Depuis le 1er novembre 1970, une nouvelle maternité est en construction dans l’avenue Julien Lagache, et on prévoit que les travaux dureront dix huit mois. La maternité. Les plans de la nouvelle maternité, qui doit entrer en service en mai 1972, ont été établis par les architectes Pottier et Neveux. L’immeuble est situé en face de l’hôpital de la Fraternité auquel il sera relié par un passage souterrain. C’est un équipement moderne rendu nécessaire par l’évolution des soins à Roubaix : ainsi en en 1969, le service de gynécologie du centre hospitalier a enregistré plus d’un millier d’entrées et le service des accouchées plus de deux mille patientes.
Le 12 Décembre 1970, le maire Victor Provo pose la première pierre du nouveau pavillon de gynécologie obstétrique, prémisse de la nouvelle maternité. S’ensuivent les discours du docteur Etienne Savinel président de la commission médicale consultative du CHR qui rend hommage à cette réalisation due au seul financement de l’administration locale. Il mentionne les nouveaux services et aménagements au centre hospitalier : centre de réanimation, centre de prématurés, le nouveau service de radiologie, le centre administratif, les locaux d’urgence, l’agrandissement du service de pédiatrie. Il rend hommage à l’équipe de praticiens compétents sous la direction du professeur Gellé. Une nouvelle maternité était nécessaire : en 1969, la Fraternité accueillait 2400 entrées en maternité, 22.000 malades et 20.000 soins en externat.
Le maire Victor Provo se réjouit de cette réalisation et rend hommage à la commission médicale consultative, ainsi qu’aux efforts du professeur Gellé. Il dit aussi son inquiétude quant au projet de CHU de Roubaix Tourcoing : les crédits n’arriveront pas avant avril ou mai 1971…ce qui explique les nouveaux services et aménagements au centre hospitalier actuel.
Le 2 décembre 1972, le Préfet inaugurera le nouveau pavillon de gynécologie obstétrique. Le nouveau bâtiment comporte un sous sol, un rez-de-chaussée et trois étages. Finies les grandes salles où les mamans étaient regroupées à cinq ou six. Des sanitaires et des salles d’attente sont prévus pour les papas anxieux. Au sous sol, on trouve une biberonnerie, la chaufferie, un groupe électrogène, les archives, la bibliothèque, les vestiaires et sanitaires du personnel.
Au rez-de-chaussée, il y a six salles de travail, trois salles de réanimation, trois salles de garde, sept salles d’examen, une salle d’attente pour les pères, une salle d’analyse, de radiologie, trois salles d’admission, un cabinet de dentiste, des salles pour voitures d’enfants, une garderie, le bureau du chef de service, le secrétariat médical et le bureau des assistants. On y trouve aussi un secteur opératoire avec deux salles d’intervention, deux salles d’anesthésie, une salle de réveil, et une salle de stérilisation.
Le premier étage et le deuxième étage (secteur obstétrique) comportent chacun huit chambres à deux lits, quatorze à un lit, cinq nurseries, deux salles de séjour, une cuisine, deux tisaneries, deux pièces pour le linge, un local pour les fleurs, et une salle de bains.
Au troisième étage, c’est le secteur gynécologie, avec dix huit chambres à un lit, une salle de soins, une salle de change, une cuisine, une tisanerie, une salle de bains, une salle pour les visiteurs, deux bureaux pour les externes et un bureau pour les infirmières. L’accès aux étages est assuré par trois monte-charges.
Lors de cette inauguration, on annonce la construction sur les terrains de Barbieux du futur hôpital auquel on donnera le nom de Victor Provo, en hommage au grand roubaisien disparu entre-temps. La Médaille d’or de la Ville est remise au Professeur Gellé. Pour l’anecdote, la dernière personne à l’avoir reçue était la Reine d’Angleterre, lors de sa visite à Roubaix en 1957.
A suivre