Une impasse est une sente, très longue, composée de nombreuses maisons bâties en rangée, ( des basses toitures ) dans une ruelle non pavée en terre battue, et en cul de sac.
L’impasse roubaisienne la plus connue est l’impasse Ingouville. Ce lotissement est tristement célèbre, car régulièrement rénové et régulièrement saccagé.
L’impasse Ingouville se situe dans un carré de maisons compris entre la rue de Beaurewaert, la rue Jules Guesde, la rue des Fossés et la rue de Saint Amand, soit au total 123 maisons, sur un terrain immense d’une superficie de 14.913 m2.
Au début des années 1970, l’ORSUCOMN ( Organisation pour la suppression des courées de la Métropole Nord ) décide d’un projet de résorption de logements insalubres de ce quartier : L’opération Ingouville. 123 maisons sont concernées et seront démolies.
L’acquisition des logements existants, financée par l’Etat, sera négociée par la Sté d’HLM : Le toit familial.
L’opération Ingouville permet de poursuivre l’effort de rénovation urbaine déjà entrepris avec l’îlot Edouard Anseele (entre la rue des Fossés et le boulevard de Belfort ).
Le premier projet date de 1972. A l’emplacement des 123 maisons rasées, seront construits 6 immeubles comprenant 173 logements à loyer réduit. La construction sera assurée par la société d’HLM : « Le Toit Familial », filiale du C.I.L.
Le projet est modifié quelques mois plus tard : les 6 blocs d’appartements, en forme de « barres » sont remplacés par 6 îlots collectifs de 101 logements et un immeuble résidentiel. Les concepteurs ont essayé de ne pas trop densifier l’habitat et de donner leurs aises aux habitants en créant une petite ville nouvelle dans une ville ancienne, d’où peut-être l’aspect « villeneuvois » des pyramides. Les travaux débutent fin Octobre 1975 et se terminent en 1978.
Très rapidement, en 1983, la situation se dégrade. Détritus, vitres cassées, tentatives d’effractions, boîtes aux lettres vandalisées, débuts d’incendie volontaire etc
Le fait d’avoir abandonné les grandes barres pour les remplacer par un habitat futuriste, conçu pour s’intégrer dans le quartier, était une bonne chose dans les années 1970. Mais voilà : l’environnement y est tout aussi compromis aujourd’hui que dans les grandes cités de naguère.
Des efforts importants sont consentis en 1986, pour que les Ingouvillois se sentent en sécurité chez eux : parlophones aux portes, fermetures des entrées communes, transformation des façades et des espaces extérieurs etc
Remerciements aux archives municipales.
Bonjour,je suis née rue des longues haies cour Perquie.
La brasserie moderne livrait encore la bière avec un attelage de chevaux,lait,beurre et fromage étaient au détail et le pain de 1kg700 nous faisait la semaine.
Nous ne mangions de la vraie viande que le dimanche pour les plus chanceux des ouvriers.
Pas de voitures,nous allions à l’usine en « car á pattes » comme on disait alors ,ou à vélo qui était un véritable outil de travail,non le jouet de bobos qu’il est devenu.
Notre seule distraction ,le ciné des jeudis samedis et dimanches nous a forgée une sacrée culture cinématographique des années 50/60.
Et la rue des longues haies devint le douar Anséele ,mais c’est une autre histoire …
Bonjour Daniele Delbaere – Merci pour votre commentaire – Cordialement – Bernard Termeulen