Wattrelos et l’Espierre (suite)

En 1961, le conseil général se penche sur le problème de l’épuration des eaux de l’Espierre avant leur rejet dans l’Escaut et décide la construction de la station expérimentale du Grimonpont. En même temps se crée le syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre et du basin de Tourcoing tributaire de la Lys, organisme plus important que le syndicat de l’Espierre. Immédiat projet pour Wattrelos, la construction d’un collecteur d’assainissement ayant son origine au Mont-à-Leux empruntant la rue de la Martinoire, le lit actuel de l’Espierre jusqu’à la gare de Wattrelos. Un collecteur de dérivation doit alors permettre l’évacuation des eaux en direction du Grimonpont, par les rues de l’abattoir, du Général de Gaulle, des Poilus, passer sous le cimetière pour aboutir à la station du Grimonpont. Cela doit permettre de décongestionner le riez dans le quartier du Sartel, à l’endroit où il se trouve grossi du Trichon. Les travaux sont menés rondement malgré les difficultés. Il fallut geler le terrain en 1964 et installer une véritable usine de froid pour permettre au collecteur de passer sous le cimetière. Le sol mouvant a obligé les techniciens à faire appel à une technologie de pointe. Au début de 1967, le collecteur de dérivation long de 2.300 mètres et situé à une profondeur de 9 à 14 mètres est réalisé. Les travaux se poursuivent le long du canal vers l’aval à partir du Grimonpont. Le cours est non seulement élargi approfondi et une gaine de béton offre peu de prise à la boue. Il sera plus facile de curer le riez.

Commencés depuis plus de dix ans, les travaux d’assainissement se poursuivent, afin de mettre à la raison ce ruisseau capricieux qu’est l’Espierre et de mettre du coup à l’abri de ses sautes d’humeur les riverains du riez. Tout est loin d’être terminé.

L’Administration Municipale a fait en sorte que tous les intéressés soient associés pour régler le problème. Il y eut le Syndicat de l’Espierre, puis le syndicat intercommunal d’assainissement du bassin de l’Espierre en 1961. Cet organisme s’est substitué à la ville de Wattrelos, pour la gestion et l’exploitation du système d’assainissement constitué par l’Espierre et ses affluents. Depuis est intervenue la naissance de la communauté urbaine qui depuis le 1er janvier 1968 a remplacé le syndicat intercommunal.

Projet Barkem Espierre Photo NE

Où en sommes nous ? On a procédé à l’aménagement du riez dans sa partie belge de l’Escaut jusqu’au Grimonpont, à la construction d’un collecteur de dérivation pratiquement de la Broche-de-Fer, en fait du pont du chemin de fer, près de la Gare, jusqu’au Grimonpont, enfin à l’aménagement du cours du riez du Grimonpont jusqu’au Sartel. Ces travaux touchent à leur fin. La communauté urbaine dans sa dernière séance de juin a décidé de donner suite au projet établi par le syndicat intercommunal et de construire des collecteurs appelés à se substituer d’une part au Barkem, entre le Mont-à-Leux et les Ballons, c’est à dire à l’endroit où ledit Barkem se jette dans l’Espierre, et d’autre part, à l’Espierre, de la Martinoire au pont du chemin de fer, pratiquement au point de raccordement avec le collecteur de dérivation. Chantier de taille !

L’Espierre ne coulera plus à l’air libre au pont Jean Castel où le Barkem la rejoint Photo NE

Le plan d’assainissement ne prévoit pas encore l’aménagement du cours de l’Espierre dans la partie agglomérée de Wattrelos, entre le pont du chemin de fer et le Sartel. Il s’agit pourtant de drainer les eaux superficielles et résiduaires des quartiers du Crétinier, de la Vieille-Place, du Laboureur et surtout des grands ensembles immobiliers du Laboureur.

Travaux en amont de la rue du Rivage Photo NE

La suppression du lit de l’Espierre et son remplacement par un ouvrage adapté a été préconisée. La communauté urbaine reprend ce projet en 1970. Parmi les avantages la disparition des nuisances de ce collecteur à ciel ouvert, qui permettra l’ouverture à la circulation des véhicules des rues de Beaurepaire et de l’Espierre, coupées par des passerelles vétustes. L’une de ces passerelles vient d’être interdite en raison d’un accident récemment survenu. Des travaux seront menés afin de favoriser le ruissellement des eaux de la plaine de Beaulieu et plus particulièrement de la ZUP.

Le chantier de Beaulieu Photo NE

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