L’entreprise Fourniez Gadenne

L’entreprise Fourniez Gadenne, créée en 1847, se situe boulevard Gambetta à Roubaix, juste à l’angle de la rue Pierre de Roubaix. La société appartient à Adolphe Fourniez et son épouse Marie, née Gadenne.

Plan cadastral 1884 ( document archives municipales )

Papier à en tête 1907 ( document collection privée )

La société Fourniez Gadenne traite les déchets de laine, c’est à dire qu’elle récupère ces déchets, appelés aussi « blousses », à moindre coût, auprès des grosses entreprises textiles roubaisiennes de l’époque, pour leur redonner une seconde vie. Les déchets triés à la main, sont traités par des machines ( cardeuses et effilocheuses ). Le produit fini devient alors une belle laine noble et de qualité irréprochable.

Dans les années 1950, les affaires fonctionnent très correctement. L’entreprise compte 48 salariés et exporte ses produits à l’étranger. Elle fait l’acquisition de terrains voisins pour s’agrandir. La superficie totale est désormais supérieure à 6000 m2.

Photo aérienne 1953 et plan de l’entreprise ( document IGN et Marc Losfeld )

L’entrée de l’entreprise se fait par le boulevard Gambetta. Les clients sont accueillis dans la salle d’échantillonnage de laines. A gauche, sont disposés le bureau de la direction et la comptabilité.

Les machines très bruyantes sont réparties dans deux endroits séparés, tout au fond, pour réduire les nuisances sonores.

L’habitation se trouve rue Pierre de Roubaix au N° 22, à l’angle du boulevard Gambetta. Un porche aboutit sur une cour intérieure pavée avec un jardin d’hiver. Le garage ( anciennes écuries ) se trouve rue Pierre de Roubaix, après une rangée de maisons.

la cour intérieure ( document Michèle Balenghien Tanchou )

Sur la photo ci-dessous, le boulevard Gambetta : A gauche, l’habitation et l’entrée des bureaux. A droite, le café d’Henri Halluin à l’enseigne « Au Moulin d’Or ». Au centre, l’étroite rue Pierre de Roubaix en direction de la rue de l’Hommelet.

le boulevard Gambetta ( document Brigitte Le Garrec Losfeld )

Adolphe et Marie Fourniez Gadenne ont plusieurs enfants, dont une fille Elisa Fourniez qui se marie avec Alfred-Louis Tanchou. Leur fils, Alfred-André Tanchou devient PDG de l’entreprise.

document collection privée

Au milieu des années 1960, toutes les entreprises textiles connaissent des difficultés. La société Fourniez Gadenne n’est pas épargnée. Les directeurs, Jacques et Jean-Marie Tanchou envisagent sérieusement de cesser leur activité.

Le projet d’immeuble de 1970 ( document archives municipales )

En 1970, ils déposent un permis de construire pour un bâtiment comportant 70 logements et une station service : la résidence Pierre de Roubaix. Mais le projet n’aboutit pas, pour diverses raisons, et en particulier parce que la municipalité prévoit d’élargir la rue Pierre de Roubaix. En effet, la future avenue des Nations Unies, doit arriver au bord de la Grande rue. La circulation des véhicules sera dense et il est nécessaire d’élargir cette voie jusqu’au boulevard de Belfort.

En 1978, le côté pair de la rue Pierre de Roubaix est rasé sur toute la longueur. La caserne des pompiers subira le même sort quelques temps après. L’entreprise Fourniez Gadenne ferme définitivement ses portes en 1979. Elle sera rasée en 1981.

documents Archives municipales et Google Maps

Un ensemble commercial est construit durant les années 1982 1983. De nombreux commerces successifs s’implantent au fil des années. Citons, entre autres ; Vik ( surgelés ), Speedy, Seat, Domino’s pizza, Maaf, Kap saloon, etc

document Google Maps

Remerciements à Michèle Balenghien-Tanchou, Marc Losfeld et Brigitte Le Garrec Losfeld ainsi qu’aux archives municipales.

4 réponses sur “L’entreprise Fourniez Gadenne”

  1. Bonjour , je suis la petite fille d’Alfred André Tanchou et de Marie Louise Tiberghien,
    J’ai habitée durant quelques années au 22 rue Pierre de Roubaix après la mort de mon grand- père . Je garde de cette maison et de l’usine de très bons souvenirs. Lors des réunions de nos mères chez ma grand-mère, le jeudi après-midi nous jouions entre cousins dans l’usine sur les balles de laines !!! et plus loin encore je me rappelle le bruit des sabots des chevaux sur les pavés de la cour de l’usine venant livrer ,sur des charettes, des gros ballots de déchets de laine . Et les incendits qui se produisaient suite à une étincelle, les pompiers arrivant très rapidement , étant situer face à l’usine , me faissaient très peur !!
    Merci pour ce beau reportage, qui reste gravé dans ma mémoire à jamais.
    Très cordialement . Joëlle Morel

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