Suite à l’incendie du 81 avenue Jean Lebas à Roubaix en 1978, une petite partie de l’avenue a déjà été rasée en fin d’année 1984 ( voir sur notre site, un article précédemment édité et intitulé le 81 avenue Jean Lebas ). Dans le prolongement de l’avenue, de l’autre côté de la rue Pasteur, on attaque désormais les façades suivantes de l’avenue Jean Lebas, du 93 au N° 99.
Au N° 93 est installée l’entreprise Droulers, depuis les années 1930. Louis Droulers et Cie » ( L.D.C ) est une entreprise de bonneterie qui fabrique en particulier des tricots à la marque « Eldécé » Le bâtiment est important puisqu’il s’étale sur une partie de la rue Pasteur.
Dans les années 1980, le garage Laudadio s’installe à la place de l’ancienne bonneterie fermée depuis la fin des années 1970. Le garagiste, agent de la marque Toyota part ensuite s’installer dans un autre endroit. L’immeuble est alors en ruines et même dangereux car il menace la sécurité des passants.
La société Jean Mas et Cie se situe au N° 95. C’est une entreprise de transports qui propose de la messagerie, des déménagements, des services réguliers par route ou par chemin de fer. Jean Mas est adhérent du groupement Walbaum. L’entreprise ferme à la fin des années 1970.
Le 97-99 de l’avenue a longtemps été occupé par le commerce de lingerie de Mme Lescrauwaet, puis par les vêtements de travail de Mme Rmaan à l’enseigne du « Pigeon Voyageur ».
Des permis de démolir sont accordés en 1996 et 1997 pour tous les immeubles en piteux état du 93 au 99 de l’avenue. La CUDL se rend acquéreur des lieux et fait place nette. Et comme le précise le journaliste de Nord Eclair : « Ce n’était pas un luxe ! »
Les façades monumentales du 101 au 107 sont, quant à elles, en bon état. Elles sont préservées et rénovées. L’ensemble est donc transformé en 4 magasins et 10 logements pour étudiants. Une résidence de 31 logements, sera ensuite construite, le long de la rue des Champs.
La place libérée par la destruction des façades lépreuses de l’avenue Jean Lebas permet de créer un parking provisoire pour les automobiles, en attendant la construction de deux immeubles qui encadrent à présent l’esplanade du musée de la Piscine André Diligent.
Remerciements aux archives municipales.
Monsieur Jean Mas était un confrère de mon père et il m’a rendu un grand service. Pendant une partie de mon service militaire de mai 1968 à août 1969 la passerelle Dujardin a été fermée pour travaux ce qui obligeait les habitants du Fresnoy et usagers de la SNCF à passer par le pont Saint-Vincent ou par la rue de Mouvaux pour rejoindre leur quartier alors que la rue du Fresnoy s’ouvrait devant leurs yeux de l’autre côté du quai. J’ai une nuit en descendant du train tenté de traverser les voies mais le chef de gare m’a interpellé et dressé un procès verbal que monsieur Mas très connu en gare a fait sauter le lendemain, ouf ! j’ai évité d’aller aux gnoufs.
De mémoire, mais je n’aime pas contredire vos recherches les transports MAS utilisaient les bâtiments Droulers car où auraient-ils garé leurs véhicules et stocké leur marchandise, il n’était d’ailleurs pas aisé d’y rentrer par la porte située à l’angle de la rue Pasteur mais mon frère n’est plus là pour le confirmer.
Encore merci pour tout votre travail.
Cordialement
Patrick
Bonjour Patrick – Je te remercie pour ton commentaire – Bernard