Le doublement de la voie des tramways

Le doublement de la voie des tramways de la rue Carnot n’est encore qu’à l’état d’étude qu’il provoque déjà une protestation énergique et motivée des principaux habitants du quartier populeux et commerçant du Laboureur. On trouve parmi les signataires de cette protestation, l’industriel et conseiller municipal Henri Labbe, le brasseur Tiers-Lézy, le commerçant Jules Rives et de nombreux autres commerçants et habitants du quartier. La pétition a pour objet de maintenir le garage (l’arrêt) du Laboureur et d’en établir un nouveau au pont de l’Espierre. Rappelons qu’il y a encore un pont au dessus de l’Espierre à l’angle de ce qui deviendra la place de la République, au croisement de la rue des Trois Bouteilles et de la rue Carnot. Une combinaison serait susceptible de rallier des partisans qui consisterait en l’établissement d’une voie de garage (un arrêt) le long de la rue des Trois Bouteilles et de la rue Faidherbe, du pont de l’Espierre à la place Carnot. Elle aurait pour résultat d’obtenir un service ininterrompu.

au Laboureur, avant les deux voies Doc Coll Part

La question est inscrite à l’ordre du jour de la réunion du Conseil municipal, pendant laquelle on lira la protestation signée par les riverains de la rue Carnot. Elle se base principalement sur le fait qu’il y a du côté droit de la rue trente maisons de commerce sur quarante et une habitations. Les voitures de gros ne pourront plus stationner en face des étalages de leurs clients : brasseurs, épiciers, bouchers, vidangeurs ne pourront plus arrêter leurs attelages en face des maisons de commerce. D’où la demande d’établir un arrêt place Carnot et un autre au pont de l’Espierre. De son côté, la Compagnie répond qu’elle veut accélérer le service et favoriser plusieurs milliers de voyageurs tous les jours. Elle argumente ensuite sur le garage (l’arrêt), qui fait perdre trois minutes à une voiture de tramways : freinage, ralentissement, attente, remise en marche, tout cela retarde la circulation et c’est pourquoi la Compagnie n’hésite pas à dépenser et ce n’est certes pas pour son plaisir, de 25 à 30.000 francs pour doubler la voie de la rue Carnot. Dans tous les cas, en admettant que la double voie ne soit pas acceptée par l’autorité supérieure, la Compagnie exigerait que le garage du pont de l’Espierre soit en vue du garage du Laboureur, auquel cas ce dernier serait prolongé dans l’axe de la partie principale de la rue Carnot.

Deux voies rue Carnot Coll Part

En conseil municipal, M. Clément Dubus s’élève contre l’envahissement de Wattrelos par les tramways, au plus grand profit de Roubaix. Ce à quoi répond Henri Briffaut, en disant que les tramways n’y sont pour rien, car il y a contrat approuvé et malgré la réclamation qu’il a porté au Conseil Général de la participation de Wattrelos, cela n’a pas abouti. La question du doublement de la voie est exposée par M. Leuridan qui avec M. Charles Leman se demande si l’intérêt général des ouvriers abonnés aux tramways et des employés ne s’accommodera pas mieux d’un doublement de la ligne que d’un arrêt supplémentaire au pont de l’Espierre. Il est certain qu’un arrêt fait perdre du temps. Mais il y a l’intérêt du Laboureur et quand la question est mise aux voix, le conseil est d’accord pour demander que l’arrêt de la Place Carnot soit prolongé pour être mis dans l’axe de la rue de ce nom et que soit établi un arrêt au Pont de l’Espierre.

Vue contemporaine des deux voies à la grand place Coll Part

À la demande de participation aux bénéfices de l’exploitation de Roubaix, l’administration municipale de Roubaix répond qu’elle n’a pas à apporter de modifications dans les conventions entre cette ville et la compagnie. Cette dernière déclare qu’étant seulement rétro cessionnaire de la ville de Roubaix elle ne peut rien décider à ce sujet. La commission nommée par le Préfet donne son avis pour le doublement de la voie de tramways du pont de chemin de fer du Laboureur jusqu’au Pont de l’Espierre, en présence de MM. Chatteleyn adjoint au maire de Roubaix, Briffaut conseiller général, Leblanc et Thérin conseillers d’arrondissement et Grimbert ingénieur du contrôle. Il appert qu’il y aura moyen de doubler la voie sans pour cela supprimer le stationnement. Dans ce but la largeur du trottoir devra être diminuée. La question est donc tranchée. Les travaux commenceront en octobre 1908 et la mise en exploitation démarrera dans les quinze jours. Ces travaux entraineront des problèmes quant au démontage des trottoirs et leur rétrécissement notable de 50 centimètres à près de deux mètres ! Pour sa défense, la compagnie rappelle que ce sont les wattrelosiens qui ont évoqué le problème du stationnement qui a entrainé le rétrécissement des trottoirs. Le Conseil municipal exige la remise en état des lieux aux frais de la compagnie, le doublement des voies se faisant au milieu de la rue.

La 34e fête fédérale des Amicales Laïques du Canton

Elle s’est déroulée en juin 1951 dans la paisible commune de Leers qui a revêtu une parure de verdure pour accueillir les nombreux amicalistes du canton. Un temps idéal favorise le déroulement des concours, du cortège et des exhibitions. Ces deux journées ont été un succès.

L’ouverture de la fête a lieu le samedi vers 20 heures 30, avec une retraite aux flambeaux. Le départ se fait au parc des sports, et l’animation est assurée par la Clique de la FAL de Roubaix. La population prend part au cortège et les enfants ne sont pas oubliés. À l’issue de la manifestation, ils sont rassemblés au parc des sports pour recevoir des friandises. Un bal de famille termine cette première journée.

La clique de la FAL en 1947 doc Coll Part

Dimanche très tôt, la fête fédérale prend de grandes proportions : organisation d’un concours de tir à la carabine dans la cour de l’école des garçons, concours de clairon et tambours, tournoi de basket, match de volley ball au Parc attirent la jeunesse. À 11 heures on inaugure la fête, à l’école des garçons rue Joseph Leroy, avec l’exposition des travaux d’élèves. M. Kints inspecteur primaire préside, entouré par MM. Duchatelet vice président de la FAL du Nord et secrétaire de la fédération du canton, Theeten secrétaire Fédération du Nord, Pottier président de la fédération du canton et Heye président de l’amicale de Leers. Les directrices et directeurs d’école entourent le personnel enseignant, ainsi que tous les présidents des amicales du canton. Au cours de cette réception, M. Bailleul, directeur de l’école des Garçons, accueille les autorités.

La Mairie de Leers en 1951 doc Coll Part

Mme Wipliez directrice de l’école des filles dirige deux chants excellement interpétés par les enfants des écoles. Un vin d’honneur précéde l’inauguration de l’exposition des travaux d’élèves. À l’issue de la réception, la délégation se rend à la Mairie où elle est reçue par M. Kerkhove maire entouré de son conseil municipal. Il dit combien il est heureux de recevoir les amicalistes du canton. Il dit aussi tout le bien qu’il pense du personnel enseignant des écoles laïques. M. Duchatelet répond en souhaitant que dans un avenir prochain, il serait envisagé à Leers la reconstruction complète des écoles publiques qui menacent ruine. Un vin d’honneur termine la réception. Les personnalités fleurissent ensuite le monument aux morts de la Ville et observent une minute de silence en souvenir des leersois tombés pour l’idéal de la République.

Amicalistes leersois en 1950 doc NE

Vers 13 heures, un banquet rassemble dans la salle des fêtes de l’école, officiels et invités, et c’est l’occasion une fois encore de resserrer les liens d’amitié qui existent entre les laïques. Au cours du repas, M. Heye président de l’amicale de Leers remercie le corps enseignant de l’aide efficace apportée pour l’organisation de cette fête. M. Pottier excuse le représentant du Préfet et remercie ceux qui contribuèrent à cette fête. Il félicite M. Louis Decourcelle et les instituteurs et institutrices qui ont si bien dirigé les travaux manuels des élèves. Il présente à l’assistance M. Theeten, cheville ouvrière de l’action laïque dans le Nord. Ce dernier dit combien il est heureux de prendre part à cette quatrième fête fédérale du canton de Lannoy depuis la libération. Il félicite M. Pierre Duchatelet, promoteur de la colonie de vacances de la FAL de Lannoy, qui a su convaincre les municipalités du canton. M. Theeten relate ensuite brièvement le succès obtenu au rassemblement laïque du 3 juin.

École de garçons rue Joseph Leroy Leers CP Coll Part

À l’issue du repas, on se retrouve rue Joseph Leroy pour prendre part à l’imposant cortège de 5.000 personnes venues des divers coins du canton. À 16 heures le cortège s’est formé à Leers-Bifur et s’ébranle par les rues De Gaulle et Victor Hugo prolongée, Jean-Jaurès, Place Carnot, Joseph Leroy, Pasteur et fait une entrée spectaculaire au Parc des Sports. Parmi les sociétés et groupements qui ont défilé, la clique de la FAL d’Hem, l’Harmonie Municipale de Leers, les enfants des écoles primaires, les commissions des différentes amicales du canton précédées de leur drapeau. Sur le terrain du Parc des Sports, les enfants des écoles dirigés par M. Héduin, exécutent une série de mouvements gymniques. Ils sont longuement applaudis. Puis une cérémonie se déroule sur le podium, pour la remise du drapeau fédéral. M. Cattelain président de la Fraternelle Laïque d’Hem, détentrice de l’étendard depuis la dernière fête, le remet au président de l’amicale laïque de Leers M. Heye. Après quoi on procède à la lecture des récompenses fédérales : médailles de bronze, breloques et diplômes d’honneur décernés à certains amicalistes.

Le parc des sports de Leers Coll Part

La foule qui a pénétré dans le Parc des Sports y séjourne tard dans la soirée tant la température était douce. Elle assiste ainsi à une kermesse flamande où se trouve un concert permanent et à une belle exhibition gymnique de La Gauloise de Wattrelos. La journée se termine par une fête chorégraphique organisée par la section féminine La Gauloise d’Hem. Le succès remporté cette fois prouve combien est grand le mérite de M. et Mme Doise-Harpagès qui s’occupent utilement des loisirs des enfants de la commune. L’équipe première de Sailly remporte le concours de tir, Robert Courcelle de Forest sur Marque le concours de clairons 2eme catégorie, Félicien Lesne également de Forest sur Marque le concours de clairons de 3eme catégorie. En basket pour les hommes Tressin bat Annapes en finales et pour les femmes Forest sur Marque bat Ascq en finale.

Source Nord éclair, Nord Matin, archives FAL Rx

 

Décembre 1903

Football. Derby calaisien en championnat du nord maritime. Le Racing Club de Calais a battu l’Union Sportive de Calais par 3 à 0. Pour l’autre championnat du nord, on note la victoire du Racing Club Roubaisien sur l’Olympique Lillois par 8 à 0. Les pluies continuelles des jours précédents ont rendu les terrains très glissants et le jeu était difficile.

Athlétisme. La fête de l’union des sports de Roubaix se déroulera le 6 décembre dans la nouvelle salle de la société, 5 rue du Grand Chemin à Roubaix. On pourra y admirer des assauts d’escrime, de boxe, de canne, et des travaux athlétiques par les champions de ces diverses disciplines.

Football. Les matches de championnat du nord terriens ont été contrariés par le mauvais état de divers terrains. Certains ont du être remis. Sur un terrain impraticable rue de Dunkerque, le RCR a battu le SCT par 3 à 2, l’UST bat le SR par 7 à 1 sur le terrain du Pont Rouge. En deuxième série, malgré une équipe incomplète, le SR bat l’IOR par 4 à 3, l’UST bat l’ISL par 11 à 2. En résumé journée assez désastreuse pour les fervents du ballon rond à cause du mauvais temps.

Cyclisme. Les joyeux pédaleurs de Wattrelos, excellente société dont le siège est établi chez Florimond Leman, rue du Crétinier, vient de renouveler son comité pour 1904. Président Camille Maes, VP Alfred Parmentier ; Henri Mazurelle, secrétaire ; Jules Courchelle, trésorier ; Camille Lommez capitaine de route ; Moïse Carlier lieutenant de route.

Football. Nouvelle journée de championnat du Nord. Au Parc Cordonnier, le SR est battu par le SCT 4 à 1, l’OL bat l’UST par 3 à 0, ISL bat IIN par 4 à 2.

L’équipe du Stade Français en 1903 Photo Jules Beau Wikipedia

Hockey. Le Stade français est venu à Roubaix affronter l’équipe du RCR. L’équipe parisienne rompue à ce sport l’a emporté par 2 à 0 sur une équipe roubaisienne pleine de courage et d’énergie. Ils manquent évidemment de science du jeu et d’expérience mais on peut considérer que ce résultat est fort honorable.

Athlétisme. Le record de France du saut en longueur établi il y a quelques mois sur le terrain de la rue de beaumont à Roubaix par M. Jean Catteau, avec un saut de 6,90 m vient enfin d’être homologué par l’U.S.F.S.A.

Football. On annonce la venue d’une équipe hollandaise à Roubaix. En effet, la Wolharding d’Amsterdam une des meilleurs équipes de Hollande viendra matcher le RCR pour Noël. Auparavant il y aura le Racing Club de France, et on prévoit la venue d’une équipe anglaise pour Pâques.

Championnat du Nord à mi-parcours doc JdeRx

Football. Nouvelle journée de championnat. Le RCR bat l’UST par 6 buts à 2. Les héros du match sont le gardien de Tourcoing Lambotte, celui de Roubaix Renaux et Léon Dubly. L’OL bat l’ISL par 2 à 0.

Football. Triple victoire du RCR sur les équipes du Racing Club de France. L’équipe 3 du RCR a battu son homologue parisienne par 2 à 0. L’équipe 2 du RCR a triomphé de l’équipe 2 du RCF par 3 à 1. Le match des équipes premières fut disputé. À la mi-temps le score est de 3 buts partout. Score final, 6 buts à 3. Un banquet amical a réuni les joueurs des deux clubs à l’hôtel Ferraille.

Cross Country. Deregnaucourt remporte le cross du Stade Roubaisien couru sur une distance de douze kms. Dix sept concurrents au départ. Le cross du Football Club Roubaisien a été couru par 45 participants sur une distance de 10 kms. Le premier arrivé est Rohart Donat pour les premières catégories, coureurs au dessus de 16 ans. Pour la deuxième catégorie, Frémaux est vainqueur. Par équipes, le Club des sports emporte la palme des première catégories, et l’Etoile pédestre roubaisienne celle des secondes.

Célatose Wattrelos 1974

Le 18 décembre 1974, un nouvel incendie vient frapper l’usine Célatose, toujours spécialisée dans la fabrication de couches pour bébés et serviettes périodiques en cellulose. L’incendie a pris naissance dans un atelier de fabrication où se trouvaient des ouvriers chargés de l’entretien. Cette fois toute l’usine a été détruite. Des deux bâtiments qui couvraient 18.000 m² de plancher, des machines et des stocks, il ne reste rien que des murs noircis des décombres fumants. Par moments un foyer renait malgré les efforts des pompiers.

L’incendie à l’usine Célatose Photo NE

L’usine wattrelosienne La Célatose est installée dans les locaux de l’ancienne filature Desurmont boulevard des Couteaux. La société La Célatose connaissait l’expansion : en deux ans une quarantaine d’emplois ont été créés à certaines époques de l’année, le personnel était amené à travailler sur trois postes.

Pompier et incendie Phot NE

Samedi matin une trentaine de personnes étaient occupées dans l’usine pour assurer l’entretien, au premier étage un poste de soudure avait été amené, est-il la cause de l’incendie ? Tous s’accordent sur la rapidité foudroyante avec laquelle le feu s’est propagé. À peine le feu s’est déclaré qu’une nappe de gaz s’est formée vers 10 h 10 et une explosion a suivi. Tout s’est alors embrasé.

La Mousserie menacée Photo NE

Il fallut protéger les maisons voisines des rue Matisse et Paul Cézanne du quartier Mousserie-Sapin-Vert, petites maisons CIL. Les pompiers ont empêché une extension du sinistre à la cave à mazout, ainsi qu’à une dizaine de remorques et camions d’une firme de transports bloqués sur une aire privée de stationnement jouxtant l’usine en flammes. Dix huit lances furent mises en œuvre par les pompiers et même un canon à eau, on alla jusqu’à puiser dans le canal pourtant distant de plusieurs centaines de mètres.

Les dégâts Photo NE

Devant l’étendue de la catastrophe, la consternation est générale. Il n’y eut cependant aucun blessé. Les pompiers resteront sur place pendant plus de 48 heures. Sur 270 personnes employées par la Célatose, 230 seront au chômage. Le directeur général de la Célatose affirmait alors : nous redémarrerons sur place.

Le reportage photo est l’œuvre de Guy Sadet

Celatose Wattrelos 1968

Un énorme incendie ravage un bâtiment de l’entreprise Celatose qui se trouvait boulevard des Couteaux à Wattrelos, dans la nuit du 24 au 25 mai 1968. Ce sinistre va mobiliser les sapeurs pompiers de Tourcoing, Roubaix, Lille, Wasquehal et Marcq-en-Baroeul. De 1 heure à 5 heures du matin, les pompiers vont combattre un feu violent. Les dégâts s’élèvent à un milliard et demi d’anciens francs. Un bâtiment de deux étages, des matières premières, des machines, tout est détruit. Les établissements Celatose employaient près de trois cents ouvriers qui fabriquaient des couches pour bébés et du linge de santé. Il y aura une enquête.

Le dépôt de l’Union situé à deux pas est en grève. Doc NE

Le personnel de l’usine était en grève (nous sommes en mai 1968) mais les locaux n’étaient pas occupés et il n’y avait pas de piquet de grève sur les lieux. Un veilleur de nuit et un concierge étaient sur place. L’électricité avait été coupée et le chauffage ne fonctionnait pas. Les matières premières ne sont pas inflammables spontanément, comment ont-elles pu s’échauffer ? Les enquêteurs pensent alors à un acte de malveillance. On s’oriente vers les membres du personnel qui ont été licenciés. Une liste est fournie par la direction et les enquêteurs repèrent un repris de justice demeurant à Roubaix, Alphonse D.

Les dégâts après l’incendie doc NE

L’enquête de proximité révèle que le suspect s’est absenté dans la nuit du 24 au 25 mai et qu’il est rentré chez lui à minuit trente mais qu’il en est aussitôt ressorti. Il rencontre alors M. Godart un des dirigeants de l’usine à qui il demande ce qui se passe. On fouille dans son passé : c’est un ancien parachutiste sous officier cassé de son grade, ex commando. Plusieurs fois condamné, il a subi une cure de désintoxication éthylique. Il a la réputation d’un individu sans scrupules ayant des besoins d’argent. Les enquêteurs retrouvent un manteau lui appartenant dont on a trouvé des fibres sur les grillages de l’usine. Il est interpelé mais il nie et se défend farouchement. Il finira par craquer et se mettra à table avec force détails. Il racontera comment il a opéré.

L’arrestation du coupable en juillet 1968 doc NE

Il a utilisé des bombes pilotes qui servent à faire démarrer les moteurs récalcitrants. Elles contiennent sous pression un liquide très inflammable à base d’éther. Il confectionne des cordons enduits de soufre et de suif pour faire de ces bombes des engins à retardement. Il les teste sur un terrain de football à Lille pour s’assurer de leur bon fonctionnement. Il lui fallait en effet une marge de sécurité pour battre en retraite. Puis il cisaille un grillage de l’usine en bordure du boulevard des Couteaux, en franchit un second, se retrouve dans la cour de l’usine où il avait été surveillant, gravit les échelles jusqu’au second étage et dépose sa bombe qu’il met à feu. L’explosion est formidable. Pendant que l’incendie commence, il se faufile jusqu’au rez-de-chaussée vers les bureaux pour y voler de l’argent. Mais le sinistre devient trop important et il doit quitter les lieux, renonçant à mettre le feu au second bâtiment de l’usine. Quel était son mobile ? Il voulait se venger d’avoir été mis à la porte. Il sera condamné à huit ans de prison.

D’après le Journal Nord Éclair

Quand Georges Carpentier mettait KO les mercantis

Georges Carpentier (1894-1975) reste dans la mémoire du sport français comme l’un de nos plus beaux champions de boxe. Champion de France professionnel à de multiples reprises, il s’impose avant la Première Guerre mondiale comme le champion d’Europe des poids lourds. De retour sur les rings en 1919, il va marquer l’histoire du sport français en rayonnant hors des frontières, il est alors le symbole d’une France sportivement puissante. Sa victoire par KO contre Battling Levinsky le 12 octobre 1920 à Jersey City aux États-Unis lui permet de conquérir le titre de champion du monde. Son combat perdu au courage contre Jack Dempsey l’année suivante renforce sa légende et lui offre une notoriété mondiale. Il demeure un des meilleurs boxeurs français avec Marcel Cerdan.

Georges Carpentier en 1920 doc AFP

Sans doute sa carrière de professionnel entraina de nombreux frais et les contrats de publicité contribuèrent vraisemblablement à ses faux frais. En voici une qui montre bien comment on pouvait associer l’image d’un tel champion à un slogan publicitaire.

La publicité du Journal de Roubaix

Parue dans le Journal de Roubaix au cours du mois de décembre, cette publicité vante les qualités des productions de la société France Aluminium basée à Paris 8 boulevard du Temple. La renommée du grand boxeur « sûr de son droit » sert à cautionner les produits proposés, en l’occurrence une batterie de cuisine de 23 pièces en aluminium. C’est un slogan qui a du punch et qui joue sur l’ambiguïté entre le droit ou plutôt la droite de Georges Carpentier et son bon droit d’homme courageux et généreux.

Une autre publicité du Journal de Roubaix

Il terrasse donc les mercantis, entendre la concurrence, avec une offre de crédit imbattable comme le boxeur l’est encore à l’époque, puisque à la date de la publicité il est encore champion du monde, entre sa victoire de 1920 et sa défaite de 1921. Voilà un exemple des contrats publicitaires un peu curieux de l’époque. Jusqu’ici les champions promotionnaient des marques liées à leur sport, comme par exemple Maurice Garin et la société cycliste Française, ou encore les publicités Sandow. On ne peut pas vraiment dire que Georges Carpentier cassait la vaisselle, ce n’était pas son style, et il venait de se marier en mars 1920. Non il a plutôt été choisi pour son image d’exemplarité et de défense du consommateur. Sans doute en profita-t-il pour monter son ménage ?

Les Logecoop de Leers

La société Logecoop offre aux candidats à l’accession à la propriété de charmants petits pavillons individuels jumelés, rue Pierre-Catteau comprenant cinq pièces principales (salle de séjour et quatre chambres) cuisine, salle de bains, cellier garage sur des parcelles de terrain de 400 m² environ. Ils sont livrés entièrement aménagés (évier, baignoire, lavabos et chauffage central au mazout). Les candidats à l’accession à la propriété sont groupés au sein de sociétés sans but lucratif. Ils peuvent obtenir un logement au strict prix de revient. Ils constituent un capital par paiements échelonnés et ne règlent en définitive que des mensualités d’un loyer normal avec la garantie d’accéder à la propriété de leur maison en 20 ans maximum.

Les logecoop vus du canal CP Coll Part

En 1967, trois lotissements sont menés à bien : la Résidence Longchamps, qui se situe à droite dans la rue Pierre-Catteau en venant de la rue de Wattrelos, la Résidence Cherverny entourée par les rues Van Gogh et Michel Ange. En octobre 1967, la troisième tranche est en cours de réalisation avec soixante huit logements dans le verdoyant quartier du Grimonpont à Leers, à proximité du pont. Un logement témoin vient d’être aménagé et peut être visité.

Les Logecoop de 1967 doc NE

En septembre 1971, un nouveau lotissement est en cours de réalisation, la Résidence Le Buisson où 58 maisons sont déjà construites. Les premières seront livrées fin 1971 et les dernières fin 1972. Toutes les maisons sont déjà vendues.

Publicité Logecoop doc NE

À la fin de l’année 1971 un autre chantier très important porte sur 227 maisons du même type qu’au Buisson. Ce programme prend le nom de La Motelette et se situera sur les neuf hectares situés entre les rues du Général Leclerc (aujourd’hui Maréchal Leclerc) , Pierre-Catteau et la carrière Meurisse (aujourd’hui l’avenue de Verdun). Ces 227 maisons seront réalisées en plusieurs tranches, la première devant être achevée au printemps 1973. Le reste va s’échelonner su les années 1973 et 1974. Les premières maison de La Motelette sont en cours d’acquisition.

Les Logecoop de 1971 doc NE

C’est tout l’espace entre le Buisson et l’usine Motte-Bossut qui va se remplir, et d’autres chantiers vont bientôt s’y adjoindre. On projette ainsi pour 1974 la construction d’un groupe scolaire mixte dans le quartier du Buisson, à l’angle de la rue Pierre-Catteau et du Chemin du Gros saule, qui comprendra une école primaire et des classes maternelles. On songe également à la construction d’un collège de 600 places à proximité du complexe sportif.

Novembre 1903

Le journal des sports de novembre 1903

Football. L’Iris Olympique Roubaisien tient sa réunion mensuelle 27 rue Richard Lenoir à Roubaix.

Athlétisme. L’Union des Sports de Roubaix inaugure son nouveau local 5 rue du Grand Chemin par une fête qui aura lieu le dimanche 25 novembre. La cotisation est portée à 0,60 centimes.

Fête sportive. À la Renaissance Athlétique, salle Jean Rousseau angle des rues Watt et Descartes, se déroule la fête dont le programme est le suivant : assaut d’escrime entre MM. Vanackère et Dhooge maitre d’armes à Roubaix. Jonglerie américaine entre MM. Jean Rousseau et ses élèves ; travail acrobatique par le trio Rousseau ; exercice chinois par le trio Walsis ; assaut de boxe entre MM. Dumont et Pollet, professeurs à Roubaix. La séance se terminera par une partie de lutte entre les amateurs qui se présenteront ; de beaux prix seront décernés aux vainqueurs.

Marche. Le tour de Roubaix pédestre. Le comité d’organisation de l’épreuve s’est réuni à l’Hôtel de France sous la présidence de Maurice Dubrulle. Il a annoncé qu’en présence du beau et légitime succès qu’a connu le tour de Roubaix pédestre, il ajoutait deux médailles aux dons qu’il avait déjà faits précédemment. De son côté M. Clément Durant, publiciste, a fait parvenir au comité un objet d’art ce qui porte à 38 le nombre des dons et conséquemment des prix. Le comité a ratifié comme suit le classement des lauréats par catégories. Classement général, premier Émile Gerniers, champion de Roubaix 1903. Classement des bleus : 1er Gerniers 2e Wolff, 3e Decottegnie, 4e Remael, 5e Vogels. Classement des gymnastes. 1er F. Demay, 2e P. Verhée, 3e D. Rohart. Classement des indépendants. 1er Bapaume, 2e Lechard, 3e Bouquet, 4e Minnaert.

Manchette du journal Extrait Gallica

La distribution des prix précédée d’une matinée sportive aura lieu le dimanche 8 Novembre à trois heures dans la salle de l’Union des Sports 5 rue du Grand Chemin. Des remerciements sont adressés en termes très flatteurs au journal Le Monde Sportif pour avoir eu l’idée d’organiser cette grande épreuve de marche.

Football. La rencontre entre le Stade Roubaisien et le Club Français avait lieu sur le terrain du Vésinet. Bien que les roubaisiens aient ouvert le score le Club Français a égalisé immédiatement et inscrit trois autres buts. Score final 4-1 en faveur des Parisiens. Le public a encouragé les roubaisiens qui étaient privés de quatre équipiers.

Les Bains Lillois Photo Inc

Natation. Le championnat du Nord de natation s’est déroulé aux Bains Lillois, sous la présidence de Georges Hargrave, président de la commission du nord de natation de l’US.F.S.A. Voici les résultats. 50 mètres (épreuve réservée aux nageurs pratiquant le football) 1er Hargrave (RCR) 2e Touilet (I.O.R) 3e Smeets (RCR). 500 mètres : 1er Haugepied (Tritons Lillois) 2e Levas (TL) 3e Dolbeige (TL). Les plongeons divers exécutés par les Tritons lillois et Léon Dubly du RCR ont été vivement applaudis. 100 mètres : 1er Merchez (Pupilles de Neptune), 2e Haugepied (TL). Dans son exercice du « sac de Monte-Christo », M. Devendeville a tenu pendant deux longues minutes le public dans l’angoisse la plus poignante. Il a fort bien réussi et s’est taillé un gros succès, avant de remporter la courses sous l’eau. La partie de water-polo est gagnée par les Pupilles de Neptune contre le RCR par six buts à zéro.

Automobile. L’ex coureur cycliste Albert Champion qui habita jadis Roubaix et qu’on appelait alors le gosse, est depuis quelques années aux États Unis où il partit pour échapper au service militaire. Après avoir participé aux courses cyclistes, il obtint quelques succès sur les motocyclettes qu’il abandonna pour participer aux courses automobiles. En débutant au meeting automobile Brighton Beucl, dans une course poursuite, il prit un virage trop à l’extérieur, ne put maîtriser son véhicule qui vint s’écraser contre un mur. Champion projeté à une dizaine de mètres a été relevé avec une jambe cassée et plusieurs côtes enfoncées.

Albert Champion site le Cyclisme

Dutrieu et la flèche humaine. Le coureur cycliste Eugène Dutrieu a déserté la piste pour se livrer comme sa sœur, au périlleux exercice de la Flèche Humaine. Dutrieu est en ce moment au Havre où il a été l’objet d’un accident. L’une des cordes destinée à l’arrêter après l’exécution du terrible saut ayant cédé, Dutrieu est allé donner sur un mur et s’est fait plusieurs blessures sans gravité.

Cyclisme. La réunion populaire du vélodrome roubaisien. Malgré un temps superbe d’arrière saison, deux cents personnes seulement s’étaient rendues au vélodrome pour assister à la réunion de clôture. Marcelli, le champion du Nord s’est facilement réhabilité de sa défaite du 18 octobre, battant ses deux adversaires dans les trois manches. Bathiat l’intrépide chauffeur lillois a réussi dans sa tentative couvrant sur sa motocyclette les 5 kilomètres en 4 minutes et 20 secondes, battant ainsi le temps réalisé par Jacquelin le 18 octobre. À noter l’exhibition du petit Lepoutre, fils du stayer lillois, qui accomplit un kilomètre sur sa minuscule machine dans le temps de 3 minutes et 33 secondes. C’est le record des champions de quatre ans ! Pour la course de tout petits sur 10 kilomètres, 17 partants, le vainqueur est Germonprez (Vrais pédaleurs de Wattrelos) devant Colsaet (id) Prévost et Crupelandt. Épreuve très disputée et quadruple victoire pour les excellents coureurs des Vrais Pédaleurs de Wattrelos !

Football. Championnats du Nord, résultats. Le Racing Club Roubaisien bat le Stade Roubaisien, c’étaient leurs équipes premières, par sept buts à deux. L’Union Sportive Tourquennoise bat l’I.S. Lille par trois buts à zéro. L’Olympique Lillois bat l’Institut Industriel du Nord par trois buts à zéro.

En deuxième série, l’Iris Olympique Roubaisien bat le Stade Roubaisien par quatre buts à zéro, l’UST bat l’OL par trois buts à zéro, l’ISL bat l’IIN par deux buts à un.

Football. Le Club des Sports de Roubaix va se lancer dans le football association. Tous les jeunes gens désireux de faire partie d’une équipe doivent se faire inscrire sans frais au siège du dit Club, 17 rue de Wasquehal à Roubaix où M. Victor langlais sera à leur disposition.

Marche. Donat Rohart recordman de l’heure a parfaitement réussi dans sa tentative pour le record pédestre Roubaix Lille qui était de 1 h 06’ 43’’. Bien entraîné par de nombreux pédestrians et cyclistes, il a couvert la distance en 1 h 06’ 17’’. Clovis Carette trésorier du Comité de la F.S.A.F a offert une prime pour ce record qui était encore au début de l’année de 1 h 14’ 12’’.

Boxe. C’est le 12 novembre qu’aura lieu la fête d’inauguration de la nouvelle salle du professeur Desruelles rue Saint-Georges n°47. Cette fête aura un caractère privé. De nombreuses invitations ont été lancées par M. René Wibaux, le sympathique président de la société La Boxe française à Roubaix.

Escrime. Un assaut aura lieu à la salle Fort 164 rue de Lille à Roubaix. L’excellent professeur s’est assuré le concours de MM. Fardoux maître d’armes au 16e chasseurs à pied, Herpin professeur à Lille, Dubar professeur à Roubaix, Valencin le distingué amateur roubaisien et d’autres lames étrangères et roubaisiennes.

Football. Les tournois et challenges se multiplient. Le challenge Klein organisé par l’association sportive lilloise, le tournoi internationale d football club courtraisien, entre autres compétitions, et tout cela nécessite que l’on s’accorde sur les dates les championnats étant déjà programmés que ce soit en France ou en Belgique.

Leers-Roncq

La nouvelle ligne des tramways Mongy de Leers à Roncq, dite ligne D, est construite et équipée sur son parcours de 12,496 kms au mois d’octobre 1911. Les premiers essais ont lieu le 10 octobre 1911, un service spécial des tramways de la nouvelle ligne Mongy Leers-Roncq est fait le dimanche 15 octobre à l’occasion des courses de Tourcoing, de la Grand-Place au champ de courses. Le départ des voitures a lieu toutes les sept minutes et demie. Des essais se poursuivent le 16 octobre après midi sur la ligne.

Partant de la place, le tramway prenait la rue de Wattrelos CP Coll Part

L’inauguration de la nouvelle ligne des tramways Mongy de Leers à Roncq s’est déroulée le vendredi 29 décembre 1911, selon le Journal de Roubaix. Cette réception a été effectuée avec un certain cérémonial. Les membres de la commission de réception, ainsi que les notabilités officielles et personnalités administratives étaient invités à se rendre sur la Place de Leers où les attendaient deux trams Mongy chargés de les véhiculer sur tout le parcours. Les voitures avaient été ornées de faisceaux de drapeaux tricolores et elles étaient pilotées la première par le wattman Dubois et l’autre par le wattman Dessicy. Le conducteur Ryckling dirigeait le trajet.

Puis le tramway passait le carrefour de la Motelette et s’en allait rejoindre le Grimonpont CP Coll Part

On put ainsi voir arriver à Leers, qui en tram, qui en auto, MM. Allain secrétaire général de la Préfecture, Stoclet ingénieur départemental de la voirie, Grimprez ingénieur départemental des Ponts et Chaussées et de nombreux représentants de divers services préfectoraux. M. Guillon directeur de l’Électrique Lille Roubaix Tourcoing était accompagné de différents membres de la Compagnie. Le personnel politique était constitué de MM. Cordier adjoint au maire de Tourcoing, Thérin maire de Wattrelos accompagné de ses adjoints, Courier maire de Leers et ses adjoints.

Quand tous les invités ont pris place dans les deux trams, le signal du départ est donné. Il est dix heures et demie. On passe devant la mairie de Leers, joliment décorée pour la circonstance. Elle se trouve encore à deux pas de l’église sur le trottoir d’en face. On poursuit la route au milieu de deux rangées de curieux. On marque une pause à l’extrémité du territoire de Leers. Toutes les personnes invitées descendent en face de l’habitation de M. Courier, maire de Leers, où l’on sable un champagne de bienvenue. À 10 heures trois quarts, le convoi reprend son itinéraire et l’on arrive à la douane de Grimonpont, après avoir franchi le canal de l’Espierre, aux confins de Leers, sans encombres. Là, un bref arrêt et l’on se remet en marche vers Wattrelos. On lira la suite de ce voyage dans l’article Leers-Roncq par Wattrelos.

Leers Roncq par Wattrelos

C’est grâce aux projets Mongy que Wattrelos obtint sa deuxième ligne de tramways qui traversa son territoire de part en part, venant de Leers et se dirigeant vers Tourcoing et Roncq. Il s’agit de la ligne 3, mise en service le 7 janvier 1912. Il y avait bien la ligne K Gare de Roubaix Crétinier, mais celle-ci s’arrêtait au passage à niveau de la rue de Cartigny. Il faudra bien l’installation de la Lainière de Roubaix pour qu’on pense à prolonger cette ligne, de la place du Crétinier à la place de Wattrelos. Ce sera réalisé par l’ELRT et son parcours fut inclus dans la ligne Leers Roncq.

Les essais de la ligne 3 se déroulent dès octobre 1911, et sa réception officielle a lieu le 29 décembre 1911. Le convoi d’inauguration arrive de Leers où il vient de franchir le pont du Grimonpont et la douane. À peine a-t-on pénétré sur le territoire de Wattrelos qu’un incident se produit. Un équipage venant dans le sens inverse dont le cheval a été effrayé par le roulement de la première voiture va se jeter dans un fossé qui borde la route. Le premier car continue son chemin, le second s’arrête en face du lieu de l’accident. La plupart des passagers descendent et vont porter secours à la victime de l’accident. Il s’agit de M. Vandecandelaere boucher charcutier à Wattrelos rue Pierre-Catteau. Cet homme allait distribuer avec une voiture des commandes à domicile. Son cheval ayant pris peur s’était jeté dans le fossé et le malheureux conducteur avait été projeté dans un champ. On le relève tout étourdi mais il n’est pas blessé. Le cheval est également indemne. Juste quelques dommages matériels sur l’avant de la voiture du boucher et ses marchandises.

Le tramway passait rue de Leers CP Coll Part

On réintègre le tram en stationnement et on reprend la route vers Wattrelos. Les deux cars ont traversé l’agglomération wattrelosienne en suscitant la curiosité publique. Des signes amicaux sont envoyés par les piétons aux voyageurs. Arrivés par la rue de Leers, puis la rue de la Poste (rue Florimond Lecomte), les deux trams ont tourné à gauche vers la Grand Place.

Puis le tramway prenait la rue de la Poste CP Coll Part

La rue Gustave Delory n’existe pas encore, elle ne sera ouverte qu’en 1928. Le tram emprunte donc la Grand-Place puis tourne à droite dans la rue Pierre-Catteau et se dirige vers la route du Crétinier. Vu la pente de la rue Pierre-Catteau, le wattman devait faire preuve de prudence !

La dangereuse pente de la rue Pierre-Catteau CP Coll Part

Les deux voitures franchissent à une allure modérée le passage à niveau du chemin de fer à deux pas de la gare de Wattrelos.

Le passage à niveau près de la Gare Coll Part

Le convoi poursuit sa route rue de Tourcoing (rue Henri Briffaut), et l’on va s’arrêter pour une seconde pause (la première eut lieu chez le maire de Leers) chez M. Thérin maire de Wattrelos rue du Sapin-Vert. Une nouvelle coupe de champagne pétillant et quelques biscuits sont partagés et on reprend une route un peu monotone, après avoir parcouru le quartier du Crétinier, voici un nouveau passage à niveau du chemin de fer, c’est celui de la ligne Somain-Menin. À cet endroit les voyageurs sont transbordés et l’on fera de même un peu plus loin au niveau du Tilleul à Tourcoing, à l’issue de la traversée du Sapin-Vert. Les trams poursuivent leur parcours via Tourcoing et après le hameau du Brun-Pain, arrivent enfin à Roncq, au lieu dit le Pied-de-Boeuf.

La passerelle du Sapin-Vert Doc Amitram

Pour éviter ces transbordements, une passerelle est construite en 1913 et entre en service au Sapin-Vert. Une autre est prévue au Tilleul que la guerre et surtout la réalisation d’un pont routier empêcheront qu’elle soit réalisée.

Sources Le Journal de Roubaix, Au fil des trams Association Amitram