L’école des sœurs dominicaines se situe au 25 rue de Lille (bâtiment acheté à la famille Ternynck en 1919). Les locaux deviennent trop petits car l’école ne cesse de se développer. Il faut donc songer à s’installer ailleurs. Le président de l’école, Fernand Lepoutre, fait l’acquisition du château Ternynck le 1er Juin 1946. Le financement a pu être réalisé grâce à des emprunts, des dons de la congrégation et des familles, mais aussi par des ventes de charité et des séances théâtrales.
Mais la propriété de la rue de Barbieux a été réquisitionnée, occupée et dégradée pendant la guerre. D’innombrables démarches sont nécessaires pour récupérer la demeure en 1950. D’énormes travaux sont alors entrepris au cours du second semestre 1950 : il faut abattre des murs, construire des cloisons, ajouter un escalier extérieur, faire un étage dans les écuries, aménager des salles de classe dans la resserre. Les travaux sont confiés à l’architecte Marcel Forest à Tourcoing. L’entreprise Rabot Dutilleul effectue les travaux pour un devis de 1.650.000 Frs.
La nouvelle école Jeanne d’Arc ouvre en Janvier 1951 ; les locaux sont bénis par le père Lebigue. L’inauguration officielle a lieu le 19 Mai 1951 en présence de Monseigneur Duthoit, représentant le Cardinal Liénart, et de Maurice Schumann, député du Nord.
Les écoliers apprécient cette nouvelle école et cet espace vital qui leur manquait tant : un parc d’un hectare plein d’ombrages, de pelouses et de fleurs, face au parc de Barbieux, ainsi que les salles de classe vastes, claires et gaies.
L’école accentue progressivement son orientation pédagogique Montessori résolument nouvelle : « Apprends-moi à faire seul ». Jeanne d’Arc se développe alors fortement dans les années 1960. Avec la croissance constante des effectifs, elle doit déjà songer à s’agrandir.
En 1962, intervient donc, la construction d’un bâtiment scolaire. 600 élèves au total fréquentent l’établissement Jeanne d’Arc en 1963.
En 1966, les projets de la Carte Scolaire vont inciter l’école à acheter un bâtiment supplémentaire au 10 avenue Gustave Delory, à proximité immédiate de l’école pour y aménager une annexe de 8 classes sur les deux niveaux, en 1968. Mais il faut construire encore et encore…
En 1994, Jeanne d’Arc fête son centenaire. C’est en effet en 1894 que Roubaix est devenue la 5eme fondation de cette congrégation des dominicaines.
En 1997, l’école Jeanne d’Arc fait l’acquisition d’un terrain de 1591 m2 (parcelle 13) sur l’avenue Le Notre à proximité immédiate du Lycée Baudelaire. Les locaux, appartenant à la ville de Roubaix, étaient utilisés pour le stockage de matériel et d’entretien.
En 1998, sur la parcelle 13, est construite la nouvelle école maternelle, et une ouverture sur l’avenue Le Notre pour une deuxième entrée.
En 2008, l’école fait une demande de permis de démolition d’une maison d’habitation voisine, au 66 rue de Barbieux, acquise quelques temps auparavant. L’achat de ce terrain de 1451 m2 (parcelle 12) vient agrandir la superficie totale de l’institution Jeanne d’arc qui s’étend désormais sur plus de 16.500 m2. L’agrandissement du collège est réalisé en 2009.
Au début des années 2010, la toiture du château est entièrement refaite, et la façade entièrement repeinte d’un blanc immaculé. En 2014, l’extension toujours importante de l’institution Jeanne d’Arc nécessite une restructuration et un agrandissement du restaurant scolaire. Le cabinet d’architecte Amiot Arnaoux est retenu. D’importants travaux sont entrepris :
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démolition de l’escalier, du mur de soutènement, de la verrière et de la chaufferie.
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construction du restaurant à hauteur du sous sol, pose de 2 escaliers, et d’une plate-forme élévatrice pour les personnes à mobilité réduite.
Aujourd’hui, 1400 personnes sont présentes quotidiennement sur le site : 630 élèves du 1° cycle, 670 élèves au collège et 120 personnes adultes (direction, professeurs, secrétaires et personnel d’entretien). Le château Ternynck, construit en 1880, a donc plus de 140 ans, et reste toujours superbement bien entretenu.
Remerciements à Carole Baccarrere, Annick Charpentier, Gabrielle et Dany Tack, Béatrice Martin, Florence Tellier, Virginie Samyn ainsi qu’aux Archives Municipales.