Lobry – Milidée

Ignace Lobry, dont le commerce est répertorié comme quincaillier dans le Ravet Anceau de 1958, et comme vendeur de journaux dans celui de 1968, au 88 rue des Ecoles à Hem, apparaît également, dès 1968, comme vendeur de journaux-tabac au 229 avenue Laennec à Hem. 

Publicité Lobry (Document collection privée)

Comme le démontre sa publicité Ignace Lobry n’exploite pas seulement ce qu’il est convenu d’appeler un tabac mais un commerce beaucoup plus varié dédié à la presse, les fournitures scolaires et les cadeaux en tous genres, et ce dans ses deux points de vente. Son commerce de la rue des Écoles est installé dans des bâtiments annexes de l’ancien Château Olivier, à savoir les écuries.

Photo Lobry rue des écoles années 50 et photo Milidée années 2000
(Document collection privée)

La vue aérienne de 1951 montre un quartier en cours d’évolution avec les constructions qui débutent à la Lionderie, en lieu et place de l’ancien parc du Château, détruit en 1944. Au bord de la rue des Ecoles on distingue très bien les bâtiments des anciennes écuries, seul vestige des annexes du château.

Photo aérienne rue des écoles 1951 (Document IGN)

La boutique de l’avenue Laennec est une construction neuve.

Photo Lobry avenue Laennec (Document collection privée)

La vue aérienne du quartier Longchamp de 1969 montre en effet un tout nouveau quartier à l’emplacement d’anciens terrains agricoles figurant sur le document de 1951.

Photo aérienne avenue Laennec en 1951 et 1969 (Document IGN)

Ignace Lobry n’hésite pas, en plus de publicités régulières publiées dans les journaux, à créer des événements publicitaires à l’occasion de l’une ou l’autre fête, telle que Saint Nicolas qui propose aux enfants une photo en sa compagnie.

Photo St Nicolas 1967 (Document collection privée)

Instantané de mémoire : « Quand j’ai emménagé à Hem avec mes parents dans le nouveau lotissement de la rue des Écoles, j ai tout de suite pris mes marques dans ce magasin qui ressemblait à une caverne d’Ali Baba aux yeux de l’enfant de 10 ans que j’étais. Je m ‘y sentais comme chez moi grâce à Mauricette, la vendeuse, qui m’accueillait toujours avec le sourire et bienveillance et m’aidait à choisir un cadeau en rapport avec mon budget. J’y achetais mon Pif Gadget et Mickey Parade ainsi que, pour la rentrée des classes mes stylos plumes, cahiers, etc »

Lorsqu’ Ignace Lobry cesse son activité, en 1984, H. Hellebuyck reprend l’entreprise et le commerce change alors de nom pendant 3 ans mais Mauricette reste toujours présente, rue des Écoles.

Publicité Hellebuyck (Document collection privée)

En avril 1987, quelques mois avant la cessation d’activité de la société Hellebuyck, fin 87, Mauricette Duquenne reprend le commerce de la rue des Écoles, pour le plus grand bonheur des riverains.

Publicité Mauricette Duquenne (Document collection privée)

Instantané de mémoire : « Étant moi-même revenue vivre à Hem Centre j’ai alors retrouvé le chemin de la rue des Ecoles pour y acheter mes revues ainsi que des jouets pour mes enfants ainsi que leur nécessaire pour la rentrée des classes, la presse enfantine »

Mauricette Duquenne exploite son magasin, à l’enseigne Milidée jusqu’en février 2002.

Photo Milidée rue des écoles (Document collection privée)

Après la fermeture, la boutique reste vide durant plusieurs mois puis 2 boulangeries s’y succèdent. A l’heure actuelle il n’existe plus aucun commerce au 88 rue des Écoles.

Photo des 2 boulangeries successives (Documents Tout’Hem et collection privée)

Quant à l’ancien magasin de l’avenue Laennec, un temps repris par un boucher-volailler, le bâtiment a ensuite été détruit et une mosquée a été construite à son ancien emplacement.

Photo de la boucherie volailler et de la mosquée (Documents google maps)

Le 28 rue de la Tribonnerie à Hem

En 1923, le fermier Louis Jonville, propriétaire d’un hectare de terre enclavé dans le terrain de la Marquise d’Auray de Saint Pois, et en mésentente avec celle-ci, décide de vendre son terrain et c ‘est Mr Declercq Oswald, père, industriel en teinturerie et apprêts, à Hempempont qui se porte acquéreur.

Terres de la marquise en 1933 et enclave du terrain concerné déjà construit (Document IGN)

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Ecole De Lattre de Tassigny (Suite)

Instantané de mémoire :« A De Lattre de Tassigny, l’année scolaire est parsemée d’événements pour les enfants, en maternelle : fête du bicentenaire de la révolution française, carnaval, goûter de Noël, comme en primaire : classes vertes, classes de neige, sans compter bien sûr la traditionnelle fête de fin d’année. Les parents d’élèves sont très investis et il se passe toujours quelque chose »

Fête du bicentenaire de la révolution 1989, Carnaval 1993 (Document collection privée)

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Ecole De Lattre de Tassigny

En début d’année 1972, un programme de construction de 430 logements individuels est en cours de réalisation dans le quartier de « La Vallée » et, de ce fait, l’implantation d’un groupe scolaire est indispensable. Celui-ci va être construit rue de la Vallée au bout de la rue du cimetière sur des terrains agricoles comme en témoigne une photo aérienne de 1966.

Photo aérienne de 1966 (document IGN)

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Le château Olivier à la Lionderie

Une vue aérienne de 1933 permet de constater que le château Olivier, sis sur un terrain donnant à la fois rue des Ecoles et rue de la Lionderie, comporte également une entrée sur chacune de ces deux rues, celle de la rue des écoles, à proximité de la conciergerie et des écuries qui y demeurent encore aujourd’hui, se situant juste en face de la rue du Maréchal Foch.

Vue aérienne de 1933 (Document IGN)

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L’exposition franco-américaine de la maternité et de l’enfance

Il y a un siècle, dans l’immédiat après-guerre, s’ouvre à Roubaix, le dimanche 24 avril 1921, et jusqu’au 30 avril, l’exposition franco-américaine de la maternité et de l’enfance avec le concours de la croix-rouge américaine, et à sa tête Mme Florence Holzman.

Document Journal de Roubaix

Après la lutte commune pour la liberté durant la guerre, la collaboration franco-américaine se poursuit naturellement dans la bataille qui se livre pour la femme et l’enfant.

Document collection privée

L’exposition a lieu à la salle des fêtes de la rue de l’Hospice (aujourd’hui dénommée salle Watremez). Elle a pour but de montrer les résultats déjà obtenus par les sociétés de bienfaisance de la région et de stimuler l’initiative et les progrès afin de faire diminuer dans Roubaix et ses environs la mortalité infantile. Une réception officielle par la municipalité roubaisienne se déroule dans la grande salle des fêtes de la mairie.

Durant l’après-midi sont distribuées des primes de 100 francs aux familles nombreuses. Le président de la société de protection de l’enfance et de la Goutte de Lait remet vingt cinq layettes, à titre de récompense, aux familles ayant assisté le plus assidûment aux consultations de nourrissons. Une démonstration est faite de la façon la plus hygiénique de procéder au bain, à l’habillage et au déshabillage des enfants par une nurse américaine.

Exceptionnellement des consultations de nourrissons et de dentistes ont lieu à la salle des fêtes.

Document collection privée

Un concours de bébés est réservé aux enfants roubaisiens de moins de 2 ans, les inscriptions ayant dépassé les prévisions et n’ayant pas permis de l’ouvrir à d’autres classes d’âge ou aux habitants des villes voisines. Des jumeaux se voient remettre le 1er prix.

Document collection privée

« Il faut que partout où les enfants peuvent naître, les parents aient l’assurance qu’ils vivront », tels sont les premiers mots du discours inaugural. En effet plus de 10% des bébés qui naissent succombent chaque année à l’époque, triste pourcentage ramené à 3% pour les bébés dont l’existence est mise sous la sauvegarde des Oeuvres de l’Enfance.

Dans l’immense et somptueux cadre de la salle des fêtes munie d’une artistique décoration harmonieuse sont installés une trentaine de pavillons où sont exposés toutes les œuvres roubaisiennes qui se rattachent à l’enfant et tout l’enseignement de la puériculture.

Document collection privée

Des groupes d’écoliers, sous la conduite de leurs maîtres, visitent l’exposition et assistent à des séances de Guignol ou de Cinéma.

Au jardin d’enfants, sous la surveillances de dévouées américaines, les tout-petits s’amusent à confectionner des maisons à l’aide de blocs de bois tandis que les plus grands se livrent à des jeux plus sportifs sur la place Chevreul transformée en terrain de jeux.

Document collection privée
Document collection privée

Pour clore cette semaine enrichissante le syndicat médical reçoit les représentants de la Croix-Rouge américaine et, se félicitant du succès de l’exposition, insiste sur le caractère indispensable de l’entente médicale franco-américaine au succès de toute œuvre se rapportant à l’hygiène et à la puériculture.

Ce n ‘est pourtant qu’à l’issue de la seconde guerre mondiale que la PMI (Protection Maternelle et Infantile) sera instituée pour permettre la protection généralisée de toute une population : femmes enceintes, jeunes mères venant d’accoucher, jeunes enfants, et instaurer les visites pré et postnatales, la surveillance des enfants et l’éducation des mères.

Remerciements aux archives municipales