Le film du carrefour

A l’origine, la circulation est clairsemée. Les seuls aménagements sont, dans les années 1910, ceux effectués pour faciliter le passage des tramways : on redresse l’extrémité de la rue de Lille en supprimant le bloc d’immeubles de la barque d’Or de manière à avoir un débouché direct vers le boulevard Gambetta. La circulation automobile est peu dense ; seuls les piétons semblent indisciplinés.

La circulation dans les années 20

Ensuite, la circulation automobile augmente progressivement. Dans les années 30, la rue du Maréchal Foch et la rue de Lille sont en double sens, ce qui accroît les difficultés. Pourtant, on voit que la voie de tramway forme une bretelle permettant stationnements et manœuvres au beau milieu du carrefour, ce qui en dit long sur la densité de la circulation à cette époque. Une photo aérienne de 1932 ne montre encore aucun d’aménagement pour faciliter l’écoulement du trafic.

La rue du Maréchal Foch en double sens

Néanmoins, en 1935, le Journal de Roubaix indique que le trafic, particulièrement dense au carrefour, est perturbé par un chantier. (on supprime l’ancien égout au bout de la rue de Lille pour en faire un nouveau qui suit le nouveau tracé et se jette dans celui du boulevard Gambetta).
En venant du boulevard Gambetta, il faut contourner le monument aux morts pour se diriger vers le boulevard de Paris. On construit un terre-plein juste en face du monument pour séparer ce trafic de celui venant de la rue du moulin vers la rue de Lille et la rue du maréchal Foch. On dote ce terre-plein d’une signalisation lumineuse dans les années 50.

Le terre-plein et le monument aux morts

Mais la circulation automobile s’accroît considérablement, et, en 1962 Nord Eclair nous précise que le carrefour est un point névralgique de la circulation roubaisienne. La rue du Maréchal Foch passe en sens unique.  En 1961 on tente d’améliorer la situation en plaçant un agent dans une guérite, de même qu’au coin du boulevard Gambetta et de la place de la Liberté. On prévoit un éclairage permettant de bien voir l’agent.


L’agent de la circulation à l’oeuvre – photos Nord Eclair et Nord Matin

Ce fonctionnaire sera ensuite remplacé par des feux rouges. Il devient nécessaire d’aménager le carrefour. Pour cela, on décide de déplacer le monument aux morts, qui empêche la relation directe entre les boulevards Gambetta et de Paris en obligeant à un contournement rendu plus contraignant encore par le terre-plein. On parle également de la création d’îlots directionnels. Les travaux d’aménagement débutent en 1964. Le monument aux morts est reculé, et on  le crée un terre-plein plus étroit, permettant un raccordement entre les deux boulevards par une large  courbe. Deux îlots triangulaires sont installés, le premier au débouché de la rue de Lille, l’autre à celui du boulevard Gambetta, permettant de mieux diriger les flux. On aménage le terre-plein avec des murets et une pelouse.

Photos La Voix du Nord 1964 et aérienne IGN 1976

Notre carrefour voit ensuite d’autres transformations, essentiellement dus au déplacement des rails de tramway. Celui-ci cesse de desservir la grand-place, son terminus étant reporté à Eurotéléport.  Les rails disparaîssent dans la rue du Maréchal Foch, et  qui les voies empruntent dans les années 90 un trajet proche de l’axe de la chaussée.  Le terre-plein triangulaire devant le garage Renault est étiré pour bien séparer les véhicules se dirigeant vers le boulevard du Général De Gaulle de ceux empruntant la rue de Lille.

Le carrefour de nos jours – Photo Géoportail-IGN

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