Les photographes Charier

Paul Charier

Paul Charier est droguiste, au 135 rue de l’Epeule, à la fin des années 1920. De formation chimiste, il connaît parfaitement bien ses produits d’entretien et ses conseils sont très appréciés de la clientèle. Son commerce fonctionne bien. Il a de très bonnes relations avec son confrère et ami Jules Crombé.

( Coll. priv. )

Il possède une pompe à essence sur le trottoir ; cette distribution de carburants lui amène un complément de chiffre d’affaire appréciable. Dans les années 30, il recrute un encadreur spécialiste, pour offrir à sa clientèle davantage de services. Mais Paul Charier reste avant toute chose, passionné par la photographie. Il développe donc fortement ce secteur de la photo et très rapidement le magasin se retrouve trop petit.

( coll. priv. )

En 1954, son voisin d’en face, au 132 rue de l’Epeule, V. Lamboux, commerçant concurrent en photographie, cède son commerce. Paul Charier profite de l’occasion et reprend ce magasin en plus du sien. Il se retrouve donc, avec 2 points de vente : le 135 pour la droguerie et le 132 pour la photographie.

( coll. priv. )

En 1956, il fait rénover la façade du 132 par l’entreprise Baranger rue des Arts et fait poser une flèche Kodak avec éclairage au néon.

( Archives Municipales )

Au milieu des années 60, l’épouse de Paul se fait renverser par une automobile, en traversant la rue pour rejoindre l’autre magasin ; elle est blessée. Cet accident motivera Paul à céder son magasin de droguerie du 135 à P. Douvry en 1966, pour ne garder que l’activité de photographe jusque la fin des années 1980 où il prendra sa retraite.

Eric Marcel Charier

Eric Charier est le fils de Paul Charier. Il a bien sûr attrapé le virus de cette passion pour la photographie de son père, dans leur habitation de la rue Rémy Cogghe. Il ouvre son magasin et son atelier au 86 rue de Lille, à la fin des années 60.

( coll. priv. )

Eric est plus spécialisé dans le domaine des portraits, photos d’identité, mariages et reportages. Dans les années 70, il se voit contraint de déménager son atelier qui fera place à un parking et à une future station de métro. Il s’installe un peu plus loin, au 23 rue du professeur Langevin à Croix.

Emile Charier

Emile Charier est le neveu de Paul Charier. Il est également photographe. Il reprend un magasin de jouets en 1955, au 1 rue Jules Guesde, qui était tenu par M. Kerman, pour le transformer en point de vente de photographie et atelier photo.

( coll. priv. )

En 1964, il fait rénover sa façade par l’entreprise Debarge de Lys lez Lannoy, remplace les fenêtres par des vitrines, et change sa porte d’entrée. Le magasin est accueillant et lumineux.

( coll. priv. )

Les affaires fonctionnent très bien. Le service et les conseils d’ Emile Charier sont appréciés. Pour fidéliser sa clientèle, il créé une enseigne « Le Club » et propose une carte de fidélité.

( coll. priv. )

En 1979, Emile Charier cède son commerce à Marc Leroy qui réalise quelques travaux de rénovation de façade et la pose d’une nouvelle enseigne.

( Archives Municipales )

Puis, dans les années 80 à 90, arrivent sur le marché les appareils photos numérique. C’est une véritable révolution ! Les ventes de pellicules photo s’écroulent. Il en est de même pour les tirages et développements. Les téléphones portables qui prennent des photos et des films vont accentuer ce déclin.

Il ne reste plus pour les magasins que la vente d’appareils photo numérique mais, concurrencés par les enseignes spécialisées et les hypermarchés, les commerces de photographes ont pratiquement tous disparu ; celui de Marc Leroy en fait partie. Seuls les artisans ont bien résisté pour les photos artistiques, les portraits, les identités, les cérémonies et autres reportages industriels ou publicitaires.

 

Remerciements aux Archives Municipales pour les documentations, et à Alain Charier pour son témoignage.

11 réponses sur “Les photographes Charier”

  1. CHARIER? un nom qui me revient car nous développions les photos familiales là. Je croyais que cela s’ecrivait avec 2 r.
    Quand j’étais petite, charier faisait les photos pour les catalogues de paris mailles, puis phildar.
    Comme mes parents avaient eu la bonne idée de m’inscrire au concours du plus beau bébé, j’ai été modèle. on a gardé les catalogues.

  2. Bonjour Mr Termeleun je vous ai déjà plusieurs fois téléphoné mais sans réponse j’ai bien connu eric charrier ainsi que mes parents .J aimerais avoir son téléphone .pour le revoir. Merci Evelyne Machu.

    1. Bonjour Evelyne Machu. Je n’ai jamais reçu votre appel, car je n’ai pas de téléphone fixe. Je n’ai malheureusement pas les coordonnées de Eric Charier, j’ai contacté Alain Charier et c’est lui, qui m’a aidé à écrire cet article. Cordialement. Bernard Termeulen

        1. Bonjour Evelyne Machu. Je vais transmettre vos coordonnées à Alain Charier, qui prendra certainement contact avec vous, ces jours-ci. Cordialement. Bernard Termeulen

  3. Bonjour,
    Que de souvenirs.. Monsieur Charier faisait notamment les photos des premières communions de l’église Saint Jean Baptiste. Nous pouvions alors faire notre choix et acheter celles qui nous correspondaient.
    Je ne trouve pas sur votre site (que je viens d’avoir le grand plaisir de découvrir) d’article concernant le Comité des fêtes du Moulin Potennerie et de toutes les manifestations qu’il organisait. (banquets pour les anciens, braderies, cortèges de chars, et les fêtes inter-quartiers. Il y avait pourtant beaucoup d’articles dans les journaux de l’époque (années 60/70).
    J’ai quitté la région et je ne sais pas ce qui s’est fait ensuite.
    Merci pour ce site que je continuerai à consulter.

  4. Mr termeulen bonjour
    Pouvez-vous demander a mr alain charrier me donner les coordonnées d Eric Charrier par SMS ou les vôtres. Merci Evelyne MACHU

    1. Bonjour Evelyne Machu – Je n’ai toujours pas les coordonnées d’Eric Charier – De plus, Alain Charier que j’ai contacté l’année dernière, m’a fait savoir qu’il ne souhaitait pas prendre contact – Désolé

    1. Bonjour. Malheureusement je n’ai pas d’autres informations que celles publiées. Nous sommes une association qui édite des articles sur l’histoire contemporaine des villes de Roubaix, Wattrelos, et Leers. Désolé de ne pas pouvoir vous être utile. Cordialement. Bernard Termeulen.

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