Le Vert Pré

En 1975, on prévoit la construction d’un centre médical pour personnes âgées dans le quartier du Carihem, à Roubaix.

document Nord Eclair

Le terrain est d’une superficie de 2,5 ha dont 13.000 m2 sur Roubaix et 11.000 m2 sur Lys-lez-Lannoy. Il est délimité par l’avenue du Parc des Sports, la rue Pierre de Coubertin et l’Ecole nationale de Perfectionnement rue Gambetta à Lys (aujourd’hui Établissement Régional Enseignement Adapté Colette Magny).

Le terrain a été cédé par la municipalité, car le Centre Hospitalier de Roubaix ne possède pas de place, hormis l’immense parcelle du boulevard Lacordaire qui est réservé au projet du nouvel hôpital de Roubaix, de 600 lits, programmé pour la fin des années 1970, voire début des années 1980.

document Nord Eclair
document archives municipales

Ce nouveau bâtiment est un centre de soins et d’hospitalisation pour personnes âgées : une maison de santé ou de cure médicale destinée à l’accueil et aux soins de personnes âgées, qui ont perdu leur autonomie de vie, par suite de maladie ou d’accidents et dont l’état nécessite une hospitalisation de plus ou moins longue durée. Le nom choisi pour ce centre médical est : « Le Vert Pré », car il se situe dans un quartier à la campagne à l’extérieur du centre ville.

document archives municipales

Le nom de code choisi pour le permis de construire est  : V 360, car 360 lits au total sont prévus pour l’établissement. Une première tranche de 120 lits est attribuée en Juin 1975 par le premier ministre Jacques Chirac lors de sa venue dans le Nord. Ces 120 lits sont surtout destinés à libérer une partie de l’hospice Blanchemaille.

L’humanisation d’un hospice signifie la suppression des grandes salles communes, et quand on aménage des petites chambres, on perd de la place d’où la deuxième tranche de 240 lits, qui sera ensuite nécessaire.

Les travaux commencent en 1976. Le centre médical est construit dans un délai de 14 mois. Il est basé sur un modèle agréé par le Ministère de la Santé qui est d’ailleurs le maître d’oeuvre de la réalisation.

document archives municipales
document archives municipales

L’immeuble est construit sur 2, 3 ou 4 niveaux,en fonction des différentes ailes. Trois services de médecine générale à orientation gériatrie sont créés : la convalescence, le moyen séjour et le service chronique ( aujourd’hui les soins palliatifs ).

Les chambres sont confortables avec un ou deux lits ( 3 lits au maximum ).

Le parking pour le personnel de 126 places est placé à l’arrière et une deuxième aire de stationnement pour une vingtaine de véhicules se trouve à l’extérieur pour les visiteurs. Les espaces verts ne sont pas oubliés.

document archives municipales

En attendant l’ouverture programmée le 10 Novembre 1977, le Vert pré organise une opération Portes Ouvertes en Octobre de façon à présenter au grand public l’établissement. Les visiteurs peuvent ainsi voir fonctionner une unité de soins de quarante lits, ainsi qu’une partie des installations de rééducation fonctionnelle et d’examens, les cuisines, le restaurant et les salles de détente.

Opération portes ouvertes ( document Nord Eclair )
document collection privée

En 1978. Mr Watteau directeur du Vert-pré accueille Mrs Pierre Prouvost, maire de Roubaix, Jean-Claude Provo, maire de Hem, Gérard Vignoble, maire de Wasquehal, pour visiter l’établissement de 360 lits flambant neuf. C’est l’occasion de découvrir cet ensemble à caractère résidentiel favorable au repos physique et psychique des pensionnaires arrivés de Blanchemaille, en Novembre. Les visiteurs découvrent les 3 bâtiments du centre du Vert-Pré qui comprend 120 lits de convalescents et 240 lits pour invalides nécessitant une surveillance médicale.

document Nord Eclair

En Septembre 1997, le Vert-Pré fête son 20° anniversaire. Les familles des résidents sont invitées à prendre part aux festivités et à découvrir en même temps la nouvelle salle commune : Le Jardin d’hiver. Mr le maire René Vandierendonck est bien sûr présent et profite de la visite guidée des lieux faite par Mr Tubiana directeur du Centre Hospitalier.

Le jardin d’hiver d’une surface de 179 m2 est orienté plein sud. C’est la nouvelle salle de vie agrémentée de larges baies vitrées et de plantes vertes. Elle offre une ouverture sur l’extérieur et sur les espaces verts. Pour fêter l’événement, le personnel soignant a préparé un spectacle rétrospectif. Au programme, des sketches, des chansons, des comptines et des fables.

20 ans après, le Vert-Pré ponctue la vie des aînés, comme au premier jour, et la leur rend plus belle.

document Nord Eclair

En 2005, la direction décide de supprimer les chambres à 2 et 3 lits, pour les remplacer par des chambres individuelles. Une rénovation et une mise aux normes sont nécessaires en 2015, La façade est entièrement ravalée et repeinte, les 2 premiers étages du bâtiment A sont rénovés pour installer le service des SSR ( Soins de Suite et de Réadaptation ). Le chantier démarre en Octobre 2016, sous la responsabilité du maître d’ouvrage : Marie-Christine Paul, directrice.

document archives municipales

Aujourd’hui, le « Vert Pré » est rebaptisé désormais « les Jardins du Vélodrome ». Une nouvelle histoire commence.

Le centre médical est composé de :

– L’EHPAD ( Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ) qui propose 144 places. Quelques chambres doubles sont disponibles pour les couples.

– Le SSR ( Soins de Suite et de Réadaptation ), composé de 48 chambres pour 52 patients

– Le Service de médecine physique ( kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste . . . )

Pour l’ensemble des 196 résidents, une permanence infirmière et une couverture médicale 24/24 sont disponibles. La résidence comprend : une salle polyvalente climatisée, un jardin extérieur dans un cadre verdoyant et reposant, un espace rééducation, un salon de coiffure, un estaminet géré par des bénévoles, une borne musicale. Elle est dotée d’un pôle d’activité et de soins adaptés ( PASA ) dans la journée.

document les Jardins du Vélodrome

A noter que deux associations ont leurs locaux dans l’établissement des Jardins du Vélodrome : Ludopital qui œuvre pour améliorer le séjour des enfants hospitalisés ( ludopital.fr ) et Méotis qui a un objectif de soins pour la maladie d’Alzheimer ( meotis.fr )

document collection privée

Remerciements à Marie Passavant, directrice, et Danièle Multari, bénévole, ainsi qu’aux archives municipales.

Le Groupe « Chocolat’s »

Roubaix connaîtra différents groupes de chanteurs italiens dont « les Sunligths », les « Carré d’as »et les « Chocolat’s ». A noter : Alain Delorme et son groupe Crazy horse est également natif de Roubaix où il résidera rue de Lille. Il fera l’objet d’un prochain article.

Le groupe appelé au départ Variance, puis Chocolat’s boys, est composé de trois roubaisiens Salvatore Acquaviva rue Daubenton, Christian Zeroual et Lucciano Cilli tous deux du quartier de l’Hommelet. Ces deux derniers ne continueront pas longtemps le groupe préférant retourner dans leur vie professionnelle et familiale. Le groupe est repéré par le producteur Jean Vanloo de l’agence artistique Unidans à Mouscron (qui mettra en piste Patrick Hernandez. «  born te be a live ») qui leur proposera l’enregistrement du titre «  bimbo » sous le nom de chocolat’s boys.

Fin 1975, Gino, le frère de Salvatore Acquaviva le remplace, car ce dernier rejoint le service militaire. Le groupe s’appelera les « Chocolat’s » et sera composé de 5 musiciens et de cinq danseuses. Les danseuses seront intégrées suite à une volonté de l’animateur Guy Lux qui n’accepte leur passage télévisé qu’à ce prix. (émission Ring Parade)

Brasilia Carnaval par les Chocolate boys Coll particulière

Le groupe deviendra populaire grâce aux chansons «  El bimbo » puis «  Brasilia carnaval » »Rythmo Tropical. Marcel De Keleulaire de la maison Elver éditera les tubes des Chocolat’s, il est également le producteur et l’éditeur d’un tube très connu (la danse des canards). Ils réalisent une tournée en Italie. Puis ils se produisent à Bruxelles, c’est alors que Jean Vanloo (le producteur) imagine un nouveau concept pour le groupe. Il décide que seuls les deux frères Gino et Salvatore et les 5 danseuses recomposent le groupe. S’en suivront des cours de danse avec Amédéo, chorégraphe de renommée mondiale et acteur principal de la comédie musicale West Side Story.

Au festival de San Remo Coll Particulière

Le groupe tournera à l’international (festival de St Remo, invités d’honneur en compagnie de Barry White, tour d’Europe, Italie, Espagne, Hollande). Ils enchaîneront les émissions de télévisions avec leurs tubes « Rythmo Tropical » et «  Brasilia carnaval ». En 1978, le groupe connaît un grand succès. Ils s’orienteront même sur une musique disco « the kings of clubs », tube qui deviendra l’hymne du Giro d’Italia, (en français, le tour d’Italie).

Après une période en stand by, ils reviennent en 1986 avec un chanteur et musicien italien supplémentaire, Bruno Del Vento. En 2010, les frères décident de se séparer mais les concerts se poursuivent suite à une nouvelle organisation et réorchestration de leurs tubes. Gino créera son groupe sous le nom de Gino et Nono (Bruno) des Chocolat’s. En 2019, ils sont les invités de l’émission de Michel Pruvot «  envoyez la musique »

Stanislas Motte pilote

Un article de Nord éclair daté de janvier 1964 nous apprend que deux roubaisiens ont participé au célèbre Rallye de Monte Carlo. Mieux encore ils ont fini premiers de leur catégorie ! Il s’agit de Stanislas Motte et de Jean Marie Buyssens.

Stanislas Motte est né à Tourcoing le 20 avril 1930 dans une famille aisée. Le père appartient à une grand lignée de négociants textiles qui compte parmi ses ancêtres les filateurs Motte Roussel et Motte Dewavrin. Sa carrière automobile semble officiellement commencer en 19561, lorsque Stanislas Motte achète à M. Paul Mazaud, concessionnaire Salmson de NANTES une Salmson 2300S. Présenté au quarantième Salon de l’Automobile de 1953, ce modèle possédait une ligne agréable, avec sous le capot un moteur quatre-cylindres double arbres à cames en tête de 105 ch associé à une boite Cotal électromagnétique, ce qui en faisait une redoutable voiture de sport. Monsieur Stanislas Motte la fait immatriculer en mai 1955 et effectue à son volant le Rallye International des Routes du Nord 1956, associé à Jean-Marie Buyssens, et l’équipe termine à la dixième place de l’épreuve emportée par la paire Robert Buchez et Claude Storez sur Porsche 356.

La Salmson 2300 Site https://www.aguttes.com

Ce résultat inaugure vraisemblablement une carrière de pilote de rallye, avec les difficultés inhérentes à ce sport. La Salmson a-t-elle été revendue pour couvrir les frais d’une autre course ? L’inventaire des courses2 nous indique la participation de Stanislas Motte et Jean-Marie Buyssens au Rallye International des Routes du Nord de 1958 sur Renault Dauphine TS, véhicule moins prestigieux mais tout à fait performant. Ils terminent second derrière la paire Bernard Consten Jean Hébert sur Panhard Dyna ZI.

À partir de 1960, les deux pilotes vont démarrer une collaboration avec la marque allemande NSU (Neckarsulm Strickmaschinen Union). Ils courent le Tour de France automobile de cette année là sur NSU Prinz 1 et terminent vingtièmes de leur catégorie remportée par Bernard Consten et Jack Renel sur Jaguar Mk2 3.8. Les NSU Prinz sont des automobiles développées par le constructeur allemand NSU de 1957 à 1972.

Stanislas Motte sur NSU en 1965 Site Printerest

En 1961, Stanislas Motte court avec Pierre Vandewynckèle sur Porsche 356 1600 à l’occasion du Rallye International du Touquet. L’expérience ne rencontre pas de résultat.

Il faut attendre 1963 pour retrouver Stanislas Motte au départ de trois épreuves sur NSU. Tout d’abord, le Rallye International des Routes du Nord couru avec Jean-Marie Buyssens avec une 9e place en catégorie T. Puis le Tour de France automobile, auquel il participe avec Paul Duthilleul sur NSU Prinz Sport GT1. Ils enlèvent la seconde place de leur catégorie et finissent 23e au général. La troisième course, c’est le Tour de Corse avec Jean-Marie Buyssens sur NSU où ils se classent à la dixième place.

Vainqueurs en 1964 Doc NE

Puis c’est la participation au Rallye de Monte Carlo 1964, chroniqué par l’article de Nord éclair. Les deux co équipiers courent sur NSU Prinz 4 et remportent leur catégorie, finissant 89e au général. Les deux roubaisiens (selon NE) sont des pilotes confirmés qui appartiennent au Club sportif automobile du Nord et cette victoire est une juste récompense de leurs efforts.

Le Tour de France automobile de 1964 couru avec Georges Bertelotti se termine par un abandon.

Trois courses en 1965 : le Rallye International des Routes de France avec Jean-Marie Buyssens, pas de NSU à l’arrivée, la Coupe des Alpes courue avec Yves Guérin se solde par un abandon et le Tour de Corse avec Jean-Marie Buyssens sur NSU 1000 TTS par une 13e place.

La dernière course mentionnée par notre inventaire a lieu en 1969 et c’est le traditionnel Rallye International des Routes du Nord que Stanislas Motte et Jean-Marie Buyssens courent sur Porsche 911 S. Ils n’apparaissent pas au classement ni dans la liste des abandons.

Stanislas Motte est alors âgé de 39 ans. Est-il resté dans le milieu de l’automobile ?

1D’après le site https://www-ewrc–results-com

2ibidem

Ancolie et le Jardin d’Ancolie

La Place de la République, autrefois appelée Place Verte, au centre du village de Hem, a toujours été très commerçante et le numéro 4 de la Place a abrité des commerces variés. Au début des années 50, c’est une épicerie qui s’y trouve, gérée successivement par les couples Berton-Ducatillon puis Bazin-Mory.

Photo des numéros 4 à 6 Place de la République durant les années 1950 (Document collection privée)

A la fin des années 60 c’est Mme Despret qui s’y installe ; elle est alors répertoriée dans le Ravet-Anceau à la fois dans les catégories légumes et poissonnerie. Puis le commerce devient : Desprets fruits et primeurs dans les années 1970 et pendant près de 30 ans.

Photo de la place dans les années 1980 (Document Hem 1000 ans d’histoire)

Instantané de mémoire: « Lorsque je m’installe à Hem, fin 1986, à deux pas de la Place de la République, pas d’hésitation à avoir, pour les fruits et légumes, je passe chaque semaine chez Desprets. Quelque soit l’heure où je choisis d’y aller je dois faire la queue car le magasin ne désemplit pas. Tout le monde y va ; c’est une institution du centre ville ».

Le journal Nord Eclair publie régulièrement des publicités et lui consacre même un encart publicitaire avec photo en 1979. Par ailleurs les Ets Desprets font leur publicité dans différentes parutions notamment publiées par la municipalité hémoise.

Publicités classiques et encart publicitaire avec photo (Documents Nord-Eclair)
Publicités insérées dans différentes parutions (Documents Historihem)

En Mai 2004, c’est un tout jeune fleuriste : Nicolas Pomart, qui reprend l’ancienne boutique de fruits et primeurs pour y installer son commerce de fleurs à l’enseigne : « Ancolie ». Au fil des ans et de l’évolution de sa fibre artistique, Nicolas Pomart fait évoluer la devanture de son commerce ainsi que l’aménagement intérieur de celui-ci et cherche toujours à y proposer des nouveautés.

Photos de la devanture du commerce en 2008, 2013, 2016 et 2018 (Documents Google Maps)

Photos de l’intérieur du magasin en 2022 (Documents Facebook Ancolie)

Il y a déjà plusieurs fleuristes à Hem, dont Jean-Michel Clarisse, installé 208 rue Jules Guesde depuis 1979, au moment de l’ouverture d’Ancolie à Hem Centre. Ce fleuriste qui fait partie de l’Union des Commerçants Hem J’aime et qui propose les services de livraison Interflora a une très bonne renommée dans la ville et fait de la publicité dans le journal Nord-Eclair.

Publicité (Document Nord-Eclair) et photo du magasin dans les années 1980 (Document Historihem)

Instantané de mémoire :« De la même façon que pour les fruits et légumes, en ce qui concerne les fleurs j’ai pour habitude de me tourner vers Jean-Michel Clarisse chez qui mes parents, demeurant rue des Ecoles, ont toujours plaisir à se fournir. C’est ce fleuriste qui décore d’ailleurs la voiture de mon père le jour de mon mariage et me fait mon bouquet de mariée » .

Décoration de la voiture et bouquet pour le mariage (Document collection privée)

Jean-Michel Clarisse et son épouse restent pendant près de 40 ans dans leur joli commerce où, tandis que Jean-Michel compose de magnifiques bouquets dans son atelier, son épouse sert la clientèle avec professionnalisme et une gentillesse exceptionnelle. Leur magasin est très coloré et attirant.

La boutique Clarisse en 2008 et 2016 (Documents Google Maps)

Lorsque le couple cède son commerce pour prendre une retraite bien méritée, Nicolas Pomart le reprend, fort de son expérience à Hem centre et, après quelques travaux d’aménagement, ouvre sa deuxième boutique de fleurs à Hem à l’enseigne : Au jardin d’Ancolie, embauchant au passage 2 personnes expérimentées pour l’assister sur les 2 points de vente.

Publicités pour le nouveau magasin (Document Facebook)

Nicolas Pomart modernise la boutique aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur et lui apporte sa touche personnelle. Il crée également un profil Facebook pour chacun des 2 magasins afin de pouvoir y présenter en temps réel toutes les nouveautés à la fois florales et décoratives qu’il propose à sa clientèle en fonction des saisons.

La boutique vue de l’extérieur en 2018 et 2020 (Documents Google Maps)
Nicolas Pomart dans sa boutique (Document Facebook Jardin d’Ancolie)

Remerciements à Historihem

Visite d’une journée à « La Lainière »

document collection privée

En 1956, la direction de l’entreprise de « La Lainière de Roubaix » souhaite faire visiter son impressionnante usine à sa clientèle. Elle affrète alors plusieurs trains à plusieurs reprises, pour faire venir ses clients dépositaires des marques Pingouin et Stemm, directement sur les quais de l’usine au sein même de l’entreprise.

La  »gare » du Crétinier ( document collection privée )

Il faut préciser que la gare SNCF du Crétinier à Roubaix-Wattrelos n’existe pas ! En effet, ce n’est pas une gare SNCF : c’est la gare privée du peignage Amédée Prouvost.

La ligne de chemin de fer Menin-Somain passe entre les bâtiments de l’usine de la Lainière. Un embranchement particulier permet la réception des matières premières et l’expédition des produits finis. La direction a donc profité de cet embranchement pour en faire « la halte du Crétinier ».

document Nord Eclair 1956

A chaque fois, cinq à six cent visiteurs descendent des trains. Ils arrivent de toute la France, via Paris, et sont accueillis par les cadres de l’usine. Vingt groupes de 25 personnes sont alors formés et la visite peut commencer. Chaque groupe démarre une longue expédition de plus de 3 heures, à travers le dédale des ateliers.

document collection privée

Le peignage Amédée Prouvost, en cette année 1956, est une usine plus que centenaire. 4500 employés dont 3000 femmes y travaillent. L’usine a une superficie de 15 hectares.

20 millions de moutons sont tondus chaque année pour les laines du Pingouin. Les toisons laineuses proviennent d’Australie et de Nouvelle Zélande. La laine brute subit de multiples opérations de triage, lavage et cardage.

Le triage de la laine ( document collection privée )

Poursuivis de salle en salle par l’odeur spécifique du mouton, les visiteurs arrivent dans l’immense centrale électrique grande comme une église, où on leur communique des chiffres records annuels : 48.000 tonnes de charbon, 300 millions de litres d’eau chaude, 37 millions de Kwh etc

La production est également impressionnante  car l’entreprise possède 90.000 broches de filature. Parmi les 3000 ouvrières beaucoup viennent quotidiennement du Pas de Calais. La production se fait 6 jours sur 7 en 3 équipes donc 24h / 24h.

La filature ( document La Lainière )

Les clients continuent ensuite leur visite par la teinturerie en écheveaux, puis la salle des « pelotonneuses » qui produisent une pelote à la seconde et enfin la salle des « remailleuses » qui fabriquent les chaussettes Stemm.

Les dépositaires Pingouin et Stemm sont enchantés de leur venue. Ils sont surpris par ces couloirs interminables ( parfois de 400m de long ) mais également par la propreté des locaux y compris ceux de la teinturerie. Ils ont pu, lors de cette visite, comprendre parfaitement la transformation très complexe du ruban de laine en fil, et du fil en pelote.

document collection privée
document collection privée

La visite se termine, un apéritif est servi au Pavillon du stade Amédée Prouvost où débuta l’époque héroïque du C.O.R.T. ( Club Olympique de Roubaix-Tourcoing ). Un repas est ensuite servi au restaurant de l’usine dans un cadre plaisant et aéré. Jacques Prouvost, administrateur délégué, Philippe Bourguignon, directeur général et Jacques Thomassin, directeur de la publicité assistent bien évidemment au repas.

document collection privée

Les concessionnaires des laines du Pingouin peuvent à la fin de leur visite, expédier une carte postale datée du 18 Juin 1956.

document collection privée

L’objectif de ces visites très bien organisées est bien-sûr de créer un véritable esprit de famille entre le producteur et son client.

Au cours des années suivantes, ce sont 2 illustres visiteurs qui vont honorer l’entreprise de leur présence : en 1957, Elizabeth II d’Angleterre et en 1960, Nikita Kroutchtchev.

Inauguration du parc municipal des sports Léo Lagrange

C’est Augustin Laurent, député et président du Conseil Général qui présida l’inauguration du parc municipal Léo Lagrange, le dimanche 23 avril 1950. Diverses manifestations sportives et autres se sont déroulées dans la localité. À 10 heures 45, la municipalité leersoise reçoit à la mairie Mme Léo Lagrange et les autres personnalités parmi lesquelles les maires de Roubaix, Tourcoing, Lys.

Les personnalités présentes à l’inauguration Photo NE

À 11 heures un cortège se forme qui emprunte la rue du Général de Gaulle, la Place, les rues des Patriotes, Joseph-Leroy et Pasteur. Les personnalités citées, le Conseil Municipal leersois, la section socialiste de Leers et d’importantes délégations socialistes du canton de Lannoy, de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos, des délégations des sociétés locales, des enfants des écoles publiques et du personnel enseignant entrainés par l’Harmonie Municipale.

Mme Léo Lagrange coupe le ruban Photo NM

Puis c’est l’arrivée sur le terrain et la cérémonie d’inauguration présidée par M. Augustin Laurent. Mme Léo Lagrange coupe le ruban symbolique donnant ainsi accès au terrain sur lequel pénètrent alors l’important cortège et un grand nombre d’habitants. Sur l’estrade officielle, M. André Kerkhove, maire de Leers prend la parole puis c’est au tour de Lucien Leclercq délégué régional des sports, avant qu’Augustin Laurent n’évoque Léo Lagrange dont le nom a été donné au parc des sports leersois, et qui fut secrétaire d’État aux sports et Loisirs dans le gouvernement du front populaire. Il fut un innovateur de premier ordre sur le plan des sports et de l’éducation physique.

L’entente leersoise Photo NM

L’après midi, place aux sports ! À 14 heures 45 c’est la présentation des équipes qui vont se disputer un match de football. La Stella de Lys est le champion de la 2e division du district terrien, et l’Entente Sportive Leersoise est constituée par la fusion des deux clubs leersois, le Racing et la Jeunesse Sportive. Les Lyssois plus habitués à jouer ensemble remportent le match par quatre buts à zéro. À 16 heures est donné le départ du grand prix cycliste Léo Lagrange, disputé par 78 coureurs sur une distance de 60 kilomètres. C’est la section locale de la SFIO qui l’organise sous le patronage du journal Nord Sports et sous le contrôle de la F.S.G.T. (Fédération sportive et gymnique du travail). Le départ est donné près du café Alfred Heye rue Joseph-Leroy, et la course emprunte l’itinéraire suivant : rues Joseph-Leroy, des Patriotes, Général de Gaulle, de Wattrelos, Pierre Catteau, pavé du Coulombier, rue de Lys, Joseph-Leroy. L’arrivée est prévue vers 18 heures au parc municipal. Le vainqueur est le croisien Mehens. À 17 heures un match de basket féminin oppose l’ABC de Lys à l’Évolution Sportive Roubaisienne. Les Lyssoises l’emportent par 12 points à 8. À 18 heures 15, c’est la remise des coupes et breloques par la municipalité. L’Harmonie Municipale qui prête son concours à ces différentes manifestations a exécuté les hymnes nationaux belge et français.

Les basketteuses, ABC de Lys et  Evolution Sportive Roubaisienne Photo NM

L’agence bancaire de la Société Générale à Hem

C’est dans l’annuaire de 1947 à 1949 qu’est répertorié pour la 1ère fois le n° 115 de la rue Jules Guesde, au nom de Lemenu, dans la catégorie peinture, droguerie, papiers peints. Toutefois son entreprise date déjà de plus de 10 ans à cette époque puisqu’une publicité figure dans la presse de 1935.

Publicité de 1935 au nom de Lemenu-Mathon (Document archives Historihem)

Ce commerce évolue par la suite vers la décoration intérieure et toute la partie décors funèbres figurant dans cette publication n’est plus évoquée dans une autre publicité, parue quelques années plus tard, au seul nom de Lemenu. On peut constater que la nouvelle activité de la maison est axée sur les rideaux, avec confection de panneaux de toutes dimensions.

Autre publicité au nom de Lemenu (Document archives Historihem)

Dans les années 60, le commerce est ensuite répertorié, dans la catégorie droguerie par le Ravet-Anceau de l’époque, sous les noms successifs de Lepers puis Burlin. Le bâtiment qui abrite ces magasins successifs est une petite maison à basse toiture dans une rangée d’habitations et commerces du même style.

C’est dans les années 1970 qu’une banque prend le relais des petits commerces précédents. Il s’agit d’une agence de la société générale qui dépend de la grande succursale roubaisienne, sise avenue Jean Lebas. L’aspect extérieur n’est que peu modifié si ce n’est la présence d’une grille protectrice de la porte d’entrée et l’agence est manifestement l’une des plus petites de la métropole.

Agence de la société générale dans les années 1970 (Document archives Historihem)

C’est l’époque où les agences bancaires distribuent chaque année des petits calendriers publicitaires de poche à leur clientèle et l’agence de Hem ne fait pas exception à la règle, en profitant pour diffuser un petit plan de sa situation dans la ville. Sur ses publicités parues dans la presse apparaît également le logo de l’association commerçante hémoise : les commerçants d’Hem, j’aime.

Calendrier publicitaire et publicité portant le logo de l’association commerçante de la ville (Documents collection privée et archives Historihem)

La Société Générale est facilement identifiable par les initiales «SG» et elle a longtemps utilisé ces deux lettres pour communiquer. Depuis 1969, elle s’est dotée d’un logo en forme de spirale qu’on appelle le logo Pasquier en référence à son créateur. C’est ce logo qui figure sur l’enseigne des agences dans les années 1970 ainsi que sur tous les documents publicitaires.

Monogramme SG et Logo Pasquier (Document Culture Banque)

Ensuite la banque adopte un logo rouge et noir de la forme d’un carré pour représenter la solidité et la rigueur d’un groupe qui s’internationalise. Ce logo est ensuite apuré sans le nom de la banque « Société Générale » qui se glisse sur le côté droit de la forme, une astuce qui permet à la banque d’harmoniser son identité visuelle à l’international.

Nouveau logo carré rouge et noir et évolution suivante (Document Culture Banque)

L’enseigne des agences suit exactement la même évolution comme le démontre les photos de l’agence hémoise en 2008 (carré avec le nom de la banque au milieu) et 2018 (carré apuré du nom avec une simple bande blanche au milieu).

La façade de la Société Générale de Hem avec sa nouvelle enseigne en 2008 puis 2018 (Documents Google Maps)

Pendant ces dix années, comme le montrent les photos, l’agence hémoise est munie d’un distributeur bancaire, lequel est signalé par le site du Petit Fûté. C’est à priori le seul Distributeur Automatique de Billets (DAB) figurant dans la rue Jules Guesde à Hem pourtant longue de plusieurs kilomètres.

Signalement du DAB de la SG par le Petit Fûté (Document site internet)

En 2018, la municipalité annonce dans Tout’ Hem un projet de nouveau centre commercial : « La Blanchisserie », rue Jules Guesde. La construction ne débute cependant qu’en mars 2019. Confiée à l’agence VDDT Architecte, l’opération consiste en la réalisation d’un pôle commercial constitué de 6 cellules commerciales livrées semi-finies, l’aménagement spécifique des locaux étant à la charge des futurs preneurs. 

Annonce de la municipalité (Documents Tout’Hem)
Nature du projet (Document site internet VDDT)

L’agence Hémoise de la société générale décide de déménager et d’occuper l’une des cellules de ce nouvel espace commercial spacieux et lumineux. Elle intègre donc en 2020 la cellule E de l’espace commercial « La Blanchisserie » sis au n° 348 de la rue Jules Guesde et s’éloigne ainsi du centre d’Hem vers la ville de Lannoy.

Nouvelle agence bancaire hémoise en 2020 (Document Google Maps)
Le 115 rue Jules Guesde en 2020, agence fermée et enseigne non encore démontée (Document Google Maps 2020)

Article dédié à Philippe Fontenay

Remerciements à la ville de Hem et l’association Historihem

L’inauguration de 1960

L’inauguration des nouveaux bâtiments du Groupe Jean Zay, alias le groupe scolaire du Sapin-Vert ont lieu le 22 mai 1960, après la réalisation de la troisième tranche de travaux. Elle se déroule sous la présidence de M. le ministre de l’ Éducation Nationale, du Préfet du Nord, du Président du Conseil Général et sous le patronage de la municipalité de Wattrelos.

Vue générale de l’école du Sapin-Vert doc collection particulière

À 10 h 45, rassemblement au terrain d’éducation physique rue Léo-Lagrange des personnalités, des sociétés participantes et des enfants des écoles. À 11 heures, c’est l’inauguration et la visite de la salle de gymnastique. Départ en cortège par la rue Claude Monet, avenue Vincent Van Gogh, rues de l’Union, du Mont-à-Leux, Victor Hugo et du Sapin-Vert. Après l’inauguration, discours.

Vue générale de la cour doc collection particulière

Vers 12 heures, visite des nouvelles écoles de garçons et maternelle. Puis un concert est donné par la Musique Municipale dans la cour de l’école des garçons.

L’après midi, de 15 heures à 17 heures, sur le podium dans la cour de la nouvelle école de garçons, les enfants des écoles maternelle rue Delecourt, maternelle rue de l’Union, l’école des filles rue Delecourt et l’école des garçons rue du Sapin-Vert exécutent des danses, ballets, chants, poèmes, saynètes, et mouvements d’ensemble.

Vue de l’école doc collection particulière

De 17 heures à 19 heures, est donné un gala de variétés avec le concours d’artistes régionaux. Pendant l’après midi, visite de l’exposition de travaux d’élèves des écoles de garçons et de filles et des enfants des maternelles. Dans la nouvelle salle de gymnastique, est organisé un tournoi de basket et une démonstration de gymnastique avec le concours des équipes de l’Etoile d’Oignies, l’Excelsior de Roubaix, l’Amicale du Plouys de Wattrelos, l’US Tourquennoise.

Les cuisines de l’école doc collection particulière

La population fut cordialement invitée à venir découvrir les nouveaux locaux et à encourager et applaudir les réalisations des enfants, et de leurs maitres et maitresses. Prochains projets annoncés par le maire Jean Delvainquière : la nouvelle école de filles du centre en bordure de la rue Jean Jaurès, une maternelle en annexe de l’école de garçons du Crétinier, un nouveau groupe scolaire dans le cadre de la plaine de Beaulieu, et une nouvelle annexe du lycée de Roubaix. Un programme chargé !

A Mac Mahon

A la fin du 19ème siècle, le numéro 29, au coin du boulevard de Paris et de la rue Chanzy est occupé par le Café Mac Mahon, ainsi nommé en hommage au Marechal Patrice de Mac Mahon, président république de 1873 à 1879. Ce débit de boissons est tenu par Em. Dendievel en 1885, puis J.Lienard. Dans les premières années du 20ème siècle, il est tenu successivement par un dénommé Henneuse, puis par F.Schelstraete et finalement F. Vermant en 1910.

Le propriétaire y fait établir en 1902 une grande vitrine en remplacement de quatre fenêtres étroites.

La vitrine de 1902

Le 30 mai 1914, Louis Etienne Delescluse, né 1888, épouse Léontine Peteaux née à Pottes, Belgique, en 1893. Louis habite 109 Grande rue avec sa mère ; il est électricien. Son père, Louis Joseph Delescluse est décédé, sa mère a pour nom Adèle Camberlyn. Léontine, la femme de Louis, était la demoiselle de magasin du 109 Grande rue. L’immeuble, après avoir abrité un estaminet en 1908, comportera en 1920 un magasin d’électricité.

Le 109 grand rue – photo Google

Adèle quittera, après le mariage de son fils, le magasin de la grand rue pour aller habiter 85 rue du Moulin où on la retrouve en 1920 lors du mariage de son deuxième fils Hector avec Adrienne Vancoppenolle.

Le 85 rue Jean Moulin au premier plan à droite

Hector est alors marchand de meubles car les deux frères ont ouvert un magasin de meubles à l’enseigne « Delecluse frères » au 27-29 boulevard de Paris. Il s’installera en 1922 au 179 rue de Lannoy avec son épouse Adrienne pour y exercer la profession de fripier, avant de revenir à son métier précédent et ouvrir lui aussi un magasin de meubles, les « meubles Hector Delescluse » qui deviendra ensuite les « meubles maman Louise », enseigne qui a fait l’objet d’un précédent article sur notre Blog.

Louis conserve le magasin boulevard de Paris. Dès lors, ce magasin prendra pour raison sociale « L. Delecluse, meubles » en 1925, puis « A Mac Mahon », reprenant le nom du café d’origine. Louis possède alors un atelier de fabrication à Croix.

Les affaires prospèrent et le commerce est rapidement doté d’une fabrique de meubles, installée au 20 rue Chanzy, à quelques pas du magasin. Le document suivant y montre un personnel nombreux.

C’est devenu aujourd’hui une habitation particulière.

Le 20 rue Chanzy – photo Google

Le commerce continue à s’étendre et Louis ouvre une succursale, située d’abord au 27 de la grand-place, non loin de l’entrée de la grand-rue.

Le 27 grand place

Pourtant, la succursale se déplacera ensuite d’une vingtaine de mètres pour prendre place dans la grande rue où on la retrouvera au numéro 3 en 1939. A cette dernière adresse, Mac Mahon succède à un magasin chaussures en 1908, remplacé par un marchand de pianos en 1920.

Ce déplacement est peut être dû à des soucis financiers consécutifs à la crise qui a sûrement incité la clientèle à hiérarchiser ses dépenses, ce qui entraîne la fermeture de l’usine de fabrication. Sur la publicité, on mentionne une maison à vendre, à usage de café. Il s’agit sans doute du 27 grand place, puisqu’à cette adresse sera situé le Palais de la Bière en 1939. On y parle également d’une usine à vendre, sans doute l’atelier de fabrication des meubles. Cette usine semble se situer à la Croix Blanche, au bout de la rue de Lille et correspondre à la fabrique de Croix dont il a été question plus haut.

Au 3 grande rue, Delescluse est toujours cité en 1939, mais on trouve une agence de voyages en 1953. La succursale est définitivement fermée. Par contre, en ce qui concerne le magasin principal boulevard de Paris, le bâtiment bas sur la gauche a été ajouté à l’ensemble et constitue désormais une annexe.

Le magasin boulevard de Paris

En 1965, la publicité ne fait plus mention non plus de l’atelier de fabrication, ce qui semble indiquer qu’à la belle époque du formica, Louis s’est recentré sur la vente de meubles. Par contre, on voit que le point de vente offre quatre niveaux, ce qui semble inclure le sous-sol.

Le commerce de meubles est toujours attesté en 1973, alors qu’en 1988 on trouve à cette adresse un restaurant Mac Mahon, qui garde l’appellation originelle. Aujourd’hui c’est toujours un restaurant, mais la raison sociale est maintenant « la Palmeraie ».

Les documents proviennent des archives municipales et de la médiathèque de Roubaix.

La Pouponnière

La maison située au 1 boulevard de Reims à Roubaix, à l’angle de la rue de Lannoy, a longtemps été occupée par des particuliers : H Verbauwhede dans les années 1940, puis E Jhys, représentant, dans les années 1950.

Plan cadastral

Au début des années 1960, Guy Duhin y installe son cabinet de masseur-kinésithérapeute. En plus de son activité, il propose également à sa clientèle un luxueux sauna scandinave avec douche mitigée, douche thérapeutique et salle de relaxation. Quelques temps plus tard, il investit dans du matériel pour le traitement de la cellulite. Son cabinet reste actif à cette adresse jusqu’en 1972.

documents collection privée 1967 et 1972

Jean-Marie Tirsel est commerçant-artisan en 1973. Il gère son entreprise «Technibois» au 155 rue Jouffroy. Avec son épouse, il reprend l’ancien cabinet du kinésithérapeute en 1973 et le transforme en commerce. La façade est complètement modifiée. De grandes vitrines remplacent les fenêtres pour la création d’un magasin d’articles pour enfants. C’est un endroit idéalement bien placé au carrefour de deux grandes artères importantes de la ville. La superficie du point de vente est de 131 m2.

documents archives municipales
documents archives municipales

A l’approche de la fin des travaux, une certaine effervescence se fait sentir dans le quartier. Les voisins se posent la question : mais qu’est-ce donc, ce magasin aux murs peints en rose bonbon comme une maison de poupées, avec l’enseigne « La pouponnière ».

Le commerce ouvre rapidement à l’automne 1973. On y découvre des landaus, meubles, layettes, du matériel de puériculture et des jouets premier âge.

document Nord Eclair 1973

M et Mme Tirsel accueillent chaleureusement et conseillent utilement. Ils font partie du Groupement « MamanBébé » qui garantit une haute qualité des articles proposés et qui ne peut laisser indifférents des acheteurs avertis, soucieux de préserver tout ce qui touche à l’enfance et à nos chères têtes blondes.

L’ouverture est un succès, les majorettes du Sport Ouvrier Roubaisien sont présentes et assurent une parade américaine. L’intérieur du magasin est gai et pimpant. Un immense choix d’articles est proposé pour les futures mamans et les jeunes enfants.

Ce succès de l’ouverture conforte et motive le couple Tirsel. Ils ont bien l’intention de développer leur gamme de produits en y ajoutant une gamme complète de peluches : des centaines et des centaines de peluches adorables et, bien sûr, celles de Walt Disney.

document collection privée 1975

Mr et Mme Tirsel proposent régulièrement des animations pour dynamiser leur commerce : des portraits gratuits par un photographe, pour les enfants accompagnés, la semaine de Noël, des promotions sur les meubles, les vêtements pour futures mamans, la layette ou la puériculture tout au long de l’année.

documents collection privée 1976 et 1982

Au début des années 1990, M et Mme Tirsel prennent une retraite bien méritée. Le commerce est alors repris par Dominique Cholet qui transforme le magasin lequel devient « La Boutique des Loisirs » en 2000. L’établissement propose des loisirs créatifs, travaux manuels, beaux arts, arts graphiques, papeterie créative, broderies fils et taffetas, encadrement, livres, etc

Photo Google Maps 2008

Le magasin ferme en 2010. Il sera repris en 2014, et devient alors une boucherie-épicerie Zino en 2014, gérée par la famille Tellache qui décide que l’ouverture du magasin se fera par le 338 rue de Lannoy. La boucherie est encore présente de nos jours.

Photo BT 2020

Remerciements aux archives municipales