La bonneterie Cavrois et Fils

En 1928 La société des filatures Auguste Cavrois et fils, déjà implantée boulevard Industriel (avenue Roger Salengro), demande l’autorisation de construire un bâtiment «à usage de Bonneterie » à côté de la filature de Maufait, dont le propriétaire est également Auguste Cavrois. L’architecte est le cabinet Sergent et Maury, de Lille. Le plan prévoit un quai latéral élevé de 1m10, sans doute pour le déchargement de wagons provenant de la voie implantée dans l’axe du boulevard industriel. On distingue sur le plan un lotissement d’habitations situé devant l’usine et un autre bâtiment prévu le long du premier ; cette partie du projet ne sera pas réalisée.

Document archives municipales

 Le bâtiment de la bonneterie est de taille relativement modeste, et nécessitera assez vite diverses extensions. Dès 1936 l’entreprise demande un agrandissement des bureaux et l’ajout d’un étage, prévu sur le plan d’origine, mais non encore réalisé ; en 1946 elle fait une autre demande pour l’agrandissement des locaux sur les trois étages, désirant installer des vestiaires et des ateliers de mécanique.

Document archives municipales

La bonneterie mène une existence relativement durable, puisqu’elle figure au Ravet-Anceau jusqu’en 1974. Mais finalement, la crise du textile a raison d’elle : en 1977, s’installent au 135 les établissements J.Defrenne et Cie, entreprise de tissage et draperies. Implantation éphémère, puisqu’elle est rapidement remplacée à son tour. On trouve à cette adresse en 1979 la S.A.R.L Imex F.B , Import-Export, qui prend le nom d’Artimex, en 1981. Cette société toujours présente à cette adresse, partage ses locaux et accueille en 1983 la Halle aux Chaussures. En 1984, la société Gel 2000 vient se joindre aux deux autres dans l’ancienne bonneterie.

 Les locaux sont finalement rénovés complètement et offerts en location, mais, suscitant apparemment peu d’intérêt pour les entrepreneurs, ils restent depuis de nombreuses années vides, en attente de locataires.

Photo jpm

 

4 réponses sur “La bonneterie Cavrois et Fils”

  1. Mon père a travaillé 32 ans dans cette usine comme bonnetier. Il me racontait souvent que la chaleur était élevée dans les ateliers ainsi que l’hygrométrie. Cela rendait le travail d’autant plus pénible. Mon père faisait de la bronchite chronique. Au meilleur de l’activité, l’usine travaillait 24 h sur 24 (les fameux 3 X 8).
    Sachant qu’il ne pourra travailler dans le textile, qui est en crise, jusqu’à sa retraite, il se fait embaucher à Auchan Leers dès son ouverture.
    Certains de ses collègues le rejoindront peu après, l’usine Cavrois ayant fermé ses portes…

    1. Bonjour,
      Mon père Gustave JOYE y a travaillé jusqu’en 1965, ouvrier, contremaitre et directeur (je crois…)
      Je retrouve un document qui parle des bas INA avec Eugène, Gérard et Régis CAVROIS, je le tiens à la disposition.

      1. J’ai été le dernier ouvrier bonnetier avec mon contremaître Camille, j’ai bien connu votre père avec qui j’ai travaillé avant qu’il ne quitte pour rentrer à Auchan et il travaillait aussi quelques heures chez un Docteur à LYS LEZ LANNOY , maintenant j’habite dans le puy de Dôme et j’ai bien connu monsieur Joye
        qui m’avait embauché

        1. Bonjour et mille excuses de ne prendre connaissance qu’aujourd’hui de votre texte.
          Mon père en fait a été licencié en tant que Directeur à l’âge de 60 ans et a en quelque sorte profité à temps complet et avec sérénité d’une pré-retraite non sollicitée!
          Camille, Richaume, Vanmarck, Blanchard sont des noms qui me reviennent…Nous sommes voisins, j’habite à 43400.
          daniel.joye@orange.fr
          J’ai un document qui présente l’usine, les bas ina…
          Me contacter,
          cordialement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.