Les jardins municipaux de 1935

En réponse à la crise commerciale et industrielle, la municipalité veut adoucir le sort des familles les plus déshéritées par la mise à disposition gratuitement de jardins ouvriers. En 1935, Elle prend des terrains municipaux non utilisés, et elle les découpe en parcelles qu’elle confie aux pères des familles les plus nécessiteuses – en particulier des chômeurs – en précisant qu’elle pourrait être amenée à reprendre les terrains concédés si besoin était. 65 jardins sont créés à l’angle des avenues Delory et Motte, 52 rue Ingres, entre les rues Raphaël et Horace Vernet.

AutresJardins

Carte Ign 1939 

Ces groupes, ainsi que ceux des Trois Ponts et du Hutin constituent une fédération, dont la présidence est confiée à M. Théo Vanovermeir, conseiller municipal. Il est entouré d’un comité directeur qui veille au bon fonctionnement de l’ensemble. Des informations sous forme de cours de jardinage, de causeries et de conseils sont dispensés aux jardiniers. De même, on envisage la fourniture de semences et d’engrais à des tarifs avantageux.

Des distributions gratuites de plants venus des serres municipales ont même lieu. Le jardinier chef de la ville de Roubaix, monsieur Horace Wargniez veille au bon entretien des jardins et fait des visites régulières des parcelles. Des récompenses sont distribuées aux bons jardiniers, mais, inversement, il arrive que des terrains mal entretenus soient repris.

L’égalité du 21 Avril 1935

 

Durant l’occupation, les allemands, autorisent les utilisateurs des jardins à surveiller la nuit leurs récoltes en butte aux maraudeurs : « … Les allemands distribuaient aux jardiniers des permis de nuit qui, bien souvent, étaient remis, par les soins de la municipalité, à des résistants, à qui ces Ausweiss permettaient d’opérer en toute quiétude » (Nord Matin du 22 Août 1946).

Ces jardins semblent être actifs jusqu’à la fin des années 40. Un article de Nord Matin de 1951 décrit la construction des immeubles entre la rue Ingres et la rue Rubens et fait référence aux jardins ouvriers qui s’y trouvaient précédemment. De même, Nord Matin décrit la construction de 110 maisons entre la rue Charles Fourrier, l’Avenue Delory et l’Avenue Motte en Aout 1948, et publie en 1951 la photo des maisons nouvellement bâties au carrefour des avenues Motte et Delory. Les jardins qui se trouvaient là disparaissent donc à cette époque. Mais ils n’ont pourtant pas disparu de toutes les mémoires, et, peut-être, quelqu’un qui a connu ces jardins pourra nous faire part de ses souvenirs ? A vos commentaires !

Une association de locataires

h13mars68
Le H13 futur os à moelle en 1968 Photo NE

Le 28 avril 1967, cent cinquante personnes du H13 et du H4 se retrouvent pour une première réunion, dans un garage de l’escalier D transformé en salle de réunion, avec comme projet la création d’une nouvelle association de locataires pour le groupe Édouard Anseele.

Cette réunion fait suite à l’envoi en décembre 1966 d’une petite lettre circulaire adressée aux locataires et à une première rencontre entre une dizaine d’entre eux. A cette occasion, un questionnaire est élaboré, puis diffusé à tous les locataires du h13 et du h4, soit plus de 450 locataires. Il obtient plus de 200 réponses et la création de l’association est unanimement souhaitée. Ses objectifs seront les suivants : étudier et défendre les intérêts matériels, moraux et familiaux de tous les locataires, assurer leur représentation auprès de la société propriétaire, des pouvoirs publics, du CIL, et de toute personne morale, publique ou privée, favoriser en dehors de toute considération politique ou religieuse un esprit d’entraide mutuelle, promouvoir la réalisation et l’animation de services d’intérêt général dont l’existence se révélerait nécessaire.

Un échange de vues porte sur les thèmes suivants : buts, représentativité, liens avec d’autres associations et syndicats, adhésions personnelles à ces syndicats, liens avec d’autres immeubles de la rue Bernard et du boulevard de Belfort, problèmes de parking, de nettoyage des entrées…

Les résultats du questionnaire sont présentés : ils expriment la volonté des locataires de mieux se connaître, en effet un locataire sur quatre est étranger à la région. Les personnes âgées souhaitent aussi se rencontrer, un local pour activités est indispensable.

Un petit journal est publié par l’association des locataires. Le premier numéro paraît en mai 1967. Véritable journal d’immeuble, il évoque les échos de la vie quotidienne dans le H13, avec de petites chroniques, mais il aborde aussi l’histoire du quartier, présente les manifestations culturelles et les fêtes dans la ville, propose des petites annonces, et des articles d’information générale.

L’association des locataires du groupe Anseele se compose d’une équipe de 27 membres, et souhaite associer à sa démarche les habitants des blocs HLM, de l’autre côté du chantier du parking, afin de  retrouver une unité de quartier. Elle s’organise en trois commissions : la première dite relations extérieures, s’occupe des contacts avec la société propriétaire, le CIL et les différents services publics, la seconde commission s’occupe du journal, la troisième est la commission accueil et jeunes.

Les premières interventions de l’association ont concerné la côte mobilière, les charges, le chauffage, des aménagements et améliorations diverses, ainsi l’ouverture d’un local de réunion, pouvant être transformé en salle de jeux, la réalisation d’un terrain de volley ball, l’installation d’un téléphone public.

L’association porte ses efforts sur l’animation et l’intégration sociale des habitants. Un service d’entraide pour la garde des enfants pour les jours de sortie est né, de même qu’un service de nettoyage collectif pour lequel en se groupant les locataires ont obtenu des conditions avantageuses. Elle est destinée à très vite dépasser un rôle purement syndical, on parle déjà de comité des fêtes du quartier, sans doute après l’achèvement des travaux du centre commercial et de son parking souterrain.

D’après Nord Éclair

Jeux inter-quartiers

Photos Nord Éclair mars 1968

En 1968, le quartier des Hauts Champs inaugure les grands jeux inter-quartiers de Roubaix. Le grand inventeur de ces réjouissances populaires est M. Victor Vandermeiren dont les talents se sont exercés dans le quartier de l’épeule et bien au-delà. Il s’agit d’organiser des rencontres de jeux populaires entre les différents secteurs de la ville. Ces jeux dont la finale se déroulera Grand place au mois de septembre, doivent être le prélude aux grandes festivités du centenaire de la Charte en 1969.

M. Desmoitier, au nom du comité des fêtes Justice, Chemin Neuf Hauts Champs, dit toute l’importance pour le quartier des hauts Champs d’accueillir ces jeux. Il s’agit de faire sentir aux gens des HLM qu’ils font partie de Roubaix. Et il affirme qu’il y aura du monde aux fenêtres et sur le terrain des Hauts Champs.

Le dimanche 30 mars 1968, se déroule donc la première des rencontres inter-quartiers sur le terrain de jeux du CIL des Hauts Champs. Les épreuves s’enchaînent : slalom aveugle, épreuve de cloutage, lutte à la corde, course à la valise, course en sac, course à vélo, gonflage de ballons et water chute. Sont en compétition les quartiers suivants : Epeule Alouette, Cul de Four, Fresnoy Mackellerie, Anseele Sainte Elisabeth, Union Guinguette et Hauts Champs. Malgré un temps incertain, ces premiers jeux inter-quartiers se déroulent dans la bonne humeur, animés de main de maître par Victor Vandemeiren, surnommé le Guy Lux roubaisien. Se souvient-on encore de ces jeux du côté des Hauts Champs ?

Le château du Raverdi

Château Huet sur le plan cadastral 1884 Archives Municipales de Roubaix

Située au carrefour des rues Jean Goujon, du Tilleul (Jules Guesde), d’Hem, et Jean Baptiste Vercoutère, cette propriété figure sur le cadastre de 1884. Sa construction est donc antérieure à cette date. Le plan montre un grand bâtiment dont une façade s’oriente vers le parc, avec deux escaliers latéraux permettant l’accès à une terrasse ou une véranda. Le côté opposé présente un seul escalier qui doit donner sur l’entrée du château. On devine deux porches un peu plus haut. Le bâtiment principal jouxte des annexes, sans doute les écuries, et les logements du personnel de service. Une entrée est également figurée de ce côté. Cette propriété est occupée par l’industriel Georges Heyndrickx-Bossut jusqu’à la première guerre. Après la première guerre, Charles Huet-Masurel entre en possession de la propriété, qui sera désormais connue comme le château Huet.

Démolition du château Huet Photo NE

Pendant l’occupation, le château Huet sert de camp d’entraînement aux soldats allemands, qui l’avaient alors entouré d’un réseau de défense à base de mines et de grenades. A la libération, le château est reconverti en lieu d’accueil pour les rescapés des camps de concentration, puis de refuge pour les personnes déplacées, réfugiés ou expulsés civils, obligés de quitter leur foyer situé en zone de guerre. Le château Huet sera démoli en 1951. A cette époque, la propriété comprend un parc planté d’arbres, et trois corps de bâtiment. Si le château doit disparaître, on va préserver le parc. En effet, la société « le Toit Familial » affiliée au CIL va construire à cet endroit un quartier tout neuf, composé de 152 logements collectifs, répartis en huit groupes, respectueux des grands arbres. Un hectare du parc sera préservé et converti en square public.

Les jardiniers de Cohem

Jardins ouvriers du groupe Delescluse Photo Nord Éclair Juillet 1961

Un article de juillet 1961 signale que le groupe Delescluse rue de Cohem enlève la coupe de la société des Jardins Populaires. Les établissements de teinture et apprêts Delescluse et cie  situés au n°44 rue de Cohem disposent d’une parcelle de terrain contiguë à leur usine, et ils fondent en 1942 un groupe de jardins ouvriers disponibles pour le personnel. M. Robert Maincent, gérant de l’établissement, M. Marcel Coquerelle, brigadier du groupe, et un groupe de jardiniers dévoués et assidus ont fait de ce terrain un ensemble de jardins parfaitement entretenus. On peut y voir des allées bordées de fleurs, des bancs, des arceaux, une cabane à outils, des châssis de couche. Une fosse à purin et de l’eau du riez voisin complètent l’installation. Le groupe Delescluse reçoit donc la coupe, et cinq jardiniers sont primés à titre individuel.

D’après Nord Éclair

Du trou sortira l’abondance

le chantier parking copie
Le chantier du futur parking Photo NE mars 1967

Le chantier du parking a donc débuté en  mars 1967 par le creusement du sol de la rue de Lannoy, exactement là où l’on avait parlé autrefois de faire une réserve d’eau pour l’industrie sous la forme d’un lac. L’enjeu est important, il s’agit de désengorger le centre de Roubaix de la présence automobile en proposant plus de mille places de parking sur plusieurs niveaux. Ces places de stationnement visent plusieurs types d’utilisateurs : les locataires de l’os à moelle, dont le parking situé de l’autre côté de l’immeuble est déjà saturé, mais aussi les futurs locataires des quatre tours de dix neuf étages en construction. Et il est bien entendu un argument majeur pour la fréquentation du futur centre commercial.

Les nuisances pour le voisinage sont importantes : poussières, boues sont le lot des piétons, car il faut enlever les terres pour couler ensuite la dalle inférieure du parking le plus profond. Les terres enlevées prennent la direction de la Planche Epinoy.

Le bruit est également présent avec les coups sourds de la sonnette, qui est un engin de génie civil qui enfonce par battage les pieux, pilots ou palplanches, servant de fondations aux bâtiments ou ouvrages de génie civil. La sonnette porte un outil cylindrique massif appelé mouton dont les coups répétés enfoncent les palplanches. On est descendu très profond, un radier de béton a été coulé. On annonce que les trois parkings profonds seront terminés pour le mois d’octobre 1967. La dalle supérieure, qui sera aussi le plancher du centre commercial serait terminée en janvier 1968, et le centre commercial lui-même au printemps 1968. Mais ces prévisions sont trop optimistes. Un certain nombre d’événements vont perturber la bonne exécution de cet important chantier.

La pharmacie de l’Avenir

La pharmacie de l’Avenir est familière à plusieurs générations d’habitants du quartier. Elle semble être implantée place Spriet depuis toujours.

FourmiesI169-Ph

Photo Jp Maerten

Dans les années 20, le quartier se construit et commence à prendre l’aspect que nous connaissons aujourd’hui. C’est l’ époque où la plupart des maisons entre la place du travail et la place Spriet s’implantent. La construction des HBM ne va pas tarder.

En 1925, le terrain faisant l’angle de l’avenue Linne et du Boulevard de Fourmies fait partie de la propriété de M. Narcisse Jaune, qui possède un café au n° 103-105, devenus au moment de la renumérotation de la fin des années 30 les numéros 163 -165. Le terrain est ensuite cédé, et, le 21 Juin 1927, monsieur Lerouge, habitant Willems demande l’autorisation de construire un immeuble à cet endroit. L’architecte est J. Debonneville, rue St Georges à Roubaix. Le plan montre la vitrine d’une boutique au rez-de-chaussée, et l’immeuble est prévu pour plusieurs logements, desservis par une porte placée à gauche de la façade. Son plan correspond tout à fait à ce que nous connaissons aujourd’hui :

FourmiesI169-Pl

Document Archives municipales

En 1929, l’immeuble n’est toujours pas en service (le numéro n’existe pas encore dans la rue), mais en 1932, on trouve M. Lerouge parmi les habitants du n° 111. En 1933 on trouve notamment à cette adresse R. Declercq, confections dames.

A partir de 1935, on rencontre la première mention d’un monsieur A. Lhuillier, pharmacien au 169 bis. A partir de 1955 le numéro deviendra le 171,et M. Lhuillier y figure encore. Il tiendra encore la pharmacie en 1965, trente ans après son arrivée.

En 1970, la dénomination devient la Pharmacie de l’Avenir. Deux pharmaciens figurent à cette adresse, C. Clerc et F. Doogbaud. La pharmacie est-elle devenue trop importante pour un seul pharmacien ? Qui pourra compléter l’histoire de cette pharmacie ?

Jardins ouvriers

Usine velours
L’usine Motte-Bossut avenue Motte doc Collection Particulière

La société Motte-Bossut fils et Mengers répartissait sa production de velours entre le n°28 de la grand Rue et le n°161 de la rue de Tourcoing avant de faire bâtir l’usine de l’avenue Motte en 1903. A l’image du bâtiment du boulevard Gambetta, apparaît un nouveau château de l’industrie, avec son donjons et ses créneaux, alors en pleine campagne.

La société est propriétaire des terrains compris dans le quadrilatère, avenue Alfred Motte, rue Jean-Jacques Rousseau, rue Emile Zola, rue Edgar Degas et rue Léon Marlot prolongée.  Les parties non bâties ont été transformées en jardins ouvriers. En 1954, les terrains entre l’usine et l’église Ste Bemadette sont vendus pour la construction d’immeubles collectifs à usage d’habitation. La rue Michelet située entre la rue du chemin vert et la rue Emile Zola, est prolongée jusqu’à l’avenue Alfred Motte en novembre 1963. Cela situe la fin des jardins ouvriers entre ces deux dates.

De l’autre côté de l’usine, les jardins potagers appartenant à la société Motte Bossut se trouvent derrière des palissades en plaques de béton ajourées. Ils disparaîssent au moment de la construction du Collège Jean-Jacques Rousseau, en 1975. Comment ces jardins étaient-ils gérés et attribués ? Faisaient-ils partie de la fédération des jardins ouvriers de Roubaix ?

Jardins
Le plan des jardins Carte IGN 1939
D’après l’histoire des rues de Roubaix par les Flâneurs

Que faire du grand espace ?

Le terrain libéré de la Grande Barre Photo Lucien Delvarre

La Grande Barre a donc été démolie en septembre 1985. Quelques temps encore, les Hauts Champs vont conserver ce grand espace libéré par les bulldozers. Que va-t-on y faire ? Les projets se succèdent. On pense tout d’abord à reconstruire un groupe de lotissements individuels voisinant avec des terrains de jeux pour les amateurs de football et de pétanque, notamment. Il s’agit de remodeler un quartier qui se sentait écrasé par une telle muraille

Ces projets sont confirmés lors du coup d’envoi officiel des opérations de démolition, à l’occasion d’un pot réunissant à la salle des fêtes d’Hem, les municipalités d’Hem, de Roubaix, de Lys lez Lannoy, le Préfet, le Préfet de Police et les représentants de la Communauté Urbaine de Lille. Il ne faut pas laisser de vide, et répondre aux souhaits des habitants. Il s’agit là de l’une des premières phases du plan local de développement social des quartiers[1]. Interviewés, les jeunes réclament un terrain de football, une salle d’haltérophilie et un cinéma. Alors que FR3 vient filmer la démolition, la maire d’Hem confirme qu’il y aura quarante logements individuels et un terrain de sport. Ce sera une opération tiroir dans le cadre de la réhabilitation. Deux hommes politiques hémois de famille politique différente tombent d’accord pour dire que la Grande Barre fut une aberration, où l’absence de commerces et de lieux de réunion était criant…

Le plan de développement social des Quartiers Hauts Champs, Longchamp et Trois Fermes 1986 1988 est présenté en février 1986. Il concerne entre autres chantiers l’aménagement du terrain de la Grande Barre et prévoit des mesures diverses d’accompagnement social (animation, création de structures de quartier comme centre d’accueil, halte garderie,…). Il est rappelé que ce quartier s’étend sur Hem, Lys et Roubaix et qu’il est totalement excentré de toute administration administrative et commerciale.

Pendant ce temps, la réhabilitation de la petite barre, autrement dit le bâtiment Degas a démarré et celle des bâtiments de la rue Pranard devient urgente. En effet, malgré des travaux menés quatre ans plus tôt, l’humidité suinte sur les murs, entraînant une dégradation envahissante de moisissures et une atmosphère malsaine et invivable. Les locataires craignent un nouveau ratage et se mobilisent.

D’après Nord Eclair

[1] Les programmes de développement social des quartiers (DSQ) ont été créés en 1981 à un rapport d’Hubert Dubedout, maire de Grenoble.

La teinturerie Burel

Facture

Document Médiathèque de Roubaix

Le terrain délimité par le Boulevard de Fourmies, le fond des maisons construites le long de l’avenue Motte, la rue Mignard et la rue Horace Vernet abritait, depuis l’entre deux guerres, une usine de teinture à façon. Cette activité avait été créée par M. Camille Burel, ingénieur de l’Ecole Centrale, d’abord rue du Moulin en 1912, puis transférée en 1928 au boulevard de Fourmies. Après la seconde guerre, la teinturerie a été rachetée par M. Rémi Silvio Volpi, industriel parisien. En 1973, l’un de ses fils, Sylvain, en prend la direction.

Usine Burel-Pl4

Document Archives Municipales

Dans les années soixante, la société Burel a employé jusqu’à deux cent quarante personnes. Puis, à partir des années 1970, face aux difficultés d’une partie de sa clientèle, elle s’est trouvée elle-même en position difficile. Il a fallu alors arrêter en 1977 une partie des activités (teinture sur écheveaux et sur bobines). M. Volpi fils a décidé de vendre tout le terrain du boulevard de Fourmies et de se réimplanter dans les bâtiments de la teinturerie Leclercq-Dupire à Wattrelos, boulevard Mendès France, pour n’y plus teindre que du coton « en pièces », activité moins menacée alors.

Le terrain et les bâtiments de la teinture devenus libres sont alors rachetés par la société Ferrret-Savinel pour y construire un lotissement.

Nous tenons à remercier Laurent Volpi pour le témoignage qu’il a bien voulu nous fournir sur ce sujet.