Comme nous l’avons vu précédemment, Lille est enserrée dans son enceinte fortifiée, ainsi qu’on le voit ici sur une photo ancienne prise depuis le glacis (zone dégagée pour la défense) près de la porte de Roubaix.
Le départ de la ligne se situe à l’origine rue des Buisses. Le terminus est placé le long du trottoir de la gare, face au rempart ceinturant la ville. Après la disparition de ce dernier, les passagers en attente de départ vers Leers se trouveront face aux voies de garage, remplacées plus tard par les bâtiments du tri postal et les voies des trains en partance vers la côte.
On voit sur la photo que les utilisateurs disposent d’un abri pour attendre leur tram par mauvais temps. Au fond la barrière d’accès aux voies. La flèche présente sur la photo aérienne suivante indique où a été pris le cliché.
Aussitôt parti, le tramway opère un virage à 90 degrés sur la gauche pour longer le rempart. Après quelques dizaines de mètres, il vire à droite pour le traverser. Il lui faut alors passer un premier fossé sur un pont qui mène à une demi-lune (zone de fortification avancée) au premier plan sur la photo suivante. Les voitures circulent alors sur une double voie.
Passée la demi-lune, elle traverse aussitôt un autre fossé sur un autre ouvrage d’art en courbe. On voit que la végétation est dense à l’époque qui se situe avant la première transformation des motrices en 1924.
La photo suivante, prise dans l’autre sens, vers Fives, montre que la passerelle évite un bastion qu’elle frôle pour épargner aux constructeurs des travaux superflus.
Avant de quitter Lille « intra muros », précisons que le terminus de la ligne a été reporté dans les années 1954 à côté de l’opéra, partageant un quai avec le Mongy, ainsi qu’on le voit sur la photo suivante. Il est à remarquer que la ligne avait été tronquée à cette même époque, l’autre terminus ayant été fixé à Flers.
Mais revenons au tracé. Après avoir passé les remparts, il ne reste maintenant que le glacis à traverser en ligne droite, avant de rejoindre, par un virage à gauche très prononcé, suivi d’un autre vers la droite, le carrefour où elle retrouve la rue du Faubourg de Roubaix, issue de la porte du même nom, et la rue Eugène Jacquet qu’elle va maintenant suivre. Cette zone, inconstructible par nécessité militaire, a été colonisée longtemps par les bidonvilles des Dondaines, avant d’être complètement bouleversée par la construction de la gare Lille-Europe et sa zone commerciale.
Toute cette partie du parcours est superposé à la photo IGN suivante, prise en 1932, avant la disparition des remparts.
On peine à imaginer aujourd’hui le tracé de la ligne, supprimée en 1956. Voici son tracé, superposé à une vue du quartier aujourd’hui entre la place des Buisses et la rue Eugène Jacquet.
A suivre…