Le dix neuvième siècle est incontestablement l’époque du chemin de fer. L’important développement ferroviaire des années 1840 en a fait le mode de transport terrestre qui dominera pendant plus d’un siècle, avant qu’il soit concurrencé par le transport routier automobile et le transport aérien. Le chemin de fer permet alors de garantir des déplacements rapides et sûrs, pour les personnes comme pour les marchandises. Il contribue ainsi puissamment à la révolution industrielle, au développement du secteur financier et du commerce, et au développement urbain, tout en bénéficiant des avancées technologiques du siècle et des moyens d’investissement importants rendus nécessaires par ses infrastructures. Le chemin de fer permet de desservir villes et campagnes, pays et contrées grâce à des réseaux maillés s’adaptant à tout type de relief. Il devient ainsi indispensable car il prend une importance majeure sur le plan économique et social, mais aussi militaire, en réduisant considérablement la durée des mobilisations et le temps de transport des troupes. Comment une ville comme Roubaix, en plein développement industriel dans la seconde partie du dix neuvième siècle, a-t-elle accueilli, s’est-elle développée et a-t-elle travaillé avec le chemin de fer ? Voilà ce que nous raconte cet ouvrage.
Jean Pierre Maerten est un passionné de l’histoire ferroviaire, et il nous présente une histoire des relations entre une grande ville textile et le chemin de fer, en même temps que leur développement parallèle. Il nous propose un inventaire détaillé et circonstancié des lignes, des ouvrages d’art, ainsi qu’un descriptif des lieux et implantations, leur influence sur le développement urbanistique et industriel de la ville. Ce formidable travail de recensement pousse très loin le niveau d’explication, sans pour autant négliger l’anecdote, tout en nous réservant de nombreuses découvertes.