Ancolie et le Jardin d’Ancolie

La Place de la République, autrefois appelée Place Verte, au centre du village de Hem, a toujours été très commerçante et le numéro 4 de la Place a abrité des commerces variés. Au début des années 50, c’est une épicerie qui s’y trouve, gérée successivement par les couples Berton-Ducatillon puis Bazin-Mory.

Photo des numéros 4 à 6 Place de la République durant les années 1950 (Document collection privée)

A la fin des années 60 c’est Mme Despret qui s’y installe ; elle est alors répertoriée dans le Ravet-Anceau à la fois dans les catégories légumes et poissonnerie. Puis le commerce devient : Desprets fruits et primeurs dans les années 1970 et pendant près de 30 ans.

Photo de la place dans les années 1980 (Document Hem 1000 ans d’histoire)

Instantané de mémoire: « Lorsque je m’installe à Hem, fin 1986, à deux pas de la Place de la République, pas d’hésitation à avoir, pour les fruits et légumes, je passe chaque semaine chez Desprets. Quelque soit l’heure où je choisis d’y aller je dois faire la queue car le magasin ne désemplit pas. Tout le monde y va ; c’est une institution du centre ville ».

Le journal Nord Eclair publie régulièrement des publicités et lui consacre même un encart publicitaire avec photo en 1979. Par ailleurs les Ets Desprets font leur publicité dans différentes parutions notamment publiées par la municipalité hémoise.

Publicités classiques et encart publicitaire avec photo (Documents Nord-Eclair)
Publicités insérées dans différentes parutions (Documents Historihem)

En Mai 2004, c’est un tout jeune fleuriste : Nicolas Pomart, qui reprend l’ancienne boutique de fruits et primeurs pour y installer son commerce de fleurs à l’enseigne : « Ancolie ». Au fil des ans et de l’évolution de sa fibre artistique, Nicolas Pomart fait évoluer la devanture de son commerce ainsi que l’aménagement intérieur de celui-ci et cherche toujours à y proposer des nouveautés.

Photos de la devanture du commerce en 2008, 2013, 2016 et 2018 (Documents Google Maps)

Photos de l’intérieur du magasin en 2022 (Documents Facebook Ancolie)

Il y a déjà plusieurs fleuristes à Hem, dont Jean-Michel Clarisse, installé 208 rue Jules Guesde depuis 1979, au moment de l’ouverture d’Ancolie à Hem Centre. Ce fleuriste qui fait partie de l’Union des Commerçants Hem J’aime et qui propose les services de livraison Interflora a une très bonne renommée dans la ville et fait de la publicité dans le journal Nord-Eclair.

Publicité (Document Nord-Eclair) et photo du magasin dans les années 1980 (Document Historihem)

Instantané de mémoire :« De la même façon que pour les fruits et légumes, en ce qui concerne les fleurs j’ai pour habitude de me tourner vers Jean-Michel Clarisse chez qui mes parents, demeurant rue des Ecoles, ont toujours plaisir à se fournir. C’est ce fleuriste qui décore d’ailleurs la voiture de mon père le jour de mon mariage et me fait mon bouquet de mariée » .

Décoration de la voiture et bouquet pour le mariage (Document collection privée)

Jean-Michel Clarisse et son épouse restent pendant près de 40 ans dans leur joli commerce où, tandis que Jean-Michel compose de magnifiques bouquets dans son atelier, son épouse sert la clientèle avec professionnalisme et une gentillesse exceptionnelle. Leur magasin est très coloré et attirant.

La boutique Clarisse en 2008 et 2016 (Documents Google Maps)

Lorsque le couple cède son commerce pour prendre une retraite bien méritée, Nicolas Pomart le reprend, fort de son expérience à Hem centre et, après quelques travaux d’aménagement, ouvre sa deuxième boutique de fleurs à Hem à l’enseigne : Au jardin d’Ancolie, embauchant au passage 2 personnes expérimentées pour l’assister sur les 2 points de vente.

Publicités pour le nouveau magasin (Document Facebook)

Nicolas Pomart modernise la boutique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur et lui apporte sa touche personnelle. Il crée également un profil Facebook pour chacun des 2 magasins afin de pouvoir y présenter en temps réel toutes les nouveautés à la fois florales et décoratives qu’il propose à sa clientèle en fonction des saisons.

La boutique vue de l’extérieur en 2018 et 2020 (Documents Google Maps)
Nicolas Pomart dans sa boutique (Document Facebook Jardin d’Ancolie)

Remerciements à Historihem

L’agence bancaire de la Société Générale à Hem

C’est dans l’annuaire de 1947 à 1949 qu’est répertorié pour la 1ère fois le n° 115 de la rue Jules Guesde, au nom de Lemenu, dans la catégorie peinture, droguerie, papiers peints. Toutefois son entreprise date déjà de plus de 10 ans à cette époque puisqu’une publicité figure dans la presse de 1935.

Publicité de 1935 au nom de Lemenu-Mathon (Document archives Historihem)

Ce commerce évolue par la suite vers la décoration intérieure et toute la partie décors funèbres figurant dans cette publication n’est plus évoquée dans une autre publicité, parue quelques années plus tard, au seul nom de Lemenu. On peut constater que la nouvelle activité de la maison est axée sur les rideaux, avec confection de panneaux de toutes dimensions.

Autre publicité au nom de Lemenu (Document archives Historihem)

Dans les années 60, le commerce est ensuite répertorié, dans la catégorie droguerie par le Ravet-Anceau de l’époque, sous les noms successifs de Lepers puis Burlin. Le bâtiment qui abrite ces magasins successifs est une petite maison à basse toiture dans une rangée d’habitations et commerces du même style.

C’est dans les années 1970 qu’une banque prend le relais des petits commerces précédents. Il s’agit d’une agence de la société générale qui dépend de la grande succursale roubaisienne, sise avenue Jean Lebas. L’aspect extérieur n’est que peu modifié si ce n’est la présence d’une grille protectrice de la porte d’entrée et l’agence est manifestement l’une des plus petites de la métropole.

Agence de la société générale dans les années 1970 (Document archives Historihem)

C’est l’époque où les agences bancaires distribuent chaque année des petits calendriers publicitaires de poche à leur clientèle et l’agence de Hem ne fait pas exception à la règle, en profitant pour diffuser un petit plan de sa situation dans la ville. Sur ses publicités parues dans la presse apparaît également le logo de l’association commerçante hémoise : les commerçants d’Hem, j’aime.

Calendrier publicitaire et publicité portant le logo de l’association commerçante de la ville (Documents collection privée et archives Historihem)

La Société Générale est facilement identifiable par les initiales «SG» et elle a longtemps utilisé ces deux lettres pour communiquer. Depuis 1969, elle s’est dotée d’un logo en forme de spirale qu’on appelle le logo Pasquier en référence à son créateur. C’est ce logo qui figure sur l’enseigne des agences dans les années 1970 ainsi que sur tous les documents publicitaires.

Monogramme SG et Logo Pasquier (Document Culture Banque)

Ensuite la banque adopte un logo rouge et noir de la forme d’un carré pour représenter la solidité et la rigueur d’un groupe qui s’internationalise. Ce logo est ensuite apuré sans le nom de la banque « Société Générale » qui se glisse sur le côté droit de la forme, une astuce qui permet à la banque d’harmoniser son identité visuelle à l’international.

Nouveau logo carré rouge et noir et évolution suivante (Document Culture Banque)

L’enseigne des agences suit exactement la même évolution comme le démontre les photos de l’agence hémoise en 2008 (carré avec le nom de la banque au milieu) et 2018 (carré apuré du nom avec une simple bande blanche au milieu).

La façade de la Société Générale de Hem avec sa nouvelle enseigne en 2008 puis 2018 (Documents Google Maps)

Pendant ces dix années, comme le montrent les photos, l’agence hémoise est munie d’un distributeur bancaire, lequel est signalé par le site du Petit Fûté. C’est à priori le seul Distributeur Automatique de Billets (DAB) figurant dans la rue Jules Guesde à Hem pourtant longue de plusieurs kilomètres.

Signalement du DAB de la SG par le Petit Fûté (Document site internet)

En 2018, la municipalité annonce dans Tout’ Hem un projet de nouveau centre commercial : « La Blanchisserie », rue Jules Guesde. La construction ne débute cependant qu’en mars 2019. Confiée à l’agence VDDT Architecte, l’opération consiste en la réalisation d’un pôle commercial constitué de 6 cellules commerciales livrées semi-finies, l’aménagement spécifique des locaux étant à la charge des futurs preneurs. 

Annonce de la municipalité (Documents Tout’Hem)
Nature du projet (Document site internet VDDT)

L’agence Hémoise de la société générale décide de déménager et d’occuper l’une des cellules de ce nouvel espace commercial spacieux et lumineux. Elle intègre donc en 2020 la cellule E de l’espace commercial « La Blanchisserie » sis au n° 348 de la rue Jules Guesde et s’éloigne ainsi du centre d’Hem vers la ville de Lannoy.

Nouvelle agence bancaire hémoise en 2020 (Document Google Maps)
Le 115 rue Jules Guesde en 2020, agence fermée et enseigne non encore démontée (Document Google Maps 2020)

Article dédié à Philippe Fontenay

Remerciements à la ville de Hem et l’association Historihem

Le collège Elsa Triolet à Hem

C’est en 1975 que débute le chantier du futur collège Elsa Triolet à Hem. Le nouveau CES (Collège d’Enseignement Secondaire) de la ville (après Albert Camus) est alors appelé collège 900 car il est destiné à recevoir 900 élèves à terme. Prévu pour être utilisable à compter de la rentrée 1976 et financé par la Communauté Urbaine il se situe au début de la rue Jules Guesde, côté pair, là où auparavant il n’y avait que des champs.

Panorama de l’emplacement du futur collège en 1962 (Document IGN)

Le journal «Nord-Eclair» se fait l’écho de l’avancement des travaux en 1976, au moment où les maçons attaquent le 2ème étage du bâtiment scolaire, et alors que l’ édifice administratif et les logements de fonctions en sont au stade des finitions. Le chantier devrait fonctionner en juillet et août afin de permettre l’ouverture comme prévu à la rentrée.

Le chantier de construction de l’établissement scolaire (Document Nord Eclair)

Dans un premier temps le collège ne comptera que 250 élèves car seules les classes de 6ème seront ouvertes. Il abritera également la première S.E.S (Section d’ Education Spécialisée) de la circonscription de Roubaix qui décernera les certificats d’études professionnelles et dispensera des formations de maçon-carreleur et de plâtrier-peintre-vitrier.

Les pouvoirs publics n’ont pas lésiné sur les moyens et le bâtiment scolaire va être agrémenté d’un vaste patio et d’une cantine spacieuse. Un mobilier important sera mis à disposition du collège et le nombre de professeurs certifiés sera conforme aux demandes du principal de l’établissement.

Vue panoramique du collège en construction en 1976 (Document IGN)

Il existe déjà la place suffisante pour l’installation d’un Centre de Documentation et d’information. Toutefois, aucun documentaliste ne pourra être prévu pour la rentrée prochaine et il faudra sans doute attendre que l’établissement atteigne sa vitesse de croisière et le seuil des 900 élèves prévus à terme pour obtenir la création du poste.

Vue des travaux en 1976 depuis la rue du Cimetière sur laquelle donne l’arrière des bâtiments (Document Historihem)

A la fin de l’été 1976, le gros œuvre est bien achevé. 80% des travaux de peinture et des travaux électriques sont terminés. Les revêtements de sol sont posés et le mobilier commence à arriver. Une cafétéria est en fin de construction et les cuisinières, recouvertes de revêtements protecteurs sont prêtes à être mises en service à la cantine.

Le collège en fin de chantier en Août 1976 (Document Nord-Eclair)

Il y a dès lors deux collèges publics à Hem et reste à trouver l’appellation du nouvel établissement. Trois noms sont proposés pour baptiser le nouveau collège: Jules Guesde, Jacques Prévert et Elsa Triolet. Par arrêté du 26 avril 1979, Monsieur le Préfet du Nord le dénomme Elsa Triolet.

Extrait de l’annuaire de la commune (document ville de Hem)
Photos de l’intérieur de l’établissement dans les années 80 (Documents Copains d’Avant)

En 1980, le C.E.S. compte 692 élèves et les documentalistes finalement nommées organisent par la suite un concours de lecture pour les élèves de 6ème et 5ème, initiative parrainée par le monde économique, les 3 Suisses, la Redoute et Damart fournissant de nombreux lots et Norelec offrant un voyage à Paris aux 6 premiers gagnants. La remise des prix s’effectue en présence de Mme Massart maire de la ville.

Récompenses du Concours de Lecture (Document Historihem)

Instantané de mémoire : « Mes 2 enfants ont suivi leur scolarité de la 6ème à la 3ème dans ce collège idéalement situé au centre de la ville et d’une taille suffisamment modeste pour que chacun se connaisse dans l’établissement, évitant ainsi les écueils des collèges couplés aux lycées dans des établissements à taille démesurée. »

Photos de classe de 6ème à Elsa Triolet en 1996-97 et 2002-03 (Documents collection privée)

Dans les faits marquants de la vie du collège il est à noter qu’en 2007, Eugénie Lootvoet, juive polonaise, déportée à l’âge de 15 ans au camp d’Auschwitz, vient faire le récit de sa douloureuse expérience aux 95 élèves de 4ème et de 3ème du collège, à l’invitation d’un professeur d’histoire.

Le témoignage d’Eugénie Lootvoet (Document Nord-Eclair)

A suivre…

Remerciements à la Ville de Hem et à l’Association Historihem

Marie-Paule Cadeaux (suite)

Marie-Paule Deshayes est également la responsable de l’Union Commerciale pendant 20 ans et n’est jamais à court d’idées pour mettre en oeuvre diverses opérations commerciales, au moins une par année.

Dès 1993, elle organise ainsi une opération Noël avec l’association commerciale « Hem j’aime », afin de tenter de redynamiser les petits commerces de Hem qui subissent la concurrence des supermarchés. Des lots (petit électro ménager et paniers garnis) sont remis aux participants du tirage au sort de la quinzaine commerciale de fin d’année.

Photos du lancement de l’opération et de la remise des lots (Documents La Voix du Nord 1993 et 1994)

La même année a lieu le jumelage de la ville de Hem avec celle de Wiehl, en Allemagne dans le district de Cologne, à l’initiative de Denise Houdry ajointe à la culture de la ville de Hem. A cette occasion Marie-Paule prend l’initiative de créer dans les commerces de la ville des vitrines aux couleurs de l’événement également marqué par des festivités : rencontres sportives, échanges scolaires, fête champêtre, plantation de l’arbre du jumelage dans le parc de la mairie, etc

le jumelage et la vitrine de la boutique à cette occasion (Document Marie-Paule Deshayes)

1994 est l’année de « La Brasserie du Commerce », c’est-à-dire, « l’opération moules » le jour de la braderie. Ce jour-là les commerçants de Hem régalent 350 convives dans la salle Leplat où ont été installées de longues tables recouvertes de sets « Hem en fête ». Après plusieurs soirées de préparation et plusieurs heures de nettoyage sur le parking de la salle, quelques 400 kilos de moules et 200 kilos de frites sont servis à table le midi pour le plus grand plaisir des « bradeux ».

Photos de la salle Leplat et publicité pour l’événement (Document Marie-Paule Deshayes)

Puis Marie-Paule et son mari entament à nouveau une rénovation de la façade en 1995 et un agrandissement intérieur. La nouvelle vitrine permet de mettre en valeur l’élégance des produits proposés par la boutique. A cette occasion la publicité qui paraît dans la presse met l’accent sur le côté de plus en plus chic de la boutique et des produits proposés à la clientèle.

Photo de la nouvelle façade (Document collection privée) et de l’intérieur de la boutique rénovée (Document Marie-Paule Deshayes)

Marie-Paule, en plus de la papeterie et de la maroquinerie ainsi que des classiques de son commerce se lance en effet dans les listes de mariages. Elle se consacre à l’esprit « traditionnelle boutique » et ne propose que du haut de gamme qui ne se vend pas en grande surface. Elle reste ainsi fidèle à son idée de faire venir dans son magasin une clientèle à la recherche de ce que l’on ne trouve pas ailleurs.

Nouvelle publicité (Document collection privée)

A la fin des années 90 et pendant 10 ans, Marie-Paule participe également à l’opération du Téléthon, une association caritative déterminée à vaincre la maladie, et avec laquelle, en femme d’engagement, elle ne peut envisager de ne pas faire quelque chose, entraînant à sa suite l’union des commerçants dont les gérants du pressing hémois de la rue Jules Guesde.

Téléthon 1999 à Hem (Document Marie-Paule Deshayes)

Dans le même esprit, elle participe à une exposition organisée à la salle Leplat, le salon de la femme, en 2002, où elle fait en sorte que son « stand » soit le plus attractif possible et représente au mieux les différents types de produits accessibles dans sa boutique, petite par la taille mais grande par le contenu proposé.

Photo de l’exposition de 2002 à la salle Leplat (Document collection privée)

Enfin, toujours partante pour toute initiative de nature à mettre de la vie dans la commune et ainsi participer à la redynamisation du commerce hémois, elle participe à une manifestation organisée en partenariat entre la municipalité et l’association « Bien Vivre à Hem », à savoir l’élection de l’ambassadrice de la ville en 2002.

Flyer annonçant l’événement et photo des lauréates avec Marie-Paule (Document Marie-Paule Deshayes)

Le temps a passé vite et en 2010, Marie-Paule prend sa retraite. Malheureusement il n’y a aucun repreneur pour le fonds de commerce et le magasin familial ferme ses portes.

Le bâtiment est vendu et ce n’est qu’en 2013 qu’Olivier Roffiaen y installe son auto-moto-école, encore en activité à ce jour.

Photo du bâtiment à vendre en 2010 et de la nouvelle auto-moto-école en 2020 (Documents Google Maps)

Remerciements à Marie-Paule et André Deshayes

Marie-Paule Cadeaux

C’est en 1955 que le numéro 162 de la rue Jules Guesde à Hem apparaît pour la 1ère fois dans le Ravet-Anceau. Il s’agit alors d’une quincaillerie au nom de Mol qui en 1958 change de propriétaire pour devenir celle de Mr Vandenabeele.

Carte postale années 1900 (Document collection privée)
publicité mol (document collection privée)

Dès 1959, le commerce devient la propriété de Gérard et Thérèse Leysens. Il s’agit alors d’un modeste commerce. La porte donne sur un couloir et le magasin se trouve dans la première pièce à droite, tandis que la famille habite dans les autres pièces et que Gérard possède un atelier tout au fond.

Comme l’indiquent leurs publicités parues en 1963 et 1966 dans le journal Nord-Eclair, le commerce se spécialise alors dans le chauffage et l’électro-ménager même s’il est toujours répertorié dans la rubrique quincaillerie de l’annuaire.

Gérard Leysens est en effet chauffagiste de profession. Il est très apprécié dans le quartier où il est toujours prêt à dépanner les habitants et se fait aussi une spécialité d’installation et de dépannage dans les écoles.

Publicités de 1963 et 1966 (Document Nord-Eclair)

Thérèse quant à elle s’occupe de la vente des ustensiles de ménage et si, dans un premier temps elle ne dispose que de 2 fenêtres en guise de vitrine et d’un magasin très exigu, le couple procède ensuite à l’agrandissement du magasin et à l’ouverture d’une véritable vitrine dès les années 1960.

bis La vitrine et l’intérieur du magasin avant l’agrandissement (Document Marie-Paule Deshayes)

Ainsi en 1972, la publicité de l’établissement porte encore essentiellement sur les convecteurs électriques de la marque EFEL. Le commerce reste surtout orienté sur les gazinières, bouteilles de gaz, machines à laver…

Publicité de 1972 (Document Nord-Eclair)

En 1982, dans le bulletin d’information de Hem Gérad Leysens diffuse une publicité faisant état d’un commerce d’articles ménagers, de quincaillerie, de papeterie, de fantaisies et de cadeaux. En effet son épouse s’est diversifiée vers la papeterie, les cartes postales et les jouets, même si, en 1984, le magasin figure encore dans le répertoire des commerçants de Hem à la rubrique quincaillerie.

Publicité de 1982 (Document office municipal d’information de Hem) Photo du magasin après l’agrandissement et l’installation de la vitrine (Document collection privée)

Marie-Paule Deshayes, leur fille, reprend le magasin lorsque ses parents prennent leur retraite en juin 1986, alors qu’elle était jusqu’alors agent d’encadrement dans une société de vente par correspondance roubaisienne. Elle change néanmoins d’activité ; il s’agit dorénavant d’une boutique de cadeaux et non plus d’un magasin ressemblant encore à une quincaillerie bazar, mais un simple bandeau sur la façade préexistante en fait état dans un premier temps.

Photo du magasin Marie-Paule Cadeaux en 1986 (Document Marie-Paule Deshayes)

Dès l’année suivante, avec son mari André, elle décide d’agrandir le magasin mais aussi de rénover la façade afin de pouvoir mettre en valeur les traditionnels articles de ménage ainsi qu’une vaisselle de qualité, des articles en cristal et toutes sortes d’idées cadeaux pour tous types d’événements.

Photo du magasin en 1987 après rénovation (Document collection privée)

Instantané de mémoire : « Lorsque je vis à Hem Centre, dès que je veux faire un petit plaisir à mes enfants qui vont à l’école de la Vallée, je passe avec eux chez Marie-Paule leur acheter une « bricole ». A la rentrée des classe, les cahiers, trousses et stylos prennent beaucoup de place. Cependant je peux toujours y trouver du petit électro-ménager en dépannage, de la vaisselle et surtout le cadeau de bon goût qui fera plaisir. Le magasin n’est pourtant pas grand mais Marie-Paule a toujours l’idée de génie pour peu qu’on lui explique à quelle occasion le cadeau va être offert ».

En 1989, elle décide de s’inscrire au Challenge du Mercure d’Or de la Chambre de Commerce et de l’industrie de Lille-Roubaix-Tourcoing, qui récompense les performances individuelles des entreprises commerciales, et remporte le prix. Si elle l’obtient c’est parce que, au delà des changements matériels apportés au magasin, elle a fait preuve d’un dynamisme commercial et d’un sens de l’accueil et du service qui ont retenu l’attention du jury.

A suivre…

Remerciements à Marie-Paule et André Deshayes