Adolphe De Beyne est né, en 1884, à Waregem en Belgique. Il est menuisier, il crée son atelier et s’installe au 167 rue Pellart, en 1906. Il fabrique des cercueils, des malles et des valises.
A la fin de la première guerre mondiale, les besoins sont énormes, et les artisans menuisiers s’orientent vers la fabrication de meubles. Adolphe devient ébéniste, il se spécialise dans la production de meubles haut de gamme, de différents style : Louis XV, Empire etc. Il utilise exclusivement des bois nobles : le chêne bien sûr, mais également le merisier, l’acajou. La qualité irréprochable du mobilier qu’il fabrique, lui apporte une clientèle fidèle, et une forte notoriété.
Il se marie avec Laure Cours. Leur fils, Pierre, naît en 1922. Adolphe De Beyne est bon commerçant. Il est présent lors des salons et des foires. Il obtient des médailles et diplômes d’honneur lors d’expositions internationales à Lille, Bruxelles et Paris. Pour faire face au développement de son entreprise au début des années 20, il décide d’acquérir un nouveau local, au 44 rue de la Vigne, pour agrandir son atelier de production.
Mais il se retrouve à nouveau très à l’étroit. En 1929, il déménage son atelier dans une usine ultra moderne, au 56 rue des Sept Ponts, et crée un salon d’exposition, au 86 Grande rue, avec un nouveau slogan publicitaire : « Les meubles d’art De Beyne »
Après la deuxième guerre mondiale, son fils Pierre prend la relève et gère l’entreprise.
En 1954, Pierre décide de transformer complètement le bâtiment de la Grand Rue, en créant un hall d’exposition, grâce à 3 magnifiques vitrines en façade. Les travaux sont confiés aux Ets Rabot Dutilleul.
En 1956, il demande à son architecte, Maurice Caucheteux à Croix, un projet pour agrandir son entreprise, en construisant un entrepôt de stockage et atelier de réparation de 260 m2, au bout de son terrain.
A la fin des années 60, il diversifie son activité en important des meubles, surtout de Grande Bretagne. Les premières difficultés apparaissent dans les années 70. Les habitudes des consommateurs changent ; l’acquisition d’une salle à manger ne se fait plus pour une vie entière ; la mode est au changement de mobilier tous les 10 ou 15 ans. Des grandes surfaces, spécialisées en meubles modernes voient le jour, après la mode du « Formica », elles distribuent des meubles composés de panneaux de particules à des prix défiant toute concurrence, puis des meubles en kit.
Pierre préfère se recentrer davantage sur le négoce de meubles et réduire sa production. Le bâtiment de la rue des sept ponts devient alors un lieu de stockage. L’entreprise ferme en 1985.
On trouve parfois, dans des salles de ventes, des meubles fabriqués par les Ets De Beyne, comme cette armoire en palissandre des années 1940.
Aujourd’hui, le 86 Grande rue est occupé par Alain Courtel, photographe professionnel spécialisé dans des reportages publicitaires, et le bâtiment de la rue des Sept Ponts abrite la Croix Rouge.
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Remerciements aux Archives Municipales, et à Alain Courtel
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Monsieur Termeulen,
C’est un article très intéressant.
Y a t’il des relations commerciales entre A. DE BEYNE (Roubaix) et DE COENE Frères (Courtrai)?
Est-il possible de comuniquer avec vous par e-mail normal ou par téléphone?
Je vous envoie mes salutations distinguées.
Noël Hostens, Ingénieur-architecte,
Expert Meubles d’Art De Coene Frères Courtrai 1900-1975,
hostens.noel@skynet.be
Bonjour Noël Hostens. Je vous envoie un mail sur votre boite personnelle. Cordialement. Bernard Termeulen
Bonjour monsieur Termeulen
Mes parents ont acheté des meubles chez De Beyne dans les années 1970.Je souhaiterai les expertiser.Auriez-vous un contact à me recommander ?
Dans l attente de votre réponse.
Cordialement
Bonjour Christine – ateliers-memoire.com est une association – nous rédigeons des articles sur l’histoire contemporaine des villes de Roubaix, Wattrelos, Hem et Leers – Désolé, mais je n’ai pas de contact à vous recommander – Cordialement – Bernard Termeulen – ateliers-memoire.com