C’est en 1869 que des propriétaires du quartier de l’Epeule offrent à la Ville un terrain pour y faire bâtir une nouvelle église. Monseigneur Berteaux, Doyen de Saint Martin, qui était l’instigateur du projet, choisit pour ce nouvel édifice le vocable de Saint Sépulcre, pour perpétuer la mémoire de la Chapelle qui fut construite en 1463 par Pierre de Roubaix à son retour de Terre Sainte, et qui se trouvait Place de la Liberté jusqu’à sa démolition en 1844.
Le 4 mars 1870, le Conseil Municipal accepte l’offre du terrain et le principe de la construction de l’église. La guerre va différer l’exécution du projet. Puis en 1871, l’architecte roubaisien Fernand Deregnaucourt présente les plans du futur édifice. La première pierre sera posée le 30 mars 1873. Après s’être assemblés en l’église Saint Martin, les adjoints et membres du Conseil Municipal et la foule des fidèles se rendent en cortège sous la conduite de Monseigneur Monnier évêque de Lydda, revêtu de ses ornements pontificaux, jusqu’au site de la nouvelle église. Il bénira la première pierre et les fondations avant de prononcer un discours. L’ouverture au culte se déroulera le 5 avril 1875, et la première messe est célébrée par l’abbé Plancke, dans une église où tout reste à faire, excepté les murs et le maître autel. Son successeur, l’abbé Debacker exprime des craintes quant à la solidité de la voûte. C’est ainsi qu’en 1888 et 1889, l’architecte Dupire Rozan fera consolider les colonnes et doubler les arcades de voûtes en les appuyant sur des colonnes carrées en pierre de Boulogne. Une tour est construite jusqu’à la hauteur de la nef, mais on abandonne le projet d’y élever un clocher. Un incendie se déclare dans la sacristie le 22 août 1893. Les dégâts sont importants : toutes les armoires ont été la proie des flammes, les ornements et les registres paroissiaux ont été détériorés par la fumée, les flammes et l’eau. En 1896, M. Henri Bossut Pollet fait don à l’église d’une très belle chaire de vérité. Mais l’humidité, le mérule et sa faiblesse de construction fondamentale auront finalement raison d’elle.
Le 17 janvier 1960, on y célèbre la dernière messe, et le conseil municipal décide le 25 janvier 1960 de sa démolition et de sa reconstruction au même emplacement. Le 1er mars 1961 commencent les travaux de démolition. Le chantier a démarré le 25 octobre 1961, bientôt freiné par la pluie, le gel et la neige. Pendant les travaux, les lieux d’offices de secours suivants sont utilisés : la chapelle du couvent des Clarisses, la chapelle de l’institution de sainte Marie rue d’Inkermann et la chapelle de l’institution Ségur rue Colbert.
Les architectes roubaisiens Marcel Spender et Luc Dupire sont les auteurs des plans du nouvel édifice qui sera plus modeste dans ses proportions et pourra contenir 800 fidèles. Diverses procédures administratives mais surtout le temps rigoureux de l’hiver 61-62 feront prendre du retard à la construction. En mars 1962, compte tenu de l’avancement des travaux on estime sa mise en service pour la fin de l’année.
La nouvelle église du Saint Sépulcre sera consacrée le 23 décembre 1962 par Mgr Prévost, Mgr Fabre et le chanoine Callens. Le Cardinal Liénart viendra bénir le maître autel deux jours plus tard.
Voici comment la nouvelle église est décrite dans le site du patrimoine des Hauts de France :
L’église du Saint-Sépulcre présente une structure rectangulaire en briques, de plan allongé comme une grande halle. Son toit à longs pans est revêtu d’ardoises. Avant d’entrer dans cette halle, il faut passer par un narthex rectangulaire flanqué d’une chapelle des Morts et d’une chapelle des fonts baptismaux, toutes les deux de plan hexagonal. Cette halle qui sert de nef a une capacité de huit cents places. Derrière l’espace légèrement surélevé qui sert de chœur se trouve une chapelle secondaire pour les offices de semaine qui ouvre légèrement à droite de l’autel. L’édifice est surmonté d’un petit campanile translucide éclairant l’autel. Les murs de côté sont recouverts d’étroits vitraux monochromes (bleus, rouges, jaunes ou transparents) en forme de meurtrières, réalisés par la société Six-Sicot. Un grand vitrail abstrait couvre le milieu de la contre-façade en haut de la tribune, tandis que l’orgue se trouve du côté droit de la tribune.
Sources Bulletin de la SER, article Jacques Prouvost dans Quartier Libre, presse locale
Bonjour à vous tous
encore un grand merci pour tous ces merveilleux souvenirs
Je me suis marié en 1966 à l’église St Sépulcre
Le vitrail en dalles de verre d’entrée sur narthex de l’église du St Sépulcre, symbolise la résurrection,( en jaillissement du tombeau de Jésus : le St Sépulcre.) réalisé par Mr Luc Six Maître Verrier.
Merci pour cette précision. N’hésitez pas à commenter si vous pensez à d’autres souvenirs.
Bonjour,
Lors de la descente de la cloche, le journaliste cherchait un enfant qui pourrait se mettre à côté pour comparer les tailles. C’était moi, j’avais 4 ans à l’époque, une petite fille blonde aux cheveux longs. J’aimerais retrouver cette photo, je suis déjà allée aux archives de Roubaix, mais je n’ai rien trouvé pour le moment. Si quelqu’un peut m’aider, je le remercie par avance
Bonjour – Merci pour votre commentaire – Question : Connaissez vous l’année et le mois de la photo ? – Cordialement – Bernard Termeulen