Eglise Saint Joseph (Suite)

Depuis la construction de l’église, le quartier n’a alors pas beaucoup changé et Hem reste un village rural même si la population a grandi considérablement en 50 années. Sur la vue aérienne de 1951 on ne note pas une grande différence avec celle prise 20 ans plus tôt si ce n’est la disparition du château Olivier et le chantier de la Lionderie qui débute. En revanche en 1976 il n’y a plus de champs autour de l’édifice et en face de lui un tout nouveau lotissement a vu le jour en 1968.

Les photos panoramiques de 1951 et 1976 (Documents IGN)

Instantané de mémoire : « Je me suis installée en 1968 dans le nouveau lotissement construit face à l’église Saint Joseph. Je me souviens qu’à l’époque l’un de nos voisins voulait faire une pétition contre un résident qui possédait un coq, lequel le réveillait aux aurores et mon père avait refusé de signer, arguant qu’il était bien plus gêné par les volées de cloches de l’église, en particulier le dimanche matin…J’y ai fait ma communion solennelle en 1970 et je m’y suis mariée en 1982 ».

L’église est alors le repère du quartier et il n’est pas rare de voir des commerces y faire référence notamment Hem Service (sur ce sujet voir un précédent article paru sur notre site). Entre l’église et l’école un terrain reste inoccupé et c’est en 1990 que la construction du théâtre de l’Aventure y commence, théâtre inauguré l’année suivante (sur ce sujet voir un précédent article paru sur notre site).

L’église Saint Joseph dans les années 1970-1980 et la statue du Saint (Documents collection privée et Historihem )

Dans les années 1990, l’époque est au concert choral et la chorale y donne un premier concert du printemps d’Hem, au cours duquel plusieurs formations de la métropole participent y compris bien sûr la chorale mixte de Saint Joseph. En 1995, le père Vancorselis, longtemps curé de la paroisse, y célèbre ses cinquante ans de prêtrise, en présence de nombreux fidèles.

Concert choral et célébration des 50 ans de prêtrise de l’abbé Vancorselis (Documents Nord-Eclair)

Mais, la même année, près de 90 ans après sa construction, la vieille église ne répond plus aux normes de sécurité publique : toiture fissurée, charpente à réparer et clocher délabré… Elle n’appartient pas à la commune, puisque construite après la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et l’Association Diocésaine n’a pas les moyens de financer les réparations importantes nécessaires, au grand désespoir des paroissiens.

A la fin 1995, elle ferme donc définitivement ses portes. Il faut, à terme la démolir, mais pour cela le financement doit être trouvé. Il en est de même pour la construction appelée à remplacer le vieil édifice. Toutes les cérémonies vont être célébrées dans un premier temps à Saint Corneille mais chantées et animées par la chorale et la communauté liturgique de Saint Joseph.

Saint-Joseph ferme ses portes définitivement (Document Historihem)

L’abbé Vandeputte, prêtre responsable des communautés de Saint Jean-Baptiste à Forest, et Saint Joseph et Saint Corneille à Hem continue de résider au presbytère situé derrière l’église. Par ailleurs la maison paroissiale reste ouverte à toutes les activités habituelles : accueil des personnes, services et actes paroissiaux ainsi que le secrétariat.

Nouveau projet pour l’église fermée depuis 1995 (Documents Historihem et Nord-Eclair)

Un an plus tard le conseil économique de la paroisse présente un projet : la rénovation de la salle paroissiale située derrière l’église à côté du presbytère, ancienne église provisoire, afin de transformer à nouveau le rez-de-chaussée en salle destinée à accueillir des célébrations, tandis que l’étage comportera des pièces pour les réunions et les catéchistes.

Photo aérienne de 1998 avec l’église encore debout (Document IGN)

L’inauguration de la « nouvelle chapelle Saint Joseph » a lieu en février 1998. Une messe s’y déroule à la suite de laquelle les participants découvrent à l’étage l’exposition photographique consacrée au déroulement du chantier tout au long de l’année 1997. La chorale Saint Joseph y reprend du service. La paroisse nouvelle, composée de Saint Jean-Baptiste à Forest, Saint Corneille et la Chapelle Saint Joseph est alors en voie de constitution.

La nouvelle chapelle inaugurée et le pot de l’amitié après la messe ; la chorale Saint Joseph en action (Documents Historihem)

Fin janvier 1999, ce monument emblématique du quartier des Trois Baudets disparaît sous les coups des démolisseurs. Une fois les dernières briques enlevées et la terre arasée reste à son emplacement une espèce de lande désolée. Le projet retenu pour son aménagement prévoit un parking de 46 places pour garer les voitures à côté d’un espace paysager planté d’arbres. Par ailleurs, sous réserve de réunir les fonds nécessaires, l’association diocésaine prévoit l’édification d’un campanile devant réceptionner la cloche de l’ancienne église.

Disparition de l’église Saint Joseph en 1999 et la lande désolée qui marque son emplacement (Documents Historihem)

S’ensuit en 2000 la célébration d’envoi de la paroisse de la bonne nouvelle d’Hem-Forest, à l’église Saint Corneille. Une équipe d’animation paroissiale se met en place, réunissant l’abbé Jean-Luc Vandeputte et quatre laïcs qui assument avec lui la responsabilité de la conduite de la nouvelle paroisse et reçoivent chacun une lettre de mission avant le traditionnel pot de l’amitié au cercle Saint Georges à Forest.

Titres de presse locale « en route vers la paroisse de la bonne nouvelle » et « la paroisse de la bonne nouvelle c’est toute une équipe » (Documents Nord-Eclair)

La même année voit la transformation de la place Saint Joseph destinée à accueillir un square, 43 places de parking et une entrée sécurisée pour l’école Jules Ferry. Un campanile de 7m50 en briques sera ensuite réalisé et supportera la cloche de 450 kilos, vestige de l’ancienne église. Cette oeuvre d’art sera signée par un architecte de St Amand-les-Eaux : Yvan Jansen.

Futur aménagement de la place Saint Joseph (Documents Nord-Eclair)
Un square se dessine (Documents Historihem)

Sous un soleil radieux de Juillet 2001, la Placette Saint Joseph et le campanile érigé en souvenir de l’église du même nom sont inaugurés, en présence de Pierre Mauroy, président de Lille Métropole Communauté Urbaine et de son vice président Francis Vercamer. Sont également présents l’abbé Gérard de Riemaecker , vicaire épiscopal de Roubaix, et l’abbé Jena-Luc Vandeputte , curé de la paroisse de la Bonne Nouvelle. Cet espace embellit et revitalise le quartier et la cloche Marie-Madeleine y sonne à nouveau.

Inauguration de la Placette et du Campanile (Documents Historihem)

L’église Saint Joseph n’aura donc pas fêté son centenaire et la chapelle Saint Joseph a réinvesti les locaux de l’ancienne église provisoire érigée au début du 20ème siècle. Son souvenir est néanmoins célébré par le Campanile édifié sur la nouvelle Placette Saint Joseph et sa cloche continue à retentir dans le quartier. Vu du ciel évidemment le rendu n’est pas le même et l’endroit est moins repérable qu’autrefois.

Photo aérienne de 2012 (Document Google Maps)

Remerciements à l’association Historihem

Collège Saint-Paul (suite)

A l’aube du 21ème siècle le collège continue sur sa lancée avec son nouveau directeur Raphael Loridan, arrivé en 1998. 440 élèves, pour la plupart hémois, y suivent les cours, répartis en 16 classes. De grands projets sont en cours : une classe de neige pour les élèves de 5ème et un stage en entreprise pour ceux de 3ème et bien sûr les échanges avec le collège de Wiehl pour les 4èmes. 34 enseignants sont en charge des élèves ainsi que 13 personnes pour la documentation, les services, l’encadrement administratif et éducatif.

Au collège Saint-Paul on continue sur la lancée (Document Nord-Eclair)

Au début des années 2000, le laboratoire de sciences et la cour sont totalement rénovés. Les directeurs François Mangé et Jean Marchasson succèdent au précédent en 2002 et 2009. D’autres aménagements importants suivront: un restaurant scolaire, une salle d’étude, les sanitaires, le grand hall d’entréele bureau de vie scolaire.

La cour et le restaurant scolaire et le grand hall d’entrée (Documents site internet)
Le collège en 2008 (Documents Google Maps)
Panorama dans les années 2000 (Document IGN)

2013, c’est l’année des 30 ans du collège et certains professeurs se souviennent de leurs débuts dans l’équipe de 12 enseignants, dont la moyenne d’âge tournait autour de 25 ans, ayant accueilli les premiers élèves du collège en 1983. En l’espace de 30 ans, une centaine de professeurs sont passés par le collège, sans compter les stagiaires et remplaçants.

Après la fête, les projets humanitaires retrouvent toute leur place. Cette même année, le champion de boxe Daouda Sow, natif de Hem, vient participer à l’opération ELA et lit le texte de la dictée « Changer le monde » aux élèves de 6ème. Le texte lu par le sportif permet de sensibiliser les élèves au problème de la leucodystrophie contre lequel se bat l’association. Puis il se soumet à la traditionnelle séance de dédicace.

Daouda Sow en dédicace à Saint-Paul en 2013 (Document Voix du Nord)

2013 est également l’année où le collège demande un permis de construire pour son extension par l’ajout d’une salle d’évolution en rez- de-chaussée avec vestiaires, local matériel, bureau et sanitaires et de 2 salles de classe en étage. Les plans permettent de visualiser clairement les limites des terrains situés sur Hem d’une part et Roubaix d’autre part.

Le collège avant travaux du côté de la propriété voisine (Documents archives municipales)
La demande de permis de construire pour le nouveau bâtiment projeté situé sur le territoire de Roubaix juste avant le restaurant scolaire (Documents archives municipales)

En 2014, c’est une collecte alimentaire qui est organisée avec succès au profit des personnes en difficulté. 30 cartons sont remplis de denrées grâce à l’investissement des collégiens soutenus par leurs parents et le personnel de l’établissement. Les enseignes locales telles que Lys Restauration contribuent également au succès de l’opération.

Collecte de denrées en 2014 (Document Voix du Nord)

Durant cette même année, pour la dictée Ela c’est le groupe de rock Skip the Use, originaire de Ronchin qui est reçu au collège. Suite à cet événement un groupe de 40 élèves a l’honneur d’être invité à les rejoindre sur scène aux Zéniths de Paris puis de Lille pour interpréter leur chanson phare « Ghost ».

Les collègiens sur scène avec Skip the Use en 2014 (Documents collège Saint-Paul)

En 2015, Jean Marchasson quitte la direction du collège. Sous sa direction les élèves ont eu droit, outre aux séjours culturels et linguistiques, à une nouvelle salle d’étude, une salle informatique, un bureau de vie scolaire et même du double vitrage. Par ailleurs la salle des professeurs a été agrandie et un nouveau bâtiment a été construit avec une salle des sports en bas et, à l’étage, un laboratoire et un CDI, dont l’inauguration a lieu le jour de ses adieux. En présence de Francis Vercamer, maire de la ville, il passe donc le flambeau à son successeur : Gregory Verhaeghe.

L’agrandissement et le laboratoire de sciences, la salle d’informatique et le CDI (Documents site internet)
Passage de flambeau en 2015 (Document Voix du Nord)

L’année suivante les œuvres caritatives continuent avec la participation des 406 collégiens au cross annuel de l’établissement organisé au stade Hidalgo, en 2016, au profit des athlètes paralympiques partis à Rio, parrainé par le pongiste Lucas Créange. L’occasion de rappeler que le collège étant construit de plain-pied accueille les élèves en situation de handicap et que l’ensemble des élèves souhaite mettre en avant le handisport.

Au stade Hidalgo (Document Voix du Nord)

En 2017, les conditions climatiques étant particulièrement difficiles, le collège se mobilise contre le froid en organisant une collecte pour les sans-abri. Des dizaines de vêtements chauds : pulls, vestes et même oreillers sont collectés et remis au responsable de l’association l’île de solidarité qui se charge de les redistribuer aux personnes les plus démunies.

Collecte pour les sans-abri (Document Voix du Nord)

La même année les élèves se lancent dans la dictée du Rotary, lue par deux champions de boxe et organisée au profit de plusieurs associations : les Clowns de l ‘Espoir, Choisir l’Espoir et l’Essor. La dictée, plutôt difficile, se fait en duo avec un membre de la famille.

Dictée du Rotary lue par Maïdin el Garni (Document Voix du Nord)

En 2018, outre l’action en faveur de l’association ELA déjà évoquée, Gregory Verhaeghe organise une collecte de jouets au profit de l’association roubaisienne Ludopital qui les redistribue aux hôpitaux en vue de les offrir aux enfants hospitalisés. Cette action est associée à l’opération « pain pomme » ou repas partage.

La même opération Ludopital en 2023 (Document site internet)

Par ailleurs, les collégiens rendent hommage au colonel Arnaud Beltrame en association avec la gendarmerie de Villeneuve d’Ascq. Un bref rappel historique des missions des gendarmes est fait à l’ensemble des élèves avant que 2 d’entre eux déclament 2 poèmes du poète roubaisien Phil Anthrope. Enfin, un lâcher de ballons porteur de message de paix a lieu après le discours d’ hommage aux victimes par le directeur.

Le lâcher de ballons (Document Voix du Nord)

2020 voit arriver à la direction du collège Gregory Bal, auparavant à la tête du Lycée Professionnel catholique roubaisien Saint-François d’Assise. Un an plus tard c’est Olympe, finaliste de l’émission de télévision The Voice qui fait la lecture de la dictée choisie dans le cadre de la campagne pour l’association ELA.

Gregory Bal quitte la tête de l’établissement roubaisien pour prendre la direction du collège Saint-Paul à Hem (Document Voix du Nord)
Olympe pour la célèbre dictée pour l’association ELA (Document Voix du Nord)

En 2023, 7 élèves de 3ème du collège sont primés au concours national de la Résistance et de la Déportation. Gregory Bal salue les travaux des lauréats, lesquels ont composé des lettres et réalisé un échange cohérent entre une jeune fille de 14 ans partie avec sa mère en zone libre et un jeune garçon de 13 ans fils de résistant resté sur place pendant la durée de l’occupation.

Les lauréats du concours national de la résistance et de la déportation (Document Voix du Nord)

Concernant les bâtiments composant le collège, la dernière construction en date consiste en un agrandissement latéral comprenant au rez-de chaussée une salle d’EPS-Multi activités avec vestiaires et sanitaires et à l’étage un laboratoire de sciences et une grande salle de classe.

Le collège en 2022 et les quatres salles initiales en 2024 (Documents Google Maps et photo BT)

Remerciements à l’association Historihem

Ecole Notre Dame de Lourdes Saint Corneille (suite)

Pendant ce temps, la mixité s’étend en France, tout le long des années 1960, assez lentement pour certaines écoles, en lien avec l’évolution progressive des mentalités vers une vision égalitaire d’après guerre. L‘école mixte ne devient pourtant obligatoire dans tous les établissements, publics et privés, qu’avec la loi Haby de 1975, créée pour veiller à l’égalité de l’éducation et des chances.

C’est en 1970 que les 2 établissements hémois fusionnent pour ne plus former qu’une seule école mixte, pour les enfants de 2 à 10 ans, comportant une école maternelle et une école primaire.

En 1971, pour raisons de santé, Marie-Louise Vanbesselaere quitte son poste de directrice de Notre Dame de Lourdes pour être réaffectée à un poste plus facile et c’est Mme Schacht qui la remplace. Elle est suivie 4 ans plus tard par Rose Pollet déjà présente près de 50 ans plus tôt.

Départ de Marie-Louise Vanbesselaere en 1971 et de Rose Pollet en 1975 (Documents Nord-Eclair)

C’est donc une kermesse commune qui a lieu en 1973, avec la remise officielle des dictionnaires par le 1er adjoint au maire le samedi, suivie des traditionnels chants et danses présentés par les différentes classes puis par un repas familial dans la grande salle avec la participation de trois orchestres de l’agglomération.

Le dimanche de nombreux visiteurs s’attardent aux différents stands, loteries et buvettes. Les parents d’élèves fêtent ainsi le réaménagement d’installations vétustes pour doter les classes d’un chauffage moderne offrant toutes garanties de sécurité. La fête se déroule en présence de plusieurs personnalités : adjoints et conseillers municipaux, commissaire de police, abbés de Hem et de villes voisines, et bien sûr de Mme Schacht et de Mr Duvivier, les directrice et directeur des deux écoles.

Kermesse de 1973 (Document Nord-Eclair)

En 1974, la presse locale consacre un article à l’école pleine de charme dirigée par Mme Schacht. Contrairement à la façade sur rue, austère, les larges baies vitrées donnant sur la cour assurent une luminosité excellente aux salles de cours. Par ailleurs l’école bénéficie d’un cadre champêtre car elle est encore entourée de champs. En outre, elle bénéficie d’une régulière extension et d’une constante rénovation des peintures, décoration, carrelage…

Une école au charme secret (Document Nord-Eclair)

A partir de 1975, avec la mixité devenue obligatoire la répartition se fait différemment entre les 2 écoles: jusqu’au CE2, les enfants sont accueillis à Notre Dame de Lourdes et les enfants de CM1 et CM2 sont scolarisés dans les locaux de Saint-Corneille.

En 1978, c’est sous la direction d’Alain Vandekerkhove que 130 enfants sont accueillis dans les 5 classes maternelles et primaires de l’école Notre Dame de Lourdes, où les parents ont procédé à la réfection des peintures d’une classe de maternelle et de son couloir, avant de s’attaquer au reste des rénovations à faire dans le bâtiment.

Alain Vandekerkhove accueille parents et enfants (Document Nord-Eclair)
La classe de Mme Mille en 1977 (Document Copains d’Avant)

A partir de 1980, Fernand Leblon prend la direction de l’école et lance de nouveaux projets tels que les classes de découvertes annuelles, financées en partie par les parents et en partie au moyen d’actions organisées à l’école. Il relance également la grande tradition théâtrale de l’école avec notamment un spectacle sur Napoléon.

En 1984, il fait rénover la cour principale de récréation de l’école et installer une nouvelle chaudière à gaz avec un système de régulation des plus sophistiqué. Une cérémonie réunit un adjoint au maire, la présidente de l’association de parents d’élèves et l’abbé Houzé, curé de la paroisse Saint-Corneille pour marquer le renouveau de l’école en faisant couper par l’un des écoliers le ruban symbolique.

La cérémonie de l’inauguration du renouveau de l’école (Document Nord-Eclair)

Mais c’est en 1987, que l’école présente son grand projet culturel à la salle des fêtes, une pièce de théâtre: le Jour du Fou, l’histoire du Roi Arthur de Bretagne alors jeune garçon, avec le concours de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), de l’ORCEP (Office Régional pour la Culture et l’Education Permanente), de l’Opéra de Lille, de la Direction Régionale Jeunesse et Sport et de la ville de Hem.

Le jour du fou (Documents Nord-Eclair et Voix du Nord)

En 1990, Fernand Leblon fête ses 10 ans de direction et profite de la fête de fin d’année pour annoncer aux parents la prochaine restructuration de l’école: démolition des vieilles dépendances et du mur de séparation des 2 cours et édification d’un bâtiment neuf comprenant une classe de maternelle et une salle d’activités. L’école a en effet doublé son effectif en 10 ans et nécessite l’ouverture d’une nouvelle classe.

Photos de la fête de 1990 (Documents Nord-Eclair)

Cette même année, Mme Massart, maire de la ville, met à l’honneur les enseignants des écoles privées, 24 h après leurs collègues de l’enseignement public, dans les salons de l’Hôtel de Ville avec certains conseillers municipaux. A cette occasion elle remet un cadeau à Mme Fontaine et Mr Leblond de l’école Notre Dame de Lourdes.

Réception de Mme Massart en 1990 (Document Nord-Eclair)
Photo de classe de CP en 1989 (Document Copains D’Avant)

En 1992, François Courouble, qui vient de l’école Sainte Bernadette à Roubaix, intègre l’école Notre Dame de Lourdes dont il va devenir chef d’établissement. Il se présente sur Copains d’Avant comme directeur d’école mais aussi comme un rocker invétéré, au sein du groupe hémois Coyote&Co dont le premier concert a lieu en 1996.

François Courouble et sa classe de CM2 en 1996 (Document Copains d’Avant)
Coyote&Co en 1996 et 2003 (Documents Copains d’Avant)
Les façades des 2 écoles St Corneille en 2008 et NDDL en 2016 (Documents Google Maps)

Actuellement François Courouble est toujours le directeur de cette institution hémoise qui a fêté son centenaire en 2004. Avec son équipe, il a connu la crise sanitaire du Covid en 2020 et une rentrée des classes pas comme les autres qu’il a présentée sur le site de l’école.

Une rentrée pas comme les autres (Document site internet)
Photo de François Courouble (Document site internet)
La cour de récréation (Document photo IT)
Photo collective de Notre Dame de Lourdes sur la Grand’Place (Document site internet)

Remerciements à l’association Historihem

Un nouveau centre social

Lors de l’assemblée générale de mai 1988, le Président Jean Deslée aborde la question de la réhabilitation du centre social construit en 1962. En effet, les locaux sont devenus vétustes et trop petits. Sont évoqués la toiture, les ouvrants qui seront refaits entièrement. On prévoit des aménagements intérieurs, tels que l’agrandissement de  la cuisine, mais d’autres locaux viendront compléter l’équipement actuel. Une nouvelle halte garderie, une entrée, des bureaux de permanence plus spacieux, des locaux d’activités  pour les usagers.

Le centre social des Hauts Champs avant rénovation Photo VDN

En décembre 1988, Mme Françoise Van Wambeke remplace M. Deslée démissionnaire, à la présidence de l’association du centre social. Le chantier de transformation est lancé le 4 juin 1989 pour une durée d’un peu moins d’une année. Il est donc projeté de réhabiliter la partie existante, qui couvre 719 m², et de réaliser 280 m² supplémentaires. C’est le cabinet d’architecture Deleligne qui est chargé entre autres, d’améliorer l’esthétique de la façade.

Le projet de rénovation et d’agrandissement du centre social Photos NE & VDN

Ce chantier qui fait l’objet d’un dossier DSQ (développement social des quartiers), est porté par le propriétaire du centre social, à savoir l’association des logements de l’enfance, présidée par M. Cassette. Coût de l’opération, quatre millions de francs. Les financements se répartissent entre l’état et la région, la CAF et le CIL, le département et la ville d’Hem.

La nouvelle façade du centre social des Hauts Champs en 1990 Photo collection Centre Social des Hauts Champs
D’après Nord Éclair et la Voix du Nord

Rénovation des HBM

En 1984, la rénovation des immeubles HBM va commencer. Comment en est-on arrivé là ? Un article daté de février 1979, relate la visite de Bernard Carton, adjoint à l’urbanisme, aux comités de quartier, et particulièrement à celui qui regroupe à l’époque les représentants du secteur Justice Hauts Champs Chemin Neuf Nouveau Roubaix Edouard Vaillant.

Il est venu pour insister sur l’importance de la concertation sur la question des aménagements futurs du quartier. Il en vient à parler de la rénovation des vieilles HBM[1], donnant sur le boulevard de Fourmies et sur l’avenue Motte. Ces grands immeubles qui ont fait la fierté du Nouveau Roubaix datent du début des années trente, et on commence à s’intéresser à leur modernisation. Un programme de réhabilitation est annoncé, qui devrait concerner 300 logements.

Les vieilles HBM dans les années soixante Collection Particulière

En avril, le journal Nord Éclair signale un certain laisser aller dans le quartier, notamment rue Rubens où les papiers rejoignent les feuilles des arbres par terre. Les riverains garent leurs voitures sur les pelouses et les transforment en bourbiers. On est loin de l’aspect champêtre et salubre des immeubles du temps de Jean Lebas.

En janvier 1980, la question a avancé : les organismes de logement social concernés sont d’accord avec le principe, mais s’inquiètent du coût pour les locataires. Le Carihem et les immeubles HBM du Nouveau Roubaix sont concernés, pour des raisons différentes, l’insonorisation pour le premier, le coup de neuf pour le second.

Les locataires eux s’inquiètent déjà : l’augmentation annuelle des loyers près de 15%, le chauffage insuffisant des hlm de la rue Carpeaux et du Nouveau Roubaix, entre autres sujets de mécontentement.

Les HBM en 1980 Photo Nord Éclair

Le mot réhabilitation ne parle pas aux habitants. Le comité de quartier organise alors en juin 1980 une réunion qui se déroule au centre familial Carpeaux. Sont invités le groupement de défense des locataires, la CSCV (Confédération Sociale du Cadre de Vie) et la CNL (Confédération Nationale du Logement). Dans le débat qui s’instaure, il apparaît qu’une part du loyer payé par les locataires doit servir à l’entretien et aux réparations des logements, ce qui n’a pas l’air d’être le cas. Une dame témoigne : voilà 56 ans que j’habite dans mon appartement et jamais de gros travaux n’ont été réalisés ! Les locataires font part de leurs craintes quant à l’augmentation du loyer qu’entraînera la réhabilitation.

à suivre

D’après Nord Éclair

[1] Habitations à bon marché construites en deux tranches fin des années vingt et début des années trente

Peau neuve pour Roubaix 2000

En 1983, 30 millions de centimes de travaux ont été exécutés dans le centre commercial Roubaix 2000 : on a refait la peinture intérieure, les murs et les plafonds. Des globes ont été positionnés autour des lampes d’éclairage et on a mis des spots lumineux dans les jardins intérieurs. Pour la décoration, la mairie a offert une dizaine de jardinières qui égayent l’entrée.

Il est désormais fait interdiction aux vélos de rouler dans les allées du centre. La sécurité s’est améliorée, trois agents de sécurité patrouillent en permanence, accompagnés en cela par deux gardiens rémunérés par les commerçants, et un système vidéo a été installé.

L’entrée du centre commercial en 1983 Photo Nord Éclair

Il reste à débloquer les crédits de la malfaçon, d’ici deux ou trois mois, et on devrait s’occuper du carrelage de l’étage et des problèmes d’étanchéité. Mme Macqueron, nouvelle présidente du GIE, insiste sur le fait de casser la mauvaise image de marque du centre commercial : c’est une affaire de longue haleine, qui doit être le fait de l’ensemble des commerçants.Le nouveau maire André Diligent vient saluer les commerçants et dire toute l’importance de Roubaix 2000 pour la ville. Ceux-ci espèrent que la ville trouvera des acquéreurs pour les cellules vides. Mi 1984, le centre commercial Roubaix 2000 présente sa carte fidélité. Les commerçants enchaînent les animations.

Animations  du mois de mai 1984 Photo Nord Éclair

En novembre 1984, on connaît le contenu du projet d’aménagement : couverture de la terrasse du premier étage avec création de deux surfaces commerciales, amélioration de l’accès à l’étage, agrandissement de la trémie et réaménagement de l’escalier, couverture des mails du premier étage, réorganisation des courants de circulation aux deux niveaux. L’entrée du centre sera relookée…Tout est en place pour que Roubaix 2000 fasse peau neuve…

Le projet de réaménagement présenté dans Nord Eclair

Une cinquantaine d’enseignes

Roubaix 2000 poursuit ses efforts pour s’intégrer dans la vie et la ville roubaisienne. Ainsi crée-t-il sa braderie annuelle le lundi 27 avril 1981. En 1982, le centre commercial Roubaix 2000, c’est 50 petits commerçants qui sont pour 50% dans la copropriété, Auchan pour 30% et la ville pour 20% pour les cellules non occupées. La répartition entre les types de  commerces s’établit comme suit : il y a une majorité de commerces vestimentaires, quinze enseignes (vêtements adultes, enfants, lingerie, bonneterie), auxquels on peut ajouter quatre marchands de chaussures, trois solderies, et deux négoces de tissus. Avec le service de nettoyage des vêtements et la maroquinerie, c’est plus de la moitié des commerçants de Roubaix 2000 !

Roubaix 2000 en 1983 Publicité Nord Éclair

Les commerces de l’alimentation viennent ensuite, avec la restauration, café brasserie le Belfort, pizzeria Russo, restaurant La Fourchette et le Restoself 2000, une boulangerie et une confiserie, sans oublier l’importante présence d’Auchan. Viennent ensuite les services bancaires (Crédit Lyonnais, Crédit du Nord) les assurances de la Macif et une permanence des Assedic. Enfin, on trouve deux commerces de cadeaux, une bijouterie, un disquaire (discocave), un magasin d’électronique (Tandy), un magasin de jouets, un fleuriste, une parfumerie et une maison de la Presse. Et bien entendu, les deux salles de cinéma, Colisée 2 et 3.

Roubaix 2000 en 1983 Publicité Nord Éclair

Les travaux de remise à neuf  s’élèvent à un montant de 20 millions de francs, dans lesquels la moitié serait supportée par les commerçants et le reste par Auchan et la ville, en attendant que la bataille pour les malfaçons aboutisse…. On récapitule les aménagements à effectuer d’urgence : favoriser l’accès par la place de la Liberté et le boulevard de Belfort, améliorer l’accès et la sécurité du parking souterrain, couvrir le centre et le fermer, modifier la circulation à l’intérieur du centre…

Publicité Nord Éclair

L’animation continue : à la fin de l’année 1982,  Roubaix 2000 organise une animation autour du dernier film sorti par Walt Disney, l’avant-gardiste Tron.

La presse donne quelques statistiques : le chiffre d’affaires annuel moyen de Roubaix 2000 s’élève à 7700 francs le m², et c’est le plus bas de tous les centres commerciaux de France. On pourrait atteindre 12.000 francs le m², selon les spécialistes. Après une étude pour les travaux, il apparaît que les commerçants ne pourraient prendre en charge qu’une part de 4,8 millions, encore s’endetteraient-ils pour 20 ans ! La ville participera à hauteur des surfaces non occupées, et Auchan qui pense à son développement régional, se fait tirer l’oreille… On apprend alors que la copropriété a gagné son procès contre les malfaçons. On attend une rentrée de 1,5 millions de francs. Arnold Seynaeve, nouveau président du GIE, croit au développement, mais il faut une décision avant la fin de l’année. Il déclare :

si les trois parties n’arrivent pas à s’entendre sur un projet de rénovation du centre commercial, il n’y a plus qu’à raser Roubaix 2000, car il est impossible de continuer plus longtemps comme cela !

Sombre présage…

La piscine des trois villes

C’est en juillet 1974 que débutent les travaux de construction de la piscine des Hauts Champs, l’appellation piscine des trois villes viendra plus tard. Elle doit ouvrir fin août, début septembre 1975. En mai, on annonce que le gros œuvre ne sera terminé qu’en juin, et qu’il faudra s’occuper des abords, de la construction de la maison du concierge, du gazon, et poser une clôture. Bref, le chantier a pris du retard. Les habitants espèrent toutefois que la structure sera ouverte pour l’été, car l’équipement répond à la demande des familles qui ne partent pas en vacances. Mais ce sera plutôt pour septembre, car le problème du personnel n’est pas encore réglé. Si l’on a trouvé un gérant, le syndicat intercommunal doit encore recruter trois maîtres nageurs diplômés.

Le chantier de la piscine en mai 1975 Photo Nord Eclair

En juin, le syndicat intercommunal reçoit une délégation de l’union des associations des trois villes, et la piscine est à l’ordre du jour. Les participants s’entendent sur quatre points : l’ouverture de la piscine aux handicapés adultes avec deux séances spécifiques par semaine, l’accès réservé pour deux séances hebdomadaires à un club de natation représentatif des trois villes, l’ouverture aux scolaires et la mise en place d’un accueil favorisant les relations humaines. Deux questions restent posées : l’ouverture pour l’été et les tarifs. Le principe d’une concertation régulière est adopté, et l’on se penche déjà sur le projet d’aménagement d’un terrain d’aventures derrière la Grande Barre.

La piscine pendant l’été 1976 Photo Nord Matin

Un an plus tard, à l’occasion de la grande canicule de l’été 1976, les habitants apprécient qu’on ait construit une piscine avec un toit ouvrant et une porte coulissante. Le temps a fait mentir les météorologues, il fait beau et chaud, même dans le Nord ! Les jeunes du quartier des trois villes ont pu bénéficier de cette piscine à ciel ouvert dont beaucoup avaient prédit qu’on la laisserait couverte. Il reste encore des aménagements à réaliser sur le pourtour. Cette piscine connaîtra une première rénovation en 1992. Elle bénéficie à nouveau d’un vaste chantier de rénovation, prévu jusqu’en novembre 2011.

Un appartement HLM

46ruefragonard copieLe n°46 rue Fragonard Photo PhW

On est rue Fragonard, au troisième étage, sans ascenseur.  C’est là que j’ai vécu de 1956 à 1978, de 0 à 22 ans. On entre par le vestibule, qui fait une distribution sur les WC, sur la cuisine, sur le séjour et sur une chambre.Le WC par lui-même, n’est pas très intéressant. Par contre, dans les WC, il y avait le « vide-ordures ».  On déposait les ordures dedans, on refermait. Ça tombait dans une colonne jusqu’en bas, où il y avait une poubelle sous la colonne. Etant donné que cette ouverture et que le tube était relativement étroit, ça arrivait assez souvent que des objets se coincent dans la colonne, et, généralement, plutôt le samedi ou le dimanche. Alors, il fallait faire appel au gardien des HLM. Dans le grenier, il y avait une manivelle, un poids, et donc, le monsieur venait, descendait le poids dans la colonne, et ça poussait les ordures au fond. Il ne fallait pas jeter des bouteilles pendant la nuit, parce que ça réveillait tout le monde, ça faisait un beau bruit ! Les vide-ordures ont été supprimés pour des raisons d’hygiène évidentes. Il y avait des odeurs qui remontaient…

appartfragonard
Plan de l’appartement par Gérard

Juste en face, il y a la première chambre, avec du parquet au sol. C’était celle de mes parents. Il y a un conduit de cheminée avec une trappe. On peut y mettre un poêle. Chaque année à Noël, mon père enlevait la plaque, mettait un petit banc avec une carotte pour l’âne du père Noël, un verre de vin rouge pour le père Noël.

Ensuite, on entre dans la cuisine. C’est l’endroit où on cuisinait, et il y avait une espèce de hotte en verre. Il y avait un petit aérateur sur la fenêtre. Presque tout le temps, on mangeait dans la cuisine. Tout le long du mur, c’étaient des placards, avec un dessus carrelé, et l’évier était intégré. Un genre de cuisine équipée. C’était d’origine, c’était livré comme ça.

Ensuite, dans le séjour, pas grand-chose à dire. Là aussi le conduit de cheminée, mais pour le coup, il y avait un feu au charbon. Je disais tout à l’heure que c’était le troisième étage sans ascenseur, et le charbon était, bien sûr, stocké à la cave, et donc, il fallait monter les charbonnières… C’était un peu pénible quand-même. Un petit balcon, où on ne pouvait se tenir, qui permettait d’avoir une porte-fenêtre et d’aérer convenablement la pièce.

J’ai toujours eu la télé, dans le séjour côté balcon. D’ailleurs, tous les voisins venaient regarder la télévision chez nous. C’était une Ducretet-Thomson

Ensuite, il y avait un deuxième poêle au charbon dans la salle de bains. Baignoire et lavabo, quelque chose de très moderne mes parents, antérieurement, ont habité dans des maisons où on se lavait dans une bassine, alors, pour ma mère, c’était vraiment le modernisme…

Et ensuite, la deuxième chambre, en parquet aussi, où il y avait aussi un conduit, mais pas de poêle. Donc l’appartement était chauffé par le séjour et par la salle de bains…

Il y avait aussi un grenier,  toutes les surfaces du plateau avaient été réparties. C’est là que les femmes faisaient sécher leur linge, notamment celles qui habitaient en haut : Celles du bas, elles ne montaient pas jusqu’au grenier.

Quand les immeubles ont été réhabilités, on a changé tout ce qui était portes, fenêtres, pour avoir quelque chose de plus hermétique. Les revêtements de sol ont été changés, et on a installé le chauffage central au gaz.

Témoignage et plan de Gérard

Que faire du grand espace ?

Le terrain libéré de la Grande Barre Photo Lucien Delvarre

La Grande Barre a donc été démolie en septembre 1985. Quelques temps encore, les Hauts Champs vont conserver ce grand espace libéré par les bulldozers. Que va-t-on y faire ? Les projets se succèdent. On pense tout d’abord à reconstruire un groupe de lotissements individuels voisinant avec des terrains de jeux pour les amateurs de football et de pétanque, notamment. Il s’agit de remodeler un quartier qui se sentait écrasé par une telle muraille

Ces projets sont confirmés lors du coup d’envoi officiel des opérations de démolition, à l’occasion d’un pot réunissant à la salle des fêtes d’Hem, les municipalités d’Hem, de Roubaix, de Lys lez Lannoy, le Préfet, le Préfet de Police et les représentants de la Communauté Urbaine de Lille. Il ne faut pas laisser de vide, et répondre aux souhaits des habitants. Il s’agit là de l’une des premières phases du plan local de développement social des quartiers[1]. Interviewés, les jeunes réclament un terrain de football, une salle d’haltérophilie et un cinéma. Alors que FR3 vient filmer la démolition, la maire d’Hem confirme qu’il y aura quarante logements individuels et un terrain de sport. Ce sera une opération tiroir dans le cadre de la réhabilitation. Deux hommes politiques hémois de famille politique différente tombent d’accord pour dire que la Grande Barre fut une aberration, où l’absence de commerces et de lieux de réunion était criant…

Le plan de développement social des Quartiers Hauts Champs, Longchamp et Trois Fermes 1986 1988 est présenté en février 1986. Il concerne entre autres chantiers l’aménagement du terrain de la Grande Barre et prévoit des mesures diverses d’accompagnement social (animation, création de structures de quartier comme centre d’accueil, halte garderie,…). Il est rappelé que ce quartier s’étend sur Hem, Lys et Roubaix et qu’il est totalement excentré de toute administration administrative et commerciale.

Pendant ce temps, la réhabilitation de la petite barre, autrement dit le bâtiment Degas a démarré et celle des bâtiments de la rue Pranard devient urgente. En effet, malgré des travaux menés quatre ans plus tôt, l’humidité suinte sur les murs, entraînant une dégradation envahissante de moisissures et une atmosphère malsaine et invivable. Les locataires craignent un nouveau ratage et se mobilisent.

D’après Nord Eclair

[1] Les programmes de développement social des quartiers (DSQ) ont été créés en 1981 à un rapport d’Hubert Dubedout, maire de Grenoble.