Autrefois appelée le chemin de la Hornuyère et dénommée dans l’immédiat après première guerre, la rue du Commandant Bossut établit la jonction entre le quartier du Laboureur et celui du Crétinier.
La société anonyme roubaisienne d’habitations ouvrières créée en 1921 (président Édouard Rasson, Victor Hache secrétaire et cheville ouvrière) va construire là, au Laboureur, son plus gros chantier d’après la première guerre. En effet, quelques mois après sa création, cette société va construire dix maisons au Hutin à Roubaix, vingt rue du Congo au Blanc Seau, quatorze rue Kléber à Croix, vingt deux avenue Linné à Roubaix, douze rue Motte-Bossut à Lys et cinquante deux au Laboureur, à Wattrelos.
En 1923, le groupe d’habitations du Laboureur comprend deux séries : l’une de 28 maisons, l’autre de 24. La première correspond à l’emplacement du square Louise de Bettignies, le long de la rue du Commandant Bossut, et la seconde à celui du square Léon Marlot. La dénomination des rues rendant hommage aux héros (en l’occurrence roubaisiens) de la première guerre est caractéristique du début des années vingt.
Œuvre d’un architecte roubaisien, ces maisons sont d’un aspect agréable quoique sobre, d’une grande simplicité et bien dégagées. Le loyer de chaque maison s’élève à 65 francs. Plusieurs rues plantées d’arbres traversent le groupe de maisons. Il faut également noter que la rue du Commandant Bossut met en relation le quartier du Laboureur aux importants équipements industriels du Peignage Amédée Prouvost dans le quartier du Crétinier et au-delà à la Lainière de Roubaix.