En Juillet 1969, plus de cinq milliards ont déjà été engagés pour assainir le bassin de l’Espierre. Peu de rivières charrient une eau aussi nauséabonde et ont fait également couler autant d’encre. L’Espierre, c’est ce petit ruisseau transformé par la volonté des hommes en un collecteur serpentant parfois à ciel ouvert, plongeant à d’autres endroits de son parcours dans le sous-sol de l’agglomération. Le riez prend sa source sur les hauteurs de Mouvaux, mais son eau claire est bien vite polluée par les eaux résiduelles des teintureries et autres usines du Blanc Seau. Il coule ensuite dans le sous sol roubaisien avant d’arriver sur le territoire wattrelosien par un siphon passé sous le canal de Roubaix à hauteur du pont des Couteaux. L’Espierre poursuit alors son chemin vers le Nord puis vers l’est, pour aller enfin vers le sud et repartir vers l’est. Continuer la lecture de « Wattrelos et l’Espierre »
La sonnette et le parking
La décision a été prise de réaliser à Roubaix le Centre Commercial le plus important d’Europe. Immédiatement, le problème du stationnement s’est posé, aussi a-t-on décidé d’utiliser les sous sols pour y établir un parking de 1.250 places dont une partie sera réservée aux locataires de l’os à moelle et des quatre tours de 19 étages.

Octobre 1901
Le journal des sports d’octobre 1901
Championnats du nord. Deux nouveaux succès pour la marque de cycles Vaucanson fabriqués par MM. César Garin et Cie rue Vaucanson à Roubaix. Dutrieux, le vaillant coureur lillois acclamé par le public montait une machine Vaucanson quand il a gagné les championnats de vitesse et la Grande Internationale.
Football. La réouverture officielle de la saison de football aura bientôt lieu au Racing-Club Roubaisien, sur son terrain de la rue de Beaumont. Un match très intéressant mettra aux prises les équipes premières de l’United Sports-Club de Bruxelles et du Racing-Club Roubaisien. Les Bruxellois amèneront à Roubaix leur équipe des grands jours alors qu’au RCR il y aura quelques absences : dans la ligne des demis Léon Dubly et Edouard Bonte sont absents et la ligne d’avants comportera également plusieurs remplaçants. Néanmoins le capitaine intérimaire Lefebvre a confiance dans ses équipiers et espère sortir victorieux du match.

Démonstration cycliste. Chaque soir, Garin et Lesna courent des matches sur une minuscule piste de 24 mètres de tour à l’Olympia de Paris. Il paraît qu’à la fin de leur engagement, un imprésario achèterait la piste démontable et ferait une tournée en province avec les deux rivaux de Paris-Brest. Les villes sportives comme Lille, Roubaix, Lyon seraient comprises dans l’itinéraire.

Boxe. Charlemont et Castérès à Roubaix. La grande fête sportive et de bienfaisance dont l’Hippodrome de Roubaix sera dimanche prochain le théâtre, prend les proportions d’un véritable événement. C’est qu’il est rarement donné de voir les deux incontestables maîtres de la boxe, Charlemont et Castérès, figurer dans la même fête. Rien que la présence des deux champions suffirait à justifier l’enthousiasme qu’a provoqué l’annonce du brillant assaut du 20 octobre dans les milieux sportifs de notre région. À côté des deux leaders, on pourra applaudir une pléiade de spécialistes tant en boxe française qu’en boxe anglaise, parmi lesquels : Mainguet, Desruelles, Petit, Dupont, Reichel, Tilbury. Cette fête s’annonce comme un gros succès sportif dont les pauvres qui en seront les bénéficiaires n’auront pas à se plaindre. Rappelons que la location est ouverte à Roubaix : chez M. Jubé 16 rue de la Gare, à Tourcoing : chez M. Frère-Glorieux 18 rue de Lille.
La grande fête organisée à l’Hippodrome de Roubaix est placée sous la présidence de M. le docteur Butruille, président du Nord Touriste, avec comme assesseurs MM. Félix Delescluse président des sports athlétiques et Leriche président du contre de quarte. Les trois cercles de sport de la Ville seront ainsi représentés avec la participation active de Louis Ferret, président des « Sports Réunis » qui fera un assaut de boxe. L’organisateur de cette belle fête est Jean Desruelles, professeur pendant trois ans chez Charlemont, il a fondé l’Académie de boxe de Roubaix. De nombreux élèves fréquentent son établissement. Il fera avec son jeune frère, un boxeur plein d’avenir, la démonstration de la canne et de la boxe française, puis il prendra part à plusieurs assauts.
Football. Le Racing-Club Roubaisien à Roulers. Les équipes 2 et 3 du RCR préparent la réouverture du championnat en allant jouer en Belgique. L’équipe 2 gagne 6-0 et l’équipe 3 fait match nul, 1-1. Les Roulersois viendront dans six semaines à Roubaix pour les matchs retour.
Football. Le Stade Roubaisien démarre le championnat par une rencontre à domicile contre l’Iris Club Lillois. Les deux équipes se séparent sur un match nul (2-2) après un match dur et discuté. C’est un beau résultat pour les stadistes qui ont joué toute la partie à dix, un de leurs défenseurs ne s’étant pas présenté.

La clôture de la saison au vélodrome de Roubaix. Une grande réunion de course au profit des pauvres sera donnée le 27 octobre. Au programme une épreuve régionale pour amateurs libres où pourront s’aligner tous les coureurs non licenciés de la région. Puis ce sera le grand critérium d’automne course internationale de 2.000 mètres avec un premier prix de 200 francs. Puis pour les mateurs de demi-fond qui aiment à voir des vitesses folles accomplies derrière des engins infernaux comme les tricycles à pétrole munis de moteurs à dix chevaux, nous aurons le match Lepoutre-Dutrieux-Baert sur une distance de 25 kilomètres avec entraîneurs mécaniques et un enjeu de 600 francs. Enfin, il y aura un Handicap omnium sur une distance de cinq kilomètres où s’aligneront tous les coureurs cyclistes qui ont pris part à la réunion ; tricycles, tandems, motocycles à pétrole et les coureurs à pied. C’est la première épreuve de ce genre organisée au vélodrome roubaisien. Pour les engagements, les coureurs régionaux sont priés de s’adresser au vélodrome roubaisien de trois heures à cinq heures du soir. Tout coureur inscrit aura libre accès à la piste à partir de jeudi.
Un cinéma disparu : le Casino.
C’est une histoire du siècle dernier. En effet, le Casino commença sa carrière dès le début du XXe siècle. Ancien entrepôt reconverti en salle de danse et divertissements variés, le Casino Palace connut la mode du skating ou patin à roulettes, puis le cinématographe que son directeur de l’époque, Édouard Montignies, propose à partir de 1912.

Après la première guerre, le Casino devient le cinéma des armées pour un temps, avant de redevenir un lieu de divertissements, un peu comme un Fresnoy de centre ville. La création du Colisée en 1927 le pousse à devenir une vraie salle de cinéma, après un détour par le cirque, souhaité par son directeur de l’époque M. Pico. Casino et Colisée se livrent alors à une concurrence acharnée.

M. Scève est le directeur après la seconde guerre, puis M. Gheldof prend sa suite et organise tout un circuit de salles qui sera dirigé par M. Paul Maes. Le 4 mai 1978, c’est la dernière séance du Casino, divisé en sept petites salles il devient le Club 7. Racheté en 1985 par M. Crombet, il devient les Arcades et ferme définitivement ses portes le 14 octobre 1998.

Le Casino eut comme particularité d’avoir deux accès, l’un au 50 de la Grand Rue et l’autre, au 12 Place de la Liberté, d’abord identifié comme bar du Casino Palace mais qui deviendra une entrée à part entière, correspondant mieux du point de vue de la sécurité à l’accès et la sortie des spectateurs, ainsi qu’au déroulement des animations diverses organisées par le cinéma (les trois mousquetaires, en chair et en os par exemple.)
Sources : les cinémas de Roubaix par Alain Chopin et Philippe Waret, presse locale
Un passionné du kart
Jean-Claude Herkenrath nous a quitté récemment à l’âge de 91 ans. Né à Roubaix en 1930, il tint la station service du boulevard de Strasbourg de 1965 à 1990. Il exerça quatre mandats de conseiller municipal et fut adjoint au maire de Roubaix, et le premier maire de quartier des Trois Ponts. C’était un homme aux qualités humaines exemplaires, gaulliste revendiqué, pour qui la politique de terrain restait avant tout synonyme d’humilité, de passion, et de disponibilité envers les autres.
Il a également été le créateur fondateur du kart club de Roubaix qui eut son heure de gloire dans les années soixante. Le kart club roubaisien est en effet né de ses œuvres et de celles de quelques passionnés en 1960. A cette époque, le karting est un nouveau sport né en Amérique et qui commence à prendre en France. La première coupe offerte par l’Automobile Club du Nord a été gagnée à Maubeuge par un membre du Kart Club Roubaisien. Le Président en est Jean Claude Herkenrath, dont la profession de garagiste pompiste contribua sûrement à sa passion.

Qu’est-ce ce qu’un kart ? Le tout premier engin de karting a été construit en 1956 en Californie avec un moteur de récupération (d’une tondeuse à gazon) à 2-temps. En octobre 1959 se tenait à Paris le Salon de l’automobile au Grand Palais. Le représentant de McCulloch International eut l’idée de présenter un châssis Go Kart équipé du moteur McCulloch (un moteur de tronçonneuse). Cette présentation remporta un vif succès et fit l’objet de reportages dans la presse automobile française. C’est ainsi que le karting fit son entrée en France et en Europe. À Roubaix, on construit des karts à partir de moteurs de mobylette.

Dès cette époque, le club animait une course tous les dimanches à Roubaix, de mai à octobre. C’était un spectacle qui attirait beaucoup de monde. En 1964, fut organisé le grand prix de la ville de Roubaix de karting sur la Grand Place, qui se garnit de bottes de paille et retentit des pétarades l’espace d’une course. Avec sans doute la nostalgie des grands prix automobiles de Roubaix des années cinquante.

Puis le club est allé concourir un peu partout : en Belgique, à Caudry, Liévin, Cherbourg remportant de nombreuses victoires. Le club déclinera à la fin des années soixante, le matériel coûtant de plus en plus cher. En 1997, lors d’une interview donnée à Nord éclair, Jean Claude Herkenrath déclarait que le kart club roubaisien était en sommeil, c’est à dire prêt à redémarrer avec de nouveaux passionnés.

Le grand prix cycliste de l’Alma

Roubaix est une ville de sports et particulièrement de cyclisme. Le vélodrome, Paris Roubaix, bien sûr, mais aussi des courses de quartier, comme celle-ci, organisée par le Nord Touriste, le grand prix cycliste de l’Aalma 1961. Il se déroule un dimanche après-midi de juillet et le départ est donné par M. Dupriez, secrétaire général du Nord Touriste. Soixante quatre concurrents sont regroupés au coin de la rue de l’Alma et la rue de Tourcoing. Ils vont traverser par sept fois une partie de la ville, par la rue de l’Alma, la place de la gare, les rues de l’alouette, de l’épeule, les boulevards Montesquieu, de Cambrai, de Douai, Lacordaire, de Lyon, de Reims, de Mulhouse, la rue Molière, les boulevards Beaurepaire, de Colmar, de Strasbourg, la rue de la Vigne, les rues des Sept Ponts, de Tourcoing et de l’Alma, soit 80 kilomètres de course. L’arrivée est jugée entre les rues du Fontenoy et d’Arcole.
Le vainqueur de l’édition 1961 est André Flouquet de l’Étoile Cycliste de La Marlière qui devance son co-équipier Bourgeois et le cominois Druant.
Posent sur la photo le vainqueur, André Flouquet, MM Plateau, président de l’Union Commerciale et le sympathique Lydol, animateur fantaisiste qui commenta la course.
Septembre 1901
Le journal des sports de septembre 1901
Courses à pied. La course Roubaix Lille et retour obtient un vif succès et un nombreux public suit cette épreuve pédestre. À 9 h 38 MM Clovis Carette et Bapaume donnent le départ au peloton qui s’élance sous les applaudissements de la foule. Les coureurs passent par Wasquehal, puis par les Rouges Barres et atteignent Lille où un contrôle les attend. En tête Honoré de Croix qui a mis 33 minutes de Roubaix à Lille, suivi par Wilfard d’Hem. On repart par Mons en Baroeul, le Petit Wasquehal pour atteindre Roubaix. Là, le contrôle est tenu par MM Carette et Bapaume, assistés par M. Kaltemback du Racing Club de Roubaix. Les positions sont les mêmes : Honoré remporte l’épreuve en 1 h 14 mn 15 secondes devant Wilfard à 2 minutes et le roubaisien Inghels à 3 minutes. Après la course à pied, une course de lenteur à bicyclette est organisée.
Échange sur les courses de taureaux. On trouve dans le courrier du journal une passe d’armes entre anti et pro corridas. Les arguments des anti sont les suivants : les corridas sont qualifiées de scènes scandaleuses, spectacle de cruauté, comparable à la guillotine. Le taureau comme le cheval sont des animaux domestiques que protègent la loi Grammont, laquelle n’est pas appliquée ! Et cela relève de la compétence du maire, du préfet ou du gouvernement. Il faut mettre fin à ces scènes de brutalité et de cruauté, de carnage et de sang ! Les pro répondent qu’un taureau n’est pas si domestique que cela. S’il faut supprimer les corridas qu’on supprime d’abord les exécutions capitales. Les protestations de quelques cœurs sensibles ne doivent pas priver des milliers de personnes de leur spectacle favori. Il n’y a déjà pas tant de distractions à Roubaix ! On vous laisse juges.

Le 15 septembre se déroule la grande corrida formelle avec six toros de Don Sanchez de Carreros que combattront les célèbres matadors Mazzantini et Lagartijille. Service extraordinaire de tramways, omnibus et voiturettes. Location chez Jubé 16 rue de la Gare Roubaix.
Carrousel vélocipédique. Le 29 septembre est annoncé un grand carrousel vélocipédique organisé par la société des « Ratlapant-Nul s’y frotte et Cie » établie chez M. Emile Berger rue Lacroix, à l’angle de la place de la Nation. 50 francs de prix en espèces garantis. Une prime de 10 francs à la société la plus éloignée. Le cortège se formera à deux heures avec le bienveillant concours d’une société musicale. Une retraite aux flambeaux aura lieu à sept heures du soir. Les primes et les prix seront remis chez JB Pontier cabaretier, rue de la fosse aux chênes 51. En cas de mauvais temps, le carrousel sera remis au dimanche suivant.
Vélodrome. Le nouveau programme pour la réunion du 29 septembre. Les championnats du Nord seront disputés par un lot imposant de coureurs régionaux qui s’entraînent ferme en vue de cette réunion. Dans le championnat amateur, nous pourrons applaudir Maitrot, le vaillant amateur lillois, champion du monde. Le championnat de fond sur 50 kilomètres mettra aux prises les Lepoutre, Baert, Verstraete qui auront à leur disposition un service d’entraînement mécanique bien organisé. Enfin, dans la course internationale scratch et dans le handicap nous verrons quelques excellents coureurs parisiens et belges se rencontrer avec nos meilleurs sprinters régionaux. Les engagements seront clos le jeudi 26 septembre au bureau du vélodrome, 1 rue de la gare à Roubaix.

Une exhibition de Garin. Début octobre on se prépare à inaugurer à l’Olympia de Paris un minuscule vélodrome d’hiver d’une circonférence de 24 mètres avec des virages relevés à 60 degrés ! Garin et Lesna sont déjà engagés pour y faire des exhibitions, y courir des matches (?) à raison de 100 francs par jour la première quinzaine. Quand le vélo devient un numéro de music hall !
Football. Pour l’ouverture de la saison, le RCR se rend à Courtrai où il rencontrera l’équipe du Sporting Club Courtraisien. Le match aura lieu sur le terrain du SCC, ferme Callens, ancien champ de courses, le long de la Lys. Coup d’envoi à trois heures précises.
La rue de l’Alma en 1961
C’est une longue rue très commerçante et animée qui a perdu ses tissages d’autrefois mais le textile reste bien présent avec plus d’une vingtaine d’enseignes et d’entreprises parmi lesquelles des bonneteries, marchands de tissus, tailleurs, marchands de rideaux, de broderies, et autres négociants. Parmi les fabriques, il reste au début de la rue, non loin de son intersection avec la rue du Grand Chemin, la SARL Truffaut et Bony fabrique de coutils au n°8, et à l’autre bout, à deux pas de la rue de Tourcoing, la société textile de l’alma retorderie de rayonne, aux n°229-231.
L’habitat est ancien comme l’indique la présence de courées : côté impairs, le Fort Wattel au 123 le Fort Frasez 139-147, la cour du petit barbier 151-153. Côté pairs la cour Thomas Leclercq au 180, la cour Lefebvre au 204, la cour Carpentier au 218, la cour Decock au 224 bis, la cour Tesse au 238 bis, la cour Lefebvre Lecaillon au 252 et la cour Masson au 278. Près d’une vingtaine de cafés tout au long de son parcours et, proximité de la gare oblige, trois hôtels : hôtel de la poste 53-55, hôtel du commerce 119 hôtel de bruxelles 52.
Tout cela fait de la rue de l’Alma une voie populeuse avec une diversité importante de commerces : côté impairs les cycles Terrot chez Theerlynck 13-15 ; le lavoir blanchisserie automatique du 39, au 65bis Jansoone machines à couper les tissus, Niedergang et fils cycles 69, une pharmacie au 79, les meubles Collet 83, aux 89-91 le cinéma Royal, au105 le bar Royal, l’herboristerie du Fontenoy Dherbomez au 133, le poissonnier du 137, et les meubles Roussel au 239.

Côté pairs, Plateau Jusy maroquinier 70-72, Carlier Vogliazzo Produits d’italie au 110, les magasins La Redoute réalisés à la fin des années cinquante aux n°112 à 124 , les chaussures Termeulen 138-140, un poissonnier au 144, les volailles Tonneau du 148, l’horloger Jouvenel aux 154-156, Elle et lui confections aux 162-164, la maison du rideau au 190.

On dénombre six épiciers, quatre bouchers, trois boulangers, deux pâtissiers, deux poissonniers, trois coiffeurs pour hommes et deux pour dames. La traditionnelle braderie dite du Fontenoy se déroule rue de l’Alma en juillet : de nombreux étals de marchands, riverains et forains sont installés tout au long de la rue de l’Alma, et une foule énorme se presse à cet événement organisé par l’Union des commerçants du quartier. L’après-midi, les bradeux partis, la rue retrouve son aspect habituel mais la manifestation n’est pas terminée pour autant, dans les nombreux cafés, des jeux continuent et le grand prix cycliste vient compléter l’animation.

En 1961, la rue de l’Alma n’est pas encore concernée par les grandes transformations d’urbanisme. C’est une rue commerçante comme peuvent l’être la Grand Rue, la rue de l’épeule, la rue de Lannoy, qui ont fait la réputation de Roubaix, ville de commerce.
Août 1901
Le journal des sports Août 1901
La corrida du 18 août sera l’occasion d’admirer les Senoritas Toreras, lesquelles ont triomphé à Bordeaux récemment. Lolita a été applaudie comme matadora et caballera en plaza. Son habileté, sa grâce et son sang-froid lui ont valu des récompenses prestigieuses dans les plazas méridionales. Elle va affronter avec ses collègues des toros andalous venant de la ganaderia de Diaz. C’est un bétail petit mais bien encorné agile et vigoureux qui devra fournir une course superbe.

Courses à pied. Une course Roubaix Lille et retour est organisée à l’occasion de la braderie de l’Epeule. Le parcours est long de 20 kilomètres. La course est ouverte à tous les nordistes. Le départ sera donné à neuf heures du matin. Les engagements sont reçus chez le secrétaire du concours, M. Clovis Carette, estaminet du Brondeloire rue de Wasquehal. Droit d’entrée, un franc.
L’Avenir Athlétique Roubaisien organise une fête interclubs pendant laquelle on procédera à des assauts de canne, on travaillera aux anneaux, on boxera, il y aura des tentatives de battre le record du nord de saut en hauteur, des combats de lutte, des poids et haltères. Les clubs participants seront principalement le Stade Roubaisien, et l’Avenir Athlétique Roubaisien.
Maurice Garin remporte la course Paris Brest ! 1.200 kms en moins de 53 heures !

Au vélodrome roubaisien, match entre Baert, Lepoutre et Jaeck. La dernière course de 24 heures au vélodrome a vu la victoire de Baert, 19 ans, encore inconnu la veille, qui bat Lepoutre, après que les deux coureurs aient roulé ensemble pendant près de 23 heures. Le stayer lillois Lepoutre a lancé un défi à son vainqueur du jour sur la piste roubaisienne. Un troisième adversaire se joindra à eux, le champion suisse Jaeck, lequel avait gardé la tête de la course jusqu’à la 12e heure avant de chuter.

Fête vélocipédique de quartier. Les quartiers du Petit Roubaix et du Haut Hutin organisent une grande fête vélocipédique avec le concours du Vélo Club Algérien. Cortège, concours de machines ornées et fleuries. Départ de la course à trois heures et demie. A huit heures du soir retraite vénitienne et concours de machines illuminées. Prix à la société la plus représentée. Inscriptions au local chez M. Duquenne 65 rue Delespaul. Mise : 50 centimes.
Quartier du Pont Morel. Grande fête vélocipédique organisée par le Nord Cycliste société établie chez M. Alphonse Marescaux 143 rue de Tourcoing. À neuf heures du matin course de fond : Roubaix Armentières aller et retour soit 50 kms pour tous coureurs amateurs. À neuf heures et demie, course de pupilles au dessous de 16 ans autour du quartier. À une heure de l’après midi course de lenteur. À trois heures de l’après midi grand carrousel vélocipédique. À huit heures et demie du soir grand cortège avec machines illuminées. Des prix pour les mieux décorées. Prix pour les courses affichés la veille des courses au local ; De nombreux lots pour les participants. Les habitants du quartier sont priés de pavoiser leurs maisons.
Juillet 1901
Le journal des sports de Juillet 1901
Aviron : Les Régates Internationales de Roubaix organisées par le Cercle Nautique l’Aviron auront lieu sur le canal de Roubaix. Tous les roubaisiens voudront aller voir les luttes émouvantes que nous annoncent le nombre et surtout la qualité des équipes engagées. Les grands arbres qui bordent le canal donnent une ombre agréable et la douce brise qui se fait sentir sur les bords du canal du Blanc Seau, le bief supérieur, donne une fraîcheur très goûtée par ce temps de chaleur. Les membres actifs de la section nautique du Racing Club auront droit à l’entrée aux Régates sur la présentation de leur carte. Les élèves des écoles de Roubaix en uniforme auront droit à une réduction de 50 % sur le prix d’entrée. Continuer la lecture de « Juillet 1901 »