Décembre 1904

Le journal des sports de décembre 1904

Boxe. La fête de l’Académie de boxe française de Roubaix. Elle s’est déroulée dans la salle brillamment éclairée du 47 rue Saint Georges, en soirée. Les diverses rencontres qui en boxe française ont mis en présence MM. Delescluse et Lacquement, Auguste et Hubert Desruelles, Jean Desruelles et Coene, L. Grau et Hubert Desruelles ont été suivies avec intérêt et fortement applaudies. Professeurs et élèves ont rivalisé de science et d’ardeur, mettant en relief les progrès accomplis dans les salles Desruelles. Mention spéciale à la superbe série de massues exécutée par Hubert Desruelles, ainsi qu’à la démonstration de la boxe française par MM. Jean Desruelles et Coene, et à la non moins brillante démonstration de la canne par M. Hubert Desruelles et le jeune Delescluse, un athlète d’avenir. La fête a pris fin sur l’étourdissant assaut des frères Desruelles et le public, après une intéressante visite de la salle de gymnastique suédoise, a quitté le vaste établissement de la rue Saint Georges, agréablement impressionné par cette belle soirée.

Affiche salle Desruelles Coll Particulière

Cyclisme. Tour de France 1904. Après une longue et minutieuse enquête, la commission sportive de l’UVF a pris les décisions suivantes relatives au dernier Tour de France. Pour infraction au règlement sont mis hors course les coureurs ci-après : Aucouturier, César Garin, Maurice Garin, Pothier. Un avertissement est adressé et un blâme est infligé au coureur ci-après : Aucouturier. Les coureurs suivants sont suspendus Chaput (à vie) Chevallier (à vie) Pothier (à vie) Maurice Garin (deux ans).

Cyclisme. La réponse de César Garin. Le coureur wattrelosien écrit au Journal de Roubaix et reprend les différentes réclamations qui ont été portées contre lui par le coureur Beaugendre et qui lui ont valu, selon lui, la mise hors course. Les réclamations étaient infondées et même pour l’une d’elles rejetée par Géo Lefevre du journal l’Auto et les commissaires de la course. Il déclare avoir fait la course loyalement ce que Géo Lefevre, qui l’a suivie, a reconnu.

Cross Country. Le premier cross d’entraînement organisé par le Comité de l’USFSA a eu lieu et a obtenu un vif succès. Les coureurs s’affrontaient sur un parcours de 8 kilomètres. 1er René Duforest (Iris Olympique Roubaisien) 2e Désiré Verhaeghe (Stade Roubaisien) à 200 mètres, 3e Dejaegere (Racing Club Roubaisien).

Football. Quelques résultats du championnat du nord. En série A des équipes premières, l’UST bat le SR par 3 buts à 1. Les roubaisiens ont joué à neuf mais ils ont ouvert le score avant d’être dépassés par les tourquennois. Le RCR bat l’I S L par 7 buts à 4. Match joué à Lille, les roubaisiens affirment nettement leur supériorité en deuxième mi-temps. Équipes premières série B. Le SCT bat le RC Arras. Comme à leur habitude les tourquennois ont joué à dix. L’Institut Industriel du Nord a battu l’Iris Olympique Roubaisien par 4 buts à 1.

Football. Le Racing Club de France vient matcher le Racing Club Roubaisien à domicile. Les parisiens vont l’emporter par 3 buts à 0. Le gardien roubaisien Renaux a bloqué un penalty. Dans la soirée un banquet amical a réuni Parisiens et Roubaisiens à l’hôtel Ferraille.

Hockey. Le Racing Club de Roubaix est allé à Paris au vélodrome Buffalo et ils ont été battus par le Racing Club de France par 3 buts à 1.

Football. Le Racing Club de France va matcher le Sporting Club Tourquennois sur le superbe terrain de la rue de Varsovie. Les parisiens l’ont emporté par 8 buts à 2.

Frank Kramer champion des États Unis de vitesse Coll Particulière

Cyclisme. La nouvelle direction du Vélodrome roubaisien dévoile le programme de l’année 1905. Le 23 avril Paris Roubaix. Le 7 ou 8 mai, courses de vitesse dites Prix d’Ouverture avec la participation de Kramer. Le 21 mai course de demi-fond et une régionale. Le 4 juin course Bruxelles Roubaix et courses vitesse. Le 11 juin Championnat de France de vitesse. Le 2 juillet Grand Prix de Roubaix. Le 30 juillet, douze heures avec entraîneurs humains, Tour de France et courses de vitesse. Le 20 août, course Dunkerque Roubaix, et championnat du Nord (vitesse et fond). Le 12 septembre, match de demi-fond et une régionale. Le 1er octobre, Critérium d’Automne (vitesse).

Une entreprise leersoise

L’histoire commence par un mariage. Le 24 mars 1945, Achille Vantieghem fils de M. et Mme Vantieghem Beckaert épouse Marcelle Moreels, fille de M. et Mme Moreels Vosdey. La cérémonie a lieu en l’église Saint Vaast de Leers. À ce moment, Achille travaille en mairie puis il fait son service militaire. Pendant ce temps, Marcelle travaille encore chez Mme Delebois rue des lignes, déjà à faire des fleurs. Les fleurs, on en faisait aussi au 15 rue Victor Hugo, avec Joséphine, la maman, qui vendait aussi des articles funéraires.

15 rue Victor Hugo Leers photo familiale

Vient le jour de la libération d’Achille, et avec Marcelle ils prennent la décision de s’installer au 3 rue Thiers à Leers. Il fera le quincailler et elle continuera de faire des fleurs, ce qu’elle n’a cessé de faire depuis qu’elle a quitté Madame Delebois et qu’elle s’est installée artisane.

La biscuiterie Roussiaux 3 rue Thiers archives familiales

Le 3 rue Thiers fut autrefois une biscuiterie tenue par un oncle d’Achille, M. Roussiaux. Il y avait là un atelier et un four. On y entassa bientôt toutes sortes d’ustensiles : casseroles, seaux, ferblanteries domestiques diverses. Achille livrait les fleurs de Marcelle dans un grand carton à vélo. Henri Moreels, le beau père retraité, venait en demi-journée donner la main au découpage des matières pour les fleurs. Il y avait du papier, du rodoïde, du celluloïd. Les fleurs étaient faites à la main, avec des moules, on les montait pétale par pétale avec une tige.

Achille devant le 3 rue Thiers archives familiales

L’affaire prit de l’extension, on abandonna la quincaillerie, le vélo ne suffit plus aux livraisons, Achille acheta à vil prix une vieille jeep qu’il fallait pousser pour la mettre en route. Il fut décidé d’agrandir la clientèle et ils prirent des apprenties : deux filles de Leers et deux filles de Néchin et quelques ouvrières de l’atelier Delebois qui ne tournait pas bien.

En tête de facture archives familiales

Le manque de place et le démon du déménagement poussèrent Achille et Marcelle à chercher un endroit plus vaste. L’histoire se poursuit à Roubaix en 1950.

Novembre 1904

Le Journal des sports de novembre 1904

Cyclisme. Les courses Roubaix-Béthune et Roubaix-Wambrechies et retour étaient organisées par M. Julien Olivier, constructeur de cycles, 150 rue Jacquart à Roubaix. Une quarantaine de coureurs y ont participé. Voici les résultats : Roubaix Béthune pour les juniors a vu la victoire de Léturgie, devant Constant Niedergang et Eugène Plateau. Pour les amateurs, Joseph Ponthieu s’est imposé devant Ernest Vandermeulen et Alfred Boghaert. Pour Roubaix Wambrechies (pupilles) le 1er fut Georges Delbecke, le 2e Louis Destailleur, le 3e Théo Boulenguez.

Pub vélo JdeRx1904

Football. Les derniers résultats du championnat du Nord : le RCR et l’OL ont fait match nul (1-1) en catégorie A. Le RCR 2 a battu l’UST 2 par 10 à 0.

Course à pied. Le tour de Roubaix Tourcoing. De nombreux dons sont parvenus au comité organisateur et joints aux vingt médailles et diplômes offerts par l’Éducation Physique, vont former un lot de récompenses suffisamment alléchantes pour attirer tous les pratiquants de ce sport et faire des épreuves du Tour de Roubaix Tourcoing le véritable critérium de fond de la fin de l’année sportive. Les engagements sont reçus à Roubaix chez M. Desruelles à l’Académie de Boxe 47 rue St Georges, à Tourcoing chez M. Leplat, 12 rue Carnot. Droit d’entrée, un franc.

Emile Deriaz https://www.wrestlingdata.com

Athlétisme. Salle comble à l’Académie des Sports et immense succès pour les athlètes qui se sont produits. MM. Paul Boghaert, Arthur et Henri Debaudringhien, et Vanisberghe ont tous fait plus de 100 kilos. M. Charles raquez s’est fait applaudir dans quelques exercices de caoutchouc. Mais le clou de la soirée fut Émile Deriaz, le célèbre athlète parisien qui a battu son propre record du monde pour l’arraché à gauche faisant 85 kilos au lieu de 84. Voici ses performances : arraché en un temps à deux mains, 100 kilos, épaulé et jeté d’une main 90 kilos, épaulé et jeté 150 kilos à deux mains. Émile Deriaz a ensuite exécuté quelques poses plastiques.

Marche. Le retour du Roi des marcheurs à Roubaix. Le célèbre marcheur Gallot va effectuer une marche de 33 heures soit approximativement 210 kilomètres, avec le bienveillant concours de l’Union des Sports. Départ le 5 novembre à 8 heures du matin salle Jeanne d’Arc rue du grand chemin. Gallot sera équipé à « la Boer », fusil avec drapeau au canon et sur l’épaule droite. Les contrôles seront installés rue du Grand chemin, rue de la Gare, rue de l’Alma (chez Mme Prudence) rue de l’Hommelet (estaminet du Nouveau monde) Grand-Place (estaminet du grand cygne) rue Watt (chez M. Jean Rousseau) rue de l’Épeule (café du chronomètre). Le soir à l’arrivée, grande soirée sportive au bénéfice de Gallot, qui fera une causerie sur ses aventures à travers l’Amérique.

Tir à l’arc. Dimanche matin a eu lieu chez M. Leire, 150 rue du Tilleul, une partie de tir à l’arc entre huit tireurs de la Nouvelle Aventure et huit autres du Gros Caillou. Cette partie très intéressante a été jouée en deux manches. La première en quatre points a été remportée par le Gros Caillou, de même que la seconde, par 21 points contre huit aux adversaires.

Football. Championnats du Nord. Les résultats de la journée : série A, le RCR bat l’ISL par 5 buts à 2. L’OL bat le SR par 2 buts à 1. Le Stade Roubaisien jouait à domicile et a fait de grands progrès. En série B, l’UST bat le SR par 9 buts à 2.

Football. La coupe internationale de Courtrai a obtenu un nouveau succès. Un match sensationnel sera la rencontre entre le RCR et l’UST. Il se jouera sur le terrain du Stade Roubaisien. Le tramway de Lannoy (arrêt du Pont Rouge) conduit à cent mètres du terrain. L’UST bat le RCR par 1 à 0.

Jean Desruelles in JdeRX

 

Vélodrome. Il sera mis en location la saison prochaine et c’est M. Jean Desruelles le sympathiques directeur des Académies de Boxe française de Roubaix et Tourcoing qui prendrait la direction de la piste roubaisienne, sans pour autant négliger ses salles de boxe.

La Grand Place des années soixante dix

La Grand-Place est devenue Place Jean-Delvainquière, en hommage au maire de Wattrelos récemment décédé. Cette fois, l’église est au n°2 sans qu’on sache vraiment où est passé le n°1, et la Mairie est au n°3. Dès le n°4, un commerce la supérette Glorieux ouverte il y a quelques années par les frères Glorieux, c’est de l’alimentation générale. Le n°5 c’est le café aux Amis. Le n°6 est devenu un cabinet d’assurances, et on retrouve les chemisiers Bienvenu frères, une véritable institution sur la place. À partir de là les commerces se succèdent : au n°8 les confections Wycart, au n°10 la poissonnerie Salliem. La teinturerie Eco Sec Duhamel tient les n°11-12. Aux 13-14, le café de la Paix, ex café de l’Innovation. Un électricien Tiberghien fils est au 15. Le marchand de chaussures Reyns est toujours au n°16, de même qu’au n° 18 on trouve encore les bouchers Hien et fils. Au n°19 sont désormais installés les établissements Erbé Radio SARL de M. Bossut, et au n°20 le mercier Liagre. Au n°21 les graines Truffaut de M. Delannoy forment l’angle de la rue de la Gendarmerie.

Grand Place 1972 Collection familiale

On saute la rue Carnot et voici le magasin de meubles Delignies « au gai logis » qui occupe les n°22 à 25. Mme Renard tient son café au n°26, et l’horticulteur Vanhée est installé au n°27. Au-delà du débouché de la rue du docteur Victor Leplat, le n°29 est désormais le marchand de lingerie Dubois-Barthouil.

Grand Place 1972 contre champ Collection familiale

Les commerces occupent désormais l’espace, en remplaçant d’anciens estaminets. L’arrivée de commerces d’électricité et de radio montrent à quel point ces nouvelles technologies se sont démocratisées, elles sont désormais accessibles au grand public. Une institution a disparu : le café de l’Harmonie a été remplacé par le marchand de meubles Delignies, qui récupère numéro après numéro les maisons de la rangée, afin d’agrandir son espace d’exposition vente.

Tram et bus

Dès 1935, il y a des incertitudes sur l’avenir du tramway à Leers. En février, on affirme que le dépôt ne sera pas désaffecté, mais qu’on y rangera moins de voitures. En outre la compagnie E.L.R.T. envisage des modifications d’horaires sur les lignes Lille Leers et Leers Wattrelos. Les premiers projets arrivent bientôt : une seule ligne de Lille à Lannoy et une autre ligne de Lannoy à Wattrelos jusqu’à la barrière du Tilleul. Et Leers dans tout ça ?

Le conseil municipal leersois émet une protestation et une amélioration est apportée au dernier moment, maintenant la Place de Leers comme point initial et point terminus de quelques rames. Mais le reste est confirmé : la ligne 2 Lille Leers s’arrêtera désormais à l’usine Boutemy de Lannoy, la ligne Tilleul Leers partira de la place de Wattrelos ira jusqu’à la rue de Roncq avec transbordement au Tilleul, elle s’appellera désormais la ligne P. Une nouvelle ligne T reliera Lannoy à la Place de Wattrelos.

La nouvelle organisation de la compagnie E.L.R.T ne convient pas, on se réunit à nouveau à Leers salle des fêtes pour en discuter avec les usagers. Cent cinquante personnes s’y présentent et demandent de rétablir l’ancienne organisation. Le maire Émile Duez, ancien traminot, transmet à la compagnie. Il dit également sa volonté de faire appel à un autre entrepreneur si les réponses n’étaient pas satisfaisantes.

Les bus à l’Union doc JdeRx

En 1936, L’E.L.R.T remplace ses tramways par des autobus sur le trajet de l’ancienne ligne P, notamment entre Wattrelos et Leers. Dès le mois de décembre 1935, la formation reconversion de ses wattmen s’effectue dans le dépôt de l’Union et sur le boulevard des Couteaux.

Les horaires des bus Tricoit en 1937 JdeRx

Puis d’autres prestataires apparaissent comme les autobus Tricoit, dès octobre 1937. La maison Tricoit et Cie entrepreneurs de transports à Lannoy assurera par un service d’autocars à partir du 17 octobre la liaison Lannoy, Leers, Wattrelos, Tourcoing, Orions.

La Grand Place des années trente

La réapparition récente d’un commerce sur la Grand Place de Wattrelos nous a donné l’envie de savoir comment elle était pendant les années trente. Avant tout, il faut savoir que la numérotation de la Grand Place, qui forme un carré, est la suivante. Le n°1 c’est l’église, le n°3 c’est la mairie puis les numéros suivent le trottoir jusqu’à la rue de la gendarmerie, reprennent en face au gai logis, jusqu’au débouché de la rue Victor Leplat, et quelques numéros la terminent à droite de l’église. La grand Place des années trente n’est pas celle que nous connaissons de nos jours. En effet, la majorité des numéros sont des cafés ou des estaminets, avec quelques magasins et des maisons de particuliers.

Café à vendre 1936 JdeRx

Ainsi dès le n°4, voici le café de l’hôtel de ville, tenu par M. Depraetere qui fait aussi le coiffeur. Le café Becquelin est au n°5. Au n°6 habite un représentant de tissus. Au 7, c’est la chapellerie chemiserie de M. Bienvenu. Le 10 est l’estaminet Baudringhien. Les 11 et 12, à l’enseigne du Chapeau Rouge est tenu par M. Coppens. C’est un café qui devait être aussi une chapellerie et qui era un restaurant. Le 13 c’est le café de l’Innovation, où tant d’activités sportives mais pas seulement se sont déroulées. Le 14 est un négociant de déchets textiles. Le 15 c’est le café Bellevue tenu par Jules Delcroix. Les chaussures Reyns sont au 16 et les bouchers Hien au 17 18. Maisons particulières, puis au 21 c’est le café Lambaere. Le 22 c’est le café de l’Harmonie, tenu par M. Piat-Lefebvre. Au 25 l’estaminet Codron, au 26 l’estaminet Defrenne et au 27 le café Salembier. Un marchand de rideaux est au 29, un plombier au 30 et des rentiers au 31.

Le café de l’hôtel de ville au n°4 CP Collection familiale

C’est l’époque où la vie sociale est encore dans les cafés. La plupart d’entre eux sont les sièges de sociétés diverses, des sportives aux musicales, des militaires aux groupements divers. Ainsi, les 11 et 12 étaient le siège de l’union sportive wattrelosienne, club de football. Au n°15, c’est le souvenir français, les anciens sous officiers français, la fraternelle des combattants français, l’union des mutilés, l’Union Chorale, le cercle horticole, le Groupement des familles nombreuses. Autant de réunions, banquets, fêtes à organiser. Le 21 est le siège du Sporting club wattrelosien, l’autre club de football de l’époque. Au n° 22 on trouve des sociétés aussi diverses que le syndicat des fermiers, la société des combattants de 1870/71, les combattants belges, la Musique municipale, la Patriote, l’Union belge.

Sur la gauche le café de l’Harmonie Doc coll familiale

Si on ajoute à tout cela les deux ducasses, la grande en juin et la petite de septembre, la Grand Place était très animée et les cafés faisaient de bonnes affaires.

Octobre 1904

Octobre 1904 le Journal des Sports

Cyclisme. La direction du vélodrome roubaisien a eu l’heureuse idée d’ajouter à l’épreuve du Grand Prix de Roubaix celle des championnats du Nord (vitesse et demi-fond) car jamais les coureurs régionaux n’auront été en si grand nombre. Le programme est copieux : courses d’amateurs, séries et finale du Championnat, séries et finale du grand-Prix de Roubaix, course de 50 kms avec entraineurs, courses de motocyclettes. Parmi les engagés on relève les noms suivants : Lepoutre, Cruppelandt, Van Meenen, Catteau, Antony…

Meyers vainqueur du Grand Prix de Roubaix  JdeRX

Cyclisme. Le grand prix de Roubaix est remporté par le sympathique champion hollandais Meyers devant Jacquelin et le belge Massart. Marcelli en vitesse et Lepoutre en demi-fond manifestement supérieurs à leurs adversaires ont conservé facilement leur titre de champion du nord.

Cyclisme. Paris Roubaix. On annonce la mise en vente en trois lots des terrains sur lesquels s’élève le vélodrome Barbieux, celui-là même où vient de se courir le Grand Prix de Roubaix. Le journal l’Auto déclare que la disparition du vélodrome de Barbieux n’entraine nullement celle de l’épreuve Paris-Roubaix. Le Journal de Roubaix espère bien que cette disparition n’aura pas lieu.

Marche. Une course de 40 kms en quatre heures avec armes et bagages sera effectuée dimanche prochain sur la Place de la République à Tourcoing par le marcheur roubaisien Camille Vion. Le départ sera donné à une heure et le contrôle installé au café Édouard.

Football. Match international entre le RCR et le Racing Club de Bruxelles. Le match a eu lieu sur le stade de Beaumont. Remportés par les belges, la partie fut vraiment bien disputée par les deux équipes qui ont fait honneur à leur titre de champion. Les roubaisiens manquaient encore un peu d’entrainement. À la mi-temps les belges menaient 2 à 1. Puis en seconde mi-temps le score évolua jusqu’à 4 à 1.

Une carte Gallot roi des marcheurs coll particulière

Marche. Gallot le roi des marcheurs à Roubaix. Le célèbre marcheur Gallot exécutera à travers les rues de Roubaix sa marche de trente heures le sac au dos chargé, fusil, drapeau aucanon, et sur l’épaule doite, soit approximativement 200 kms, y compris les arrêts pour repas, repos, frictions. Les contrôles seront effectués par différentes sociétés parmi lesquelles l’Union des Sports. . Le seul bénéfice de la marche sera la vente des cartes postales de Gallot dont une partie reviendra aux pauvres de la ville.

Football. Les résultats de la première journée de championnat du Nord. Le RCR bat l’UST par 4 buts à 1. Les commentaires du journal l’Auto : Joli match malgré le début de saison, joué devant 3.000 personnes. Jeu superbe, notamment dans la première mi-temps où chaque équipe marque un but. Dès la reprise, le RCR déjà mieux entraîné s’affirme et réussit trois jolis buts. Une superbe victoire à l’actif du RC Roubaisien.

Course à pied. Le tour de Roubaix-Tourcoing. La Commission d’organisation est composée des sportsmen suivants : Président Jean Catteau, Vice-présidents Jean Desruelles et Jules Vroman, secrétaire M. Vandendrische, adjoint M. Wolf, trésorier M. Leplat, commissaire général M. Carette, juge arbitre M. Piesvaux. Cette épreuve aura lieu le 6 novembre et elle est ouverte à tous les sportsmen divisés en trois catégories : ceux qui font partie d’un club reconnu par l’U.S.F.S.A., ceux qui font partie d’un club affilié à la F.S.A.F. et aux indépendants, enfin aux gymnastes. Les concurrents s’affronteront sur un parcours de 18 kms.

Septembre 1904

Le journal des sports Septembre 1904

Cyclisme. Le Grand Prix de Roubaix 1904. La saison n’a pas été brillante cette année au vélodrome roubaisien. L’annulation du Grand Prix de Roubaix fin septembre est même probable. Le journal l’Auto écrit à ce sujet : ce serait fort dommage car le Grand Prix de Roubaix a eu jadis une très grande vogue et il nous semble que les directeurs de la seule piste du Nord nous doivent un effort pour conserver une course qui fit courir chez eux les foules sportives. Le Journal de Roubaix s’associe à ces vœux.

Courses à pied. La course Roubaix-Lille organisée par le Club des Sports. Résultats : Prix Jules Marx (500 mètres) réservée aux membres du club. 1er Jules Veys. Course Roubaix Lille et retour. 34 partants. 1er Jules Dubar (Club des sports) 2e Jean Missant (Club des sports de Roubaix)

Courses à pied. Championnats du Nord (FSAF). Ils ont eu lieu au chemin de Mars à Lille. Résultats : 100 mètres plat 1er Vanlandeghem (SAM) 2e Veys (CSR) 3e Gaudry (FCR). 400 mètres : 1er Missant ((CSR) 2e Veys (CSR) 3e Vanlandeghem (SAM). Saut en longueur : 1er Vanlandeghem, 2e Maurice Lefebvre (ASL) . Saut en hauteur : 1er Émilien Legrand (CAL). 1500 mètres : 1er J. Missant (CSR) . Lancement du poids : 1er David (CAL). Course de l’heure : 1er J. Dubar (CSR).

Football-Association. La reprise des championnats du Nord. Les clubs engagés : Union Sportive Tourquennoise, Olympique Lillois, Racing Club de Roubaix, IS Lillois, Stade Roubaisien. On remarquera que le Sporting Club Tourquennois, l’Iris Olympique Roubaisien, l’Ancienne de Roubaix, et l’Institut Industriel du Nord n’ont engagé aucune équipe, ces abstentions sont regrettables. Suit un démenti de l’Iris Olympique Roubaisien.

Calendrier de la saison 1904-1905 publié dans le Journal de Roubaix

Courses à pied. C’est par un vent debout assez violent que le départ pour le record Roubaix Lille a été donné à Jules Dubar. Malgré une blessure au pied contractée à l’entraînement, le courageux coureur a quand même tenu à s’attaquer au record et bien emmené par les coureurs suivants : Périssé, Hageman, Vandeputte, Debouver, Rohard et Missant. Il a battu le record de 14 secondes.

Cyclisme. Le Grand Prix de Roubaix aura finalement bien lieu le 2 octobre au vélodrome du Parc de Barbieux. Les engagements sont reçus jusqu’au 28 septembre au bureau du vélodrome 1 rue de la gare à Roubaix.

Il y a 50 ans, la braderie du Crétinier

En 1974, la grande Braderie du Crétinier s’est déroulée le 10 juin. De 14 heures à 20 heures, furent concernées les rues Castermant, Henri-Briffaut, Claude-Weppe et Patriotes. C’est une braderie commerciale plutôt qu’un vide grenier, qui propose des prix compétitifs, un accueil souriant, un choix très vaste, un service après-vente soigné, selon la formule consacrée.

La rue Castermant aujourd’hui doc AmWos

Pour la rue Castermant, on trouve les meubles de tradition Plouvier qui proposent également un service d’installation de cuisines. Le marchand de cycles de la gamme Peugeot de M. JC Servais fait également la promotion des cyclo-sports Garelli. Le magasin TELEWATT annonce des prix chocs pour la braderie avec service après-vente assuré et grandes facilités de paiement. L’agent officiel Renault, Michel Vanhée est au service de la clientèle au 83 rue Castermant. Le spécialiste Conseil Truffaut « votre jardin » propose des cages, des oiseaux, des aquariums et des poissons. Les chaussures Roger insistent sur les critères de choix, prix et qualité. Les établissements Roger Lefebvre vendent des feux de toutes marques, des salons en solde et des lustres en exposition, avec bien entendu des conditions exceptionnelles pour la braderie. Le Nemrod, café tabac de M. Bouchez signale sa présence dans la rue. La boucherie-charcuterie Marcel Muillie fait de même, avec comme slogan qualité et fraîcheur.

Herboristerie Cousin pub NE

C’est aussi rue Castermant qu’on peut retrouver les plantes médicinales de l’herboriste du Crétinier Jean Cousin, qui propose des produits diététiques. La parfumerie Françoise vend également des produits de maroquinerie et des parapluies. Le magasin d’alimentation générale Vanadervelt est un spécialiste des dragées. Le magasin de prêt à porter enfant et layette Annick propose une remise exceptionnelle de 5 % pour la braderie. Pierre Tricoit, électricien, réalise toutes installations et dépannages. La boucherie chevaline Vermeersch propose un grand choix de rôtis, poulain et cheval. Le magasin Subts met à la disposition de la clientèle des spécialistes télévision électroménager cuisine chauffage. Le magasin d’optique et surdité Turlur offre un grand choix de lunettes solaires et de nouvelles jumelles. La droguerie de Simone Brunin spécialiste des peintures Novémail et Idaline, offre 10 % de remise sur tous ses articles. La boulangerie pâtisserie Huyghe Rosé participe à la braderie. Le spécialiste du frais en fruits et légumes « au jardin d’Espagne » propose des ventes promotionnelles. La librairie papeterie de Mme Vandecrux est bien fournie en cartes postales, stylos, montres, romans photos et revues illustrées en solde.

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Pour la rue des Patriotes, le fleuriste Trianon de M. Marquette-Flipo vend fleurs coupées, séchées et soie et des cadeaux. Les vidanges Duthoit interviennent pour le curage de toutes les fosses et le débouchage d’égout.

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Pour la rue Henri Briffaut, on brade chez Mary-Thérèse magasin de prêt à porter féminin, qui annonce « rien que des articles de marque ». Il y a également le spécialiste du chauffage central au gaz idéal standard Sogor Petit. Les trois magasins de meubles électro ménager et radio télévision des établissements Desmarchelier accueillent la clientèle aux 113-108-110. Les établissements Duponchel proposent choix, qualité, prix et bonnes facilités de paiement ainsi que le service après vente pour leurs produits de radio télévision, électroménager et meubles. Mme Laporte qui tient une mercerie lingerie chemiserie, propose une remise braderie de 10 %. La maison Debeurme Renard offre un choix de plantes et fleurs artificielles, ainsi que des articles funéraires.

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Pour la rue Claude Weppe, le salon de haute coiffure « Art et coiffure » est un spécialiste des assouplissements et coloration, manucure, maquillage et produits de beauté. Le magasin Helen, pulls hommes et femmes, propose des soldes de grandes marques à des prix braderie. Louis Lemaire est le dépositaire de grandes marques de chauffage central gaz, mazout, charbon et d’installations sanitaires.

Il y avait vraiment de quoi attirer le chaland pour cette braderie du quartier du Crétinier !

La fusion des deux clubs

Ce n’est encore qu’un projet en ce mois de janvier 1950, mais voilà qu’on parle de fusionner les deux clubs de football leersois, le Racing Club de Leers dont nous avons déjà parlé et la Jeunesse Sportive de Leers.

Le Racing Club de Leers en 1950 doc NE

Le Racing Club de Leers évolue en troisième division a disputé treize matchs. Il en a perdu neuf, a réalisé trois nuls et n’a été qu’une fois victorieux. Malgré de magnifiques résultats en coupe de Flandre où les leersois ont battu le Stade Roubaisien et l’US Marquette, gros morceaux de divisions supérieures, il semble que le Racing Club de Leers marque un peu le pas.

La Jeunesse Sportive de Leers en 1950 doc NE

Quant à la Jeunesse Sportive de Leers, elle joue en quatrième division et elle a débuté la saison en trombe, devenant leader un moment. Mais cela n’a pas duré, elle évolue à présent en milieu de classement avec six victoires, cinq défaites et deux matchs nuls.

D’un côté comme de l’autre, cela ne tourne pas rond, estime le journaliste. Il semble que les sportifs se désintéressent du football local. Quand une équipe gagne, il suit avec passion, quand elle perd, il boude.

Le premier argument pour une fusion est donc que cela amènerait un public plus nombreux au stade de la rue Pasteur. Cela ne serait pas à dédaigner ni pour la caisse ni pour la satisfaction des dirigeants et joueurs. Le second argument consiste à dire que la fusion permettrait de former une meilleure équipe qui pourrait viser la deuxième puis la première division. Un autre argument est que les déplacements ne seraient pas tellement plus coûteux qu’ils ne le sont actuellement. Cependant il faudrait essayer de former une bonne équipe, mais aussi intéresser le plus grand nombre possible de jeunes en créant une école qui permettrait un recrutement important pour l’avenir. Enfin au point de vue financier, non seulement les recettes des matchs seraient meilleures, mais on éviterait aussi la dispersion actuelle des concours pour la bonne marche d’un club.

La question a ensuite été posée aux personnes intéressées à la fusion. M. Jules Duvinage, promoteur du Racing en 1931 est un homme de bon sens. Il souhaite l’unification des efforts des deux commissions. Son concours est déjà acquis à la future formation.M. René Despelchin, président de la J.S.L. ça ne fait aucun doute, il faut fusionner. René Pottier ex joueur du Racing et maintenant arbitre officiel voit la fusion d’un œil très favorable et espère qu’elle pourra se réaliser. Alors ? La question a été soulevée il y a quelques temps et les pourparlers n’avaient pas abouti à cause de certains points de détail. L’heure est sans doute venue de répondre aux vœux de tous les sportifs leersois : un seul club à Leers !

La décision est finalement prise et l’une des premières apparitions de l’Entente Leersoise aura lieu le 23 juin 1950 pour l’inauguration du stade Léon Lagrange.