Ibis à Roubaix

Le 31 janvier 1988, la première pierre d’un nouvel hôtel est posée, comme signe tangible de la volonté de transformation de Roubaix voulue par l’équipe Diligent : transformer une ville repoussoir en un pôle d’attraction. Et en premier lieu, loger les visiteurs ! André Diligent rassure le monde hôtelier existant à Roubaix : avec un trois étoiles de 92 chambres, un deux étoiles de 13 chambres, quatre une étoile de 20 chambres, nous ne disposions que de 200 chambres pour tout Roubaix. D’un seul coup, nous augmentons notre capacité hôtelière de 50 % et ce n’est pas fini. Mais je suis convaincu qu’il y a de la place pour tout le monde.

Le Sénateur Maire André Diligent posant la première pierre Photo NE

Le partenaire, c’est la chaîne Ibis, dont le premier hôtel ibis a ouvert à Bordeaux en 1974, construit par la société hôtelière Novotel-SIEH, qui a absorbé les hôtels Mercure en 1975 et deviendra le futur groupe Accor en 1983. L’objectif de cet hôtel est de créer une chambre 30% moins chère que celle de Novotel. En 1977, 14 hôtels Ibis ont ouvert en France. En 1980, Ibis ouvre son 50ème établissement. La même année, la société Aéroports de Paris autorise pour une durée de 50 ans les hôtels Ibis à exercer une activité hôtelière (556 chambres) sur les domaines publics des aéroports. Le groupe hôtelier Accor prend naissance en 1983 et ouvre son premier hôtel Ibis aux États-Unis en 1983. En 1984, Accor et la banque La Hénin réunissent les 123 hôtels ibis et Urbis au sein de la structure Sphère SA, qui devient le premier opérateur d’hôtels 2 étoiles en France. Roubaix sera le 215e Ibis.

Avant l’Ibis, un café restaurant CP Méd Rx

Estaminet déjà présent en 1898, bénéficiant de la clientèle des Halles Centrales, dénommée Brasserie de Belfort en 1908, toujours café dineurs en 1929, puis café de la poste en 1972, l’emplacement a toujours eu une vocation d’accueil du public en s’adaptant à son environnement. Nous sommes à présent face à l’IUT, à deux pas de l’ancienne filature Motte-Bossut qui est sur le point d’accueillir les Archives nationales du monde du travail (ANMT). Elles y seront installées en 1993. Le nouvel Hôtel est un deux étoiles, propose 64 chambres, un restaurant bar de 70 places. La presse cite d’ailleurs un programme en six points : dans les deux ou trois ans, Roubaix va se doter d’un formule un de la chaîne Accor, d’un Campanile deux étoiles, d’un trois étoiles de standing Accor Srai inséré dans un projet de centre d’affaires, un deux étoiles de la chaîne Ibis, celui-là vient de commencer et un Hotelia équipement hôtelier original pour personnes âgés qui s’installera à la place de l’ancienne CAF.

L’Ibis en attente de l’Eurotéléport et des ANMT Photo Guy Sadet

Inauguré en septembre 1988, l’hôtel Ibis connaît un démarrage assez calme, du selon le directeur de l’époque à la concurrence de Lille, de son animation et de ses restaurants. À l’occasion, l’Ibis joue le rôle de déversoir quand Lille affiche complet. Roubaix est par ailleurs en pleine transition. L’Ibis accueille plutôt un public de cadres, comme ceux du Lloyd continental. L’ouverture prochaine de l’Eurotéléport porte de grands espoirs. On sert 80 à 100 repas par jour et c’est souvent le midi. Le manque d’animation (il n’y a plus qu’un seul cinéma à Roubaix) et trop peu de restaurants pour intéresser les clients à rester le soir.

Sources : presse locale, Ravet Anceau, Wikipédia

Les huit de Ptit Louis

Un marcheur roubaisien

Tout comme Maurice Garin dans un autre sport, Louis Lebacquer est un roubaisien d’adoption qui a déjà brillé dans sa discipline la marche, avant que la guerre n’interrompe sa carrière. Né à Paris en Janvier 1919, il a passé ensuite de nombreuses années à Le Cateau dans le Nord avant d’arriver à Roubaix. Louis Lebacquer est un artisan ravaleur de façades, il habitait était 6 rue Inkermann à Roubaix et il avait un garage rue Miln pour entreposer son matériel.

Louis Lebacquer ravaleur de façade en 1965 Photo NE

Le néo roubaisien devient membre de l’académie des sports de Roubaix où il peut ainsi reprendre la pratique de son sport, la marche, que les années de guerre et de captivité ont interrompue. Il participe aux 28 heures de 1961, et finit 4e alors que l’aulnésien Charles Guny réalise le triplé en remportant l’épreuve. Louis Lebacquer est alors âgé de 42 ans. En 1962, il mène l’épreuve de bout en bout et marchera 242 kms. C’est sa première victoire avec une tactique qu’il n’abandonnera pas les années suivantes.

Victorieux en 1962 Photo NE

En 1963, Louis Lebacquer gagne les 28 heures pour la seconde fois, un tantinet déçu de ne pas avoir battu le record de distance de Gilbert Roger (250 kms), il s’en faut de quatre kilomètres. En 1964, l’épreuve se déroule en juin et se trouve réduite à 22 heures. Louis Lebacquer l’emporte pour la troisième fois devant un autre membre de l’ASR, Francis Strunc. L’épreuve de 1965 retrouve le mois de septembre et un Louis Lebacquer arborant un beau maillot de champion de France. Bien qu’il soit l’homme à battre, il ne change rien à sa tactique, attaque très tôt et creuse l’écart. Il remporte les 28 heures pour la quatrième fois. En 1966, Louis Lebacquer, devenu Ptit Louis pour ses supporters, s’est fixé comme objectif de battre le vieux record de Gilbert Roger. Ce qu’il fera en remportant l’épreuve pour la cinquième fois et en parcourant 255,540 kms.

L’année du record 1965 Photo NE

En 1967, populaire et imbattable sur son épreuve de prédilection, Louis Lebacquer parle de retraite, il est vrai qu’il approche la cinquantaine. Néanmoins il remporte les 28 heures pour la sixième fois. En 1968, malgré des conditions atmosphériques difficiles, il est à nouveau vainqueur, pour la septième fois. 1969 est l’année de la transition pour les 28 heures. L’organisation de l’épreuve passe de la défunte Académie des Sports de Roubaix au toujours vaillant Racing Club Roubaisien. Louis Lebacquer a cinquante ans et il a déjà remporté quelques épreuves avant de s’aligner au départ des 28 heures. Subissant une défaillance, il est contraint à l’abandon. Il sera tout de même à l’arrivée pour féliciter le vainqueur, le normand Landreau. Ptit Louis sera au départ de l’édition de 1970. Après un beau duel avec le luxembourgeois Josy Simon qui restera toujours à une quinzaine de minutes de lui, Louis Lebacquer sera intraitable et remportera l‘épreuve pour la huitième fois. C’est là sa dernière participation en tant que marcheur.

La huitième victoire Photo NM

L’inauguration de la caisse d’épargne

Le ministre à l’entrée de la caisse d’épargne Photo NE

C’est le dimanche 23 mars 1958 que M. Garet, alors ministre de la reconstruction et du logement, vient entre autres choses inaugurer la caisse d’épargne de Wattrelos. Il sera passé au préalable par le Fer à cheval à la limite de Croix et de Roubaix, puis il aura inauguré le groupe Ternynck à Roubaix (l’immeuble surnommé la Banane du Nouveau Roubaix), aura survolé du regard la plaine des Hauts Champs et celle des Trois Ponts, futurs emplacements de cités nouvelles.

Il va ensuite inaugurer la nouvelle caisse d’épargne de Wattrelos et Monsieur Watine président de la Caisse lui remet une plaquette d’honneur ainsi qu’à MM. Provo et Delvainquière, respectivement maires de Roubaix et de Wattrelos. Suivra une réception à l’hôtel de ville, où une nouvelle plaquette, celle de la ville de Wattrelos lui est offerte. Il est 17 h 40 et le cortège quitte Wattrelos en passant par le groupe CIL du Laboureur. Après un crochet par le Galon d’eau et le square des Mulliez, Monsieur Garet fait ensuite le tour des chantiers de la Mousserie, du Tilleul et du sapin vert avant de se diriger vers le fort Frasez avant de rejoindre les bureaux du CIL rue Saint Vincent de Paul.

La succursale de la Caisse d’épargne de Wattrelos est due à l’architecte Lescroart. Elle se situe alors à l’angle de la rue Jean Jaurès et de la rue Gustave Delory, là où se trouvent à présent les locaux d’un cabinet médical de dentisterie. On peut apercevoir derrière le ministre en pleine inauguration les maisons de la rue Florimond Lecomte, qui vont disparaître lors de la construction de l’actuelle caisse, ainsi que le salon de coiffure Fernande et la droguerie herboristerie Couvreur. Auparavant, cet angle de la rue Jean Jaurès et Florimond Lecomte était occupé par le magasin de vêtements « Au Grand Chic ». La caisse d’épargne a donc traversé le carrefour pour venir s’installer au côté de la Trésorerie Principale.

L’ancienne caisse d’épargne vue Google

Novembre 1900

Football : match décevant entre le RCR et l’UST, pluie, nombreux blessés. Le RCR gagne 3-1.

Joseph Charlemont Art de la Boxe Française Et de la Canne: Nouveau Traité Pratique Et Théorique. Paris. Domaine public

Boxe : le maître Charlemont est à Roubaix à l’invitation du professeur Jean Desruelles. Cela se déroule à l’hippodrome où Charlemont et Desruelles font ensemble un assaut de canne et un assaut de boxe française. Gustave Sandras champion du monde de gymnastique, le lieutenant Sée et JJ Renaud escrimeurs d’élite sont également au programme, ainsi que les haltérophiles Deroubaix et Jules Lesauvage. La partie comique est réservée au Broutteux.

Victor Castérès https://jossavate.com

L’Union des sports athlétiques organise une grande fête de bienfaisance le 11 novembre au profit des blessés des armées de terre et de mer. Elle se déroule dans la salle de la Société Artistique sous la présidence d’honneur de M le commandant Dubrulle, chevalier de la Légion d’Honneur. Escrime, boxe, gymnastique, athlétisme et lutte sont au programme. Victor Castérés l’émule de Charlemont sera présent.

Le wattrelosien Dhulst remporte la course Lille Templemars.

Raoul le Boucher en pleine action doc Gallica

Match de lutte entre le champion russe Pytlasinski et Raoul le boucher organisé par l’Union des sports Athlétiques de Roubaix dans la salle artistique rue de l’alouette.

Eugène Nizette, l’un des fondateurs de la société de gymnastique La Roubaisienne est conduit à sa dernière demeure par l’ensemble des gymnastes de la société. Parmi les anciens, Clément Florin, Henri Valcke, Jean Frère, Paul Ducatteau tenaient les coins du poële. Lucien Mouraux président et Paul Durand membre du comité les accompagnaient.

Maurice Garin doc wikipedia

Maurice Garin confirme auprès du Journal de Roubaix qu’il est et restera installé boulevard de Paris 17, la société La Française lui ayant renouvelé sa confiance.

Le Maire de l’Epeule

Une place du quartier de l’Epeule porte désormais son nom, mais qui était donc Victor Vandermeiren ?

Victor Vandermeiren est né à Croix le 6 mars 1915 d’un père chauffeur et d’une mère soigneuse. De profession comptable, il aime à rendre service et son plaisir est de faire plaisir. Il habite 184 rue de l’industrie à Roubaix. Pendant toute sa vie, il mettra ses talents d’organisateur et de conseiller au service des gens de son quartier.

Très jeune il s’occupe de l’organisation des loisirs : en 1933, il est secrétaire de la section de basket de l’amicale des arts, il est aussi l’adjoint de son père, alors capitaine de route à la section cyclotouriste du Nord Touriste, pour l’organisation des itinéraires de randonnées.

Il était volontiers facétieux Photo NE

Il fait son service militaire en Moselle au 168e RI, après ses classes il est sergent et il participe à l’organisation du foyer du soldat. En 1939, au moment de la déclaration de guerre, il est affecté comme sergent chef comptable. Fait prisonnier, il connaît la captivité dans le camp du Limbourg où il se signale par l’organisation de tournois de football, de basket. Il fait ses débuts de speaker au stalag dans un spectacle de variétés monté avec des gars du nord.

Rentré de captivité, il devient commerçant dans le quartier de l’épeule. Il est sollicité par le directeur de l’école de la rue Brézin qu’il fréquenta pour remonter l’amicale des anciens élèves. Il organise bals, kermesses, excursions, arbres de Noël. Il favorise l’arrivée du cinéma à l’école et organisa le foyer Van Der Meersch inauguré en présence de Mme Van Der Meersch, mère de l’écrivain, également ancien de l’école.

Parallèlement il participe à l’UCEA (union commerciale de l’épeule alouette) dès sa remise en marche de 1947, il en sera le vice président de 1950 à 1959. Il participe à toutes les organisations des manifestations sportives et musicales du quartier. Il devient ensuite secrétaire du comité d’entraide des fêtes de l’épeule alouette trichon en 1952. Il est un des éléments fondateurs des 28 heures à la marche de Roubaix dont il deviendra le speaker attitré.

Il n’est plus commerçant en 1959 mais son activité d’organisateur se poursuit. Secrétaire du comité des fêtes et d’entraide de l’épeule alouette trichon, il participe à la création de réalisations qui obtiennent un grand succès, comme les six jours de trottinettes, le rallye automobile, le critérium cycliste en nocturne. Il est également secrétaire du Kart club roubaisien depuis sa fondation en 1959.

Médaillé de la jeunesse et des sports Photo NE

Secrétaire de la section du Nord Touriste depuis 1960, membre du comité directeur des festivités de la ville, membre du comité de la section épeuloise des anciens combattants, il est partout sur la brèche. Il est de bon conseil et ses avis sont appréciés. Commissaire aux comptes de l’OMS (office municipal des sports) depuis sa création en 1965, il est l’un des membres fondateurs du comité de jumelage de Roubaix Europe dont il est un administrateur et un conseiller technique.

Il appartient depuis 1963 à l’Harmonie des anciens et jeunes soldats musiciens français, dont il est le vice-président en 1965, et au populaire orchestre des Bleus Sarraus. Ardent propagateur de l’art musical, il sera fait chevalier des arts, sciences et lettres. Il est déjà commandeur du mérite philanthropique, croix du mérite humanitaire et croix du dévouement civique !

Photographié par Guy Sadet

Celui qu’on appelait affectueusement le maire de l’épeule était capable, selon son ami André Diligent, des pires coups de gueule (et puis) on redevenait amis comme si de rien n’était. Il avait une réputation de blagueur, de plaisantin, mais il aimait la fête et surtout l’organiser et l’animer. Il nous a quittés en septembre 1997.

Merci à Sylviane Catteau pour sa contribution

Le supermarché du Laboureur

C’est en septembre 1962 que l’ancien cinéma Jacobs dit le Métro est reconverti en magasin. En effet la chaîne des super-marché Libéral vient s’installer rue Carnot à Wattrelos, après avoir ouvert à Lille, Lambersart, Faches-Thumesnil, Quiévrechain, Calais et Armentières. La surface de l’ancien cinéma dancing est adaptée et on y installe les différents rayons suivants : alimentation, boucherie, charcuterie, plats cuisinés, crémerie, volailles, fruits et légumes, vins, confiserie. Auprès desquels on trouvera la droguerie, parfumerie, les articles de vaisselle, linge, chaussures, jusqu’aux disques et aux livres ! Dans les projets de la direction du Libéral, la création d’un stand ressemelage et d’un rayon nettoyage vêtements.

L’entrée rue Carnot du Libéral Photo NM

Le gain de temps et d’argent est l’argument fort du nouveau super-marché qui possède deux entrées : l’une donne sur la rue Carnot, l’autre sur la rue Faidherbe. Six caisses enregistreuses permettent d’éviter les longues attentes de certaines supérettes. Ce magasin Libéral fonctionne en mode libre service et ses prix défient la concurrence à qualité égale. Des cadeaux sont prévus pour remercier et fidéliser la clientèle.

Au cours de l’inauguration du Libéral Photo NM

Lors de l’inauguration, parmi les personnalités on pouvait remarquer MM. Missu père et Pierre et Serge Missu, respectivement président directeur général et gérants des établissements Libéral, ainsi que les représentants de la municipalité, adjoints au maire et conseillers municipaux. Des représentants de la marque Copelait, de l’Indépendante et du Crédit du Nord étaient également présents. Une foule d’acheteurs se précipite dès l’ouverture pour découvrir ce superbe magasin dont la formule de vente se généralise, annoncée comme plus pratique et plus économique dans le souci de « vivre mieux et moins cher ».

Le marché métro en 1966 Photo NE

C’est l’une des transformations de l’ancien cinéma Jacobs qui en connut plusieurs et non des moindres. Ainsi en 1966, l’enseigne a-t-elle déjà changé et le supermarché est devenu le Marché Métro, retrouvant ainsi une partie de son passé. Ravivez vos souvenirs et n’hésitez pas à témoigner !

Raymond et ses frères

S’il est une famille qui a beaucoup donné pour le football roubaisien et en particulier pour le Racing Club de Roubaix, c’est bien la famille Dubly. Le négociant Henri Dubly (1842-1918) et son épouse Hermance Parent (1850-1922) ont en effet eu neuf enfants dont la plupart ont pratiqué ce digne sport. Suivons donc chronologiquement leur descendance et évoquons les souvenirs qu’ils ont pu laisser.

Il faut tout d’abord préciser que ces jeunes gens n’étaient pas que des footballeurs. En effet, une fois la saison terminée, ils s’adonnaient à d’autres activités sportives telles que la course à pied, l’aviron entre autres sports. Ils incarnaient alors la figure des sportsmen, et cela leur valait une condition physique irréprochable.

Léon Dubly photo Bibliothèque Nationale de France

L’aîné, Léon Dubly né le 23 septembre 1874, fut le capitaine de l’équipe du RCR qui fut cinq fois championne de France, en 1902, 1903, 1904, 1906 et 1908. Maurice Dubly né le 17 juillet 1876, fut international, c’était un joueur fort brillant doué d’une force herculéenne. On n’a pas d’information précise sur les cinq suivants : Léon Ernest né le 29 mars 1878 est voyageur de commerce pour la maison parentale, il se marie à Lille en 1904. Paul Louis né le 17 janvier 1880 s’est marié au Havre en 1910. Albert né le 3 septembre 1881 était docteur en médecine. Pierre Raymond né le 13 septembre 1883 était agent de change. Rien de particulier sur André né le 17 novembre 1884. Il est probable que ces jeunes gens sont passés par le RCR avant d’aller construire leur vie sous d’autres cieux.

Par contre Jean Dubly, né le 9 août 1886 à Roubaix, évoluait au poste de défenseur au RCR de 1908 à 1909. Durant cette saison, il connaît sa première sélection en équipe de France de football qui lors des Jeux olympiques de 1908 rencontre l’équipe du Danemark de football le 22 octobre. Les Danois s’imposent largement sur le score de 17 à 1. Il sera équipier de Bradford City lorsqu’il partira s’installer en Angleterre.

Raymond Dubly photo site Le Ballonrond.fr

Puis sans doute le plus connu, Raymond Dubly né le 5 novembre 1893, le cadet de la fratrie. Il pratique le football en Angleterre de 1909 à 1910 à Uckfield FC durant ses études. De retour en France, il rejoint le club de ses frères en 1911 : le Racing Club de Roubaix. Il s’impose rapidement comme un titulaire de l’équipe première. L’USFSA le sélectionne dès 1911 pour affronter la Bohème. Raymond Dubly comptera 31 sélections en équipe de France entre février 1913 et mai 1925 pour 4 buts et 16 passes décisives. En plus de ces matchs « officiels », il convient d’ajouter les Jeux Interalliés et les tournées de l’équipe de France restées officieuses en Yougoslavie (1921) et en Norvège (1922). Dubly était alors capitaine des Bleus.

Un Jules Dubly était membre de l’Union Sportive Tourquennoise, autre grand club de l’époque. C‘était sans doute un cousin. On imagine sans peine une équipe spécifiquement Dubly, n’était-ce la différence d’âge entre les membres de la fratrie.

Octobre 1900

Cyclisme : le Grand Prix de Roubaix au vélodrome roubaisien. C’est le départ des séries. Les amateurs de Roubaix et de la Région sont privilégiés car ils pourront voir s’affronter les deux premiers sprinters du monde, Jacquelin et le hollandais Meyers. Les portes du vélodrome seront ouvertes à une heure et un service d’omnibus et de tramways fonctionnera toutes les cinq minutes.

Edmond Jacquelin Dessin JdeRx

Escrime : l’union des sports athlétiques a organisé dimanche dernier une séance intime qui a remporté un franc succès. Les assauts ont été organisés par l’excellent professeur Dubar, ils ont opposé MM Léon Poissonnier et André Desreumaux, L. Cresson et René Dubrulle, H Cresson et Georges Schiller, A. Valcke et Jean Dubrulle. Les exercices d’athlétisme ont eu leur part de succès avec Achille Scrépel qui a soulevé toute la série des poids jusque 110 kilogs. Un jeune athléte, Monsieur Boussier, s’est également distingué. Pour terminer le programme, une partie de lutte s’est déroulée entre MM Dewas et Desmet. Les spectateurs se sont retirés enchantés.

Le vélodrome de Barbieux CP Méd Rx

Cyclisme : la reprise possible du vélodrome roubaisien. Suite à la liquidation judiciaire de la société anonyme du Vélodrome Roubaisien, Me Buns, huissier, procédera le lundi 12 novembre prochain à la vente aux enchères publiques de tous les bois dépendant de la construction des arènes et de tous les bois et objets mobiliers et matériel du Vélodrome. On parle d’une nouvelle société composée de sportsmen acharnés qui se formerait pour empêcher la disparition irrémédiable de la piste.

Football : sur le terrain du RCR, match comptant pour le championnat du nord entre les équipes premières du Sporting club Tourquennois et du Racing Club Roubaisien.

Joseph Charlemont

Escrime : la fête du contre de quarte accueillera le champion national de boxe Charlemont. C’est une fête qui est donnée au profit des pauvres et qui se déroule à l’Hippodrome le dimanche 4 Novembre. Le champion du monde Gustave Sandras sera également de la fête. On annonce également la présence du sympathiqe et intéressant « Broutteux ».

Cyclisme : une course Roubaix-Armentières est remise au 28 octobre pour cause de mauvais temps.

Tir : le tir national de Roubaix dont le stand se trouve au n°311 de la Grand Rue a organisé un grand concours le 28 octobre. Ce concours se déroule en deux catégories : les tireurs ayant été classés une fois dans les cinq premiers ou deux fois dans les dix premiers lors des concours fédéraux antérieurs. À Roubaix se trouvent dans ce cas, MM Arthur Desrousseaux, Victor Leclercq, Henri Vandaele et Gustave Vouzelle. La deuxième catégorie comprend tous les autres tireurs.

Un abattoir à Roubaix (fin)

Du centenaire à la disparition

L’abattoir vient de fêter le centenaire de sa construction quand le constat est fait de sa vétusté et de l’impossibilité d’une réfection totale de ses locaux car il est à présent situé quasiment en centre ville. Un projet de nouvel abattoir coûtant trois millions de francs est à l’étude. On pense à l’implanter en lieu et place de l’ancien dépôt de tramways rue de Mascara au Laboureur devenu propriété communale. La voie de chemin de fer toute proche est un argument pour cette implantation. Finalement en 1974, par arrêté du préfet, les abattoirs de Roubaix et Tourcoing sont condamnés, ils ne feront pas partie de la liste des neuf abattoirs du nord qui subsisteront à savoir Dunkerque, Hazebrouck, Valenciennes, Saint Amand, Douai, Avesnes, Maubeuge, Caudry et Lille.

Dernières images de l’abattoir Photo NE

Tous les abattoirs non autorisés doivent cesser de fonctionner au plus tard dans les quatre ans (1978 pour Roubaix et Tourcoing) avec une prime incitative pour fermeture de 334.160 francs. Il est vrai que les tonnages abattus étaient en baisse. Le reclassement du personnel est prévu : 22 personnes à Roubaix iront dans d’autres services, d’autres sont proches de la retraite, d’autres iront à Lille, ce sont principalement des chevillards.

Le lycée professionnel rue Lavoisier Photo VDN

L’abattoir fut démoli en 1978 et on établit sur son emplacement un lycée d’enseignement professionnel, dont la construction démarra en décembre 1978 pour s’achever en novembre 1980. Cet établissement propose aujourd’hui des filières vers un CAP ou un Bac pro dans les domaines de la restauration ou des services à la personne. La fonction de l’établissement jouxtant la Place ayant changé, le nom de la Place en fit autant : elle fut rebaptisée Place Jean Baptiste Clément, du nom de l’auteur du « Temps des cerises » le 28 février 1979.

Le lycée a remplacé l’abattoir plein centre de la photo Vue IGN 1982