René-Pierre Dujardin-Giraudet fait l’acquisition d’un terrain vierge de 329 m2 situé du 63 au 69 boulevard de Fourmies en 1964.
En Mai de cette même année, il demande un permis de construire pour la création d’un immeuble composé de deux appartements à l’étage avec une entrée privée au 63 et d’un commerce au rez-de-chaussée au 65 et 67. Les travaux sont achevés en 1966 et René peux alors s’y installer et ouvrir son commerce.
C’est un point de vente de meubles rustiques et modernes. René-Pierre Dujardin est membre actif de l’Union des Commerçants du boulevard de Fourmies, il en est le trésorier. Malheureusement le succès n’est pas vraiment au rendez vous, et quelques années plus tard, le magasin ferme ses portes définitivement.
En 1973, « La Fourmi » s’installe dans ce local, avec un nom d’enseigne qui rappelle bien-sûr, le boulevard de Fourmies, mais également la petite fourmi qui fait des économies en faisant ses achats. C’est un commerce de jouets et d’articles de Noël à bas prix. L’année suivante, la direction décide de développer l’activité en proposant à sa clientèle, une gamme de vêtements divers : costumes, pantalons et vestes pour hommes et garçonnets.
Hélas, le volume de chiffre d’affaires n’est pas suffisant. L’activité du commerce « La Fourmi » s’arrête à la fin de l’année 1976. Le Crédit Agricole, situé rue du Vieil Abreuvoir, profite de l’occasion pour reprendre le fonds de commerce, afin d’y ouvrir une agence de quartier en 1978.
Après des travaux importants de rénovation, la direction décide d’organiser une journée Portes Ouvertes le samedi 28 Octobre 2000, afin de présenter cette nouvelle agence refaite à neuf.
L’agence du Crédit Agricole, ouverte en 1978, est toujours en activité de nos jours.
Cyclisme. Le Grand Prix de Roubaix 1904. La saison n’a pas été brillante cette année au vélodrome roubaisien. L’annulation du Grand Prix de Roubaix fin septembre est même probable. Le journal l’Auto écrit à ce sujet : ce serait fort dommage car le Grand Prix de Roubaix a eu jadis une très grande vogue et il nous semble que les directeurs de la seule piste du Nord nous doivent un effort pour conserver une course qui fit courir chez eux les foules sportives. Le Journal de Roubaix s’associe à ces vœux.
Courses à pied. La course Roubaix-Lille organisée par le Club des Sports. Résultats : Prix Jules Marx (500 mètres) réservée aux membres du club. 1er Jules Veys. Course Roubaix Lille et retour. 34 partants. 1er Jules Dubar (Club des sports) 2e Jean Missant (Club des sports de Roubaix)
Courses à pied. Championnats du Nord (FSAF). Ils ont eu lieu au chemin de Mars à Lille. Résultats : 100 mètres plat 1er Vanlandeghem (SAM) 2e Veys (CSR) 3e Gaudry (FCR). 400 mètres : 1er Missant ((CSR) 2e Veys (CSR) 3e Vanlandeghem (SAM). Saut en longueur : 1er Vanlandeghem, 2e Maurice Lefebvre (ASL) . Saut en hauteur : 1er Émilien Legrand (CAL). 1500 mètres : 1er J. Missant (CSR) . Lancement du poids : 1er David (CAL). Course de l’heure : 1er J. Dubar (CSR).
Football-Association. La reprise des championnats du Nord. Les clubs engagés : Union Sportive Tourquennoise, Olympique Lillois, Racing Club de Roubaix, IS Lillois, Stade Roubaisien. On remarquera que le Sporting Club Tourquennois, l’Iris Olympique Roubaisien, l’Ancienne de Roubaix, et l’Institut Industriel du Nord n’ont engagé aucune équipe, ces abstentions sont regrettables. Suit un démenti de l’Iris Olympique Roubaisien.
Courses à pied. C’est par un vent debout assez violent que le départ pour le record Roubaix Lille a été donné à Jules Dubar. Malgré une blessure au pied contractée à l’entraînement, le courageux coureur a quand même tenu à s’attaquer au record et bien emmené par les coureurs suivants : Périssé, Hageman, Vandeputte, Debouver, Rohard et Missant. Il a battu le record de 14 secondes.
Cyclisme. Le Grand Prix de Roubaix aura finalement bien lieu le 2 octobre au vélodrome du Parc de Barbieux. Les engagements sont reçus jusqu’au 28 septembre au bureau du vélodrome 1 rue de la gare à Roubaix.
A la fin du 19ème siècle à Hem, la rue actuelle portait le nom de « fosse » de la Lèverie, ce qui, à l’époque, correspondait à une excavation, généralement profonde, servant de poche de ruissellement ou plus probablement de dépôt d’ordures aux limites d’un terrain. C’est en 1962 qu’elle devient la rue de la Lèverie.
Longue de 318 mètres, elle relie la rue des Ecoles à la rue Jules Guesde et se situe dans le quartier du Petit Lannoy. Pendant longtemps, elle était croisée par la voie de chemin de fer dont on devinait encore, au siècle dernier, le tracé derrière les maisons de la rue des Ecoles jusqu’au passage à niveau de la rue des 3 Fermes.
Au début du 20ème siècle, plus exactement en 1922, la commune d’Hem est entrée dans le Syndicat Intercommunal pour la fourniture d’eau potable qui est confiée à la société des Eaux du Nord, y rejoignant Lys-lez-Lannoy et Leers. Deux réservoirs en béton armé sont construits, l’un sur Hem à la Vallée et l’autre à Leers. Les canalisations sont ensuite implantées dans les rues, dont une rue de la Lèverie.
Par ailleurs, la rue abrite, au début du siècle un château d’eau, côté impair dans un ensemble industriel se situant au bout de la rue. On le distingue sur la photographie aérienne de 1933 ainsi que sur celle de 1947. Dans l’inventaire général du patrimoine culturel il est répertorié en 1991 au 21-23 rue de la Lèverie dans une usine désaffectée, non identifiée, auprès d’un atelier de fabrication et d’une aire de produits manufacturés.
La carte postale le désigne comme le nouvel élévateur des eaux potables de Lannoy mais il se situait bien en fait sur le territoire de Hem. Les deux communes sont encore séparées au début du vingtième siècle par la porte de Lille, laquelle se situe au bout de la rue Jules Guesde à Hem comme le montre une photo d’époque de l’octroi de Lannoy.
De même que la fondation César Parent a été implantée sur le territoire de Hem (voir sur le sujet un précédent article paru sur notre site et intitulé la Fondation César Parent) au coin des rues Jules Guesde et de la Lèverie, il n’est pas interdit de penser que le raisonnement a été le même pour le Château d’Eau.
S’il ne reste à priori aucune trace de l’usine située au n°21 ou document permettant de l’identifier, le bâtiment situé juste à côté, au n°23 a longtemps abrité le café du Boer. Détruit pendant la guerre, ce café a été rouvert ensuite et tenu dans les années 1950 par le couple Briest-Plovie, puis dans les années 1960 par les Dupriez-Lezy.
Ainsi, en 1966, la presse locale y décrit une grande animation pour ce siège de la société d’archers « Les coqs hardis », présidée par Albert Delespaul. Une partie de tir est tout d’abord organisée entre jeunes et anciens des tireurs de Croix et Hem, au cours de laquelle les anciens se distinguent. Puis se déroule le traditionnel banquet de la Saint-Sébastien. Une séance de tir y est organisée chaque dimanche ainsi que des séances d’entraînement deux soirs par semaine. Puis un tir au Cercle est organisé une fois par mois , dès que l’aménagement du pas de tir est terminé et celui-ci inauguré en présence du maire de la ville, Mr Leplat.
Le café figure encore au Ravet-Anceau de 1969 sous la gérance de J. Cassedanne et au milieu des années 1970 sous celle de B.Yves, avec une enseigne inchangée : Café du Boer. Le café reste répertorié à l’annuaire jusqu’en 1983. En revanche il ne figure plus au répertoire des commerçants de la ville de Hem édité en 1984.
Au début du 20ème siècle, au n° 29 voisin, se trouvaient les établissements de Pierre-Joseph Franchomme, négociant en charbons, décédé en 1946, puis de M.Franchomme et Cie qui, jusqu’à la fin des années 1960, fait sa publicité pour des livraisons rapides de charbons, ainsi que tous appareils de chauffage, cuves mazout et fuel par volucompteur.
Par la suite l’enseigne Hem Confort, appareils de chauffage, apparaît sur le papier à en-tête des Ets M. Franchomme et Cie. Puis, dans les années 1970, le négoce d’appareils ménagers prend le nom de Hem Confort dans sa publicité laquelle fait état de fuels pour foyers domestiques et industrie. Toutefois les charbons Franchomme figurent toujours dans l’annuaire téléphonique à la même adresse.
Les bâtiments abritent également dans les années 1970, L. Bourgois entrepôts de vieux métaux et la société Flandrinox, spécialisée dans l’importation massive d’éviers inox. Cette société y est toujours installée dans les années 1980 comme en témoigne une correspondance de l’année 1985 avec les Ets Bossu-Cuvelier à Roubaix. En 1975, les Ets Flandrinox figurent toujours dans le Ravet-Anceau dans la catégorie Vieux Métaux ; en revanche les Ets Franchomme ont alors disparu de la rubrique charbons. Dans les années 1980, la société ne figure plus à l’annuaire.
A partir de cette époque, en revanche, s’installe au n°3 de la rue JM Debarge, artisan en ébénisterie et menuiserie générale et spécialisé dans les installations et le matériel pour cafés. Lui succède, en 1998, Bruno Debusschere et son entreprise GD MECA de production et vente de produits industriels tournage fraisage, toujours active à ce jour.
Depuis la plupart de ces sociétés ont mis la clef sous la porte, ainsi que d’autres entreprises, de bâtiment par exemple, qui n’ont été qu’éphémères. Une seule nouvelle installation commerciale est à signaler depuis, au n°18, en la personne de Laurence Deguines, qui exploite depuis 2021 un négoce de vêtements pour enfants qu’elle créée elle-même sous la marque « 3 ptits chats création ».
En un peu moins d’un siècle le panorama du quartier a considérablement évolué comme le montrent les photos aériennes de 1976, 2004 et 2023. En 1976, les champs, qui figuraient sur la photo de 1947, ont disparu avec la construction du quartier des 3 Fermes mais le château d’eau est encore là et on devine encore le n°29 dans la pointe. En revanche en 2004, plus de château d’eau et la pointe est un terrain vague et enfin en 2023, un nouvel immeuble d’appartements y a été construit. Quant au côté pair, il a vu apparaître un grand nombre de maison ces dernières années. L’ancien quartier industriel, à la limite de Lannoy, est devenu résidentiel.
Remerciements à l’association Historihem, à Bernard Thiébaut pour son ouvrage Hem Mémoire en Images et à Bernard Moreau pour son Histoire de la ville de Lannoy
Herménégilde Da Silva ( que l’on prénomme Achille ) habite au 85 boulevard de Fourmies à Roubaix, au début des années 1950. Il fait l’acquisition d’un terrain vierge au 123 de ce boulevard. Cette parcelle se situe à l’angle de la rue Carpeaux, précisément au N° 83. Il demande un permis, en Octobre 1956, pour la construction d’un immeuble : une maison d’habitation avec magasin. Il fait appel à l’architecte J Delplanque pour dessiner les plans.
Le rez de chaussée est composé du magasin, de l’entrée, la salle de vie, la cuisine et la cour. Le garage est accolé avec une entrée rue Carpeaux. A l’étage, se trouvent les cinq chambres et la salle de bains. L’ensemble représente une superficie de 107 m2. Les travaux se terminent en 1958.
Herménégilde Da Silva est artisan en plomberie et couverture. Son magasin propose des articles d’électro-ménager : cuisinières, réfrigérateurs, téléviseurs, appareils de chauffage, sous les grandes marques nationales : Philips, Arthur Martin, Scholtés etc
Il communique rapidement, par de la publicité dans la presse locale.
A la fin des années 1960, il développe des marques complémentaires, comme Fobrux et les célèbres cuisinières Coussement fabriquées à Roubaix.
Il propose également, au début des années 1970, une gamme d’articles cadeaux, et reste bien sûr, le spécialiste de l’installation de chauffage central au gaz et au fuel.
Herménégilde Da Silva cesse son activité en 1978. Le fonds de commerce est alors repris par Mme Francine Segard-Beulque et devient un magasin de décoration à l’enseigne Ambiance. Francine Segard propose une gamme de papiers-peints, moquettes, peintures et accessoires.
En 1982, Francis Segard, le mari de Francine, installe son commerce de Pompes Funèbres dans le garage au 83 de la rue Carpeaux avec l’enseigne Segard et Buisine.
Francis et Francine entretiennent d’excellentes relations avec les autres commerçants du quartier. Francis Segard est élu président de l’Union des Commerçants du Nouveau Roubaix en 1987.
Les affaires des pompes funèbres Segard et Buisine fonctionnent très correctement dans ce quartier du Nouveau Roubaix. Le manque de place se fait cruellement sentir. Francis et Francine décident alors d’arrêter le commerce de décoration « Ambiance » et de consacrer cette place disponible à la création d’une surface de vente spécifique à l’entreprise Segard et Buisine, en Mars 1988. L’agrandissement se réalise sous la gérance d’André Hue, le beau frère de Francis.
En 2001 , le photographe Robert Vandeputte, au 125 boulevard de Fourmies juste à côté, cesse son activité. Le couple Segard reprend le local du studio-photo pour le transformer en funérarium en 2002 après travaux.
Les pompes funèbres Segard et Buisine sont toujours présentes de nos jours aux 123 et 125 boulevard de Fourmies. L’entreprise est désormais dirigée par Benoit et Hervé Hue, les deux fils d’André Hue.
Remerciements à Francis Segard ainsi qu’aux archives municipales
En 1974, la grande Braderie du Crétinier s’est déroulée le 10 juin. De 14 heures à 20 heures, furent concernées les rues Castermant, Henri-Briffaut, Claude-Weppe et Patriotes. C’est une braderie commerciale plutôt qu’un vide grenier, qui propose des prix compétitifs, un accueil souriant, un choix très vaste, un service après-vente soigné, selon la formule consacrée.
Pour la rue Castermant, on trouve les meubles de tradition Plouvier qui proposent également un service d’installation de cuisines. Le marchand de cycles de la gamme Peugeot de M. JC Servais fait également la promotion des cyclo-sports Garelli. Le magasin TELEWATT annonce des prix chocs pour la braderie avec service après-vente assuré et grandes facilités de paiement. L’agent officiel Renault, Michel Vanhée est au service de la clientèle au 83 rue Castermant. Le spécialiste Conseil Truffaut « votre jardin » propose des cages, des oiseaux, des aquariums et des poissons. Les chaussures Roger insistent sur les critères de choix, prix et qualité. Les établissements Roger Lefebvre vendent des feux de toutes marques, des salons en solde et des lustres en exposition, avec bien entendu des conditions exceptionnelles pour la braderie. Le Nemrod, café tabac de M. Bouchez signale sa présence dans la rue. La boucherie-charcuterie Marcel Muillie fait de même, avec comme slogan qualité et fraîcheur.
C’est aussi rue Castermant qu’on peut retrouver les plantes médicinales de l’herboriste du Crétinier Jean Cousin, qui propose des produits diététiques. La parfumerie Françoise vend également des produits de maroquinerie et des parapluies. Le magasin d’alimentation générale Vanadervelt est un spécialiste des dragées. Le magasin de prêt à porter enfant et layette Annick propose une remise exceptionnelle de 5 % pour la braderie. Pierre Tricoit, électricien, réalise toutes installations et dépannages. La boucherie chevaline Vermeersch propose un grand choix de rôtis, poulain et cheval. Le magasin Subts met à la disposition de la clientèle des spécialistes télévision électroménager cuisine chauffage. Le magasin d’optique et surdité Turlur offre un grand choix de lunettes solaires et de nouvelles jumelles. La droguerie de Simone Brunin spécialiste des peintures Novémail et Idaline, offre 10 % de remise sur tous ses articles. La boulangerie pâtisserie Huyghe Rosé participe à la braderie. Le spécialiste du frais en fruits et légumes « au jardin d’Espagne » propose des ventes promotionnelles. La librairie papeterie de Mme Vandecrux est bien fournie en cartes postales, stylos, montres, romans photos et revues illustrées en solde.
Pour la rue des Patriotes, le fleuriste Trianon de M. Marquette-Flipo vend fleurs coupées, séchées et soie et des cadeaux. Les vidanges Duthoit interviennent pour le curage de toutes les fosses et le débouchage d’égout.
Pour la rue Henri Briffaut, on brade chez Mary-Thérèse magasin de prêt à porter féminin, qui annonce « rien que des articles de marque ». Il y a également le spécialiste du chauffage central au gaz idéal standard Sogor Petit. Les trois magasins de meubles électro ménager et radio télévision des établissements Desmarchelier accueillent la clientèle aux 113-108-110. Les établissements Duponchel proposent choix, qualité, prix et bonnes facilités de paiement ainsi que le service après vente pour leurs produits de radio télévision, électroménager et meubles. Mme Laporte qui tient une mercerie lingerie chemiserie, propose une remise braderie de 10 %. La maison Debeurme Renard offre un choix de plantes et fleurs artificielles, ainsi que des articles funéraires.
Pour la rue Claude Weppe, le salon de haute coiffure « Art et coiffure » est un spécialiste des assouplissements et coloration, manucure, maquillage et produits de beauté. Le magasin Helen, pulls hommes et femmes, propose des soldes de grandes marques à des prix braderie. Louis Lemaire est le dépositaire de grandes marques de chauffage central gaz, mazout, charbon et d’installations sanitaires.
Il y avait vraiment de quoi attirer le chaland pour cette braderie du quartier du Crétinier !
Le cimetière originel de Roubaix était situé autour de l’église St Martin. A la fin du 18ème siècle, on le déplace au lieudit « champ de Beaurewart », mis à disposition par M. Floris Delaoutre, maire de Roubaix près de l’actuelle rue de Valmy. Puis, il est redéplacé en 1809 sur un terrain appartenant à l’Hospice, à l’extrémité de la rue Nain, le long de la rue du Fresnoy qui prendra à cet endroit le nom de rue du Cimetière. Devenu trop petit pour la population, le cimetière du Fresnoy sera finalement remplacé en 1850 par celui du quartier de l’entrepont que nous connaissons aujourd’hui.
C’est ainsi que les plans cadastraux de 1816 et 1826 montrent un terrain baptisé « Champ de repos » qui borde la rue du Frenoy.
En 1860, la ville se propose d’établir un square sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Le projet est d’importance : ce sera le premier square à Roubaix. Le conseil municipal sous la direction de Julien Lagache l’entérine fin novembre. Un premier plan est établi en 1861 par l’architecte Lepers. Il prévoit une disposition à la française basé sur la symétrie de deux parterres rectangulaires centré sur un motif circulaire, et séparés par une allée centrale.
On choisit le modèle des grilles qui clôtureront le parc en remplacement des murs de l’ancien cimetière. Elles sont réalisées par l’entreprise Griaux Frères de Roubaix. Les arbres plantés proviennent du jardin de M. Leconte-Baillon. L’entreprise Frère frères s’engage à réemployer les anciennes briques des murs du cimetière pour la construction des aqueducs et les soubassements des grilles
L’an1862, on édifie dans le parc une serre pour protéger les plantes craignant les gelées, et, en 1863, on projette d’installer une fontaine au centre du jardin. Elle comportera bassin de 8 mètres de diamètre.
Après les fêtes du 15 Août 1863, fête Nationale en l’honneur de l’Empereur, et célébration de l’arrivée des eaux de la Lys, il faut récupérer les quatre statues de Charles Iguel (représentant les Arts, L’industrie, l’Agriculture et la Paix) qui ont contribué provisoirement à orner la place de la mairie avec la fontaine des trois grâces, du même auteur. Dès Septembre, il est décidé que ces statues seraient placées dans le square. A cet effet, on prévoit de les jucher sur des piédestaux en pierre de taille.
En 1865, on remplace la grille d’entrée, jugée trop faible et pas assez monumentale par une autre, beaucoup plus imposante.
Un peu plus tard, en 1880, on installe deux kiosques à musique l’un dans le parc Barbieux, l’autre dans notre square. Ce dernier compte dix mètres de diamètre. L’usine St Sauveur est responsable du dessin et doit en exécuter la superstructure, alors que les infrastructures sont confiées aux opérateurs d’entretien. L’ossature métallique extérieure est due à M. Mery-Picard.
Mais, à ce moment, le square vit ses dernières années, car il est question d’installer à sa place l’école des arts appliqués. En 1886, une partie des habitants pétitionnent pour conserver le square, mais c’est peine perdue, et l’année 1888 voit l’érection de l’école et la disparition du square dont l’existence aura été de courte durée.
Les illustrations proviennent des archives municipales et de la médiathèque de Roubaix.
Le 129 du boulevard de Fourmies a toujours été occupé, depuis des décennies, par un commerce de vins et liqueurs. Dans les années 1930, la boutique est gérée par L. Reumont, puis ensuite par Mme Routier.
Adrien Buisine est né en 1919 à Marcq en Baroeul. Il est chevillard à son compte, à l’abattoir de Lille et est spécialisé en viande chevaline. Les affaires fonctionnent correctement, mais sa passion reste l’oenologie, il adore déguster et comparer les grands vins, et en particulier ceux de la région bordelaise. Il souhaite changer de métier, et reprend le commerce de vins du boulevard de Fourmies, devenu libre d’occupation à la fin des années 1940.
C’est une boutique d’environ 50 m2. Adrien est caviste, il propose à sa clientèle un grand choix de vins, liqueurs, spiritueux, apéritifs, alcools etc. Il garde l’enseigne existante : Aux Caves des Boulevards. Adrien est marié à Olga. Ils ont un fils Guy. Ils habitent dans un premier temps à l’étage, mais le logement est trop petit, ils emménagent alors dans une maison à Flers Babylone.
La photo ci-dessous date du début des années 1950. On y reconnaît Adrien assis sur un tonneau, à côté de son fils et sa femme Olga. Sur le terrain vierge voisin, sera construit peu de temps après, le magasin de Jean Duthoit au 127, le studio photo de Robert Vandeputte au 125, et le commerce d’électro ménager de H Da Silva au 123 au coin de la rue. Les maisons que l’on aperçoit au fond sont situées dans la rue Carpeaux.
De même sur la photo ci-dessous, se trouve donc à droite le commerce d’alimentation de M. Prouvost Dugimont au 131 et à gauche le terrain vague où sera construit le magasin de Jean Duthoit au 127. Les maisons dans le fond, se trouvent dans la rue Rubens.
Adrien et Olga prennent un soin tout particulier à soigner la vitrine, changent régulièrement de thème de façon à faire venir le client. Ci-dessous vitrine avec de nombreuses bouteilles de Mandarine Napoléon
Adrien est vraiment un homme passionné par le vin. Il s’approvisionne régulièrement chez les producteurs et vignerons et en particulier chez les établissements Ouzoulias à Libourne. Il recherche toujours dans les domaines et châteaux, des vins exceptionnels à des prix compétitifs et se fournit également chez un grossiste local, les Ets Broutin rue de Toulouse à Roubaix, ainsi que par des représentants multicartes. Dans le fond du magasin où sont stockés les tonneaux de vins, il met en bouteille lui même les vins qu’il sélectionne pour les proposer au meilleur prix.
Adrien est intronisé dans la confrérie de la Jurade de Saint Emilion qui entretient la mémoire des vins et assure leur succès à travers le monde. Adrien fait partie désormais des 140 jurats qui perpétuent les valeurs de partage, de découverte, de transmission et de tradition.
Adrien entretient d’excellentes relations avec les commerçants du boulevard de Fourmies. Il est président de l’Union des Commerçants du Nouveau Roubaix, président du Comité des fêtes du quartier, et il devient membre titulaire de la Chambre de Commerce de la Métropole.
Adrien est administrateur de la CIRCI, caisse de retraite pour les travailleurs indépendants. Sa deuxième passion c’est son action de militant au sein des organismes chargés de défendre les intérêts de sa profession. Comme son maître à penser Jean Dearx, il milite de manière à ce que la profession ne soit pas asphyxiée : « Se spécialiser, s’unir ou périr ! ». En 1969, il devient membre de l’UCAM Union des Commerçants et Artisans de la Métropole. Pendant toute sa carrière, il va lutter pour la défense des Commerçants et Artisans et en particulier sur la loi de 1968 sur l’assurance maladie obligatoire des travailleurs non salariés.
Adrien fait alors partie du CID, Comité d’Information et de Défense, qui devient quelques temps après, le CIDUNATI, Confédération Intersyndicale de Défense et d’Union Nationale des Travailleurs Indépendants. Il négocie et discute au plus haut niveau et en particulier avec Maurice Schuman, ministre des affaires sociales en 1969 et Robert Boulin, ministre de la Santé en 1970.
Olga, qui aide son mari dans le magasin, surtout pendant ses autres occupations, décède en 1977. Adrien ferme son magasin à la fin de l’année 1984 et prend sa retraite.
De nos jours, au 129 boulevard de Fourmies, se trouve le café de la Presse du Boulevard.
Remerciements à Michèle et Florence Buisine ainsi qu’aux archives municipales.
Le dernier château de la ville de Hem se situe à la limite de la ville de Forest-sur-Marque. Il est édifié au bout de la route de Forest (actuelle avenue Henri Delecroix) à Hem, construit aux environs de 1650 par l’intendant du château d’Hem, et appartient à la famille Wattinne depuis le milieu du 19ème siècle. Certaines cartes postales du début du vingtième siècle le situent pourtant sur le village de Forest, devenue Forest-sur-Marque au début des années 1920.
Il y avait sûrement un château dans cette dernière. C’est ce que laisse à penser une Bibliographie « La France Gallicane » sous la rubrique: « Anciens Seigneurs de Forest » dans laquelle on peut lire : » En 1095 vivait le Chevalier Gossuin de Forest qui eut le malheur de tuer involontairement, à Tournai, le Comte Henri de Bruxelles, beau-frère de son Seigneur ». Mais il ne s’agissait en tout cas pas de celui-ci.
Le nom de Watine ou Wattinne, sous quelque forme qu’il soit écrit, est l’un des plus anciens noms de Flandre. En l’occurrence, la famille Wattinne qui achète le château hémois est originaire de Roubaix-Tourcoing. Fidèle Wattinne, né en 1800 à Tourcoing, a épousé Bonne Prouvost en 1825 à Roubaix où il est décédé en 1870.
Le couple a eu quatre enfants dont le dernier Augustin est né en 1843. Celui-ci a épousé Clémence Watine, fille de Philippe Watine et Clémence Wattinne, née en 1847, et le couple a eu 2 fils : Auguste en 1870 et Georges en 1871, avant le décès de Clémence à l’âge de 26 ans en 1873.
A cette époque Augustin est négociant, installé au 38 rue Saint-Georges (actuelle rue du Général Sarrail ) à Roubaix, dans la portion de cette rue qui relie l’avenue de la Gare à la rue du Bois (vers la gauche) et la rue de l’Hospice (vers la droite). Le couple a manifestement sa vie privée centrée sur Forest dont le centre est beaucoup plus proche de leur château que sur Hem dont le centre est plus lointain.
C’est ainsi qu’en 1898, Augustin Wattinne succède à Edmond Beghin en tant que président d’honneur de la société musicale forestoise : la fanfare Sainte-Cécile, fondée 20 ans plus tôt par Edmond Beghin avec quelques autres mélomanes, pour animer les différentes fêtes locales.
C’est sans doute aussi pour cette raison, qu’après le décès de son épouse, Augustin veut exaucer son vœu le plus cher, à savoir la naissance d’une école catholique à Forest pour assurer l’éducation chrétienne des enfants et, plus particulièrement, des jeunes filles. C’est chose faite en 1894, avec la construction de l’école Sainte-Marie, dans la rue des Stations (actuelle rue des Roloirs), toute proche du Château.
L’abbé Gourdin, curé de la paroisse, lui fait connaître la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny et 4 religieuses arrivent à Forest en 1894, pour la première rentrée. La grande maison toute neuve, construite à leur intention, reçoit le nom de fondation Clémence Wattinne. Six ans plus tard, au décès d’Augustin, en 1901, leurs fils Auguste et Georges reprennent le flambeau.
Les deux fils d’Augustin et Clémence ont installé, au vingtième siècle, leurs entreprises de négoce à Roubaix dans 2 bâtiments voisins. Auguste, père de 5 enfants, tient son commerce de tissus au 26-28 rue du Château, tandis que son frère Georges, père de 3 enfants, exerce son activité de négociant au n°24 de cette même rue.
En 1903, l’école rencontre des difficultés dues à l’interdiction faite aux religieuses, par l’état, d’enseigner. C’est alors Laure Lestienne, l’épouse d’Auguste, qui décide d’enseigner en lieu et place de celles-ci afin que l’école ne disparaisse pas, tandis que les sœurs restent à Forest pour s’occuper des malades et de l’église. Durant la Grande Guerre, les Allemands s’installent au château Wattinne et l’école Sainte-Marie devient un moment une écurie. Puis les religieuses quittent la ville où d’autres directrices se succèdent à la tête de la petite école.
Des processions religieuses sont organisées du château vers l’église de Forest dans les années 1910. Le château s’orne, à l’arrière de son aile gauche, d’une tour qui est la réplique quasi exacte de la chapelle du Château d’Hem (sur le sujet de ce château voir un article précédemment édité sur notre site). C’est au début du vingtième siècle que l’aile de la cour est rehaussée d’un étage par un architecte hémois.
Quant aux jardins, répartis sur 7 hectares superbement entretenus, celui qui se situe à l’avant de la maison est orné d’un magnifique sapin acheté aux floralies de Gand en 1910 et toujours debout au début des années 2000. Ajoutés aux 7 hectares de pâtures la propriété s’étend sur 15.000 mètres carrés.
Article dédié à Gérard Vanspeybroeck, notre président récemment disparu. Remerciements à l’association Historihem.
Ce n’est encore qu’un projet en ce mois de janvier 1950, mais voilà qu’on parle de fusionner les deux clubs de football leersois, le Racing Club de Leers dont nous avons déjà parlé et la Jeunesse Sportive de Leers.
Le Racing Club de Leers évolue en troisième division a disputé treize matchs. Il en a perdu neuf, a réalisé trois nuls et n’a été qu’une fois victorieux. Malgré de magnifiques résultats en coupe de Flandre où les leersois ont battu le Stade Roubaisien et l’US Marquette, gros morceaux de divisions supérieures, il semble que le Racing Club de Leers marque un peu le pas.
Quant à la Jeunesse Sportive de Leers, elle joue en quatrième division et elle a débuté la saison en trombe, devenant leader un moment. Mais cela n’a pas duré, elle évolue à présent en milieu de classement avec six victoires, cinq défaites et deux matchs nuls.
D’un côté comme de l’autre, cela ne tourne pas rond, estime le journaliste. Il semble que les sportifs se désintéressent du football local. Quand une équipe gagne, il suit avec passion, quand elle perd, il boude.
Le premier argument pour une fusion est donc que cela amènerait un public plus nombreux au stade de la rue Pasteur. Cela ne serait pas à dédaigner ni pour la caisse ni pour la satisfaction des dirigeants et joueurs. Le second argument consiste à dire que la fusion permettrait de former une meilleure équipe qui pourrait viser la deuxième puis la première division. Un autre argument est que les déplacements ne seraient pas tellement plus coûteux qu’ils ne le sont actuellement. Cependant il faudrait essayer de former une bonne équipe, mais aussi intéresser le plus grand nombre possible de jeunes en créant une école qui permettrait un recrutement important pour l’avenir. Enfin au point de vue financier, non seulement les recettes des matchs seraient meilleures, mais on éviterait aussi la dispersion actuelle des concours pour la bonne marche d’un club.
La question a ensuite été posée aux personnes intéressées à la fusion. M. Jules Duvinage, promoteur du Racing en 1931 est un homme de bon sens. Il souhaite l’unification des efforts des deux commissions. Son concours est déjà acquis à la future formation.M. René Despelchin, président de la J.S.L. ça ne fait aucun doute, il faut fusionner. René Pottier ex joueur du Racing et maintenant arbitre officiel voit la fusion d’un œil très favorable et espère qu’elle pourra se réaliser. Alors ? La question a été soulevée il y a quelques temps et les pourparlers n’avaient pas abouti à cause de certains points de détail. L’heure est sans doute venue de répondre aux vœux de tous les sportifs leersois : un seul club à Leers !
La décision est finalement prise et l’une des premières apparitions de l’Entente Leersoise aura lieu le 23 juin 1950 pour l’inauguration du stade Léon Lagrange.
L’architecte René Dupire dont le cabinet se trouve boulevard de Cambrai, demande, en Juin 1934, un permis de construire pour une propriété à usage d’habitation pour Mr Raux, chef d’entreprise, située sur le boulevard industriel à Roubaix.
Après le décès du ministre Roger Salengro en 1936, le boulevard industriel est renommé : avenue Roger Salengro. L’entreprise de matériaux de construction d’Edouard Raux se situe alors au 171 de cette avenue. Elle est construite sur un terrain de 5000 m2. Dans les années 1950, au 171 avenue Roger Salengro, Edouard Raux crée la SAVCA ( Société Anonyme pour la vente de tous Combustibles et Appareils ) et continue de diriger son entreprise de matériaux de construction. Au début des années 1960, suite à la forte implantation de nouveaux logements, la municipalité décide d’une nouvelle numérotation des habitations. Le 171 de l’avenue Roger Salengro devient alors le 227. L’entreprise d’Edouard Raux continue de se développer, il fait installer, en 1963, une citerne enterrée de 35.000 litres de liquide inflammable (mazout) sur son terrain. Les travaux sont réalisés par l’entreprise Delezenne pour le terrassement et les Ets Despierre pour la cuve.
D’après le Ravet Anceau de 1968, suite à une deuxième nouvelle numérotation des habitations, on trouve au 227 avenue Roger Salengro deux entreprises : la SAVCA, vente combustibles liquides et gazeux et la Société Nouvelle de Carrosserie Automobile.
En Mai 1974, le garage Ponthieux ( concessionnaire Ford installé depuis 1930 à Tourcoing au 77 rue de Roubaix ) ouvre une nouvelle agence à Roubaix sur ce terrain de 5600 m2 dont 1000 m2 d’atelier. A noter un nouveau changement de numérotation : le 227 est devenu le 209. Pour son inauguration, le garage propose la vérification gratuite de tout véhicule : « Contrôle Clinique » pendant quelques jours, l’occasion de présenter à la clientèle, les nouveaux locaux dont l’atelier couvert, clair, propre et spacieux. A la fin de cette même année, le garage propose toute la gamme des véhicules 1975 au tarif de 1974.
En Juillet 1987, le garage de l’Europe ( concession Volvo ), installé auparavant rue des Champs s’installe dans les locaux.
En juin 1988, Patrick Jartel reprend le garage et crée la « Société Nouvelle du Garage de l’Europe ». La nouvelle entreprise est placée sous la responsabilité de Philippe Platel pour le service commercial et de Pierre Platel pour l’atelier et le Service Après Vente. En novembre 1988, après quelques travaux le garage peut rouvrir et surtout développer la gamme des véhicules Volvo mais aussi créer une agence de véhicules Toyota.
Le garage de la « SN Garage de l’Europe » toujours sous la direction de Patrick Jartel, se spécialise en véhicules d’occasion toutes marques, en 1990..
En 1992, Patrick Jartel directeur de la SN Garage de l’Europe depuis 1988, reprend l’ancien garage Seat du boulevard Gambetta et, en 1994, il ouvre un centre de voitures d’occasion haut de gamme dans les anciens bâtiments de la SARDA au 61 63 rue du maréchal Foch.
Le garage du 209 de l’avenue Roger Salengro devient en 2000, agent de la marque Skoda du groupe Volkswagen. Les clients sont accueillis par Christian Mallart.
En Décembre 2001, c’est au tour du concessionnaire MBBM d’arriver sur place au 209. Cette concession VW et Audi, créée par Mr Mandron puis gérée par Mr Rogier, se trouvait auparavant au 230 de l’avenue Motte .
Enfin, l’année suivante, en 2002, le concessionnaire Valauto de Roncq reprend l’établissement, toujours sous la marque Volkswagen.
Dirigé par Nahim Taleb depuis 2004, le garage se développe fortement et le manque de place se fait cruellement sentir. Pour remédier à ce problème récurrent, la direction envisage de reprendre, en 2015, une partie de la propriété voisine ( terrain de l’ancienne habitation d’Edouard Raux ) pour agrandir la concession automobile.
Malheureusement le projet n’aboutit pas et doit être définitivement abandonné. Pour remédier au problème de place, de circulation et de stationnement des véhicules, le garage négocie alors une ouverture sur l’avenue de Verdun.
Depuis les années 1960, le garage du 209 de l’avenue Roger Salengro a connu bien des marques et des propriétaires différents. Fort heureusement la situation s’est stabilisée depuis plus de 20 années que Valauto occupe les lieux pour la plus grande satisfaction des clients.