La rue Chateaubriand

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Photo Nord Éclair

C’était une petite rue calme et tranquille, qui n’a jamais fait parler d’elle. Elle était constituée d’une unique rangée de maisons bâties sur le même modèle. De l’autre côté de la rue, des jardins lui donnaient un petit air campagnard.

Ouverte en 1880, selon Nord Éclair, c’est une des plus vieilles rues du quartier : le plan cadastral de 1884 nous la représente près de la ferme Cruque, alors que ni la place du Travail, ni le Boulevard Lacordaire ne sont encore tracés. Il faut attendre un plan de 1896 pour les voir apparaître.

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Documents archives municipales

Elle a donc relié la rue de Beaumont et le boulevard Lacordaire. Juste à côté se trouvait, à l’angle des rues Chateaubriand et de Beaumont, le château du petit Beaumont (ou château Prouvost). Un estaminet, « Au château de Beaumont » forme le coin de ces deux rues. On retrouve cet estaminet sous diverses apellations jusqu’en 1910. L’angle du boulevard Lacordaire et de la rue Chateaubriand abrite en 1939 un autre café, l’estaminet Decocq.

Après la deuxième guerre, le terrain appartient au CIL qui l’échange avec le centre hospitalier contre un terrain rue Carpeaux à hauteur de la rue Ph. Delorme, pour permettre de réaliser soit un hospice pour remplacer celui de la rue Blanchemaille, soit un nouvel Hôpital. Dès 1956, on commence à murer les maisons.

Rue2 Photo archives municipales

En 1959, il n’y en a plus que deux ou trois. Des autres,  il ne reste que que la façade murée. Cette même année voit éclore le projet de créer l’hôpital Victor Provo sur le potager de Barbieux. Ce projet est finalement accepté en 1978 par le ministère. La première pierre est posée en 1980, et la rue disparaît sous les bulldozers. Qui se souvient d’elle ?

3 réponses sur “La rue Chateaubriand”

  1. Je me rappelle avec mon jumeau André étant enfants, qu’au bout du boulevard de lyon sur la droite, un petit chemin avec des maisons en ruine et les jardins qui rejoignait la rue de baumont et nos parents nous interdisaient de jouer a cet endroit dangereux.Nous y allions quand même.Que de batailles et de dégustation de fruits sur les arbres.
    Jean-Michel.

    1. Un témoignage très intéressant. Avez-vous d’autres précisions ? A quelle époque cela se passait-il exactement ?

  2. J’etais très jeune 1957 et 1958 le soir après la classe ou les jeudis après-midi.Je me rappelle une petite copine avec elle on jouait là-bas son nom MOHA je me rappelle plus son prenon.Elle habitait comme moi à côté du 32 Boulevard de Lyon et un jour elle est partie habiter la grande maison jaune à droite en haut du boulevard juste avant cette rue en ruine qui rejoignait la rue de baumont.

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