Alice Cotteaux

Melle Alice Cotteaux (1862-1953) Ph NM

En cette semaine de rentrée scolaire, voici l’évocation d’une femme qui exerça le métier d’enseignante avec dévouement et ténacité.

Alice Cotteaux est née à Maurois dans le Cambrésis le 4 février 1862. Après des études primaires, elle obtient son brevet de capacité et s’en vient à Lille pour suivre les cours du collège Fénelon d’où elle sort en 1881 nantie du brevet supérieur. Elle débute ensuite comme stagiaire à l’école de la rue Solférino à Lille le 28 mars 1881, et pour la rentrée d’octobre de la même année, la voici institutrice adjointe à l’école de la rue Léonard Danel toujours à Lille. Elle y demeure vingt années et le 1er octobre 1901, elle est nommée au poste de directrice d’école à Leers.

Ça n’est pas une sinécure, car elle arrive dans une commune dont les sympathies de l’administration municipale ne vont pas à l’école officielle et à ses représentants. Cependant Melle Cotteaux ne désarme pas et tient tête avec un rare courage aux tracasseries dont elle est l’objet. Elle parle encore sans passion des incidents dont Leers fut le théâtre à l’époque. En 1902, pour protester contre le départ des religieuses de l’école Saint-Henri voulu par la loi Républicaine, des enfants conduits par des meneurs se promenèrent dans les rues de la commune en criant : voilà les victimes de la liberté. À la suite de cette manifestation, le conseil municipal a adressé une requête au Préfet et refusé formellement l’aménagement des locaux de l’école communale de filles.

C’est alors que Melle Cotteaux, une institutrice aux ressources plus que modestes, à laquelle la population ne manifestait que méfiance et souvent méchanceté, se substitue à un conseil municipal défaillant et à une administration municipale aveuglée par le sectarisme. Elle achète de ses deniers des fournitures scolaires, du charbon, du pétrole pour permettre à ses élèves de continuer à suivre les cours. En 1912, elle fera faire à ses frais des aménagements dans l’habitation de la directrice, alors que cela incombait à la municipalité leersoise.

Ce n’est qu’après la première guerre que les choses s’améliorent avec l’arrivée de Joseph Leroy fervent républicain à la mairie en 1919. L’école publique ne pouvait que prospérer et Alice Cotteaux peut continuer ses fonctions pédagogiques jusqu’à l’âge de la retraite, en 1928, après 47 années de services rendus à l’enseignement laïc. Elle choisit de demeurer à Leers, avec sa fidèle gouvernante Melle Flore Delespaul. Elle est titulaire de la médaille de bronze de l’enseignement depuis le 10 juillet 1909, de la médaille d’argent depuis le 18 juillet 1927. Elle est officier d’académie depuis le 25 juillet 1925. Elle a joué un grand rôle dans la vie des amicales laïques et elle a créé en 1921 la section de gymnastique Les Féminines.

La retraite en 1928 doc JdeRx

Ses funérailles ont eu lieu le jeudi 8 janvier 1953 en l’église de Leers. Elle était directrice honoraire d’école, elle avait 91 ans. La levée du corps a été faite au domicile mortuaire, 51 rue de Néchin. Sur le char funèbre, de nombreuses fleurs des gerbes des couronnes offertes par le personnel enseignant, les élèves, l’Amicale laïque, par les anciennes élèves et amis de la défunte. En avant du convoi funèbre deux plaques étaient portées offertes par le personnel enseignant les élèves de l’école publique et par l’Amicale laïque. Les coins du poële étaient tenus par Melle Marie Leroy, déléguée cantonale, Madame Brienne, directrice honoraire d’école, Mmes Rachel Lefebvre et Loew Deldycke anciennes élèves. Parmi l’assistance on remarquait d’importantes délégations des écoles publiques locales, un groupe important d’anciennes élèves et le personnel enseignant, M. Duchatelet secrétaire général de la Fédération des Amicales Laïques du canton de Lannoy, Edgard Deffrennes vice-président de l’Amicale Laïque de Leers, MM. Vendevelde, De Ruyck , adjoints et plusieurs conseillers municipaux, représentant la municipalité. L. Castel institutrice honoraire à Roubaix, Jules Gillis directeur d’école en retraite, Alfred Bara maire de Lys, Roger Dhondt inspecteur de sécurité Sociale, Céran Lamblain secrétaire de Mairie, et d’autres personnalités locales et régionales. Après la cérémonie religieuse, le convoi s’est dirigé vers le cimetière où a eu lieu l’inhumation. L’éloge funèbre fut prononcé par M. Bailleul directeur d’école et par Edgard Deffrennes au nom de l’Amicale Laïque et des œuvres scolaires et post scolaires.

Plus récemment, son nom a été donné à l’école maternelle de la rue Mozart à Leers, un bel hommage rendu à sa carrière d’enseignante.

Sources Le Journal de Roubaix, Nord éclair, Nord Matin, Gaston Gilman (Nord Matin)

Aout 1903

Le journal des sports d’Aout 1903

Cyclisme. Une course de 24 heures à Roubaix. Le Vélodrome Roubaisien vient à peine de fermer ses portes sur le match Major Taylor Meyers Millo qu’une grande course de 24 heures est organisée pour les 15 et 16 aout. Cette épreuve de grand fond sera courue de bout en bout sans entraineurs et dotée de prix et de primes en argent. Avant le départ de l’épreuve, des courses de vitesse seront aussi organisées, des courses à pied notamment. Les engagements doivent être pris à la direction, 1 rue de la Gare à Roubaix. Prière d’indiquer dans quelle course on s’engage, le numéro de la licence et les couleurs.

Cyclisme. La course Roubaix-Quesnoy aura lieu le 2 août et le départ sera donné chez M. Vreck, constructeur de cycles au 49 rue Montgolfier à Roubaix. Il s’agit d’une course aller et retour. En cas de mauvais temps, la course serait remise au 16 aout.

Aviron. Le Cercle Nautique l’Aviron de Roubaix vient de terminer brillamment la saison aux régates de Dunkerque. Premier en 4 débutants (Mariage frères, Leveugle, Godfret) second en 2 débutants (Mariage frères) second en 2 seniors avec le Makoko II (Roussel, Kuntz). L’équipe 4 seniors (Roussel, Kuntz, Grosnier, Hazebroucq) enlève la course d’honneur avec grand brio.

Cyclisme. La course Roubaix Seclin et retour a été favorisée par un temps superbe. Le départ et l’arrivée ont eu lieu à l’estaminet du canon d’or 24 rue du Moulin à Roubaix. Hubert Desruelles remporte l’épreuve, devant Dissart, Durieux, Niedergang et Destré.

L’attraction looping the loop de Maurice Mondt doc Paris Musées

Cyclisme. À l’occasion de la course des 24 heures, Maurice Mondt viendra présenter son attraction Looping the Loop au vélodrome. Jeune homme de 24 ans très leste d’origine bruxelloise, Maurice Mondt est rompu à tous les exercices sportifs, c’est un équilibriste prodigieux à vélo et à patins qui fut aussi un coureur cycliste ces dernières années. César Garin se propose de boucler la boucle avec l’équipement de M. Mondt pour une somme de 800 francs. La parole est au jeune belge.

César Garin in Olympedia

Football. Ça sent la reprise. Les clubs roubaisiens battent le rappel : l’Ancienne, l’Olympique et l’Iris Club roubaisiens, le stade Roubaisien, le Racing Club de Roubaix, tous appellent leurs footballeurs à l’entrainement et vont participer à diverses compétitions de reprise.

Cyclisme et course à pied. Championnats du Nord au vélodrome.

Les abonnés du tramway

Septembre 1900 les abonnés du tramway

Les abonnés du réseau de Roubaix Wattrelos de tramways se sont réunis salle de la maison commune pour discuter de leurs intérêts. Voilà qui peut surprendre si on considère une association moderne pour défendre les droits des usagers. Il y a un peu de ça, même si on n’en est pas encore là. C’est la perspective de l’ouverture de nouvelles lignes à ouvrir sur Wattrelos qui a poussé cette assemblée à se constituer. Elle ne veut pas porter atteinte aux prérogatives du Conseil Municipal, mais pense qu’il est utile qu’un comité composé de personnes plus directement intéressées à la question se mette en contact avec l’administration municipale, pour demander que leurs intérêts ne soient pas lésés. Étant bien entendu que ces intérêts, à eux personnels, sont directement liés aux intérêts généraux de la ville.

Le tramway à Wattrelos avant 1900 Collection Particulière

Les revendications suivent : la population ouvrière devant se rendre tous les jours à Roubaix il importe qu’elle connaisse exactement les tarifs de transport qui lui seront imposés par la nouvelle convention. Elle décide qu’une commission sera nommée qui sera chargée de prendre connaissance du cahier des charges. On formera ce bureau lors de la prochaine assemblée générale fixée au samedi 8 septembre. L’article n’indique pas le nombre de participants. La question du tarif est mise en avant mais on peut imaginer que celle des trajets futurs, des horaires et de la fréquence des passages soient abordées.

Une nouvelle réunion a lieu qui regroupe les abonnés du réseau des tramways de Roubaix habitant Wattrelos. Elle se déroule à l’estaminet Debeurme. Après avoir discuté leurs intérêts, les abonnés constituent un bureau dans le but de se prémunir vis à vis de la nouvelle convention à venir. Il s’agit bien d’une association d’usagers ! Voici la composition du bureau : président Louis Beuscart, vice président Omer Laloy, secrétaire Paul Debeurme, commissaires Louis Lepoutre, Alfred Baudonck, Emile Jonville, Vincent Leclercq, Edouard Bettremieux, Charles Leman et Alphonse Delcambre.

Après un échange de vues, une adresse est rédigée pour l’administration municipale. Voici son contenu : Les villes de Roubaix et Tourcoing ayant accepté l’extension du réseau pour la traction électrique des tramways et par suite certains changements aux prix des abonnements, d’après ces nouvelles conventions, le prix de l’abonnement pour les communes suburbaines est porté de 7 fr à 10 frs pour l’extérieur et de 10 frs à 13 frs pour l’intérieur, soit une augmentation de 3 frs par mois si les autorités supérieures acceptent ces nouvelles conditions. En conséquence les soussignés habitant Wattrelos abonnés ne faisant le trajet de Wattrelos à Roubaix que pour se rendre à leur travail demandent l’extension jusqu’à la place de Wattrelos de l’abonnement du réseau urbain de Roubaix. Il nous serait impossible de supporter une augmentation de 30 % sur le prix actuel. Nous espérons nous sommes certains même que la compagnie après avoir pris connaissance de notre réclamation tout à fait justifiée nous donnera pleine et entière satisfaction. Toutes les communications pouvant intéresser les abonnés ou généralement tout le public peuvent être adressées à l’estaminet Debeurme, où la commission se réunira en temps voulu pour les examiner et les faire valoir.

L’estaminet de l’ancienne maison commune Collection particulière

Quelques temps après, le comité pour la défense des intérêts des abonnés aux tramways appelle à une autre réunion à l’estaminet de l’ancienne maison commune, rue Pierre Catteau. On fait appel aux adhésions. Les membres du bureau sont convoqués un peu avant, il y aura des communications très importantes.

Extrait de Wattrelos fin de siècle Atemem éditions

La fin de Michelin

La Manufacture française des pneumatiques Michelin avait implanté une unité de fabrication d’outillage mécanique à Leers dans la zone industrielle de Roubaix Est. En Juin 1994, les choses se gâtent. L’entreprise Michelin subit le contrecoup de la crise du marché automobile et des transports. Les 219 employés de l’unité de Leers sont menacés par un plan de restructuration national. Depuis plus de six mois, la direction a eu recours à du chômage partiel et à la mutation d’une soixantaine de salariés sur d’autres sites comme Epinal, La Roche sur Yon, Monceau les Mines.

L’entrée de l’usine en 1994 photo NE

On parle à présent d’un plan de pré-retraite et de la mutation sur des sites proches comme à la Pilaterie ou à Seclin. À terme 90 salariés devraient rejoindre d’autres sites plus éloignés mais certains n’envisagent pas le déménagement pour un site qui peut très bien fermer dans quelques temps. Une procédure de reclassement va être mise en place pour 120 salariés, auxquels on va proposer de nouvelles mutations. Mais il se peut que les gens refusent, ce qui est compréhensible, aussi on va créer une antenne emploi avec des aides à la reconversion. La direction qui a toujours assuré que ce n’était pas le professionnalisme qui était en cause mais bien la conjoncture, fait son possible pour reclasser le personnel.

Michelin se préoccupe également de son site : 60.000 m² de terrain, 20.000 de locaux, dont 2000 de bureaux, sous l’œil attentif du syndicat intercommunal de l’agglomération de Roubaix (SIAR). S’il y a reprise, le SIAR soutiendra le candidat qui reprendra le bâtiment ainsi qu’une partie du personnel. La fin des activités est prévue pour octobre 1994, d’ici là, l’usine tournera à 55 % de ses capacités.

pins AS Michelin-Leers

L’amicale des retraités de l’usine Michelin-Roubaix était une association dont le but était de maintenir les contacts humains entre les adhérents, organiser des loisirs et faciliter la créativité, l’entraide et l’information. Créée en 1984, elle sera dissoute en 1998.

Juillet 1903

Le journal des sports de juillet 1903

Pêche. Les pêcheurs roubaisiens sont à Dunkerque, représentés par la société Le Poisson d’Or. Ils remportent les prix suivants : série au nombre, premier prix Léopold Tiberghien, troisième prix ex-aequo Victor Sarrazin et Léonard Dejin, cinquième prix ex-aequo Decock, huitième prix Alfred Sampers. À la série d’honneur, entre toutes les commissions, premier prix ex-aequo Léopold Tiberghien et Decock. La société a également remporté la prime de nombre.

Tennis. Le challenge des tennis-clubs du Nord a rencontré un grand succès et les spectateurs qui se pressaient autour des magnifiques courts de la rue de Beaumont n’ont pas regretté leur déplacement. Le palmarès est le suivant : MM. Dubar et Motte sortent vainqueurs du tournoi de double, ils appartiennent au tennis-club de Roubaix. M. Rollez du tennis-club de Lille s’adjuge à nouveau la coupe du simple.

Aucouturier croqué par le journal l’Auto

Cyclisme. Départ du premier Tour de France, première étape Paris Lyon. Parmi les favoris, Maurice Garin, Aucouturier, Joseph Fischer, Chapperon, Wattelier, Georget, Muller, Pasquier.

Garin croqué par le journal l’Auto

Course à pied. Le record pédestre Roubaix-Lille (FSAF). Le trésorier de la FSAF, M. Clovis Carrette a offert une prime de 10 francs au coureur à pied qui fera le meilleur temps sur le parcours Lille-Roubaix et retour. M. Donat Rohart le principal vainqueur des épreuves de cette année tentera de ravir le record à Jules Dubar qui le détient en 1 heures 9 minutes et 30 secondes.

La publicité reprend les résultats journal l’Auto 1903

Cyclisme. Tour de France. Garin premier et Pagie second ont réalisé une extraordinaire performance. Deuxième étape, Lyon Marseille. Aucouturier vainqueur devant Georget. Garin reste en tête du classement général. Pagie n’a pas terminé la deuxième étape. Troisième étape, Marseille Toulouse.

Cyclisme. Courses du 14 juillet à Roubaix sous les auspices de la Municipalité seront courues autour du Parc de Barbieux. Au programme, courses de vitesse, course des tout-petits, course de fond championnat de Barbieux, course de dames, course de consolation. Envoyer les engagements par la poste à M. Théo Callens 34 rue Chanzy Roubaix. Aucun droit d’inscription.

Course à pied. Donat Rohart a réussi à battre le record de Roubaix-Lille et retour. Il améliore de deux minutes le précédent temps. Le nouveau recordman est engagé dans la course de Marathon et tentera bientôt le record du brevet pédestre des 30 kms.

Tour de France. Aucouturier gagne l’étape Marseille Toulouse, devant Brange, Samson et Garin. Prochaine étape Toulouse Bordeaux.

Sport d’Amiens Coll Particulière

Aviron. Les régates internationales du 12 juillet sont organisées par le cercle nautique l’Aviron Roubaisien, sur le canal dans le bief du Blanc Seau. Des tentes spacieuses ont été installées qui protégeront les spectateurs des ardeurs du soleil et en cas d’improbable pluie serviront d’abri. Le jury est composé d’Emile Truffaut, président, MM. Louis Lesur et Emile Delchambre, chronométreurs, MM Sarrot du Sport d’Amiens, Adolphe Marsy du Racing Club Roubaisien, Ernest Want de l’Aviron, Grau de l’Union nautique de Lille et Yserman du Sporting Dunkerquois. La course débutants est remportée par Fleurette du Sport d’Amiens. La seconde course débutants par Goliath du cercle de l’aviron. Une troisième course avec deux avirons et barreur par à la hâte du cercle de l’avion. La course suivante de quatre avirons est gagnée par Comme tu veux du Sport d’Amiens. La course de périssoires avec obstacles est remportée par Teuf Teuf de l’Union Nautique de Lille.

Tour de France. La cinquième étape Bordeaux Nantes fait l’objet de deux catégories : la première, les coureurs qui font le tour de France complet, et le seconde ceux qui ne font que l’étape. Garin remporte une nouvelle victoire devant Pasquier et Pothier. Ambroise Garin se classe dixième et premier de la deuxième catégorie.

Record de France. Une magnifique performance au Racing Club Roubaisien. M. Alphonse Scrépel a réussi dimanche un exploit peu banal. Au cours de l’épreuve de lancement du poids, il a fait sur six essais cinq jets au-dessus de douze mètres, en réussissant à lancer à 12,43 mètres, nouveau record de France.

Pêche. Les pêcheurs Roubaisiens à Gand. La société le Poisson d’Or a remporté plusieurs prix avec MM. Vandeveine, Decock, Crave et Deruyck à la série du plus grand nombre. La société a reçu la prime de nombre et une médaille.Ils récidiveront la semaine suivante à Dixmude.

Jean Chastanié du Racing Club de France extrait Wikipedia

Course à pied. Les grands prix du Racing-Club de Roubaix, au profit du Nouvel Hôpital. La participation de Monnier champion de France de la société Athlétique de Montrouge est acquise. Il vient de battre le record de saut en hauteur il y a quinze jours avec 1,76 m. Puységur le champion de France de saut à la perche sera là également et Chastanié le coureur du Racing-Club de France champion de France du 800 mètres plat. Le clou de la réunion sera la participation de Marius Eynard, champion du monde de lancement du disque, détenteur du record du monde avec 43,21 mètres, du Racing-Club de France. Entre autres invités et champions.

Marius Eynard en 1903 extrait Wikipédia

Tour de France. Sixième et dernière étape Nantes Paris. Vingt et un coureurs restent qualifiés et il semble bien que Garin qui possède une avance de plusieurs heures sur le second Pothier, remportera l’épreuve. Il gagne l’étape qui se déroule dans un grand désordre à l’arrivée.

Publicité après l’arrivée du 1er Tour de France Journal l’Auto 1903

Course à pied. Les grands prix du Racing-Club de Roubaix, au profit du Nouvel Hôpital. Devant 2000 personnes, Eugène Motte le député maire de Roubaix et Gustave Wattine prsident de la Cavalcade, les épreuves se sont déroulées sur le coquet terrain de la rue de Beaumont et ont donné les résultats suivants : Malfait (RCR) remporte la finale du 100 mètres, Scrépel (RCR) le lancement du poids, Sartorius (RCR) le 250 mètres haies, Catteau (RCR) le saut en longueur. Le 250 mètres plat scolaires est remporté par Brissy (TC Paris), le 400 mètres plat par Frasez (RCR). Monnier est le meilleur pour le saut en hauteur, ex-aequo avec Sartorius (RCR), ils n’ont pu franchir 1,70 mètres. Le concours du disque revient à Eynard qui échoue néanmoins dans ses tentatives pour battre le record du monde qu’il détient. Puységur remporte le concours de saut à la perche. La course du 2000 mètres steeple chase voit la victoire de Maertens (AC Bruxelles).

Les courants vagabonds

Mars 1896 Le mystère du téléphone qui brûle

C’est par un début d’après midi de Mars 1896, vers une heure et demie, que des crépitements se firent entendre en même temps qu’une vive lueur apparut autour de la sonnerie du téléphone installée chez les époux Desoubrie et destinée à recevoir les appels en l’absence du personnel municipal. Au même instant, une fumée acre et intense s’échappait des bureaux du secrétariat de la Mairie, qui se trouvait à l’époque dans l’actuelle rue Florimond Lecomte. Toute l’installation téléphonique municipale obtenue à la suite d’une décision du Conseil du 18 Août 1892 fondait littéralement suite à un échauffement subit.

Mairie de Wattrelos en 1896 Collection Particulière

Ce n’est que tard dans la soirée qu’on sut la cause de cet étrange incident. Un fil de traverse soutenant le tramway s’était détaché et avait touché le fil téléphonique, ce qui provoqua instantanément la combustion des deux sonneries et de l’installation entière qui fut détériorée au point qu’elle fut déclarée irréparable par Monsieur Schmidt, chef du service téléphonique venu en Mairie le lendemain.

Monsieur Henri Pollet Maire de Wattrelos rencontre aussitôt la Compagnie des Tramways et celle-ci s’engage à remplacer toute l’installation, ainsi que tous les frais occasionnés par l’incident. Ce contact entre fils eut d’autres répercussions : certains abonnés furent « électrisés » par leur téléphone, ou privés de communication pendant quelques temps. Les employées du bureau central avaient également ressenti les effets de l’incident, en éprouvant une certaine commotion au toucher des plaques. Autrement dit, un certain nombre de personnes manquèrent d’être électrocutées par ce malencontreux contact et par ce qu’on appellera désormais les courants vagabonds. Ce problème amènera la Compagnie des Tramways de Roubaix et Tourcoing (T.R.T.) devant le Conseil de Préfecture à l’occasion d’une action intentée par les P.T.T en 1912, et elle fut condamnée à payer à l’État les dégradations occasionnées par l’électrolyse provenant des courants vagabonds.

Le passage à niveau de la rue Carnot Collection Particulière

Le tramway électrique était tout récent à Wattrelos et ses délateurs étaient nombreux. La ligne fut prolongée du Laboureur où se trouvait le dépôt jusqu’à la Grand Place de Wattrelos grâce à l’ouverture de la rue Carnot en 1894. L’année 1895 vit l’établissement de la voie, qui croisera celle du chemin de fer à hauteur des établissements Leclercq Dupire, et l’apparition des sinistres gibets qui soutiennent les fils électriques, du mot d’un correspondant mécontent écrivant au Journal de Roubaix. Ce dernier écrivait encore le 14 Décembre 1895: si encore le trolley et les traverses étaient convenablement soutenus! Mais depuis de longues semaines toute cette ferraille pend lamentablement à demi-accrochée, un des poteaux ayant été brisé à sa base et le fil n’ayant pas été fixé à son remplaçant.

La Mairie elle même était déjà intervenue pour faire cesser cet état de choses qui se situait sur la Grand Place de Wattrelos avec tous les désagréments et les dangers que présentait cette récente installation électrique. Quelques incidents complètent la liste des méfaits du tramway, qui sont plutôt dus à la nouveauté de son apparition : un cheval effrayé est blessé par le tramway le 7 février, la voiture du tripier bloque la voie et occasionne du retard le 2 Mars, sans compter les chutes des personnes qui descendent en marche, intrépides acrobates ou simplement en état d’ébriété.

Le tramway, comme le téléphone, survécurent à ces incidents. Mais qui pouvait prévoir à cette époque, que la rencontre de ces deux instruments du progrès provoquerait des étincelles ?

extrait de Wattrelos fin de siècle Atemem éditions

La salle des fêtes de Leers

Au carrefour de la rue Victor Hugo et de la rue de Wattrelos, il y avait autrefois, faisant diagonale avec la villa Jean Jacques un café épicerie tenu par la famille Wagon. En 1940, le carrefour fut miné pour enrayer l’avance des allemands et cela provoqua de nombreux dégâts jusqu’au milieu de la rue Victor Hugo. Le café lui-même fut endommagé et ne fut pas réparé. Au début des années cinquante on procéda à sa démolition pour mener à bien la construction d’une salle des fêtes.

Sur la gauche, le café épicerie Wagon doc Collection Particulière

Elle commence en août 1954. En septembre la structure métallique a été posée et les maçons sont à pied d’œuvre. On espère qu’elle sera mise en service au printemps prochain.

La salle des fêtes en construction doc NE

Cette vaste salle de 700 m² doit accueillir des réunions, des fêtes, des manifestations de sociétés locales et des séances d’éducation physique pour les élèves des écoles. Quelques années plus tard, on lui adjoint un parking sur l’emplacement de la ferme Catoire démolie au cours des années 1980.

De nos jours, le parking de la salle des fêtes vue Google maps

Plus récemment, la réfection de la salle Kerkhove a commencé en 2017 avec la rénovation de la toiture. Puis en 2019, après la rénovation de la toiture, des loges et des menuiseries extérieures, la ville a choisi d’améliorer les conditions scéniques de la salle. Depuis la rentrée, les associations culturelles disposent d’un nouvel équipement. Coût total : 140 000 euros. C’est une bonne nouvelle à la fois pour les leersois mais aussi pour les compagnies de théâtre, de danse ou encore pour les chorales du secteur. La salle Kerkhove dispose désormais d’un équipement scénique de qualité. En effet, depuis début septembre, la salle dispose d’une nouvelle structure auto-portée avec des ponts de lumières, des projecteurs mais aussi des prises électriques pour les micros. Au-delà de l’aspect technique, ce matériel installé durant l’été par une entreprise spécialisée, apporte aussi plus de sécurité.

La salle des fêtes André Kerkhove site ville de Leers

Toutes les associations qui utilisent régulièrement ou ponctuellement la salle ont récemment participé à une réunion organisée par les services de la ville pour leur présenter ce nouveau dispositif. Cet équipement plus moderne satisfait déjà les premiers usagers. Un bémol pour le président de la Pirouette théâtre, l’éclairage de face n’est pas adapté aux besoins de la scène. Le chef de chœur d’En Harmonie espère que la salle sera réservée aux associations qui ont de réels besoins scéniques, car pour la ville, la salle reste malgré tout une structure multi-usages. La metteure en scène de la compagnie Rémanences déplore l’absence d’une salle dédiée à la culture : Leers, qui dispose d’un tissu associatif développé, pourrait tout à fait avoir un lieu consacré aux activités culturelles pour éviter les embouteillages, notamment.

Sources : Leers historique, Presse locale Nord éclair, article d’Amélie Jobard VDN octobre 2019

Travaux pour le tramway

Janvier 1893

Les conseils municipaux de Roubaix et Tourcoing se sont occupés récemment de l’importante question des tramways. Une société nouvelle reprend l’affaire : un accord est intervenu entre le syndic de la faillite de la compagnie ancienne et M. E Francq, administrateur de la compagnie nouvelle. Un projet de convention va être passé entre la ville de Roubaix et la compagnie nouvelle, laquelle est une société anonyme au capital de deux millions de francs1. Elle va se substituer à l’ancienne et elle s’engage à achever le réseau entier des tramways. Les lignes exploitées sont : ligne de la Grand Place de Roubaix à la Grand Place de Tourcoing par la rue de la gare et les nouveaux boulevards, ligne de Mouvaux à Wattrelos, ligne de la Grand Place de Roubaix à la gare de Roubaix-Wattrelos, ligne de la gare de Roubaix à la Fosse aux Chênes.

Action de la société de tramways doc Printerest

Les horaires sont arrêtés en commun accord avec la ville de Roubaix. Le tarif actuel reste en vigueur et sera considéré comme le tarif maximum. Il y a des billets aller et retour permettant de parcourir deux fois dans la même journée une ligne entière du réseau. On peut prendre des abonnements mensuels, réseau entier ou par ligne. Matin, midi et soir, sauf dimanches et jours fériés, il y aura des trains spéciaux dits trains ouvriers 0,10 franc pour toutes les distances. Billets aller et retour, 15 centimes.

Une demande de déclaration d’utilité publique est formulée pour les modifications suivantes : ligne 1bis départ Fosse aux Chênes, rue de la Chapelle Carette rue de l’Alma, gare de Roubaix, ligne n°2 abandon de l’ancien CGC n°9 pour en suivre la rectification depuis le pont du calvaire jusqu’à la Place de Wattrelos, voie prolongée à la demande de la compagnie jusqu’à la limite de l’agglomération de Wattrelos. La ligne n°2 suivra donc le parcours suivant : rue de Mouvaux, rue du Grand Chemin, rue Saint Georges, Grand Place, Grand Rue, la toute nouvelle rue Carnot, Grand Place de Wattrelos, sur un total de 6,270 kms et extension vers la frontière.

Octobre 1894

Les travaux de pose des rails de la nouvelle voie de tramways de Roubaix à la grand place de Wattrelos touchent à leur fin en ce début de mois d’octobre 1894. On évoque déjà la possibilité de faire fonctionner le service avant la fin du mois avec des chevaux. On attend l’arrivée des voitures au dépôt. Aussitôt cette ligne terminée, on commencera les travaux pour celle de Roubaix à Lannoy, tout en continuant ceux de Roubaix à Mouvaux déjà bien avancés.

Le dépôt des tramways du Laboureur doc BNRx

On procède aussi à Wattrelos à la pose des dynamos, mais on ne peut prévoir à quelle date pourra fonctionner la traction électrique. La cheminée du dépôt est aujourd’hui terminée, elle mesure trente cinq mètres de hauteur. La pose des poteaux pour l’installation des fils destinés au fonctionnement des tramways électriques a donné lieu mardi à quatre heures de l’après midi à un accident assez important. Le fil télégraphique de Wattrelos s’est rompu sous le poids d’un des poteaux. Mme Canonne receveuse des postes à Wattrelos a immédiatement informé de ce fait le bureau central de Roubaix qui a pris les mesures nécessaires.

D’après Wattrelos fin de siècle Atemem éditions

1Le réseau urbain de Roubaix et Tourcoing est mis en service à partir de 1874 par la compagnie des Tramways de Roubaix et de Tourcoing (TRT) repris en 1894 par la compagnie nouvelle des Tramways de Roubaix et de Tourcoing (TRT) l’ancienne compagnie étant en faillite.

Michelin fonctionne

Implantation Michelin Leers doc Bib Revue 447 déc1972

Depuis mai 1971, l’usine de Michelin forme son futur personnel à Roubaix, dans des bâtiments situés à l’angle du boulevard de Mulhouse et de la rue de Nancy. Les travaux de construction de la nouvelle unité de Michelin dans la zone industrielle de Roubaix Est ont été menés à bien et l’emménagement s’opère progressivement pendant les mois d’octobre et novembre 1972.

Vue de l’usine Michelin Bib Revue 447

L’unité de mécanique de Roubaix a pour activité principale l’entretien et la remise en état des machines de fabrication, la réalisation ou la remise en état des moules de cuisson, le montage du matériel neuf. Cette usine ne fabrique donc pas de pneumatiques.

Vue de l’usine Michelin Bib Revue 447

Dans la deuxième quinzaine de novembre 1972, les cent quarante personnes qui composent l’effectif de l’usine Michelin de Roubaix auront intégré les nouveaux équipements de la zone industrielle de Roubaix Est à Leers. L’implantation représente 18.000 m² au milieu d’un terrain de six hectares environ. On prévoit que l’effectif de cette usine devrait passer à 400 personnes en 1974.

Vue aérienne de l’usine photo NE

L’implantation de Michelin dans la zone industrielle de Roubaix Est sera bientôt suivie par d’autres : les établissements Lefèvre de Lys Lez Lannoy (fabrique de meubles et objets d’arts en bois, ferronnerie et matières plastiques), avec 40 emplois. Les Cartonneries Modernes de Wasquehal, filiales du groupe Lafargue emballages viendront bientôt y produire 30.000 tonnes de carton ondulé par an. Des discussions sont bien engagées avec l’entreprise de mécanique Duvivier-Six de Roubaix et avec les Trois Suisses.

Juin 1903

Le journal des sports de juin 1903

Course à pied. Belle victoire du Club des Sports de Roubaix qui s’adjuge les trois premières places dans l’épreuve internationale de Doullens sur 30 kilomètres : Donat Rohart, Auguste Minaerdt, Jean Missant, dans cet ordre. À signaler aussi Clovis Carette, vainqueur de l’épreuve de saut en longueur sans élan (sic), avec 2,64 mètres.

Course à pied. Donat Rohart remporte la course pédestre d’Hem devant six de ses coéquipiers du Club des Sports de Roubaix.

Le stayer et le cycliste doc le site du cyclisme

Cyclisme. Un accident grave au vélodrome de Barbieux. Oscar Lepoutre était lancé à plus de 60 km/h derrière son entraîneur à motocyclette Bathiat, quand dans une embardée son vélo quitta la piste en ciment et vint toucher la pelouse. En voulant remonter sur la piste, Lepoutre donna un coup de guidon mais un de ses cale-pieds se mit en contact avec la roue avant. Il fut projeté sur le ciment, on le releva couvert de blessures. Le docteur Dumoulin constata que le coureur avait le poignet démis, des contusions à l’épaule droite, à la tête et aux jambes. La fièvre se déclara et l’état de surexcitation de Lepoutre était tel qu’on dut faire appel à un second médecin, le docteur Barroyer. À l’aide de son confrère, ils réduisirent la fracture après avoir chloroformé le coureur. Puis celui-ci fut reconduit en voiture à Saint Maurice rue des guinguettes où il tient un estaminet. L’état du blessé sans être grave, nécessitera un mois de repos.

Georges Malfait en 1912 site wikipedia

Course à pied. Championnats du nord à Tourcoing. Ils se sont déroulés sur le terrain de l’Union Sportive Tourquennoise, boulevard Gambetta à Tourcoing. Les résultats sont les suivants : 100 mètres Malfait (RCR) devant Sartorius (RCR) et Bonte (UST). Malfait bat le record du Nord avec 11 secondes. Saut en longueur : Jean Catteau (RCR) devant Lebailly (IIDN) et Dubrulle (RCR). 110 mètres haies : Jean Catteau (RCR). 1500 mètres plat : Deleurance (CAC). Saut à la perche : Speder (UST). 400 mètres haies : Lebailly (IIDN), lancement du disque : Srépel (RCR), qui bat le record du nord. 400 mètres plat : Malfait (RCR) devant Dewitte (SR) et Morel (UST).

Lawn-tennis. Challenge des Tennis-Club du Département du Nord. Il se déroule sur les courts du RCR rue de Beaumont. Matchs en simple et en double. Parmi les clubs engagés : Valenciennes, Douai, Denain, Tennis Club de Lille, Iris Club de Lille, Tennis Club de Roubaix, Racing Club de Roubaix.