Le 4 avril 1971 était inaugurée la maison médicale Laënnec, qui se trouvait dans le quartier des Hauts Champs, au n°20 avenue du Président Coty à Roubaix, dont le champ d’intervention était intercommunal, puisqu’on y accueillait aussi des personnes venant d’Hem et de Lys Lez Lannoy. A l’origine de ce projet, quatre jeunes médecins ayant fait leurs études ensemble, les docteurs Macquet, Genestin, Chelle et Prévost, qui décident de s’associer dès leur entrée dans la vie professionnelle. Ils s’installent provisoirement dans deux appartements de la tour des rosiers, située dans l’avenue du Président Coty.
Zhora se souvient : en juin 1969, le docteur Chelle m’a fait mon carnet de maternité et m’a suivi durant toute ma grossesse pour les consultations obligatoires, et je me souviens avoir fait au moins mes 4 à 5 dernières consultations à la maison médicale.
La maison médicale est construite en 1970 grâce à un prêt et elle est implantée sur un terrain de 1000 m² acheté au C.I.L., et prévu à cet effet dans le plan d’aménagement du quartier.
L’agencement du nouvel immeuble permet aux quatre associés de mettre en place leur projet de médecine de groupe. L’association des médecins favorise un service permanent, 24 heures sur 24 et pendant les jours fériés, la régulation du nombre de consultations et ainsi la possibilité de consacrer plus de temps aux patients. Le principe du médecin de famille est conservé, mais les associés mutualisent leurs fichiers, ce qui leur permet de se libérer plus facilement pour visiter des malades, suivre des formations ou se détendre en famille, sans que le service proposé n’en pâtisse.
Ils vont bientôt agrandir l’équipe et le champ des prestations. Le docteur Gilman les rejoint en 1973, puis les docteurs Dancoisne en 1980 et Leruste en 1984. La maison médicale hébergera également le cabinet dentaire du docteur Dherbecourt, et les consultations de trois kinésithérapeutes, Mme Martin et MM Landrieux et Gobert. Un podologue viendra également et l’on y pratiquera un temps la radiologie.
Laurent se souvient qu’en 1992, le docteur Leruste a repéré grâce à sa plaque à rayons une petite tâche sur son poumon gauche, qui après consultation en urgence à l’hôpital Provo, était un début de pleuro-pneumonie. Il a suivi un traitement et sa rééducation kiné-respiratoire s’est effectuée à la Maison Médicale avec le docteur Landrieux.
On y prévoyait des consultations de gynécologie et de neuropsychiatrie. Pour l’accueil, il y avait un roulement de deux à trois secrétaires et pour la nuit, une liaison téléphonique avec le médecin de garde. Les médecins travaillaient en concertation avec les infirmières du centre social des Hauts Champs et de l’antenne médicale dans un esprit de prévention et d’information.
Le lieu était fleuri et accueillant. Après avoir monté quelques marches, on entrait dans un grand hall avec des carreaux vitrés. Un secrétariat d’accueil permettait de prendre rendez vous ou d’orienter les patients vers la consultation. Chaque médecin avait son cabinet, et l’ambiance de travail était bonne. La maison médicale était reconnue et respectée dans le quartier et sa fermeture en 1998 fut ressentie comme une catastrophe par les usagers et par les médecins.
Les raisons de cette fermeture sont multiples. La question de la rentabilité est évoquée : les coûts de fonctionnement et de personnel n’étaient supportables qu’à condition qu’il y ait cinq médecins généralistes. Le départ d’un premier praticien appelé à d’autres missions, et d’un second pour sa retraite n’ont pu être compensés. La fermeture de l’usine Motte Bossut toute proche, et la démolition de la grande barre et d’autres bâtiments ont pu faire baisser la clientèle potentielle. Malgré les efforts des habitants et des bénévoles du comité de quartier des Hauts Champs, la maison médicale Laënnec restera fermée. La ville se portera acquéreuse du bâtiment en décembre 1998 avec le projet d’y implanter un pôle santé et d’y installer les services de la protection judiciaire de la jeunesse. Après l’acquisition, les propositions de projet pour le Conseil municipal seront nombreuses : un centre petite enfance, un centre ressources, un centre de génétique, un centre pour maladie mentale, un lieu pour les restos du cœur…
La maison médicale en construction et en rénovation Photos Nord Éclair et PhW
Le débat sur l’occupation de ce bâtiment restera ouvert et les habitants du quartier, avec leur Comité ne manqueront pas de l’évoquer régulièrement aux élus. Avec l’avènement du Plan de Rénovation Urbaine en 2003, il est proposé de réhabiliter le bâtiment et d’en faire un Espace Ressources pour Jeunes (accueil, orientation et formation des jeunes 15-25 ans). Aujourd’hui les travaux sont terminés, et l’ouverture de l’équipement est prévue pour début septembre 2008.

Où se trouvait donc ce café ? A l’angle de quelles rues ? Qui en était le propriétaire ? Quelles sociétés y avaient leur siège ? Quand a-t-il disparu ? A vos souvenirs et commentaires…
C’est en septembre 1992 que démarre l’expérimentation de la première classe passerelle à Roubaix, dans les locaux de l’école maternelle Jean Macé rue d’Anzin. De quoi s’agit-il ? La classe passerelle peut être considérée comme le chaînon manquant entre la crèche, la halte garderie et la maternelle. Les tout petits peuvent ainsi découvrir progressivement l’école, et qui plus est accompagnés par leurs parents ! Une institutrice, une éducatrice de jeunes enfants (EJE) et un agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) travaillent ensemble avant la rentrée, au moment délicat de la rentrée, tout au long de l’année, et après dans l’accompagnement vers leur nouvelle classe de maternelle…Au-delà de cette équipe, le centre social des trois ponts, la halte garderie, la PMI qui s’y trouvent, et encore bien d’autres relais se mettent au service des enfants et de leurs parents pour favoriser la réussite de cette première rentrée scolaire. Au-delà de l’enfant, le projet passerelle favorise l’accueil et l’accompagnement de groupe familial. Comment cette première expérience s’est-elle déroulée ? Quels enseignements en a-t-on tiré ? Le dispositif s’est depuis étendu à un grand nombre d’écoles maternelles roubaisiennes…Comment le transfert s’est-il effectué ? L’atelier mémoire recueille les témoignages, n’hésitez pas à contribuer…
Novembre 1971, un collectif d’une quinzaine de dames du Pont Rouge, déplorant l’absence de locaux d’animation dans leur quartier, sollicite la Ville de Roubaix pour organiser des activités de loisirs enfants dans les « mètres carrés sociaux » des Trois Ponts. Depuis les années soixante, la législation prévoit que des surfaces généralement situées au rez-de-chaussée des immeubles nouvellement construits, soient prévues pour accueillir la vie associative des résidents. Ces « mètres carrés sociaux » seront bientôt appelés les locaux collectifs résidentiels (LCR). La demande du collectif est donc orientée vers l‘Office HLM propriétaire des locaux, lequel déclare qu’il ne peut confier de tels locaux qu’à une association ou à un centre social. Une démarche est faite en direction du Centre Familial Carpeaux qui était à l’époque le centre social le plus proche du secteur.
Jules Brame est né à Lille le 9 janvier 1808. Après des études de droit à Lille et à Pris, il est avocat en 1833, auditeur au Conseil d’Etat en 1836 et dès 1840 maître des requêtes. Entre-temps en 1837, il est devenu membre du conseil d’arrondissement de Lille. La Révolution de 1848 le relève de ses fonctions de maître des requêtes, mais il entre peu après au Conseil Général du Nord, pour les cantons de Tourcoing, Cysoing, Orchies. Il bat le roubaisien Théodore Descat aux élections législatives de 1857 et devient député du Nord.
En septembre 1976, un marché hebdomadaire s’installe sur le parking de la rue Léonie Vanhoutte. C’est un essai, pour un an, tous les jeudis, les habitants du quartier des Trois Ponts pourront ainsi s’approvisionner auprès des marchands forains. Le démarrage n’est pas un succès, car le beau temps n’est pas au rendez vous, contrairement aux marchands qui sont venus nombreux. Comment la population a-t-elle vécu cette expérience ? Le marché a-t-il été reconduit les années suivantes ? A vos souvenirs…
L’avenue de Verdun n’est pas encore tracée, les tours et les immeubles actuels n’existent encore que sur les plans des architectes…il y avait dans le quartier des Trois Ponts une série de rues au nom de villes belges. Les importantes rues de Charleroi et de Tournai, mais également les petites rues d’Ath, de Bruges, de Liège, d’Ostende et d’Ypres. Que trouvait-on dans ces rues, avant qu’elles ne disparaissent dans le chantier de la cité des Trois Ponts ?
L’atelier mémoire des Trois Ponts souhaite obtenir des précisions sur la statue qui se trouve devant l’entrée de l’école Pierre de Ronsard, qui fut autrefois comprise dans l’enceinte de cette école, avant que l’on ne recule les grilles pour permettre un meilleur accueil des enfants et des parents. Qui est l’auteur de cette œuvre ? Quand a-t-elle été installée là ? A-t-elle fait l’objet d’une cérémonie d’inauguration ?