Document collection privée)
Photo panoramique de l’année 1933 (Document IGN)
CPA Ecole primaire et maternelle

Comme le montrent les deux cartes postales anciennes ci-dessus, l’école libre pour filles comporte deux entrées différentes, l’une à gauche du bâtiment pour l’école primaire, dirigée par Louise Vandoorne et l’autre à droite pour l’école maternelle, dirigée par Soeur Marie Louise Fournier de la Sainte Union des Sacrés Coeurs.

Le dimanche, après les vêpres, l’école fait office de patronage pour les fillettes qui jouent aux cartes, au jeu de l’oie, ou qui chantent en choeur, accompagnées au piano. Deux fois l’an elles préparent des pièces de théâtre et se déguisent. Les rôles masculins sont tenus par des filles car pas question de mixité. Mlle Dubois est la première directrice laïque de l’école.

Dans les années 1920, on retrouve dans l’école libre des filles :Notre Dame de Lourdes, l’institutrice Mme Angèle Zaingraff, née en 1888, qui, dès 1920, crée des petites pièces de théâtre avec sa troupe dans le cadre de son école. Des photos nous montrent ainsi Angèle avec sa classe et avec sa troupe en 1920. A cette époque, elle bénéficie d’une auxiliaire, Rose Pollet que l’on retrouve encore dans l’école 40 ans plus tard.

Angèle Zaingraff pose avec un livre, puis avec sa classe et sa troupe de théâtre en 1920, son auxiliaire auprès des enfants: Rose Pollet (Documents Historihem)

A la même époque, l’école libre de garçons: Saint Corneille, est dirigée pendant 17 ans par Fernand Guerrien, son premier directeur laïque, né en 1877, titulaire d’un brevet de capacité pour l’enseignement primaire. A son décès en 1929, son éloge funèbre le présente comme un éducateur dévoué, ne comptant ni son temps ni sa peine pour donner à ses élèves un enseignement complet.

Il est également fait état de son sens du devoir, l’ayant poussé, au moment de l’invasion allemande en 1914, à partir faire son devoir en bon et loyal soldat et à reprendre une fois l’armistice sonné, sa place de maître d’école patient et dévoué. Des photos nous montrent une classe en 1902, Fernand posant avec sa famille en 1914, puis son fils avec d’autres élèves.

Les garçons ont leur patronage séparé où existe une bourloire. Il est le siège d’une société de gymnastique dirigé par Jules Corman et d’une société de musique dont le fondateur est Charles Debacker.

Fernand Guerrien et sa famille, son fils et des camarades, une classe de l’école en 1902 (Documents Historihem) et une autre de la même époque (Document collection privée)

C’est un ancien élève de l’école, Marcel Veckens, qui prend sa suite pendant 38 ans à la direction de Saint Corneille. Il voit passer dans sa classe plusieurs générations de petits écolier hémois avant de prendre une retraite bien méritée en 1966. Une photo le représente ici en 1920 alors qu’il est instituteur sous la direction de Fernand Guerrien.

Marcel Veckens avec sa classe de Saint-Corneille en 1920 (Document Historihem)

En 1938, la paroisse décide la fondation d’une Amicale des Anciens Elèves et Amis des Ecoles Libres de St Corneille à Hem. Le but est de s’entraider moralement et matériellement afin de pouvoir continuer à procurer aux enfants de la paroisse une solide instruction et une éducation foncièrement chrétienne.

Photos de classe de Notre Dame de Lourdes à la même époque (Document collection privée)

Pendant ce temps à Notre Dame de Lourdes, le théâtre continue à prendre toute sa place auprès de l’éducation classique. On le retrouve ainsi en petites saynètes lors des fêtes d’école mais également dans le cadre du patronage Saint Corneille pour les plus grandes.

Fête d’école en 1920, patronage en 1938 (Documents Historihem)

En 1940, la directrice de l’école des filles depuis 1938, Marguerite Labaye, est décorée de la croix de l’enseignement chrétien par l’archiprêtre au cours d’une cérémonie qui a lieu dans l’école après la grand’messe à l’église Saint-Corneille.

L’article qui lui est consacré dans la presse relate comment, pendant la première guerre, alors institutrice à Marcq-en-Baroeul, elle s’était rendue tous les jours à son poste à pied depuis son domicile de Mouvaux, malgré les bombardements et les vicissitudes de la guerre.

Pendant la seconde guerre, l’école des filles devient un centre de distribution d’alimentation comme le montre le panneau figurant au dessus de la porte d’entrée de l’école sur cette carte postale : Unité d’alimentation du Nord de la France A.N.F.(manque le morceau gauche de la pancarte).

L’école en 1945 (Document collection privée)
Une photo de classe en 1947-48 (Document Historihem)

En 1956, une grande souscription est lancée dans la paroisse Saint Corneille pour sauver les deux écoles libres. En effet, la faillite les menace : plus assez de fonds pour payer les huit instituteurs ou institutrices, plus d’argent pour entretenir les bâtiments, repeindre les salles de classe et renouveler le mobilier scolaire, ni pour acheter le charbon.

La même année, en raison du très grand nombre de petits enfants accueillis par l’école Notre Dame de Lourdes, à savoir 80 filles de 3 à 6 ans, l’ancienne salle de classe enfantine doit être réaménagée afin de procéder à l’ouverture d’une deuxième classe pour cette tranche d’âge. La bénédiction de la nouvelle classe a lieu, à l’issue des travaux, retardés par manque de moyens financiers, en 1958, en présence d’un représentant du maire de la ville, Mr Leplat.

Bénédiction de la nouvelle classe enfantine (Document Historihem)

En 1963, Marguerite Labaye part en retraite et cède sa place de directrice à Marie-Louise Vanbesselaere, anciennement directrice de l’école de Camphin. Peu de temps après son arrivée à la tête de l’école celle-ci fait face à un cambriolage de nuit qui l’oblige à se barricader dans sa chambre.

Ses appels au secours sont fort heureusement entendus depuis le presbytère distant de 200 mètres environ, par la fenêtre restée ouverte en raison de la chaleur de cette nuit d’été. Pourtant quand les secours arrivent les cambrioleurs sont déjà repartis en vélomoteur.

Pour entrer, ils avaient escaladé la grille, puis le toit de la salle d’oratoire et de là en s’aidant du montant en fer du porte drapeau étaient entrés par une fenêtre en mauvais état du 1er étage, avant de descendre dans le bureau où ils n’ont finalement pas trouvé grand-chose : plus de peur que de mal donc pour la nouvelle directrice…

A suivre…

Remerciements à l’association Historihem

Lycée Professionnel Louis Loucheur ( suite )

Suite d’un article précédemment édité sur le Centre d’apprentissage.

Le Collège d’Enseignement Technique accueille plus de 400 élèves. Au milieu des années 1970, l’agrandissement des salles de formation devient indispensable. Un deuxième étage est ainsi construit pour créer quelques salles de cours supplémentaires.

Le Collège devient L.E.P Lycée d’enseignement professionnel, puis quelques temps après, Lycée Professionnel Louis Loucheur et dépend ainsi de la région Nord-Pas de Calais.

Le collège, avec son deuxième étage ( document archives municipales )

Au milieu des années 1980, le Lycée Louis Loucheur collabore à des entreprises théâtrales. Les élèves réalisent des décors de théâtre, des objets, des meubles et même des façades de maison pour des compagnies et en particulier pour l’Aventure à Hem ( Voir sur notre site un article précédemment édité et intitulé : Théâtre de l’Aventure). Ce « chantier-école » permet aux lycéens de mettre en pratique leur savoir faire à l’extérieur de l’établissement.

document Nord Eclair

En 1992, Le Conseil régional, demande un permis pour construire une plate-forme dans les locaux techniques, côté Edouard Vaillant. Cet agrandissement permettra de développer les métiers technologiques et scientifiques basés sur les énergies électriques et énergétiques.

Plan du Lycée

Le Lycée Louis Loucheur se développe encore. La région Nord Pas de Calais dépose en 2003, un permis de construire sur un terrain leur appartenant au 143 bis rue Jean Moulin, pour la construction d’un bloc supplémentaire de 3 salles de classes et de sanitaires.

Plan Cadastral

Après le proviseur Patrick Derancy, c’est Liliane Norrés qui arrive à la direction du lycée Loucheur au début des années 2010. Pleine d’enthousiasme et de pugnacité, elle décide qu’une rénovation de son établissement est nécessaire. Le Conseil Régional accepte de financer du nouveau matériel. La direction et les professeurs incitent les élèves à s’unir autour d’un projet fédérateur : la réfection des locaux. De quoi donner aux lycéens l’envie de s’approprier les lieux. L’heure du renouveau a sonné.

document Nord Eclair

Suite à cette rénovation, le Lycée Louis Loucheur reçoit, dans sa catégorie, le prix de l’éducation citoyenne en 2014. Une façon pour les jeunes lycéens de mettre la main à la pâte de manière très utile, et qui est ainsi récompensée.

document Nord Eclair

Autre récompense : en 2015, Guillaume Delbar, maire de Roubaix, en visite au lycée Louis Loucheur, remet le titre de meilleur apprenti de France à Jefferson Catteau dans la catégorie ; carreleur-mosaïste. Apprenti en « bac pro carrelage » au lycée, Jefferson a passé plus de 100 heures de travail, en dehors des cours, pour réaliser son œuvre. Ce qui en dit long sur sa motivation !

document Nord Eclair
document Lycée L Loucheur

En 2021, les élèves du Lycée décorent les plots en béton qui se trouvent sur le trottoir face à leur établissement, à la vue des nombreux piétons et automobilistes sur le boulevard de Lyon, pour démontrer les intérêts de la formation professionnelle.

document Lycée L Loucheur

L’année suivante en 2022, des lycéens en Bac professionnel « Gros Oeuvre » réalisent, grâce à l’imprimante 3D du lycée, un énorme logo en béton pour le festival de musique URBX de la Grand Place. Un QR code est installé au pied de la structure afin que les passants puissent connaître l’origine de l’ouvrage.

document Nord Eclair

De nos jours, après une période un peu difficile, le nombre de lycéens ayant quelque peu chuté, l’effectif repart à la hausse sous l’impulsion de Jean-François Caron, proviseur, en poste depuis quelques années. L’effectif du lycée est de 58 personnes pour encadrer les élèves : l’équipe enseignante (32) une équipe d’agents (11), et une équipe technique et administratif (15).

Photo des ateliers de nos jours ( photos BT )

En relation étroite avec le tissu économique et industriel local, l’établissement forme aux métiers du bâtiment. Les formations préparent du CAP ( Certificat d’Aptitude Professionnel ) au Bac Pro ( Baccalauréat Professionnel ) dans 4 domaines : Génie Thermique et Sanitaire, Maçonnerie Gros Œuvre, Peinture Revêtement, et Carrelage. Les formations sont proposées sous statut scolaire et pour certaines d’entre elles sur le niveau terminal par apprentissage. Le lycée accueille également en son sein une classe de 3e Prépa-métiers.

document Lycée L Loucheur

Remerciements à Jean-François Caron, ainsi qu’aux archives municipales.

Du centre d’apprentissage au Lycée Loucheur

Un centre d’apprentissage est créé en 1941, au 112 rue des Arts à Roubaix, à l’initiative de la Chambre de Commerce. Le but de ce centre est de donner une formation adéquate aux jeunes de la région, afin de lutter contre le chômage. Initiateur du projet, Paul Degryse devient le directeur de cet établissement dont le bâtiment était auparavant occupé par J. Martel mécanicien constructeur.

document collection privée
Le 112 rue des Arts, de nos jours ( photo BT )

Le nombre de jeunes intéressés par cette formation est très important. Les locaux ne sont pas suffisamment grands pour accueillir tout le monde. Très rapidement, une annexe est créée au 168 rue de Lille. Mais le problème majeur reste toujours le nombre croissant de l’effectif, et les deux endroits dispersés sont insuffisants. Il est urgent de construire un centre d’apprentissage digne de ce nom.

En 1957, un permis de construire est accordé pour la construction d’un Centre d’apprentissage, au 8 Boulevard de Lyon, sur un terrain manifestement laissé à l’abandon. Un château en ruines, occupé autrefois par la famille Willot Screpel y sera prochainement rasé.

Le château de la famille Willot Screpel au centre du terrain ( photo aérienne 1953 )
Plan cadastral

Les crédits de 200 millions de francs pour la construction sont maintenant accordés et les travaux vont pouvoir démarrer.

Les 2 architectes, Mrs Bazelis et Deletang travaillent en étroite collaboration avec Paul Degryse qui apporte sa compétence et son expérience de technicien.

Le vaste terrain d’une superficie d’1 ha, permet l’implantation de grands bâtiments. Le projet comprend un immense bloc-atelier, un bâtiment central pour l’enseignement général, les services administratifs, une cuisine avec salle de restaurant, un amphithéâtre, un gymnase, une installation cinématographique, une infirmerie, des douches.

document Nord Eclair 1956

L’établissement sera le plus moderne de France, il pourra accueillir 400 élèves, et compte tenu des prévisions démographiques favorables des années 1960, on pourra même envisager un second étage aux bâtiments.

La première pierre de ce centre est posée en 1957. Paul Degryse devient naturellement directeur de ce centre d’enseignement des métiers du bâtiment : charpente, mécanique etc, pour garçons.

document Nord Eclair 1959

Le centre d’apprentissage du boulevard de Lyon ouvre en 1959. Paul Degryse y accueille les parents d’élèves, pour visiter les locaux flambant neufs.

Quelques années plus tard, à la fin des années 1960, le Centre d’apprentissage change de nom, et devient un C.E.T Collège d’Enseignement Technique. Il dépend ainsi du département.

document archives municipales

Dans les années 1960, Paul Degryse édite régulièrement un périodique scolaire « Vers l’Avenir » destiné aux élèves.

document P. Debuine

En 1970, le Collège compte 417 élèves dont 301 demi-pensionnaires et 116 externes. Il n’y a pas d’examen d’entrée au Collège. Les diplômes obtenus sont le CAP ou le BEP. En cette année 1970, une nouveauté vient compléter les différentes formations techniques : la cellule Gaz qui permet de former une nouvelle pépinière d’ouvriers qualifiés.

Le C.E.T reçoit tous les mardis une centaine d’apprentis coiffeurs qui viennent compléter leur formation et accueille également des sociétés sportives roubaisiennes qui viennent profiter du gymnase.

Le nouveau directeur, Mr Lefebvre, gère également le foyer socio- éducatif du collège ( cours de photo, modelage, ciné club, journal )

documents archives municipales

à suivre . . .

Remerciements à Jean-François Caron, proviseur, ainsi qu’aux archives municipales.

L’inauguration de la Maison de l’éducation permanente

La Maison de l’éducation permanente est constituée de plusieurs modules formant un ensemble architectural résolument moderne. L’entrée s’effectue par la rue Jean Castel et donne l’accès direct à un vaste hall autour duquel sont réparties les salles d’enseignement général, les salles de cours informatiques, le centre audio-visuel, la salle de documentation. Elle dispose également d’un coin lecture, d’un forum pour les débats et discussions, il est également prévu un logement de fonction. De l’autre côté de l’entrée principale, ce sont les salles réservées à l’administration, aux enseignements spécialisés comme le dessin d’art, les sciences naturelles, la physique chimie. Une salle pour les enseignants, une autre pour les formateurs sportifs y seront aménagées. Des salles de superficie plus restreintes seront dédiées à des équipements tels que labo photo ou technologie diverses. Par le hall d’entrée, il est possible de rejoindre les salles dans lesquelles seront aménagés des ateliers tels que ferronnerie, cuisine ou couture.

La Maison de l’éducation permanente de Wattrelos, aujourd’hui doc ville de Wattrelos

Placé plus en retrait, un autre bâtiment a été construit pour accueillir une salle polyvalente pouvant être utilisée pour des spectacles, d’une contenance de 300 personnes. Dans la partie située à proximité de la ferme pédagogique, sera aménagé le restaurant directement adjacent à une belle terrasse sur laquelle une cheminée barbecue a déjà été installée. Les cuisines seront spacieuses. Un service médical et un foyer seront installés à proximité du hall des sports, dont l’entrée pourra se faire par la rue Jean Castel, mais aussi par la voie d’accès à la salle des jeux traditionnels.

Dès sa mise en service, la maison de l’éducation permanente poursuivra les activités déjà proposées aux stagiaires : cours d’électronique, informatique, anglais, allemand, préparation à l’examen d’entrée à l’université. Des projets sont en cours qui doivent permettre la création de stages de formation professionnelle (secrétariat, bureautique, électronique) en collaboration avec l’AFPA et des stages de gestion informatique en collaboration avec la chambre de commerce de Lille Roubaix Tourcoing. Les stages d’insertion de l’ancienne école Michelet y bénéficieront de salles de cours.

Cette maison est l’un des bâtiments les plus prestigieux en matière d’équipement éducatif et sportif pour Wattrelos et toute la métropole. Elle a un coût : 20 millions de francs. La ville de Wattrelos bénéficie d’une subvention du Conseil régional de 5 millions et 450,000 francs et peut ainsi déjà accueillir 600 stagiaires.

L’inauguration du 15 décembre 1984 doc NE

La maison de l’éducation permanente a été inaugurée le samedi 15 décembre 1984 par le député maire Alain Faugaret, en présence du président du Conseil régional Noël Josephe, de Michel Delebarre ministre du travail et de la formation professionnelle, de Madame Victor Provo et son fils Jean Claude, conseiller régional. Elle portera le nom de Victor Provo qui fut un grand maire, un grand député et un grand président du Conseil Général du Nord.

Nouvelle école Victor Hugo

Ce n’est qu’en 1957 que le projet y est lancé pour la construction d’une école maternelle de 2 classes comportant un logement, et de 2 écoles primaires comprenant chacune 3 classes et un logement, ces 3 écoles devant former le groupe solaire d’Hem Centre. Etant donné l’état du terrain et notamment une forte dénivellation due à un trou de bombe (en 1944) des fondations spéciales et des travaux de drainage sont nécessaires, accroissant le coût de l’opération.

Photos aériennes de 1951 puis 1962 (Documents IGN)

En 1958, le groupe scolaire du Centre est inauguré par le maire Jean Leplat, dans le cadre verdoyant du parc de l’ancien château Catrice, nouvelle mairie de Hem en présence de nombreuses personnalités. La Marseillaise est interprétée par l’Harmonie Municipale et la Clique La Gauloise avant que l’Inspecteur d’Académie ne coupe le cordon symbolique.

Inauguration de l’école du Centre et discours du maire Jean Leplat (Document Nord-Eclair)

Jean Leplat insiste dans son discours sur « les classes spacieuses et bien aérées de cette nouvelle école où les enfants verront petit à petit les corbeilles se garnir de fleurs et les terre-pleins se transformer en gazons parsemés d’arbustes bordant les allées bien soignées… ».

Le journal Nord-Eclair se fait l’écho de la foule nombreuse ayant participé à la cérémonie, tels les enfants des 3 écoles agitant joyeusement des petits drapeaux et la foule en chemin pour visiter les classes après les discours officiels.

Photos de la journée d’inauguration du groupe scolaire (Documents Nord-Eclair)
Le restaurant scolaire en 1973 (Document Nord-Eclair)

En 1973, désireuse que les enfants scolarisés prennent leurs repas dans de bonnes conditions, décide de la construction de 3 restaurants scolaires. Le 1er a être construit pour recevoir 160 enfants est celui du Centre au « parc de la Marquise », comme il est encore d’usage à l’époque d’appeler l’ensemble du parc appartenait à la Marquise d’ Auray de Saint Pois.

L’adresse de l’établissement est le 71 rue de Beaumont, l’entrée officielle se faisant par cette rue même si l’école est accessible également par la mairie. Dans d’autres bulletins municipaux, quelques années plus tard la seule adresse spécifiée est le parc de la mairie. Le cadre dans lequel se situe l’école se prête à merveille aux activités de plein air.

Une sortie vélo en 1975 (Document Historihem)
Photos de classe de 1976 (Documents Copains d’Avant)

En 1981, à l’occasion du centenaire des lois laïques, la ville d’Hem offre à ses écoliers une véritable classe 1900. Les organisateurs dénichent dans les greniers d’école et de mairies de la régions des bouliers, bureaux, une carte de France où l’Alsace n’est pas française et un orgue d’accompagnement. Les élèves de CM1-CM2, vêtus de sarraus noirs confectionnés avec l’aide des parents se retrouvent comme par magie au début du siècle.

Photo de l’école rétro organisée à l’école du Parc (Document Nord-Eclair)

Puis dans la semaine, les élèves de la classe rétro reçoivent la visite de Mme Pisani-Ferry, petite nièce de Jules Ferry, qui vient leur parler de l’amour de son grand-oncle pour l’école et de son respect pour les enseignants. Elle leur explique comment il a créé l’école gratuite pour que tous puissent en profiter, avant de la rendre obligatoire. Mme Pisani-Ferry est également reçue en mairie par Jean-Claude Provo.

Photos du passage de Mme Pisani-Ferry à l’école et en mairie (Documents Nord-Eclair)

Photos de l’école en 1982 (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui et Office Municipal d’information de Hem)

En 1984, une association de parents d’élèves décide d’offrir une bibliothèque à l’ensemble des classes. Pas de salle à y consacrer et dans un premier temps les quelques 500 livres qu’ils espèrent recueillir grâce à un appel au don vont être répartis entre les classes pour que les élèves les aient sous la main et retrouvent petit à petit le goût de la lecture.

En mai 1994, est posée la 1ère pierre de la nouvelle école maternelle qui sera achevée en novembre. A la rentrée de Septembre, les élèves doivent donc se serrer un peu dans leurs anciens locaux avant de pouvoir intégrer à la rentrée des vacances de Toussaint la nouvelle partie de l’école actuellement en finition.

La nouvelle partie de l’école est un habile mélange d’espaces spécialement conçus en fonction des activités, de pièces de toutes tailles et de recoins secrets. Tout est aménagé en fonction des enfants et les volumes adaptés à leur taille. A la place du préfabriqué qui abritait la quatrième classe, une toute nouvelle partie en briques est sortie de terre.

Le nouveau bâtiment sort de terre (Document Nord-Eclair)

Puis l’ancienne partie fera peau neuve et tout devrait être fini pour la rentrée de janvier 1995. La façade du bâtiment central a été refaite et une rampe d’accès pour les personnes handicapées a été aménagée. L’ancien bâtiment de 4 classes sera transformé en 2 salles de classe très spacieuses, une bibliothèque, des sanitaires, un bureau pour la directrice, une tisanerie, une salle d’évolution pour les enfants et différents locaux de rangement.

Le bâtiment central avec sa nouvelle rampe d’accès (Document Nord-)
Photos du bâtiment rénové et d’une des nouvelles salles de classe (Documents Nord-Eclair et la Voix du Nord)

La nouvelle école s’étend sur une superficie totale de 750 mètres carrés dont 445 mètres carrés de bâtiments neufs dans ce milieu très verdoyant et calme qu’est le parc de la mairie. L’inauguration a lieu en mai 1995 en présence de Mme Massart maire de Hem.

Photos de l’inauguration (Documents Historihem)

Pourtant l’école primaire Victor Hugo dite « du Parc » reste à reconstruire et c’est chose faite à l’été 2000. L’architecte signe un projet qui allie tradition des matériaux et originalité du concept. C’est une école symétrique qui ressemble un peu à un papillon avec, dans chaque aile 4 classes et 2 salles d’activité, le grand hall étant le corps du papillon et assurant la distribution vers les 2 ailes.

Mr Vercamer, maire de la ville visite le chantier avec ses adjoints une fois le gros œuvre terminé (Documents Nord-Eclair)
Nouvelle visite de la municipalité alors que le chantier est presque terminé (Documents Nord-Eclair)

Durant cet été alors que l’école maternelle Victor Hugo accueille, comme tous les ans, un centre de loisirs, un incendie s’y déclare un dimanche après-midi alors que le centre est donc désert. Deux trans-locaux préfabriqués, utilisés auparavant par les élèves de l’école primaire en travaux sont donc mis à disposition du centre de loisirs jusqu’à sa fermeture.

L’école maternelle incendiée (Documents Nord-Eclair)

Enfin pour la rentrée 2000, la nouvelle école primaire Victor Hugo est inaugurée. Toute en briques, tuiles et baies vitrées, grande de 1.000 mètres carrés, elle possède une BCD (Bibliothèque Centre de Documentation), une salle d’arts plastique, une salle d’informatique et une salle plurivalente. Une fresque avec toutes les mains des élèves apposées en peinture à l’entrée de l’école est dévoilée pour l’occasion.

L’inauguration de l’école primaire (Documents Nord-Eclair)

En 2013, la municipalité inaugure le nouveau restaurant scolaire ultra-moderne et après une visite des cuisines le maire et sa suite ont droit à une chanson à entonner avec les écoliers. Puis les petits se ruent à table et les visiteurs au buffet. Les enfants y vont de leurs commentaires élogieux : trop bien et super-cool. Quant au personnel, il le trouve très fonctionnel et beaucoup plus conforme en termes de surface : 415 mètres carrés pour accueillir chaque jours 200 petits gourmets.

En 2017, la municipalité fait aménager un parking rue de Beaumont qui doit servir aux usagers des équipements sportifs mais surtout aux parents d’élèves de l’école. Ce parking compte une quarantaine de places, est doté d’un portail et surveillé par des caméras. L’année suivante l’école bénéficie d’une rénovation de façade et d’un nouveau sol souple pour la garderie. Enfin en 2020, les travaux d’aménagement du parc de la mairie se poursuivent avec la construction d’une allée menant de la mairie à l’école Victor Hugo.

L’école dans son écrin de verdure en 2017 (Documents site internet , APE et ville de Hem)

Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui