65 boulevard de Fourmies

René-Pierre Dujardin-Giraudet fait l’acquisition d’un terrain vierge de 329 m2 situé du 63 au 69 boulevard de Fourmies en 1964.

En Mai de cette même année, il demande un permis de construire pour la création d’un immeuble composé de deux appartements à l’étage avec une entrée privée au 63 et d’un commerce au rez-de-chaussée au 65 et 67. Les travaux sont achevés en 1966 et René peux alors s’y installer et ouvrir son commerce.

la façade ( document archives municipales )

C’est un point de vente de meubles rustiques et modernes. René-Pierre Dujardin est membre actif de l’Union des Commerçants du boulevard de Fourmies, il en est le trésorier. Malheureusement le succès n’est pas vraiment au rendez vous, et quelques années plus tard, le magasin ferme ses portes définitivement.

publicité ( document collection privée )
document Nord Eclair

En 1973, « La Fourmi » s’installe dans ce local, avec un nom d’enseigne qui rappelle bien-sûr, le boulevard de Fourmies, mais également la petite fourmi qui fait des économies en faisant ses achats. C’est un commerce de jouets et d’articles de Noël à bas prix. L’année suivante, la direction décide de développer l’activité en proposant à sa clientèle, une gamme de vêtements divers : costumes, pantalons et vestes pour hommes et garçonnets.

Publicité 1974 ( document Nord Eclair )
Publicité 1974 ( document Nord Eclair )

Hélas, le volume de chiffre d’affaires n’est pas suffisant. L’activité du commerce « La Fourmi » s’arrête à la fin de l’année 1976. Le Crédit Agricole, situé rue du Vieil Abreuvoir, profite de l’occasion pour reprendre le fonds de commerce, afin d’y ouvrir une agence de quartier en 1978.

Publicité 1978 ( document collection privée )
Publicité 1982 ( document collection privée )

Après des travaux importants de rénovation, la direction décide d’organiser une journée Portes Ouvertes le samedi 28 Octobre 2000, afin de présenter cette nouvelle agence refaite à neuf.

Publicité 2000 ( document collection privée )

L’agence du Crédit Agricole, ouverte en 1978, est toujours en activité de nos jours.

Photo BT

Remerciements aux archives municipales.

Le 123 boulevard de Fourmies

Herménégilde Da Silva ( que l’on prénomme Achille ) habite au 85 boulevard de Fourmies à Roubaix, au début des années 1950. Il fait l’acquisition d’un terrain vierge au 123 de ce boulevard. Cette parcelle se situe à l’angle de la rue Carpeaux, précisément au N° 83. Il demande un permis, en Octobre 1956, pour la construction d’un immeuble : une maison d’habitation avec magasin. Il fait appel à l’architecte J Delplanque pour dessiner les plans.

Plan de l’habitation ( document archives municipales 1956 )
vue aérienne 1957 la maison en construction ( document IGN )

Le rez de chaussée est composé du magasin, de l’entrée, la salle de vie, la cuisine et la cour. Le garage est accolé avec une entrée rue Carpeaux. A l’étage, se trouvent les cinq chambres et la salle de bains. L’ensemble représente une superficie de 107 m2. Les travaux se terminent en 1958.

La façade ( document archives municipales 1956 )

Herménégilde Da Silva est artisan en plomberie et couverture. Son magasin propose des articles d’électro-ménager : cuisinières, réfrigérateurs, téléviseurs, appareils de chauffage, sous les grandes marques nationales : Philips, Arthur Martin, Scholtés etc

Il communique rapidement, par de la publicité dans la presse locale.

publicité ( document Nord Eclair 1962 )

A la fin des années 1960, il développe des marques complémentaires, comme Fobrux et les célèbres cuisinières Coussement fabriquées à Roubaix.

Publicités ( documents Nord Eclair )

Il propose également, au début des années 1970, une gamme d’articles cadeaux, et reste bien sûr, le spécialiste de l’installation de chauffage central au gaz et au fuel.

publicité document Nord Eclair 1971

Herménégilde Da Silva cesse son activité en 1978. Le fonds de commerce est alors repris par Mme Francine Segard-Beulque et devient un magasin de décoration à l’enseigne Ambiance. Francine Segard propose une gamme de papiers-peints, moquettes, peintures et accessoires.

publicité document Nord Eclair 1978
publicité document Nord Eclair 1980
publicité document Nord Eclair

En 1982, Francis Segard, le mari de Francine, installe son commerce de Pompes Funèbres dans le garage au 83 de la rue Carpeaux avec l’enseigne Segard et Buisine.

Francis et Francine entretiennent d’excellentes relations avec les autres commerçants du quartier. Francis Segard est élu président de l’Union des Commerçants du Nouveau Roubaix en 1987.

Francis Segard ( document Nord Eclair 1986 )

Les affaires des pompes funèbres Segard et Buisine fonctionnent très correctement dans ce quartier du Nouveau Roubaix. Le manque de place se fait cruellement sentir. Francis et Francine décident alors d’arrêter le commerce de décoration « Ambiance » et de consacrer cette place disponible à la création d’une surface de vente spécifique à l’entreprise Segard et Buisine, en Mars 1988. L’agrandissement se réalise sous la gérance d’André Hue, le beau frère de Francis.

publicité document Nord Eclair 1988

En 2001 , le photographe Robert Vandeputte, au 125 boulevard de Fourmies juste à côté, cesse son activité. Le couple Segard reprend le local du studio-photo pour le transformer en funérarium en 2002 après travaux.

Photo BT 2024

Les pompes funèbres Segard et Buisine sont toujours présentes de nos jours aux 123 et 125 boulevard de Fourmies. L’entreprise est désormais dirigée par Benoit et Hervé Hue, les deux fils d’André Hue.

Photo BT 2024

Remerciements à Francis Segard ainsi qu’aux archives municipales

Le caviste du Nouveau Roubaix

Le 129 du boulevard de Fourmies a toujours été occupé, depuis des décennies, par un commerce de vins et liqueurs. Dans les années 1930, la boutique est gérée par L. Reumont, puis ensuite par Mme Routier.

Adrien Buisine est né en 1919 à Marcq en Baroeul. Il est chevillard à son compte, à l’abattoir de Lille et est spécialisé en viande chevaline. Les affaires fonctionnent correctement, mais sa passion reste l’oenologie, il adore déguster et comparer les grands vins, et en particulier ceux de la région bordelaise. Il souhaite changer de métier, et reprend le commerce de vins du boulevard de Fourmies, devenu libre d’occupation à la fin des années 1940.

Adrien Buisine ( document M. Buisine )

C’est une boutique d’environ 50 m2. Adrien est caviste, il propose à sa clientèle un grand choix de vins, liqueurs, spiritueux, apéritifs, alcools etc.   Il garde l’enseigne existante : Aux Caves des Boulevards. Adrien est marié à Olga. Ils ont un fils Guy. Ils habitent dans un premier temps à l’étage, mais le logement est trop petit, ils emménagent alors dans une maison à Flers Babylone.

Adrien, sa mère Julienne et son fils Guy devant la devanture ( document M. Buisine )

La photo ci-dessous date du début des années 1950. On y reconnaît Adrien assis sur un tonneau, à côté de son fils et sa femme Olga. Sur le terrain vierge voisin, sera construit peu de temps après, le magasin de Jean Duthoit au 127, le studio photo de Robert Vandeputte au 125, et le commerce d’électro ménager de H Da Silva au 123 au coin de la rue. Les maisons que l’on aperçoit au fond sont situées dans la rue Carpeaux.

Devant le magasin boulevard de Fourmies ( document M. Buisine )

De même sur la photo ci-dessous, se trouve donc à droite le commerce d’alimentation de M. Prouvost Dugimont au 131 et à gauche le terrain vague où sera construit le magasin de Jean Duthoit au 127. Les maisons dans le fond, se trouvent dans la rue Rubens.

Olga et Guy devant la façade ( document M. Buisine )

Adrien et Olga prennent un soin tout particulier à soigner la vitrine, changent régulièrement de thème de façon à faire venir le client. Ci-dessous vitrine avec de nombreuses bouteilles de Mandarine Napoléon

La vitrine Mandarine Napoléon ( document M. Buisine )

Adrien est vraiment un homme passionné par le vin. Il s’approvisionne régulièrement chez les producteurs et vignerons et en particulier chez les établissements Ouzoulias à Libourne. Il recherche toujours dans les domaines et châteaux, des vins exceptionnels à des prix compétitifs et se fournit également chez un grossiste local, les Ets Broutin rue de Toulouse à Roubaix, ainsi que par des représentants multicartes. Dans le fond du magasin où sont stockés les tonneaux de vins, il met en bouteille lui même les vins qu’il sélectionne pour les proposer au meilleur prix.

Adrien et Olga ( document M. Buisine )
Adrien et son ami le boulanger Omer Fassin du boulevard de Fourmies.( document M. Buisine )

Adrien est intronisé dans la confrérie de la Jurade de Saint Emilion qui entretient la mémoire des vins et assure leur succès à travers le monde. Adrien fait partie désormais des 140 jurats qui perpétuent les valeurs de partage, de découverte, de transmission et de tradition.

la confrérie La Jurade de Saint Emilion ( document collection privée )
Adrien intronisé, vêtu de sa toge( document M. Buisine )
son précieux diplôme ( document M. Buisine )

Adrien entretient d’excellentes relations avec les commerçants du boulevard de Fourmies. Il est président de l’Union des Commerçants du Nouveau Roubaix, président du Comité des fêtes du quartier, et il devient membre titulaire de la Chambre de Commerce de la Métropole.

Adrien est administrateur de la CIRCI, caisse de retraite pour les travailleurs indépendants. Sa deuxième passion c’est son action de militant au sein des organismes chargés de défendre les intérêts de sa profession. Comme son maître à penser Jean Dearx, il milite de manière à ce que la profession ne soit pas asphyxiée : « Se spécialiser, s’unir ou périr ! ». En 1969, il devient membre de l’UCAM Union des Commerçants et Artisans de la Métropole. Pendant toute sa carrière, il va lutter pour la défense des Commerçants et Artisans et en particulier sur la loi de 1968 sur l’assurance maladie obligatoire des travailleurs non salariés.

Adrien fait alors partie du CID, Comité d’Information et de Défense, qui devient quelques temps après, le CIDUNATI, Confédération Intersyndicale de Défense et d’Union Nationale des Travailleurs Indépendants. Il négocie et discute au plus haut niveau et en particulier avec Maurice Schuman, ministre des affaires sociales en 1969 et Robert Boulin, ministre de la Santé en 1970.

document Nord Eclair
( document M. Buisine )
Adrien et Olga avec des amis dans les années 1970 ( document M. Buisine )

Olga, qui aide son mari dans le magasin, surtout pendant ses autres occupations, décède en 1977. Adrien ferme son magasin à la fin de l’année 1984 et prend sa retraite.

De nos jours, au 129 boulevard de Fourmies, se trouve le café de la Presse du Boulevard.

Photo BT

Remerciements à Michèle et Florence Buisine ainsi qu’aux archives municipales.

Jany Fleurs

Jean et Maurice Delannoy dirigent la société Delannoy Rouzé, grossiste-négociant en fourrage, paille, grains, farines, légumes secs et pommes de terre, est implantée au 15 et 17 rue Perrot à Roubaix ( entre le boulevard de Strasbourg et le quai de Brest ) sur un terrain de 1200 m2 et livre tous les fermiers de la région.

collection privée

Une fille, Jeanne, née en 1935, est l’aînée de cette famille de 8 enfants. Jeanne Delannoy se marie en 1953, avec Maurice Tanchou, ouvrier boulanger. Elle souhaite créer son commerce ; on lui conseille fortement de trouver un local bien placé dans une rue commerçante et son choix se porte sur le boulevard de Fourmies, car le quartier du Nouveau Roubaix s’est déjà bien transformé et continuera à se développer dans les années à venir. Elle fait l’acquisition d’un minuscule estaminet, en piteux état, au 145 du boulevard, tenu par A. Duquesnoy. Jeanne vend alors à la clientèle les produits proposés par ses parents et en particulier la graineterie. Jeanne a le sens du commerce, travaille dur et ne compte pas ses heures ; les affaires démarrent correctement. Elle propose également des semences potagères, car nous sommes encore en période d’après guerre, et les roubaisiens cultivent eux-mêmes quelques légumes dans leur jardin. Puis Jeanne commence également à vendre quelques fleurs et plantes de décoration. Les affaires de la petite échoppe se développent, et en 1958, Jeanne et Maurice reprennent le terrain voisin vierge, au 143, pour y construire enfin, un magasin digne de ce nom. Ils demandent à l’entreprise de M. Delfosse, située au 39 rue de Crouy à Roubaix, d’effectuer les travaux : la construction du magasin, de la cuisine et de la réserve.

document archives municipales
Photo IGN 1958

Jeanne peut alors développer les ventes de fleurs et de plantes vertes au détriment de la graineterie. L’enseigne choisie est « Jany Fleurs » et Maurice abandonne son métier de boulanger en 1963, pour aider son épouse à la tenue du magasin. En cette même année 1963, Jeanne et Maurice décident de créer un étage au-dessus du magasin. Ils font encore appel à M. Delfosse pour effectuer les travaux , car ils apprécient ses compétences.

document archives municipales
publicité Nord Eclair 1967

En 1967, ils font encore transformer la façade de leur magasin par le décorateur Max Ecoeur à Lomme.

document archives municipales

Au fil des années, la clientèle a vu grandir ce commerce sympathique qui arrive en 1967 à l’âge adulte. C’est l’occasion de faire paraître un article dans Nord Eclair. Jany Fleurs c’est 17 m de façade, 17 m de lumière, de fleurs, de plantes. Pas un seul passant ne sait résister à l’enchantement de ces vitrines imposantes. Jeanne et Maurice ont réussi à constituer un véritable paradis du bon goût, de l’élégance et du sens artistique.

publicité Nord Eclair 1967

Jeanne s’approvisionne pratiquement chaque jour de la semaine en fleurs, au Marché d’Intérêt National (MIN), afin de proposer des fleurs ultra-fraîches à sa clientèle. Jany Fleurs est bien sûr dépositaire Interflora qui permet de livrer en quelques heures, partout en France de superbes bouquets. La fraicheur des fleurs vendues, les bouquets, les compositions florales, les plantes vertes, les magnifiques coupes en opaline ont permis à Jany Fleurs de recevoir des prix : le 2° prix à l’Exposition Florale de Roubaix, la coupe de la ville de Wasquehal. Le slogan publicitaire de l’époque : Il y a des fleurs partout mais vous les trouverez présentées avec art et originalité chez Jany Fleurs.

publicité Nord Eclair

Jeanne assure les livraisons à domicile avec sa 2 CV, pour tous les bouquets d’anniversaire, les compositions florales, les sapins à l’époque de Noël, les plantes pour les mariages, les coussins pour les deuils. Au début des années 1970, ils reprennent le bâtiment à l’angle de la rue David d’Angers qui était occupé par P. Depoorter et réalisent alors des travaux d’agrandissement du magasin.

document Google Maps
document Google Maps

Maurice décède en 1989 et Jeanne continue l’activité aidée par son fils Jean- Paul. Elle prend sa retraite en 2005 à l’âge de 70 ans et c’est lui qui reprend le commerce. La situation se dégrade dans les années 2000 en raison de la concurrence des commerces de fleurs coupées et des problèmes récurrents de stationnement sur le boulevard de Fourmies qui entrainent la fermeture définitive du magasin Jany Fleurs le 15 Septembre 2009. Au début des années 2010, le fond de commerce est repris et divisé en 2 par la Banque Populaire et le Crédit du Nord qui occupent désormais les locaux.

Photo BT

Le 1er Décembre 2017, Mélanie Tanchou, la petite fille de Jeanne, ouvre un commerce de fleurs, à deux pas, au 219 du boulevard de Fourmies. Le magasin s’appelle « Miss Jany Fleurs Création » ; c’est bien sûr, un clin d’oeil au commerce de sa grand mère fermé depuis 2009.

Mon enfance dans la boutique de ma grand-mère, ce sont les plus beaux jours de ma vie, dit-elle. Mélanie y travaillait avec sa grand-mère Jeanne, et son père Jean-Paul, décédé depuis, en 2011.

Plan cadastral
document Nord Eclair 2017

Dans sa petite boutique, Mélanie propose uniquement des compostions « faites maison ». Je fais tout moi-même, dit-elle, et je ne vais jamais proposer les mêmes créations, pour que ce soit toujours différent d’un jour sur l’autre.

Photo BT

Les deux particularités de son point de vente, c’est d’abord un rayon cadeaux de naissance en forme de bouquets, puis la création d’ateliers pour enfants et pour adultes, pour leur apprendre à faire des compositions florales, et que chacun puisse repartir avec sa création.

document Jany Fleurs

Six mois après l’ouverture, Mélanie apprend que le Crédit du Nord du boulevard de Fourmies va fermer ! Elle saute sur l’occasion et commence la négociation pour revenir au magasin d’origine, à côté de la Banque Populaire. Mélanie ferme son magasin du 219 et s’implante enfin au 143 du boulevard de Fourmies en Août 2018.

Photo BT

Près de dix ans après la fermeture du 143 145 en 2009, le magasin Jany Fleurs est donc de retour. Mélanie y prépare toujours des bouquets de fleurs d’une fraîcheur irréprochable, avec le plus grand soin et la plus grande originalité.

documents Jany Fleurs

De plus, elle s’investit personnellement dans le quartier puisqu’elle devient présidente de l’Union des commerçants du boulevard de Fourmies.

documents Jany Fleurs

Remerciements à Jeanne et Mélanie Tanchou, ainsi qu’aux archives municipales.

Jean Duthoit

A la fin des années 1950, il ne reste pratiquement plus de terrains vierges constructibles sur le boulevard de Fourmies. Seules trois parcelles sont encore disponibles : les numéros 123, 125 et 127, à deux pas de la rue Carpeaux.

Le 127 boulevard de Fourmies. La construction des 123 et 125 vient de se terminer ( document IGN 1957 )

L’entreprise de sanitaire et chauffage H. Da Silva fait l’acquisition du 123, et le photographe R. Vandeputte s’installe au 125. Jean Duthoit est électricien et habite à Flers lez Lille. Il fait l’acquisition du terrain de 218 m2 au 127 du boulevard de Fourmies et demande un permis pour construire, en 1965, un immeuble à usage commercial et d’habitation sur deux étages. En effet, il souhaite s’implanter dans ce quartier du Nouveau Roubaix pour créer un magasin d’électro ménager. Il envisage également d’acquérir un terrain donnant sur la rue Rubens juste derrière, pour aménager son atelier.

Plan cadastral

Le magasin d’exposition se situe au rez-de-chaussée dans une débauche de lumière et de motifs décoratifs. On y trouve toute la gamme d’électro-ménager de la marque Philips : machines à laver, réfrigérateurs, téléviseurs, cuisinières et bien d’autres appareils ménagers.

projet de façade ( document archives municipales )

L’entreprise Duthoit est d’ailleurs bien connue dans la région et ce depuis des années. Spécialiste en électricité générale, elle bénéficie d’une excellente notoriété. L’ouverture a lieu en 1966.

Publicité d’ouverture ( document Nord Eclair )

Mr et Mme Duthoit pensent déjà à l’avenir, puisqu’ils envisagent de créer au premier étage, un magasin d’exposition de lustrerie, ainsi qu’un service d’installation de cuisines équipées. L’arrivée des premiers téléviseurs couleur en 1967 profite parfaitement à Jean Duthoit qui communique de plus en plus par de la publicité dans la presse locale.

document Nord Eclair

Jean Duthoit propose bien sûr, des crédits pour faciliter les achats de ses clients, un SAV (Service Après Vente) irréprochable avec un dépannage rapide, des travaux d’électricité et des poses d’antenne TV. Jean a le sens inné du commerce, il communique énormément pour continuer d’entretenir sa relation avec sa clientèle. Lors de la braderie du boulevard de Fourmies, il organise des concours pour offrir des cadeaux à ses fidèles clients.

document Nord Eclair

Jean propose des promotions sur toute une gamme de cuisinières, lors du changement de gaz arrivé sur la ville en 1969. En 1973 il termine l’installation de son atelier aux 6 et 8 rue Rubens, derrière son magasin. Il crée alors son « Dépannage Service » et recrute des techniciens professionnels et qualifiés pour assurer les dépannages rapides. Il profite de son agrandissement pour proposer des prix promotionnels sur toute la gamme de la marque Brandt.

Publicité agrandissement ( document Nord Eclair )

Jean Duthoit ouvre, en Novembre 1976, un deuxième magasin, au 136 rue de Lannoy, sur la place de l’église Sainte Elisabeth. C’était l’ancienne quincaillerie Henneuse qui existait depuis les années 1910. Jean décide de refaire complétement sa façade avant son ouverture

Façade du 136 rue de Lannoy ( documents archives municipales )
document archives municipales

Pour cet événement, il investit encore dans la publicité et fait venir le célèbre Raoul de Godewarsvelde. La gamme de produits proposés est identique, mais il se spécialise avec un département cuisines équipées plus important.

document Nord Eclair
le département cuisines ( document Nord Eclair )

Dans les années 1980, Jean est présent sur de nombreux salons des arts ménagers et des foires commerciales dans différentes communes de la métropole.

document Nord Eclair

La concurrence de la grande distribution et des magasins spécialisés en électro ménager, devient de plus en plus vive. Jean Duthoit cesse son activité au début des années 1990. La BNP souhaitant développer son activité dans le quartier est séduite par cette surface de vente de plus de 200 m2 et s’y installe à la fin des années 1990.

document Nord Eclair
Photo BT

Sara Kladi s’installe à son tour, en 2021, sur l’emplacement du 127 boulevard de Fourmies, pour y créer un centre de bronzage à l’enseigne « My Sun »

My Sun ( Photo BT )

Remerciements aux archives municipales.

Boulangerie Fassin

Dans les années 1930, le 132 du boulevard de Fourmies est occupé par le commerce de lingerie bonneterie de Mme V. Lasou.

document collection privée

En 1955, Omer Fassin, pâtissier, installé 83 rue du Pile souhaite déplacer son commerce dans une artère de la ville plus commerçante. Il reprend le commerce du 132 boulevard de Fourmies et le transforme en pâtisserie.

document collection privée

Rapidement, Omer reprend le petit commerce voisin de 30 m2 au N°134 à l’enseigne : Ma Boutique à l’angle de la rue David d’Angers.

plan cadastral
publicité Nord Eclair

En 1965, Henri Fassin, le fils d’Omer, ayant obtenu son diplôme de boulanger, vient aider son père à la gestion du commerce. Il crée un atelier boulangerie dans le fond du point de vente. Le commerce devient alors la boulangerie-pâtisserie Fassin.

publicité Nord Eclair 1965

Omer Fassin est un commerçant dynamique. Il communique régulièrement par de la publicité dans la presse locale et organise des promotions dans son point de vente. Il devient en 1966, vice président de l’Union des commerçants du boulevard de Fourmies.

Omer Fassin ( document Nord Eclair )
publicité Nord Eclair

En Octobre 1972, Omer Fassin prend sa retraite. C’est l’occasion de fêter cet événement à la Huchette, au 160 rue Henri Regnault, avec tous les commerçants du boulevard de Fourmies. Un superbe cadeau est alors offert à Mr et Mme Fassin. Les thèmes de la quinzaine commerciale de Décembre 1972, ainsi que les illuminations du boulevard pour Noël sont également évoquées.

document Nord Eclair

Henri Fassin succède à son père, à la tête de la boulangerie pâtisserie, cette même année 1972, et continue de développer l’activité du commerce.

En 1975, Henri, après avoir profité d’une formation en boulangerie artistique, décide de devenir boulanger-sculpteur. Pendant ses heures de loisirs, il crée des œuvres d’art pour les exposer dans sa vitrine : des pains aux formes diverses, des crocodiles, des serpents, des tortues qui semblent dire aux passants : « Regardez nous, mais ne nous mangez pas ! »

Henri Fassin ( document Nord Eclair )

En 1978, Henri décide de modifier et de transformer sa façade, avec une extension sur la rue David d’Angers. Les travaux sont confiés à l’entreprise Cofrino à Lomme, et le résultat est remarquable. Les couleurs orange et blanc, très à la mode à l’époque, sont appréciées de la clientèle.

document archives municipales

En 1979, Henri, fier d’être artisan, adhère au groupement : Les compagnons du bon pain.

publicité Nord Eclair 1979

Ensuite, différents commerçants boulangers vont se succéder au 132 boulevard de Fourmies. Dans les années 1990, B. Boclet reprend le commerce et garde les couleurs de la façade.

documents archives municipales

Au tout début des années 2000, la boulangerie Steelandt s’installe et modifie la façade côté boulevard en aménageant des portes coulissantes.

boulangerie Steelandt ( publicité Nord Eclair 2000 )
boulangerie Steelandt ( publicité Nord Eclair 2001 )

De 2005 à 2009, c’est la boulangerie Briche avec l’enseigne « les délices de Fourmies » dirigée par Laurence Devos et en 2009, Régis et Fabienne Taillet-Loyez reprennent le point de vente.

les délices de Fourmies en 2008 ( document archives municipales )
les délices de Fourmies en 2016 ( document archives municipales )

Le Covid arrive en 2020 obligeant Régis et Fabienne Taillet-Loyez à fermer leur magasin plusieurs mois, et en 2021 le couple prend sa retraite. Leur voisin et ancien confrère, Eric Morin des « Florentines », pâtisserie située juste en face, reprend à son tour le commerce avec une nouvelle enseigne « Eclair & moi », mais arrête son activité en 2022.

Photo BT 2022

La boulangerie est alors cédée, et change complétement d’activité pour devenir un magasin d’optique en 2023. La société CJP3 de Jean Philippe Crochet est toujours en place de nos jours sous l’enseigne Optic 2000.

Photo BT 2024

Remerciements aux archives municipales.

159 boulevard de Fourmies

Dans les années 1930, le 159 boulevard de Fourmies est une maison d’habitation occupée par M. Duponchel. Après la seconde guerre mondiale, la maison est transformée en bureaux Ils sont occupés par la société de transports et déménagements d’Oscar Tiberghien jusqu’en 1976.

Publicité 1959 ( document Nord Eclair )
la façade du 159 boulevard de Fourmies ( document archives municipales )

En Septembre 1977, Nicole Vanlede reprend le local pour y aménager son magasin à l’enseigne Phildar. La transformation complète du local est nécessaire. A l’extérieur, la façade est remplacée et la porte de droite est gardée pour l’accès des locataires du premier étage. A l’intérieur, l’équipe Phildar ( les fils de Louis Mulliez 112 rue du Collège ) aménage l’agencement classique pour les produis de la marque : laines , lingerie féminine, chaussettes, bas etc

documents archives municipales

Dans les années 1990 Annie Phlypo reprend le commerce. Elle possède déjà la même boutique à Lys lez Lannoy.

publicité 1995 ( document Nord Eclair )

En 2000, le 159 boulevard de Fourmies change complétement d’activité et devient un salon de coiffure. A l’époque c’est l’enseigne Saint Algue qui s’installe, remplacée ensuite par Karl Lorentz jusqu’en 2018.

le salon Saint Algue en 2000 ( document Nord Eclair )

le salon Karl Lorentz en 2008 et 2019 ( documents Google Maps )

Le salon de coiffure change à nouveau d’enseigne en 2019 et devient « Mak Angel ». Le manager, Florian, et les 3 coiffeuses y accueillent la clientèle Femmes, Hommes et Juniors dans un salon sympathique et confortable.

l’intérieur du salon en 2024 ( document Mak Angel )

Remerciements aux archives municipales.

P’tit Caillé

A compter des années 1930, le 128 boulevard de Fourmies à Roubaix a toujours été occupé par un commerce dédié aux métiers de bouche.

Sur le document ci-dessous, le 128 se trouve au centre des 3 commerces qui ont la même façade. ( Au loin sur la gauche, est implantée l’ancienne usine Dazin-Motte, aujourd’hui remplacée par la résidence Bernard Palissy ).

document collection privée
document collection privée

Léon Baelde y est boucher du milieu des années 1930 jusqu’au débit des années 1960. En 1966, Gérard Bacrot lui succède. Il décide de transformer complètement la façade du magasin et d’agrandir sa surface de vente, en déplacant le frigo de stockage.

Transformation de la façade ( documents archives municipales )
Transformation de l’intérieur ( documents archives municipales )

Gérard est un excellent commerçant très dynamique. Son épouse est d’ailleurs secrétaire de l’Union des Commerçants du boulevard de Fourmies. Gérard gère également une salle de réception rue Henri Regnault, et l’Hostellerie « La Huchette » à Mouvaux.

document Nord Eclair
document Nord Eclair

Dans les années 1970, la boucherie charcuterie est tenue par Jean Decock avant d’être reprise par J.C Lorio, un traiteur et commerçant en volailles et gibiers.

document Nord Eclair
document Nord Eclair

Claude Coffigniez crée dans ce commerce, sa fromagerie en Avril 1987. Il y vend un très grand choix de fromages de toutes régions, propose la confection de plateaux personnalisés de fromages pour repas de familles, un rayon épicerie fine, des paniers garnis et de nombreuses idées cadeaux.

la façade ( document archives municipales )
document Nord Eclair

Claude Coffigniez et son épouse, Marie-Claude, font partie de l’association : « Amis fromagers des Hauts de France » qui a pour objectif de faire découvrir en particulier, tous les fromages au lait cru. Marie-Claude a l’immense honneur d’être revêtue de la parure confrérique en gage de ses bons services.

Marie Claude Coffigniez derrière le comptoir ou est posé le panonceau d’argent : Amis fromagers des Hauts de France, décerné en 1993 ( document Nord Eclair )

Claude Coffigniez prend sa retraite en Juin 2010 et cède la fromagerie à Virginie Duhautois et Emmanuel Votte. qui souhaitent changer de voie professionnelle. L’acte de cession signé, ils peuvent alors démarrer d’importants travaux d’aménagement : La porte d’entrée du magasin se trouve maintenant à gauche. Le traditionnel comptoir de vente est supprimé. A droite, est installée une superbe vitrine réfrigérée où sont présentés les fromages. A gauche, une large et haute étagère reçoit des produits d’épicerie fine. Cette disposition originale permet un emplacement libre au centre du magasin pour un accueil plus chaleureux et convivial de la clientèle. Les travaux se terminent et le magasin baptisé « Le P’tit caillé » ouvre ses portes en Novembre 2010.

Virginie et Emmanuel ( document Nord Eclair )

Virginie et Emmanuel continuent de proposer les plateaux personnalisés de fromages, vendent également des produits de crémerie : yaourts, lait, œufs, et développent des produits de charcuterie indispensables pour le fromage à raclette. Le midi, la présence de nombreuses entreprises locales, leur permet de vendre des sandwichs divers aux salariés.

document P’tit Caillé

Les affaires fonctionnent correctement. En 2010, Virginie et Emmanuel gèrent la seule fromagerie roubaisienne ! Les clients viennent parfois de très loin, pour pouvoir acheter des fromages exceptionnels ; des classiques bien sûr (environ 120 différents), mais également des découvertes parmi les nouveautés.

Virginie s’occupe des achats. À force de fréquenter les salons spécialisés, elle a noué des liens avec certains fournisseurs. Elle aime travailler les produits locaux. Ses chèvres proviennent de Framecourt, les yaourts, le beurre, la crème ou le fromage blanc de la Ferme des Anneaux, à Avelin etc . . .

Edouard Philippe devant la façade de la crémerie du P’tit caillé ( document Nord Eclair )

Le 29 Aout 2019, Virginie et Emmanuel reçoivent la visite du premier ministre ! Edouard Philippe vient-il faire ses courses, boulevard de Fourmies ? Non ! Accompagné de la ministre d’État à la Transition écologique, Élisabeth Borne et de sa secrétaire d’État, Brune Poirson, il vient rencontrer dans notre ville, plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre le gaspillage.

Edouard Philippe premier ministre, Guillaume Delbarre maire de Roubaix et Virginie ( document Nord Eclair )

Édouard Philippe veut montrer que l’écologie est une priorité pour le gouvernement et salue «  l’énergie, l’enthousiasme et l’inventivité » des roubaisiens, en ce qui concerne le zéro-déchet, comme les sacs plastiques du P’tit caillé, entièrement recyclables.

Virginie Votte ( document Nord Eclair )

Virginie est toujours fidèle au poste dans son magasin, pour recevoir et servir les clients. Emmanuel, quant à lui, dans son laboratoire à l’arrière, prépare les sandwichs le midi à la demande. De plus grâce à son esprit créatif, il transforme certains fromages, comme le brie farci au poivre, à la moutarde, aux raisins trempés et noix grillées. En charcuterie il se spécialise en pancetta maison, et produit même un dessert : le far maison breton.

Depuis près d’un siècle, le commerce du 128 boulevard de Fourmies a toujours été occupé par un commerce alimentaire. Aujourd’hui, la fromagerie P’tit Caillé est emblématique de cette grande avenue commerçante.

Remerciements à Virginie et Emmanuel Votte, ainsi qu’aux archives municipales.

La Florentine

A peine le boulevard de Fourmies est-il ouvert, qu’est déposée en 1896 une demande de permis de construire pour un bâtiment à usage de commerce. Il s’agit d’un estaminet, au numéro 77, dont  le tenancier est M. Plankaert, de 1901 à 1926. Lui succèdent en 1927 MM. Delerue, et Sergheraert en 1929. A la suite de la renumérotation du boulevard, l’estaminet devient le 135 en 1934. M. Dourcin le reprend en 1939.

La demande de permis de construire – la porte est au centre de la vitrine -document archives municipales

Après guerre, le commerce devient une boulangerie,  alors qu’au même moment, s’installe juste en face une boulangerie concurrente, au 132, laquelle est tenue par le pâtissier Fassin, à l’emplacement d’un ancien magasin de lingerie. Une photo nous montre la future boulangerie avant sa conversion, sur laquelle on voit que la vitrine est toujours conforme au plan de 1896,  avec sa porte centrale.

Le magasin. Au fond l’usine Dazin-Motte et la place du Travail – Photo collection Bernard Thiebaut

On note que la boulangerie est tenue en 1953 par M. Routier, puis par M.Henou en1961. En 1977, Joseph Guesquière, le nouveau boulanger, demande un permis de construire pour aménager le magasin. On remarque sur le plan que l’état « avant travaux » est différent de celui de 1896 : la porte du magasin est maintenant placée à gauche de la vitrine. Les travaux projetés nous montrent l’état actuel de la boulangerie, avec la porte d’entrée élargie et replacée au centre.

Les états antérieur et projeté. Document archives municipales.

M. Guesquière tiendra la boulangerie quelques années, jusqu’à l’arrivée de Patrick et Pascale Hermand, venus de l’Avesnois où ils exerçaient depuis 1962, et qui gèreront la Florentine de 1990 jusqu’en 2002. Ils lui donneront une grande expansion grâce à leur pâtisserie fine, renommée en particulier chez les amateurs de chocolat. Après leur départ pour Lille, où ils ouvrent des commerces dans le vieux Lille et dans le quartier de Wazemmes, on assiste en 2002 à l’arrivée  de Marlène et Eric Morin, venant de Villeneuve d’Ascq où ils exploitaient  une première affaire depuis 1995. Ils conservent à la Florentine sa tradition de qualité, appréciée de la clientèle. Leur établissement emploie vingt-cinq personnes, dont six apprentis. Ce commerce aura fait preuve depuis l’origine d’une belle stabilité : estaminet pendant plus de 50 ans puis boulangerie-pâtisserie pendant un temps au moins égal ; on peut assurer que rien ne laisse présager de sa fin !

Document Hermand

Les projets de M. Jaune

En 1897, le plan de Roubaix ne montre aucune construction à l’angle du Boulevard de Fourmies nouvellement tracé et du chemin vicinal numéro 2 de Roubaix à Hem, qui va bientôt devenir la rue Linné. La construction va démarrer rapidement. La même année, une demande de permis est déposée pour le n°103, par M. Braco, qui est signalée comme estaminet en 1906 dans le Ravet Anceau…

FourmiesI165-Pl1926-96dpiUn des projets de M. Jaune Archives Municipales de Roubaix

En 1920, on trouve au n° 105, une maison au nom de M. Donat-Delereux, mais à partir de 1922, c’est M. Jaune, brocanteur qui figure à cette adresse. Il devient ensuite quincaillier de 1925 à 1929. Pour ce changement, Narcisse Jaune a officiellement fait en 1924 la demande de construction d’un magasin. Mais il change d’avis l’année suivante, et demande à faire bâtir un immeuble de trois étages. Il se ravise en 1926 et demande alors l’autorisation de construire d’un magasin au lieu de l’immeuble projeté.

Fourmies-I163-171-Plan-96dpiEn bleu sur le plan l’ancien tracé de la rue Linné, et en rose celui de la nouvelle avenue.

A l’occasion de l’alignement de la rue Linné qui va ainsi accéder au statut d’avenue, la propriété de M. Jaune doit être amputée d’un bout de terrain. Le plan de cette opération date de 1925 et l’on aperçoit que sa propriété s’étend jusqu’à l’angle de la rue Linné et de la place de l’Avenir (qui deviendra ensuite la place Spriet). En bleu sur le plan l’ancien tracé de la rue Linné, et en rose celui de la nouvelle avenue.

Cette période de travaux inspire sans doute à Narcisse Jaune quelques projets supplémentaires : transformer la façade de sa maison, et la faire recouvrir de ciment, construire un hangar pour stocker du bois dans sa cour, ainsi qu’une pièce supplémentaire. Quelle frénésie !

FourmiesI165-Modif1927-Pl-96dpi

Narcisse Jaune possède donc en 1925 une parcelle comprenant les n°105, 107 et 109. Ce constructeur infatigable demande encore en 1927 à faire des modifications intérieures à son immeuble qui est en fait un café, et voudrait aussi obtenir l’autorisation de construire une maison à usage de commerce sur son terrain, au 109. Une maison apparaît effectivement à cette adresse dans Ravet-Anceau à partir de 1932.

FourmiesI169-1927-Pl-96dpi

En juin 1927, M. Lerouge, (ça ne s’invente pas !) demande l’autorisation de construire au numéro 111 un immeuble, celui de la de pharmacie de l’Avenir. Une partie du terrain de M. Jaune a donc été cédée. En 1932, le commerce de Narcisse Jaune n’est plus un café, mais un magasin de meubles sis au n°105…

Une renumérotation a lieu en 1935. Le n°105 devient n°165. Le magasin de meubles apparaît en 1939 aux n°163-165. Après guerre, en 1955, on retrouve un E. Jaune, toujours aux n°163 et 165, sans autre précision, puis une alimentation générale s’installe au n°167, et un marchand de cycles au n°167 bis…

Documents Archives municipales, photos JPM