Territoire isolé, oublié ente le canal et Wattrelos, l’Entrepont dépend de la paroisse du Sacré Cœur. L’abbé Boussemart est à l’origine du projet de création d’un poste avancé de la paroisse, à l’angle de la rue d’Alger et de la Grand Rue, sur une partie des terrains de la propriété Meillassoux. Ce projet devait comprendre un sanctuaire, un dispensaire et une garderie. En mai 1952, une réunion sur le sujet se tient dans une salle du cinéma Rex. La présentation du projet est faite par M. Charles Julien, président du comité d’érection du sanctuaire, et M. Vanmulen expose le plan des futurs travaux. Tous les habitants du quartier sont sollicités et M. Charles Jullien déclare : « Prouvons que nous existons en donnant l’exemple d’entraide et de camaraderie ».
Les matériaux sont chers, aussi pense-t-on à organiser une soirée dansante salle Watremez pour récolter des fonds . Elle se déroula le 29 juin en présence de MM Jules Duquesne député du Nord, Hubert Antoine adjoint, Maurice Crépin président de l’AIPG, Huvelle de la banque Scalbert, et Crinon de l’usine de Mascara. A 17 heures, un bal familial fut donné avec la participation du groupe Rythmic Jazz. En juillet 1952, les castors de l’entrepont mettent à profit les congés payés pour commencer les travaux. Il faut niveler le sol, car il y avait des massifs épais, des arbres, de la végétation. Les castors, adultes bénévoles et motivés, travaillent le soir après leur journée, le samedi, puis pendant leurs congés. Soixante-dix tombereaux de terre seront enlevés avant que la construction puisse commencer. Les castors, dont ce n’est pas la profession, se transforment en terrassiers, puis en maçons. Il y avait là un magasinier, un chef de service d’une importante usine textile, un étudiant, toutes les professions sont représentées, il y avait aussi un maçon authentique qui conseillait tout le monde. Le gros œuvre devrait être terminé pour l’été, avant les premiers frimas, et la construction couverte, pour qu’on s’occupe des aménagements intérieurs.
On avait pensé à une chapelle ogivale, ce sera un local qui servira de dispensaire, de garderie d’enfants et de sanctuaire. Le bâtiment fait trente mètres de long sur neuf de large, et couvre une superficie de 270 m². Grâce à un jeu de portes coulissantes, les deux salles n’en feront qu’une pour constituer une chapelle pour la messe. Le dispensaire est confié aux bons soins des religieuses du Très Saint-Sauveur.
En 1961, on apprend par la presse que chaque dimanche à 8 heures 30 un prêtre de la paroisse du Sacré Cœur vient dire la messe à la Chapelle Saint André. La chapelle est simple et claire, décorée d’une fresque rappelant les travaux de chaque jour et la famille roubaisienne. Le dispensaire est ouvert tous les jours et le dimanche matin. Une sœur du Très Saint Sauveur hébergée place de la Liberté, rayonne dans le quartier et donne des soins à domicile. On ne sait pas à quel moment la chapelle Saint André et son dispensaire ont disparu. Les témoignages et les photographies de ce sanctuaire seront les bienvenus. A vos souvenirs !
Sources Nord Éclair, IGN
que de souvenirs, j’ai habité le quartier de 1947 à 1972, et mes parents jusqu’en 1980. Mais je n’ai pas de photos de cet endroit malheureusement. Par contre en observant les très nombreuses vues aériennes de l’IGN on note la disparition de la chapelle en 1986…
Je suis née rue d’Alger, à 14 ans je travaillais chez Etienne-Motte, entrée rue d’Alger, j’ai vu débuter la construction, j’y ai participé et fait la connaissance du prêtre-ouvrier l’Abbé Henri Mathias avec qui j’ai fait la JOCF, c’est lui qui m’a mariée et je suis restée en contact avec lui jusqu’à son décès. Malheureusement, je n’ai pas de photos à partager.
Merci pour ce beau témoignage. N’hésitez pas à nous écrire si d’autres souvenirs vous reviennent !
Bonjour,
Auriez-vous des photos datant de 1952 à 1956 de l’abbé Mathias et/ou de la chapelle Saint-André (intérieur ou extérieur) ?
Merci d’avance.
Malheureusement non. Ce sont des documents très difficiles à trouver.
Merci pour votre réponse !
Je cherche encore et je vous tiendrai informé de mes éventuelles trouvailles …
Bonjour,
En 1964-65, je commençais à travailler ; c’était dans l’entreprise d’électricité Basset et Fils à Roubaix. (rue de Lannoy, sauf erreur)
J’ai fait la connaissance et travaillé avec l’Abbé Henri Mathias qui était prêtre-ouvrier qui travaillait dans l’entreprise, à temps partiel il me semble.
Je pense qu’il peut donc s’agir de la personne dont vous parlez ici.
Il y a quelques années j’ai réussi à avoir un contact avec une personne du nom de Mathias qui était de la famille proche mais qui m’a annoncé que l’Abbé Henri Mathias était décédé.
Je n’ai donc pu le contacter mais je garde un excellent souvenir des quelques temps passés en sa compagnie à l’époque.
Remarque : j’indique notre site mais il est temporairement inaccessible (quelques jours)