Micheline Hoys habite au 96 rue de Rome. Elle est vendeuse chez L. Huclier, pâtissier, situé au 87 rue de l’Epeule. Micheline est satisfaite de son travail, mais a un projet bien précis en tête : celui de s’installer à son compte.
L’occasion se présente au milieu des années 1950, lorsqu’elle s’aperçoit que le pas-de-porte situé en face de la pâtisserie, au 86 rue de l’Epeule, à l’angle de la rue du Marquisat, est à céder. C’était une teinturerie tenue par Mme Delobel. Micheline s’informe, prend contact avec le propriétaire de l’immeuble : la brasserie Salembier, car autrefois il s’agissait d’un café, siège d’associations de « coulonneux ».
Micheline achète le pas-de-porte car l’emplacement est idéal, la rue de l’Epeule étant très commerçante. La surface au sol est de 108 m2 ce qui permet un emplacement très vaste, pour le commerce. L’immeuble comporte 3 niveaux, et permet donc un logement à l’étage.
Micheline Hoys est enthousiasmée à l’idée de s’installer commerçante. Sa formation à la pâtisserie Huclier, lui a fait découvrir le goût des contacts avec la clientèle, mais l’activité de teinturier l’effraie un peu. Sur les conseils de son expert-comptable, elle reprend alors un stock de vannerie du commerce de J. Jonckhere au 75 rue de l’Alma, et démarre une autre activité : « La vannerie de l’Epeule », en 1956
Micheline Hoys développe sa gamme de produits, et propose désormais une palette complète d’articles en osier : paniers, corbeilles, plateaux, cabas, sacs, nattes ainsi que des petits meubles en rotin : fauteuils, malles.
Micheline ne compte pas ses heures ; elle est seule pour gérer son point de vente, car son mari, Charles, gère sa propre entreprise : Métalia rue du Nouveau Monde.. Ils achètent l’immeuble du 86 rue de l’Epeule en 1971.
En 1977, Micheline et Charles décident de transformer complètement la façade du magasin. Les petites fenêtres sont remplacées par de grandes baies vitrées, à la fois sur la rue de l’Epeule, et sur la rue du Marquisat. L’entreprise de menuiserie et d’agencement Jean Duriez, de Mouvaux, réalise les travaux.
En 1980, Evelyne reprend la main sur le commerce. Evelyne et son mari Robert décident de rénover complètement la façade : sablage et rejointoiement. Les menuiseries extérieures sont changées, les chassis de toit sont remplacés par des Velux. Le résultat est magnifique.
Evelyne développe son commerce, et crée sa nouvelle enseigne : Natural Vannerie.
Son commerce fait désormais partie des plus importants de la ville. Sa notoriété est telle que les clients se déplacent de toute la métropole, pour effectuer leurs achats de vannerie. Sylvie et Valérie les filles d’Evelyne et de Robert, aident leurs parents, lors des périodes importantes : fêtes des mères, Noël et surtout lors de la braderie de l’Epeule, début Septembre, qui draine une foule immense
En 1990, le développement du commerce se ralentit, car l’absence de parkings dans le quartier se fait cruellement sentir. De plus, l’ambiance dans la rue de l’Epeule se dégrade quelque peu. Face à l’insécurité, Evelyne décide donc, à contre cœur, de cesser son activité.
L’immeuble est vendu à un marchand de biens. Au début des années 1990, s’y installe la société d’assurances « GPCM », puis, dans les années 2000, le snack « le Clichois » et enfin, dans les années 2010, le restaurant « A l’Orientale ».
Remerciements à Evelyne Mckay-Hoys et aux archives municipales.
A la lecture de cet article, j’ai eu la larme à l’oeil , j’ai beaucoup fréquenté la famille Hoys et la vannerie c’était des gens tellement accueillants.
Merci pour ce bel hommage.
Patrick Van Hove
Merci Patrick pour ton commentaire. Bernard
Petite fille de micheline Hoys et fille d’Evelyne, j’ai grandi dans cet immeuble. Que de jours heureux ! Merci pour ces bons souvenirs
Bonjour Sylvie. Je vous remercie pour votre sympathique message. Cordialement. Bernard Termeulen
Merci pour votre article .Micheline autodidacte a monter ce commerce
toute seule , sans l’aide de personne.
Curieuse et aimant par dessus tout le contact avec les clients , magasin ouvert du lundi matin au dimanche midi !!!
C’est de ma belle mère que ja parle qui m’a accueilli comme son propre fils
Au Paradis maintenant ,c’est sûr…
Bonjour Robert. Merci pour votre message. Bernard Termeulen