Un centre d’apprentissage est créé en 1941, au 112 rue des Arts à Roubaix, à l’initiative de la Chambre de Commerce. Le but de ce centre est de donner une formation adéquate aux jeunes de la région, afin de lutter contre le chômage. Initiateur du projet, Paul Degryse devient le directeur de cet établissement dont le bâtiment était auparavant occupé par J. Martel mécanicien constructeur.
Le nombre de jeunes intéressés par cette formation est très important. Les locaux ne sont pas suffisamment grands pour accueillir tout le monde. Très rapidement, une annexe est créée au 168 rue de Lille. Mais le problème majeur reste toujours le nombre croissant de l’effectif, et les deux endroits dispersés sont insuffisants. Il est urgent de construire un centre d’apprentissage digne de ce nom.
En 1957, un permis de construire est accordé pour la construction d’un Centre d’apprentissage, au 8 Boulevard de Lyon, sur un terrain manifestement laissé à l’abandon. Un château en ruines, occupé autrefois par la famille Willot Screpel y sera prochainement rasé.
Les crédits de 200 millions de francs pour la construction sont maintenant accordés et les travaux vont pouvoir démarrer.
Les 2 architectes, Mrs Bazelis et Deletang travaillent en étroite collaboration avec Paul Degryse qui apporte sa compétence et son expérience de technicien.
Le vaste terrain d’une superficie d’1 ha, permet l’implantation de grands bâtiments. Le projet comprend un immense bloc-atelier, un bâtiment central pour l’enseignement général, les services administratifs, une cuisine avec salle de restaurant, un amphithéâtre, un gymnase, une installation cinématographique, une infirmerie, des douches.
L’établissement sera le plus moderne de France, il pourra accueillir 400 élèves, et compte tenu des prévisions démographiques favorables des années 1960, on pourra même envisager un second étage aux bâtiments.
La première pierre de ce centre est posée en 1957. Paul Degryse devient naturellement directeur de ce centre d’enseignement des métiers du bâtiment : charpente, mécanique etc, pour garçons.
Le centre d’apprentissage du boulevard de Lyon ouvre en 1959. Paul Degryse y accueille les parents d’élèves, pour visiter les locaux flambant neufs.
Quelques années plus tard, à la fin des années 1960, le Centre d’apprentissage change de nom, et devient un C.E.T Collège d’Enseignement Technique. Il dépend ainsi du département.
Dans les années 1960, Paul Degryse édite régulièrement un périodique scolaire « Vers l’Avenir » destiné aux élèves.
En 1970, le Collège compte 417 élèves dont 301 demi-pensionnaires et 116 externes. Il n’y a pas d’examen d’entrée au Collège. Les diplômes obtenus sont le CAP ou le BEP. En cette année 1970, une nouveauté vient compléter les différentes formations techniques : la cellule Gaz qui permet de former une nouvelle pépinière d’ouvriers qualifiés.
Le C.E.T reçoit tous les mardis une centaine d’apprentis coiffeurs qui viennent compléter leur formation et accueille également des sociétés sportives roubaisiennes qui viennent profiter du gymnase.
Le nouveau directeur, Mr Lefebvre, gère également le foyer socio- éducatif du collège ( cours de photo, modelage, ciné club, journal )
à suivre . . .
Remerciements à Jean-François Caron, proviseur, ainsi qu’aux archives municipales.
La Maison de l’éducation permanente est constituée de plusieurs modules formant un ensemble architectural résolument moderne. L’entrée s’effectue par la rue Jean Castel et donne l’accès direct à un vaste hall autour duquel sont réparties les salles d’enseignement général, les salles de cours informatiques, le centre audio-visuel, la salle de documentation. Elle dispose également d’un coin lecture, d’un forum pour les débats et discussions, il est également prévu un logement de fonction. De l’autre côté de l’entrée principale, ce sont les salles réservées à l’administration, aux enseignements spécialisés comme le dessin d’art, les sciences naturelles, la physique chimie. Une salle pour les enseignants, une autre pour les formateurs sportifs y seront aménagées. Des salles de superficie plus restreintes seront dédiées à des équipements tels que labo photo ou technologie diverses. Par le hall d’entrée, il est possible de rejoindre les salles dans lesquelles seront aménagés des ateliers tels que ferronnerie, cuisine ou couture.
Placé plus en retrait, un autre bâtiment a été construit pour accueillir une salle polyvalente pouvant être utilisée pour des spectacles, d’une contenance de 300 personnes. Dans la partie située à proximité de la ferme pédagogique, sera aménagé le restaurant directement adjacent à une belle terrasse sur laquelle une cheminée barbecue a déjà été installée. Les cuisines seront spacieuses. Un service médical et un foyer seront installés à proximité du hall des sports, dont l’entrée pourra se faire par la rue Jean Castel, mais aussi par la voie d’accès à la salle des jeux traditionnels.
Dès sa mise en service, la maison de l’éducation permanente poursuivra les activités déjà proposées aux stagiaires : cours d’électronique, informatique, anglais, allemand, préparation à l’examen d’entrée à l’université. Des projets sont en cours qui doivent permettre la création de stages de formation professionnelle (secrétariat, bureautique, électronique) en collaboration avec l’AFPA et des stages de gestion informatique en collaboration avec la chambre de commerce de Lille Roubaix Tourcoing. Les stages d’insertion de l’ancienne école Michelet y bénéficieront de salles de cours.
Cette maison est l’un des bâtiments les plus prestigieux en matière d’équipement éducatif et sportif pour Wattrelos et toute la métropole. Elle a un coût : 20 millions de francs. La ville de Wattrelos bénéficie d’une subvention du Conseil régional de 5 millions et 450,000 francs et peut ainsi déjà accueillir 600 stagiaires.
La maison de l’éducation permanente a été inaugurée le samedi 15 décembre 1984 par le député maire Alain Faugaret, en présence du président du Conseil régional Noël Josephe, de Michel Delebarre ministre du travail et de la formation professionnelle, de Madame Victor Provo et son fils Jean Claude, conseiller régional. Elle portera le nom de Victor Provo qui fut un grand maire, un grand député et un grand président du Conseil Général du Nord.
Ce n’est qu’en 1957 que le projet y est lancé pour la construction d’une école maternelle de 2 classes comportant un logement, et de 2 écoles primaires comprenant chacune 3 classes et un logement, ces 3 écoles devant former le groupe solaire d’Hem Centre. Etant donné l’état du terrain et notamment une forte dénivellation due à un trou de bombe (en 1944) des fondations spéciales et des travaux de drainage sont nécessaires, accroissant le coût de l’opération.
En 1958, le groupe scolaire du Centre est inauguré par le maire Jean Leplat, dans le cadre verdoyant du parc de l’ancien château Catrice, nouvelle mairie de Hem en présence de nombreuses personnalités. La Marseillaise est interprétée par l’Harmonie Municipale et la Clique La Gauloise avant que l’Inspecteur d’Académie ne coupe le cordon symbolique.
Jean Leplat insiste dans son discours sur « les classes spacieuses et bien aérées de cette nouvelle école où les enfants verront petit à petit les corbeilles se garnir de fleurs et les terre-pleins se transformer en gazons parsemés d’arbustes bordant les allées bien soignées… ».
Le journal Nord-Eclair se fait l’écho de la foule nombreuse ayant participé à la cérémonie, tels les enfants des 3 écoles agitant joyeusement des petits drapeaux et la foule en chemin pour visiter les classes après les discours officiels.
En 1973, désireuse que les enfants scolarisés prennent leurs repas dans de bonnes conditions, décide de la construction de 3 restaurants scolaires. Le 1er a être construit pour recevoir 160 enfants est celui du Centre au « parc de la Marquise », comme il est encore d’usage à l’époque d’appeler l’ensemble du parc appartenait à la Marquise d’ Auray de Saint Pois.
L’adresse de l’établissement est le 71 rue de Beaumont, l’entrée officielle se faisant par cette rue même si l’école est accessible également par la mairie. Dans d’autres bulletins municipaux, quelques années plus tard la seule adresse spécifiée est le parc de la mairie. Le cadre dans lequel se situe l’école se prête à merveille aux activités de plein air.
En 1981, à l’occasion du centenaire des lois laïques, la ville d’Hem offre à ses écoliers une véritable classe 1900. Les organisateurs dénichent dans les greniers d’école et de mairies de la régions des bouliers, bureaux, une carte de France où l’Alsace n’est pas française et un orgue d’accompagnement. Les élèves de CM1-CM2, vêtus de sarraus noirs confectionnés avec l’aide des parents se retrouvent comme par magie au début du siècle.
Puis dans la semaine, les élèves de la classe rétro reçoivent la visite de Mme Pisani-Ferry, petite nièce de Jules Ferry, qui vient leur parler de l’amour de son grand-oncle pour l’école et de son respect pour les enseignants. Elle leur explique comment il a créé l’école gratuite pour que tous puissent en profiter, avant de la rendre obligatoire. Mme Pisani-Ferry est également reçue en mairie par Jean-Claude Provo.
Photos de l’école en 1982 (Document Hem d’hier et d’aujourd’hui et Office Municipal d’information de Hem)
En 1984, une association de parents d’élèves décide d’offrir une bibliothèque à l’ensemble des classes. Pas de salle à y consacrer et dans un premier temps les quelques 500 livres qu’ils espèrent recueillir grâce à un appel au don vont être répartis entre les classes pour que les élèves les aient sous la main et retrouvent petit à petit le goût de la lecture.
En mai 1994, est posée la 1ère pierre de la nouvelle école maternelle qui sera achevée en novembre. A la rentrée de Septembre, les élèves doivent donc se serrer un peu dans leurs anciens locaux avant de pouvoir intégrer à la rentrée des vacances de Toussaint la nouvelle partie de l’école actuellement en finition.
La nouvelle partie de l’école est un habile mélange d’espaces spécialement conçus en fonction des activités, de pièces de toutes tailles et de recoins secrets. Tout est aménagé en fonction des enfants et les volumes adaptés à leur taille. A la place du préfabriqué qui abritait la quatrième classe, une toute nouvelle partie en briques est sortie de terre.
Puis l’ancienne partie fera peau neuve et tout devrait être fini pour la rentrée de janvier 1995. La façade du bâtiment central a été refaite et une rampe d’accès pour les personnes handicapées a été aménagée. L’ancien bâtiment de 4 classes sera transformé en 2 salles de classe très spacieuses, une bibliothèque, des sanitaires, un bureau pour la directrice, une tisanerie, une salle d’évolution pour les enfants et différents locaux de rangement.
La nouvelle école s’étend sur une superficie totale de 750 mètres carrés dont 445 mètres carrés de bâtiments neufs dans ce milieu très verdoyant et calme qu’est le parc de la mairie. L’inauguration a lieu en mai 1995 en présence de Mme Massart maire de Hem.
Pourtant l’école primaire Victor Hugo dite « du Parc » reste à reconstruire et c’est chose faite à l’été 2000. L’architecte signe un projet qui allie tradition des matériaux et originalité du concept. C’est une école symétrique qui ressemble un peu à un papillon avec, dans chaque aile 4 classes et 2 salles d’activité, le grand hall étant le corps du papillon et assurant la distribution vers les 2 ailes.
Durant cet été alors que l’école maternelle Victor Hugo accueille, comme tous les ans, un centre de loisirs, un incendie s’y déclare un dimanche après-midi alors que le centre est donc désert. Deux trans-locaux préfabriqués, utilisés auparavant par les élèves de l’école primaire en travaux sont donc mis à disposition du centre de loisirs jusqu’à sa fermeture.
Enfin pour la rentrée 2000, la nouvelle école primaire Victor Hugo est inaugurée. Toute en briques, tuiles et baies vitrées, grande de 1.000 mètres carrés, elle possède une BCD (Bibliothèque Centre de Documentation), une salle d’arts plastique, une salle d’informatique et une salle plurivalente. Une fresque avec toutes les mains des élèves apposées en peinture à l’entrée de l’école est dévoilée pour l’occasion.
En 2013, la municipalité inaugure le nouveau restaurant scolaire ultra-moderne et après une visite des cuisines le maire et sa suite ont droit à une chanson à entonner avec les écoliers. Puis les petits se ruent à table et les visiteurs au buffet. Les enfants y vont de leurs commentaires élogieux : trop bien et super-cool. Quant au personnel, il le trouve très fonctionnel et beaucoup plus conforme en termes de surface : 415 mètres carrés pour accueillir chaque jours 200 petits gourmets.
En 2017, la municipalité fait aménager un parking rue de Beaumont qui doit servir aux usagers des équipements sportifs mais surtout aux parents d’élèves de l’école. Ce parking compte une quarantaine de places, est doté d’un portail et surveillé par des caméras. L’année suivante l’école bénéficie d’une rénovation de façade et d’un nouveau sol souple pour la garderie. Enfin en 2020, les travaux d’aménagement du parc de la mairie se poursuivent avec la construction d’une allée menant de la mairie à l’école Victor Hugo.
Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui
C’est en 1841 qu’une école communale pour garçons est construite sur la Place d’Hem, dénommée ensuite école Victor Hugo. Auparavant l’école était assurée dans une pièce de la maison du maître qui enseignait tout en faisant la cuisine et en soignant ses enfants ; s’il disposait de plusieurs pièces il pouvait enseigner aux 2 sexes dans des classes séparées.
Toujours pas question cependant, pour le moment, d’une école pour les filles « qui n’ont pas besoin d’instruction pour tenir leur ménage » de l’avis général, la municipalité n’ayant pas les moyens financiers suffisants pour ouvrir 2 écoles.
Toutefois la salle de l’école comprend une seule pièce pour recevoir les élèves des deux sexes qui se trouvent séparés par une cloison. Au milieu se trouve le ponton du maître où est établie une tribune d’où il peut surveiller les élèves des deux sexes. Il existe une porte d’entrée dans le corridor afin que les élèves de chaque sexe puissent se rendre dans la partie de la salle qui leur est destinée.
Les heures d’entrée et de sortie sont différentes d’une demi-heure pour les garçons et les filles car tout est fait pour parer à l’inconvénient de la réunion des élèves des deux sexes. Ainsi, si les latrines se trouvent au même endroit, les 2 cabinets sont séparés et ont chacun leur porte, une pour les garçons et une pour les filles, et le règlement ne permet pas la sortie des 2 élèves à la fois.
La commune fait compléter le mobilier de bancs, tables, ponton neuf et tribune du maître. Quant aux tableaux de calcul ils sont au complet et appartiennent à l’instituteur, Mr Dardenne.
Au début de l’année 1858, en raison du grand nombre d’élèves qui fréquentent l’école, un instituteur adjoint est nommé pour seconder le 1er. Il est nourri par celui-ci, lequel perçoit une indemnité supplémentaire à charge pour lui de rétribuer son adjoint. A la même époque une pompe à eau en bois est installée chez l’instituteur aux frais de la commune, charge à lui d’entretenir le mouvement du piston et du levier.
Mr Dardenne est un bon instituteur et obtient des résultats plus que satisfaisants de ses élèves. Au concours du canton de Lannoy, c’est le jeune Valentin Bonnet, élève de l’école communale de Hem qui obtient le 1er prix. En 1867, Mr Dardenne est nommé dans une autre ville et c’est Mr Cantin qui le remplace, lequel n’est toutefois plus tenu de loger et nourrir son adjoint qui l’est dès lors par la commune.
Une enquête préfectorale de 1869 fait ressortir l’insuffisance des salles de classe à l’école des garçons. La 1ère classe n’a qu’une superficie de 41 mètres carrés pour 103 élèves et la seconde une superficie de 30 mètres carrés pour 43 élèves alors que le règlement prévoit 1 mètre carré par élève.
Toutefois le conseil municipal s’oppose à la construction d’une 3ème classe au motif que l’enquête a été faite en hiver alors qu’en été les élèves sont beaucoup moins nombreux en raison de leur occupation aux travaux des champs. Il ajoute que sur les 130 élèves de la grande classe bon nombre n’écrivent pas et n’ont donc pas besoin de place puisque sans table…
En 1871 toutefois, un projet de construction de nouvelles classes dans la cour de l’école des garçons est adopté par le Conseil Municipal. L’année suivante c’est Mr Monnier qui devient instituteur titulaire et son traitement est revu à la hausse. Quant aux travaux, après approbation par le Ministère ils sont réalisés en 1874.
A l’école de garçons la cour de récréation a une superficie de 300 mètres carrés et le jardin potager 415 mètres carrés. A l’époque une circulaire ministérielle appelle « l’attention sur la nécessité de prendre des mesures pour que les jardins annexés aux écoles rurales rendent les services qu’on peut en attendre au point de vue de l’enseignement horticole et plus particulièrement de l’arboriculture ».
En 1877, l’école communale de garçons compte 209 élèves pour 3 maîtres. Si Mr Monnier reste fidèle au poste il est à noter que les 2 instituteurs adjoints, quant à eux, semblent faire leurs premières armes à Hem mais ne restent pas plus d’une année en poste. En 1880, c’est le 1er certificat d’études que 10 élèves hémois passent avec succès à Lannoy.
En 1883, la 3ème classe étant surchargée d’élèves, 140 en moyenne, le Ministre de l’instruction publique autorise la création d’un 3ème poste d’adjoint et la 4ème classe est installée dans le préau qui précédemment servait d’entrée. Le nouveau couloir par lequel les élèves entrent dorénavant est très large et peut servir de préau en temps de pluie.
La cour de l’école est en mauvais état et 3 solutions sont à l’étude : l’emploi de scories, le pavage « en briques de champs au sec » ou l’emploi de petits graviers blancs. L’emploi de scories, déjà testé, produisant beaucoup trop de poussière noire, et le pavage engendrant une dépense beaucoup trop importante, c’est l’emploi de petits graviers blancs qui est retenu. Ce n’est qu’en 1895 que le pavage de la cour a lieu, les finances étant plus saines. C’est à cette même époque que l’éclairage au gaz est installé dans toutes les salles de classe.
A l’époque l’instituteur en titre est également secrétaire de mairie, un véritable notable de la commune comme en témoigne l’allocution faite par le maire, Mr Delecroix, lors du départ en retraite de Mr Monnier, directeur de l’école du centre en 1906 et qui s’est toujours acquitté, depuis sa nomination en 1871, avec honneur et compétence de sa double et délicate tâche. Mr Monnier décède en 1911.
En 1907, un budget est voté pour la construction d’un préau. En revanche la demande de surélévation de l’école du centre pour y faire une salle des fêtes est rejetée en 1914. La commune juge en effet préférable d’envisager la construction d’une salle spéciale au centre de la commune pouvant servir à toutes les œuvres post-scolaires.
Le projet reste en suspens avec la déclaration de la guerre puis la fermeture des écoles en 1917 par manque de chauffage et pour cause de réquisition pour l’hébergement des troupes allemandes. Les bâtiments communaux, dont les écoles, sont sérieusement endommagés et une grande partie du mobilier scolaire détruit ou brûlé.
En 1930, l’école est restaurée et la cour de récréation revêtue d’un nouveau pavement spécial, insonore et ne blessant pas les genoux. Puis, en 1946, l’assemblée municipale décide l’acquisition de la propriété Catrice au 42 rue de Lille (actuellement rue du Général Leclerc). La maison de maître va être aménagée en Mairie et 2 écoles seront aménagées dans le parc : l’une pour remplacer l’école Victor Hugo, trop vétuste, et l’autre pour remplacer l’école Pasteur, endommagée lors de la guerre.
A suivre…
Remerciements à l’association Historihem, André Camion et Jacquy Delaporte pour leurs ouvrages Hem d’hier et d’aujourd’hui et Hem 1000 ans d’histoire ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem
L’inauguration des nouveaux bâtiments du Groupe Jean Zay, alias le groupe scolaire du Sapin-Vert ont lieu le 22 mai 1960, après la réalisation de la troisième tranche de travaux. Elle se déroule sous la présidence de M. le ministre de l’ Éducation Nationale, du Préfet du Nord, du Président du Conseil Général et sous le patronage de la municipalité de Wattrelos.
À 10 h 45, rassemblement au terrain d’éducation physique rue Léo-Lagrange des personnalités, des sociétés participantes et des enfants des écoles. À 11 heures, c’est l’inauguration et la visite de la salle de gymnastique. Départ en cortège par la rue Claude Monet, avenue Vincent Van Gogh, rues de l’Union, du Mont-à-Leux, Victor Hugo et du Sapin-Vert. Après l’inauguration, discours.
Vers 12 heures, visite des nouvelles écoles de garçons et maternelle. Puis un concert est donné par la Musique Municipale dans la cour de l’école des garçons.
L’après midi, de 15 heures à 17 heures, sur le podium dans la cour de la nouvelle école de garçons, les enfants des écoles maternelle rue Delecourt, maternelle rue de l’Union, l’école des filles rue Delecourt et l’école des garçons rue du Sapin-Vert exécutent des danses, ballets, chants, poèmes, saynètes, et mouvements d’ensemble.
De 17 heures à 19 heures, est donné un gala de variétés avec le concours d’artistes régionaux. Pendant l’après midi, visite de l’exposition de travaux d’élèves des écoles de garçons et de filles et des enfants des maternelles. Dans la nouvelle salle de gymnastique, est organisé un tournoi de basket et une démonstration de gymnastique avec le concours des équipes de l’Etoile d’Oignies, l’Excelsior de Roubaix, l’Amicale du Plouys de Wattrelos, l’US Tourquennoise.
La population fut cordialement invitée à venir découvrir les nouveaux locaux et à encourager et applaudir les réalisations des enfants, et de leurs maitres et maitresses. Prochains projets annoncés par le maire Jean Delvainquière : la nouvelle école de filles du centre en bordure de la rue Jean Jaurès, une maternelle en annexe de l’école de garçons du Crétinier, un nouveau groupe scolaire dans le cadre de la plaine de Beaulieu, et une nouvelle annexe du lycée de Roubaix. Un programme chargé !
Le premier ensemble de 26 classes s’avéra bientôt insuffisant au regard du développement du quartier de la Mousserie édifié en six ans. Une troisième tranche de travaux est lancée en 1958, alors qu’une deuxième tranche a précédemment permis de porter la capacité de chaque école, garçons et filles, à 10 classes.
De nouveaux locaux sont donc édifiés parmi lesquels une école de garçons à 20 classes avec salle d’enseignement manuel, un réfectoire et une cuisine, une école maternelle à six classes avec salles de jeux et de repos, deux habitations pour le personnel enseignant.
L’ensemble se situe sur un terrain de 10.600 m² en bordure des rues du Sapin-Vert et Alfred Delecourt, acquis entre temps. L’école maternelle s’ouvre d’autre part sur une voie nouvelle réservée aux piétons évitant ainsi le carrefour dangereux du Sapin-Vert.
Les deux écoles sont abritées dans un bâtiment unique à deux étages d’aspect imposant, l’étage supérieur étant réservé aux classes primaires. L’architecte est M. Doisy qui réalisa les deux premières tranches. Les classes sont claires, bien aérées et bien orientées et dotées d’un mobilier adapté.
Le motif ornemental de l’école de garçons de même que ceux du premier groupe sont l’œuvre de M. Morlaix sculpteur à Paris. La cuisine et le réfectoire rationnellement équipés permettent la distribution de repas nombreux et à cadence rapide.
Le groupe a été doté d’une salle de gymnastique équipée pour la pratique du basket ball, du volley ball, du hand ball, et comportant tous les appareils classiques de la gymnastique.
Les travaux sont terminés à la rentrée de Pâques 1960, pour un coût de 200 millions que le Conseil général a subventionné à 90 %.
Le projet d’un groupe scolaire au Sapin-Vert remonte aux années 1928 et 1931, quand les terrains nécessaires furent achetés. Puis en 1943, un terrain devant servir à doter le groupe scolaire d’un plateau d’éducation physique fut également acquis.
Le premier projet fut adopté par le Conseil Municipal le 13 mars 1937, mais fut mis en sommeil en 1939, suite au déclenchement de la seconde guerre mondiale. Il faut attendre 1947 pour que le projet soit repris sur des bases nouvelles par M. Doisy architecte DPLG à Lille. Après plusieurs péripéties administratives, il fut définitivement approuvé par le Conseil Municipal du 29 octobre 1952, autorisé par le Préfet le 26 novembre 1953 et adjugé le 13 janvier 1954.
Il n’était que temps, car 900 logements sont mis en chantier dans le prolongement de la cité de la Mousserie. Il fallait donc prévoir la construction de ce groupe scolaire qui devait accueillir des centaines d’enfants. Situé à l’angle des rues des Écoles et Alfred Delecourt, ce groupe scolaire du Sapin-Vert comprenait une école maternelle, une école de filles et une école de garçons. Le projet de 1952 portait sur une école maternelle à six classes avec salle de jeux, salle de repos, salle d’attente et loge de concierge. Une école de garçons à dix classes avec salle de travaux manuels. Une école de filles à dix classes. Un réfectoire, une cuisine, une salle des fêtes, six habitations pour le personnel enseignant.
La première tranche permit de réaliser l’école maternelle, deux écoles primaires à six classes, le réfectoire et la salle des fêtes. À la rentrée d’octobre 1955, 220 enfants furent accueillis dans l’école maternelle, 170 pour l’école des filles et 160 pour l’école des garçons, soit 550 enfants au total.
L’inauguration de la première tranche des travaux eut lieu le 30 octobre 1955.
Suite d’un article précédemment édité et intitulé : L’école de la rue du Moulin.
La crise économique, liée aux ravages de la mondialisation et à un phénomène de mode, a décimé presque entièrement la filière « encadrement » en France en l’espace de 5 ans et a entraîné la chute retentissante de la quasi-totalité des leaders du secteur. Les entreprises artisanales sont aussi presque toutes disparues.
La société Pictual a malgré tout réussi à tirer son épingle du jeu dans ce marasme ambiant en se repliant progressivement sur le seul atelier de Roubaix et en misant sur le très haut de gamme et la qualité. Sa clientèle est essentiellement constituée de collectivités locales, d’entreprises, d’espaces culturels, d’artistes peintres, et des grandes familles du Nord.
Malheureusement, en Janvier 2009, deux conteneurs poubelles adossés à la façade prennent feu pendant la nuit. Les pompiers arrivent rapidement pour éteindre l’incendie qui ne s’est pas propagé à l’atelier proprement dit mais a déjà franchi la porte d’accès. L’eau et la suie ont provoqué d’importants dégâts : machines noyées, installation électrique hors d’usage et stock de moulures inutilisable ( près de 7 km dont des baguettes dorées à la feuille et d’autres moulures qualitatives ). La perte est inestimable car elle dépasse le préjudice purement financier. Dans un métier d’art, un stock se constitue en effet sur de nombreuses années, au fur et à mesure des opportunités. Il y avait donc des pièces anciennes probablement introuvables en 2010.
L’atelier reste fermé plusieurs mois, le temps pour les assurances d’établir les dossiers et d’effectuer les principales réparations en vue d’une réouverture.
Mais l’investissement, en termes financiers et d’énergie, pour reconstituer un aussi vaste choix de baguettes et de fournitures est énorme donc inenvisageable dans un marché en déclin. Les mois de fermeture ont par ailleurs perturbé la clientèle.
Alors que la demande de cadres continue lentement de s’effriter, la demande de logements pour les étudiants explose, Jean-Pierre et Marie-Anne ne cessent de refuser les demandes
Quelques mois après la réouverture, ils décident donc de jeter l’éponge. Ils ferment définitivement l’atelier et se séparent du matériel qui n’a pas été détruit lors de l’incendie ( une bonne partie de ce qui restait a été ferraillée et non vendue) . La société « Pictual » est dissoute à l’amiable en Février 2010.
C’est alors que d’énormes travaux de rénovation de l’immeuble et d’agrandissement de la partie habitation débutent.
Jean-Pierre commence par purger les locaux commerciaux de plusieurs centaines de m3 de stocks et de matériaux divers accumulés au fil des années par les occupants précédents…La plupart prennent le chemin de la déchetterie, puis il entreprend de démolir les quelques 200 m2 de ce rez-de-chaussée en laissant juste les murs porteurs.
Jean Pierre et Marie Anne Devulder consacrent ensuite leur énergie à rénover leur immeuble. En 2010, ils déposent un permis de construire, pour le changement d’affectation des locaux commerciaux en logements et un permis pour la modification de façade dans le but de la remettre dans son état historique d’avant 1947. Le dossier est confié au cabinet d’architecture Philippe Clemens situé rue Mimerel à Roubaix.
De nouveaux logements sont donc créés au rez-de-chaussée portant la capacité totale de la résidence à 22 places, avec notamment 2 logements plus grands destinés à la colocation.
Ils réalisent parallèlement d’importants travaux de restauration ou de transformation des logements existants dans le but de les mettre aux normes et au goût du jour. La plupart des logements sont désormais de véritables studios « tout équipés » et non plus de simples « chambres ».
La résidence est rebaptisée : LE CLOS DES PRONELLES.
Témoignage de Jean-Pierre : Quand nous avons repris l’immeuble, se trouvait un prunus dans la cour intérieure carrée fermée. C’est un arbre fruitier qui donne des prunes, des prones comme on dit chez nous en patois. Les fruits sont très petits, on les appelle alors les pronelles, d’où le nom donné à la résidence.
En 2016, les propriétaires décident de s’attaquer à la façade. Un échafaudage de 420 m2 est installé sur la devanture pendant plusieurs mois. Des travaux importants sont alors entrepris : les grandes vitrines du rez de chaussée sont supprimées. Les trumeaux en maçonnerie, tels qu’ils existaient au 19ème siècle, sont reconstruits et de nouvelles fenêtres rejoignent leur emplacement d’origine. La symétrie de la façade originale est alors retrouvée. La porte d’entrée principale est également replacée dans l’encadrement qu’elle n’aurait jamais du quitter et redessinée dans le style d’époque.
Un remarquable travail de remise en état des sculptures en pierre calcaire est effectué, notamment celles du fronton central qui étaient très dégradées par le temps et la pollution ; on peut désormais y admirer à nouveau les armoiries de Roubaix encadrées par de merveilleuses corbeilles de fleurs.
La façade a retrouvé sa belle couleur rouge et crème d’origine, selon les conseils des bâtiments de France.
En 2017, le résultat des travaux terminés est magnifique, 150 ans après l’ouverture de l’école des frères. Il signe le début d’une nouvelle vie pour l’immeuble. Depuis 2008, Jean-Pierre et Marie-Anne Devulder s’attellent à redonner aux lieux son aspect d’origine.
Remerciements à Jean-Pierre et Marie-Anne Devulder, ainsi qu’aux archives municipales.
La nouvelle école de filles de la Vieille Place s’élève rue Saint-Vincent de Paul et se prépare à une rentrée d’octobre 1952. Il s’agissait de décongestionner l’école des filles située rue Henri Briffaut.
Décidée en septembre 1951, la construction de cette nouvelle école se composera de cinq classes spacieusement agencées, aux larges baies vitrées et à l’éclairage parfait. Elle pourra accueillir 200 élèves de 6 à 14 ans qui suivent les cours de l’école primaire. L’école de filles actuelle qui comprend quatre classes sera transformée en école maternelle. En août les travaux sont bien avancés, on escompte l’ouverture pour la prochaine rentrée scolaire.
Elle ouvrira le 1er octobre 1952 et sera inaugurée dans la foulée. Parmi les personnalités, les représentants du Préfet, le vice président du Conseil Général, Jules Duquesne et Marcel Guislain, députés du nord, l’inspecteur primaire Lecat, Melle Minne inspectrice départementale des écoles maternelles, Alphonse Verbeugt adjoint au maire de Roubaix, les commissaires de police roubaisiens Dieu et Prouvost, la gendarmerie, l’architecte Poubelle, l’entrepreneur Henri Planckaert, furent reçus en mairie de Wattrelos par Albert D’Hont maire entouré de MM. Leman, Verpoort, Nottebaert, Rucquoy, Dussouliers, adjoints et conseillers municipaux. Le président de la FALW M. Grimonpont était présent, le commissaire de police Berry. Ghestemme secrétaire général de la mairie, la gendarmerie de Wattrelos et les représentants de toutes les amicales laïques et le corps enseignant.
Précédé par la Musique municipale, un cortège comprenant les personnalités, les élèves de la nouvelle école, les enfants des écoles publiques de filles et de garçons, les amicales laïques, une délégation de la Gauloise de Wattrelos, des combattants républicains, du comité de l’Association des familles, de la fanfare Wattrelosienne, des Enfants de la Lyre et de la Philharmonie du Crétinier.
M. Dubois représentant du Préfet coupa le ruban symbolique tandis que la Musique municipale jouait la Marseillaise. Les enfants des écoles et les sociétés locales défilèrent ensuite devant les personnalités massées à l’entrée de la cour.
Le Maire, Albert D’hont, prit la parole pour rappeler que la mise en service de la nouvelle école représentait un tour de force de la municipalité, puis il remercia tous ceux qui avaient contribuer à faciliter les projets de réalisation des nouveaux locaux scolaires. Il fit alors ressortir tous les avantages présentés par ce groupe scolaire espérant qu’il serait apprécié par le corps enseignant et les parents d’élèves. L’inspecteur primaire Lecat remercia la ville de Wattrelos de l’intérêt qu’elle portait à l’établissement scolaire.
Le représentant du Conseil général rappela la nécessité impérieuse de construire de plus en plus d’écoles, assurant qu’il aiderait les municipalités en ce sens. M. Dubois au nom du Préfet remercia et félicita l’administration municipale pour cette réalisation, ainsi que les architectes, techniciens et ouvriers, artisans de ce groupe scolaire ultra moderne. Les travaux de gros œuvre notamment ont été réalisés par l’entreprise Henri Planquart 4 rue de la perche à Roubaix dans le respect des délais.
Visite des locaux puis vins d’honneur. On se rendit ensuite à l’école maternelle où Melle Minne, inspectrice maternelle, prononça un discours.
Les anciens bâtiments de l’hôpital de Roubaix situés au 32 34 rue du Moulin ( rue Jean Moulin aujourd’hui ) à Roubaix depuis le XV° siècle, sont démolis en 1866.
Cette date est incertaine, car sur le plan de 1847 ci-dessous, on distingue des lits d’hôpital dans le bâtiment dont les plans sont très voisins de la structure actuelle de l’immeuble. Il est donc permis d’avoir un doute sur le fait que la façade pourrait être antérieure à l’école et avoir été construite en 1847.
A la place, sur ce terrain qui appartient toujours aux Hospices Civils de Roubaix, est alors construite une maison d’habitation pour les frères de la Doctrine Chrétienne.
C’est un immeuble imposant d’une façade de 25m de large et d’une profondeur de 10m. Les murs ont une épaisseur de 50 centimètres ! Les frères des écoles chrétiennes arrivent rue du Moulin en 1867 ; ils y créent la communauté du Vénérable de La Salle. Seize chambres sont à l’étage pour les vingt-deux frères qui logent dans le bâtiment visible de la rue. Ils instruisent dans les six classes situées sur 2 niveaux, 3 au rez de chaussée et 3 à l’étage, dans un bâtiment situé de l’autre côté de la cour intérieure et relié à l’immeuble principal par une coursive à droite, qui abrite la buanderie, la cuisine et l’arrière cuisine pour le stockage des denrées.
En 1882, suite à la loi Jule Ferry, l’école des frères de la rue du Moulin devient une école communale de garçons ( puis par la suite, une école de filles ). La croix qui surplombe le fronton est alors décrochée.
L’école, devenue communale, en 1883, compte 547 élèves pour 6 classes ! On ne peut pas en conclure qu’il y avait 91 élèves par classe car il y avait un roulement avec notamment les classes du midi pour les enfants-ouvriers, qui apprenaient à lire et écrire pendant leur pause-déjeuner. Ces classes sont séparées de l’immeuble de la rue du Moulin et deviennent l’école de la rue Chanzy, ( aujourd’hui école Edmond-Rostand ).
Les frères quittent Roubaix, après une longue période de résistance rendue possible grâce au soutien conjoint de la population ouvrière et des instances patronales, pour ériger à Estaimpuis, les fondements de ce qui deviendra par la suite le collège Jean Baptiste de la Salle. Leurs logements rue du Moulin deviennent alors des logements urbains traditionnels pendant près d’un siècle.
Ensuite, il faut attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour que le bâtiment se transforme. En 1948, Roger Vanovermeir s’installe dans le bâtiment au N° 34 pour y vendre ses meubles.
La façade du rez de chaussée de la rue Jean Moulin est alors complètement transformée et surtout dévastée ! Elle est percée pour laisser apparaître les larges vitrines du commerce de meubles. Les lettres « école communale » de 1882 disparaissent momentanément ( elles seront retrouvées au moment de la restauration en 2016 ). Roger Vanovermeir et sa famille occupent personnellement quelques pièces, situées à l’arrière du magasin . Roger Vanovermeir reste dans les locaux pour la vente de ses meubles, de 1947 à la fin des années 1970.
Au début des années 1960, au fond de la cour intérieure, un mur est construit à une distance de deux mètres, le long de l’école ( le bâtiment a été retravaillé avec l’ajout de couloirs couverts pour créer des circulations entre les classes ). Les 6 salles de classe continuent d’accueillir des élèves qui entrent dès lors à l’école Edmond Rostand par la rue Chanzy située juste derrière.
Pendant quelques années ( fin des années 70, début des années 80 ), l’immeuble connait une déshérence, provoquée par plusieurs facteurs : fermeture puis incendie de l’usine Motte Porisse, située juste en face, puis un véritable « tsunami » en matière d’urbanisme avec carrément la disparition d’une partie de la rue Jean Moulin pour la création de l’avenue André Diligent et de la ZAC Motte Porisse. L’immeuble se retrouve alors, pendant une décennie, assez isolé dans un environnement extrêmement difficile de friches ou de ruines. La défaillance financière des occupants de l’époque accentue cette déchéance ( défaut d’entretien manifeste, mauvais locataires…le terme de squat a été prononcé )
Au début des années 1980, le bijoutier Marc Vieille et son épouse Yvette, dont le commerce est situé juste à côté au 28 30 rue Jean Moulin, rachètent le bâtiment à la barre du tribunal. L’immeuble très bien construit reste solide mais est assez délabré. Marc entreprend de le rénover pour qu’il soit aux nouvelles normes et de le transformer en résidence étudiante. Le 1° étage est alors composé de 15 logements ( 7 studios avec commodités à l’intérieur et 8 chambres. Un très grand appartement compose le 2° étage.
C’est à cette époque que le locataire Roger Vanovermeir quitte les lieux. Ensuite, le commerce est occupé à plusieurs reprises par des commerçants locataires qui ne restent guère longtemps, jusqu’à ce que Robert Bedaghe signe un bail de location pour installer son atelier d’encadrements à l’enseigne « Arts Décors ». La partie arrière ( les pièces qu’occupait personnellement Roger Vanovermeir ) se transforme en réserve. L’ancienne cour de récréation devient un parking pour une dizaine de véhicules
Robert Bedaghe souhaite prendre sa retraite en 2006, d’autant qu’il apprend que son bail ne sera pas renouvelé. Les propriétaires, Mr et Mme Vieille souhaitent, quant à eux, se séparer de cet immeuble.
Marie-Anne Devulder, gérante de la société d’encadrement « Pictual », possédant 4 magasins dans le Nord, se positionne pour reprendre le matériel et les stocks de la société Arts Décors, mais ni le fonds de commerce, ni l’entreprise.
En juin 2006, Marc Vieille propose alors à Jean Pierre et Marie-Anne Devulder de leur céder l’immeuble. Dans un premier temps, ils déclinent l’offre, puis se ravisent et finalement font l’acquisition de l’immeuble en février 2007.
L’atelier de fabrication Pictual de Bondues trop petit, est donc transféré à Roubaix dans les locaux de l’ex société Arts Décors
Témoignage de Jean-Pierre : Ce qui nous intéressait, c’était d’abord l’atelier d’encadrement qui se trouvait au rez-de-chaussée. Nous avions trois magasins de cadres et un atelier-magasin au centre de Bondues. Ici, c’était beaucoup plus grand. Nous avons acheté, d’abord comme un simple investissement locatif. Et puis nous sommes tombés amoureux, devant la richesse inouïe de l’histoire des lieux
à suivre . . .
Remerciements à Jean-Pierre et Marie-Anne Devulder, ainsi qu’aux archives municipales.