Les ordinateurs ont fait leur apparition au bureau dans les années 60, mais c’étaient des machines chères, imposantes, et multi-utilisateurs, c’est à dire que, grâce à des terminaux ou consoles, plusieurs utilisateurs pouvaient l’utiliser « en temps partagé ». De taille considérable, il était hors de question de les déplacer ; ils étaient réservés aux entreprises.
La révolution va consister à fournir des ordinateurs mono-utilisateurs petits et bon marché, visant la catégorie naissante des amateurs individuels. Le premier micro-ordinateur à apparaître sera le Micral N, breveté en 1973 par le Français François Gernell et développé par la société française R2E.
On verra ensuite apparaître L’Apple II d’Apple, le PET de Commodore International, et le TRS-80 de Tandy en 1977.
Très vite viennent sur le marché des concurrents : l’Altair 8800, vendu en kit, le Sinclair ZX80, le Commodore 64, le plus vendu, le ZX Spectrum au clavier en caoutchouc, l’ Oric 1 et, en France, les Thomson TO7 puis MO5 qui pénètrent dans les écoles, tandis qu’Amstrad produit le CpC64, très répandu dans le grand public.
Ils sont tous animés par un micro-processeur unique capable d’effectuer des calculs sur 8 bits, et animés soit par un système d’exploitation dédié, soit par un nouveau standard, dénommé CP/M.
Les acheteurs les utilisent le plus souvent pour jouer : les premiers jeux, aux graphismes rudimentaires, voient le jour (Pacman, Tennis…). Mais ils sont aussi équipés d’un logiciel de programmation, le Basic, qui permet d’écrire ses propres programmes. La revue l’Ordinateur individuel, par exemple propose à partir de 1978 une rubrique qui énumère des scénarios d’applications à réaliser, pour susciter l’imagination des programmeurs. Jeux et programmes sont enregistrés sur des lecteurs de mini-cassettes, et pour certains, sur des disquettes, beaucoup plus fiables.
E n 1981, IBM produit l’IBM PC qui va progressivement prendre le pas sur tous les autres. Et possède une carte graphique permettant, en plus du mode texte, d’afficher des dessins en 4 couleurs. Il sera copié de nombreuses marques qui produiront ce qu’on a appelé des « Compatibles PC ». Avec cette génération de machines émerge un nouveau système d’exploitation, MS Dos, produit par Microsoft.
A ce moment apparaît un concurrent au PC, basé sur un concept complètement différent qui fait appel à une interface nouvelle avec écran graphique et souris qui permettra de réaliser pratiquement toutes les actions sans faire appel au clavier. Ce sera le premier Macintosh d’Apple.
Pour répondre au défi d’Apple, le PC va se convertir également au graphique. Il se complétera d’une souris, branchée sur un port extérieur. Pour cela IBM va faire appel à Microsoft qui lance en 1985 Windows 1, très rustique encore, mais premier d’une lignée prolifique.
Après les grandes disquettes 5 pouces et les petites, rigides, de 3 pouces et demi, on stocke ensuite les données sur disque dur, d’une capacité de 10 Méga-Octets pour les premiers. Viendront ensuite lecteurs de CD/DVD enregistrables, alors que les calculs des processeurs se feront sur 16, puis 32, puis 64 bits. Pendant ce temps, les ordinateurs se connecteront en réseau, d’abord par Modem sur la ligne téléphonique, puis sur Internet, mais ceci est une autre histoire…