En 1995, Max et Monique décident d’une nouvelle transformation du magasin . Ils font appel à l’architecte Perrissin et Sailly à Douai pour monter le projet à savoir, la construction d’une chambre froide afin de faciliter et d’améliorer la qualité du travail, ainsi que l’installation d’un bureau.
La construction se réalise en continu du bâtiment existant, sur la rue Carpeaux. Les travaux se terminent en Avril 1996.
La même année, l’activité traiteur se développe, des plats chauds à 20 Frs sont proposés à la clientèle. Le succès du rayon traiteur est au rendez vous.
Au printemps 1996, à l’époque de la célèbre course Paris Roubaix, un jeu concours pour la clientèle, est organisé pour gagner des vélos et de nombreux T-Shirts, par un simple tirage au sort.
Dix personnes travaillent désormais dans l’entreprise, dix professionnels animés d’une même passion pour leur métier, qu’ils soient bouchers, charcutiers, traiteurs ou vendeurs. Leur objectif est le même : apporter à leurs clients une qualité irréprochable de produits frais, de qualité et préparés sur place. Max et son épouse préparent aujourd’hui l’avenir de leur fils Mathieu qui prendra la succession d’ici quelques temps.
En 1996, Max veille scrupuleusement depuis des années à la qualité de la viande et choisit lui-même chaque bête chez les éleveurs et chevilleurs. Il travaille en étroite collaboration avec Yann Adam, pour la relance des races Boulonnaise et Trait du Nord élaborée avec le centre des ressources génétiques de l’espace naturel régional.
En 1997, Max fait rénover ses cuisines, lance une gamme de poulets rôtis et commercialise des viandes labels en Boeuf, Poulain et Porc.
Pour fêter l’an 2000, Max communique par de la publicité sur des labels qualité : Délicochon, Coopérative A1, Poulain du Nord, Belle bleue label rouge. L’occasion de rappeler que cela fait 32 ans que la qualité de ses produits est toujours au top.
Comme chaque fin d’année, en 2001, Max communique par de la publicité dans la presse locale pour ses produits de fêtes : foie gras, boudin blanc etc et bien sûr, pour les meilleures viandes labellisées qu’il a sélectionnées lui même et les volailles des fermiers landais.
Max Dumeige prend sa retraite en 2002 et son fils Mathieu reprend l’affaire. La boucherie continue de façon satisfaisante durant les premières années. Les difficultés apparaissent ensuite, au début des années 2010, suite à des différents sérieux avec d’anciens employés, quelques erreurs de gestion, des charges trop lourdes, la concurrence des boucheries hallal, des remises aux normes onéreuses mais indispensables . . . En 2016 l’entreprise est déclarée en cessation de paiement et en avril 2017, le tribunal de commerce prononce la liquidation judiciaire de l’entreprise.
En Décembre 2017, Christophe Descheemaker, 46 ans, boucher chevalin, installé au Crétinier à Wattrelos depuis plus de 20 ans, reprend l’affaire et rebaptise le commerce : « la boucherie du boulevard » avec deux anciens salariés. Il reprend la même activité sauf la viande de cheval, pour ne pas concurrencer la boucherie hippophagique du 94 rue Carpeaux. Malheureusement le succès n’est pas au rendez vous, et en Février 2020, Christophe Descheemaker ferme les portes de son commerce.
La boucherie est alors cédée à Rémy Scatizzi et Louis Camelot qui créent « Les Halles modernes », un quatrième point de vente après ceux de Croix, La Madeleine et Lille. La boutique propose bien sûr de la viande et de la charcuterie, mais également des produits traiteur, de la crémerie, de la bière, du vin, des produits locaux et quelques légumes.
Le magasin Les Halles modernes ne reste ouvert que quelques mois seulement. Le commerce est repris en Août 2023, par la boucherie « Molati » de Faïza Ghaïri qui était installée rue Charles Fourier à l’emplacement d’un caviste. L’emplacement du 114 boulevard de Fourmies lui convient parfaitement, car plus spacieux et surtout plus visible.
Les 2 commerces tenus par Max Dumeige, tant rue Jules Guesde que boulevard de Fourmies étaient historiquement des boucheries depuis très longtemps. Si la boutique de la rue Jules Guesde est de nos jours devenu un cabinet infirmier, celle du boulevard de Fourmies accueille toujours une boucherie.
Remerciements à Max et Monique Dumeige ainsi qu’aux archives municipales