Histoire de Leers

Lorsqu’il entreprend l’écriture de ce livre, l’abbé Monteuuis a déjà été lauréat du prix Montyon décerné par l’académie française pour son ouvrage « l’âme d’un missionnaire ». Il est arrivé à Leers en 1898 et très vite il a été concerné par le projet de Monseigneur Sonnois archevêque de Cambrai qui souhaitait que ses curés écrivent la monographie de leur paroisse1.

Il se met donc au travail. Il consulte les archives communales, qui ne remontent qu’en 1837 et les registres paroissiaux qui ne vont pas au-delà de 1700. Il élargit l’horizon de ses recherches et s’intéresse à l’histoire de la châtellenie de Lille à laquelle appartenait la plus grande partie du pays et celle de l’évêché de Tournai dont dépendait la paroisse de Leers.

La couverture du livre Histoire de Leers

Dans l’introduction, il présente le Leers de son temps, en 1905, puis raconte l’histoire de Leers en trois parties : les origines, la féodalité, l’église et la paroisse. Pour la première partie, il travaille sur l’étymologie de Leers, les triez, l’origine et l’ancienneté du village et les armes de Leers (héraldique).Pour la seconde partie, il reprend les travaux de Théodore Désiré Joseph Leuridan (1819-1900) bibliothécaire archiviste roubaisien qu’il rencontre en sa maison de Roubaix pour échanger avec l’aimable érudit, quelques mois avant sa mort.

Il dépouilla si bien toute sa science, nous parlant des vieilles censes et des vieux châtelains comme il nous causait de ses petits enfants que nous pûmes puiser abondamment à cette source lumineuse et féconde.

Suit un inventaire précis des lieux dits composant la terre de Leers et de leurs propriétaires. Pour la troisième partie, il établit l’histoire chronologique de l’église et de la paroisse de Leers, en évoquant les principaux évènements et en listant la vie des curés qui se sont succédé à la tête de la paroisse. Une conclusion très morale sur l’histoire qui vient d’être racontée vient achever ce bel ouvrage.

Autographe de l’abbé Monteuuis extrait du livre

Ce livre très précis et rigoureusement écrit est un outil précieux pour la mémoire des leersois qui y retrouveront la trace de leurs ancêtres sinon l’évocation historique de la vie de leur paroisse. Il est paru en 1905 chez un imprimeur lillois Lefebvre-Ducrocq et il a été réédité par les soins de l’Association Leersoise d’études historiques et folkloriques en 1985 dans la collection Histoire, Westhoek, les éditions des Beffrois. Plus récemment il a été publié dans la collection des monographies des villes et villages de France en 2008 aux éditions le livre d’histoire, Lorisse éditeur, Paris.

1Histoire Leers page 12

Mars 1904

Le journal des sports de mars 1904

Football. Match retour entre le Racing Club Roubaisien et l’Union Sportive Boulonnaise, respectivement champions de la région terrienne et champions de la région maritime. Les deux équipes jouent à Boulogne et font match nul un but partout. Le vent violent a perturbé l’agencement du jeu. La première rencontre ayant été remportée par le RCR par 10 à 0, les roubaisiens sont donc champions du nord pour la troisième fois .

Escrime. La fête sportive et musicale organisée par le cercle d’escrime L’Union Roubaisienne a obtenu un grand succès en son local de la rue des Arts. On signalera les assauts de M. Dubus contre M. Rosez, M. Désiré Loridan président du Contre de Sixte contre M. Couset, M. Surmon professeur à Roubaix contre M. Bernard maître d’armes au Contre de Sixte. Une démonstration de boxe a été présentée par M. Losfeld et deux de ses plus jeunes élèves. Puis un assaut de canne entre MM. Van Coppenolle et Lauwerrier, tous deux du Contre de sixte a fait l’objet d’un rappel par les spectateurs. Enfin une démonstration de boxe française (méthode Charlemont) a été effectuée par MM. Lorthiois et Van Coppenolle. La partie musicale a été assurée par MM. Vandenboken, Daerinck et Verhaegen et Bus. La soirée s’est terminée par une comédie en un acte Rosalie, parfaitement interprétée.

Publicité mars 1904 JdeRx

Cyclisme. La fanfare cycliste du Nord Tourisme a fait une première répétition à bicyclette sur la pelouse du Vélodrome Roubaisien. Le retour au local Café Régnier Brancquart, Grand Rue, s’est effectué en musique, par le boulevard de paris et la rue neuve, au milieu d’une escorte de cyclistes et de curieux.

Boxe. Une fête intime aura lieu à la salle de l’Académie de boxe française, 47 rue Saint Georges à Roubaix. Au programme de nombreux assauts de boxe et de canne disputés par les professeurs MM. Desruelles frères, et des maîtres étrangers ainsi que des élèves des deux salles de Roubaix et Tourcoing. Les amateurs de lutte auront également satisfaction avec un match de lutte entre M. Paul Boghaert professeur attaché aux salles Desruelles et M. Velghe l’amateur renommé.

Publicité mars 1904 JdeRx

Escrime. L’assaut de la salle Dubar aura lieu lundi suivant 7 mars dans la coquette salle de la rue Neuve. Parmi la pléiade de tireur signalons la présence de MM. Riant et Herpin professeurs à Lille, Deschamps professeur à Tourcoing, Robert président du Cercle d’escrime de Lille, Fort et Dubar professeurs à Roubaix et tous les élèves de la salle Dubar, MM. Valentin, Nys, Lefrançois, Lestienne, Delétang.

Cross Country. Le Championnat du Nord a été couru sur le terrain de l’Union Sportive Tourquennoise, le départ a été donné à la mi-temps du match de football UST-RCR. Il y avait là 35 concurrents pour se disputer le titre. En individuel, la victoire revient à M. Verhaege du Stade Roubaisien et le classement par clubs également au Stade roubaisien qui place quatre coureurs dans les dix premiers.

Gaston Ragueneau en 1904 Photo La Vie au grand air

Cross Country. Le challenge international du Racing Club de Roubaix s’est couru par un temps superbe. Près de cent coureurs venus de Paris, Calais, Arras, Douai et les sociétés locales ont participé. C’est le grand favori, Ragueneau de la Société Athlétique de Montrouge qui l’a emporté, et trois clubs parisiens se classent aux trois premières places du classement par équipes.

Football. La demi finale du championnat de France entre le RCR et le Club Sportif Havrais n’a pu avoir lieu, les havrais ont fait forfait. Les roubaisiens ont donc matché le cercle sportif brugeois et remporté la partie par 7 buts à 2.

Le Stade Roubaisien a transféré son siège social au Café Moderne 1 rue de la Gare à Roubaix.

Centre social des 3 baudets : la Maison de l’Enfance (Suite)

En 1992, le centre social des 3 Baudets connaît une 1ère liquidation judiciaire mais, dans la foulée, l’association nouvelle du centre social des 3 Baudets est créée, reprenant les activités anciennement gérées par la structure liquidée.

Dans le guide pratique « Tout hem en un » de l’an 2000, il apparaît que le Centre Social des 3 Baudets assure encore : l’accompagnement scolaire le soir tous les jours de classe, la garderie périscolaire, les mercredis récréatifs, et la Halte-Garderie « Les Titounets » pour les enfants âgés de 3 mois à 3 ans, 5 jours par semaine.

Le club des aînés, un lieu de rencontre et d’échange, avec organisation de sorties et de jeux de société y est encore actif. Des activités diverses sont organisées pour les adolescents ainsi que des activités sportives pour les jeunes adultes. Y sont également assurés des ateliers couture, dessin et arts plastiques. La bibliothèque met 1500 livres à disposition et 15 séances de cinéma sont organisées chaque année.

Pourtant cette même année, pour des raisons économiques le Centre Social des 3 Baudets et la Halte -Garderie « Les Titounets » ferment leurs portes. La structure, d’abord placée en règlement judiciaire est liquidée par le Tribunal de Commerce, faute de financeurs prêts à assumer le déficit existant, dû à priori à une gestion « hasardeuse ».

Liquidation du Centre social des 3 baudets (Document Nord-Eclair)

Sous l’impulsion d’un certain nombre d’habitants, hostiles à la fermeture définitive de ce lieu de vie collective, des bénévoles hémois y fondent alors l’association Espace de Vie Saint-Exupéry, en avril 2000. Le projet doit être travaillé pour un redémarrage du centre social en début d’année 2001.

Création de la nouvelle association (Document Nord-Eclair)

Cette association a pour but de permettre à nouveau le développement d’activités sociales et familiales dans les quartiers Trois Baudets et Lionderie, avec l’aide de la municipalité et de la CAF de Roubaix-Tourcoing. L’association gère et administre le centre social Espace de Vie Saint-Exupéry dont l’adresse se situe à l’arrière de l’historique Maison de l’Enfance, allée Saint-Exupéry.

Espace de Vie Saint-Exupéry en 2008 (Document Google Maps)

Les activités du Centre Social restent centrés sur les mêmes objectifs:

  • donner aux habitants l’accès aux droits (logement par exemple), à la culture et aux loisirs.

  • faciliter le parcours de soin des habitants en les informant et les orientant mais aussi en proposant des actions de prévention et en promouvant de bonnes pratiques en matière de santé

Logo de l’Espace de Vie (Document site internet)

L’Espace de Vie, c’est également à nouveau, depuis 2002, à la demande pressante des habitants, le Multi-Accueil « Les petits Tambours », accueil régulier et/ou occasionnel d’enfants âgés de 3 mois à 3 ans. L’équipe de professionnelles de la petite enfance y développe un projet décliné autour d’activités motrices, d’activités d’encastrement, de jeux symboliques… où l’enfant se découvre, découvre la collectivité, et adopte progressivement une autonomie plus grande. Les familles sont associées lors de temps enfants-parents tous les mercredis matins.

Les Petits Tambours en 2002 (Document Nord-Eclair)

20 ans plus tard « les Petits Tambours » accueillent toujours des enfants et figurent dans le guide du petit hémois 2021 édité par la municipalité. Un accueil de loisirs à la journée pour enfants de plus de 2 ans y est aussi proposé.

Guide du Petit Hémois 2021 (Document Ville de Hem)
Photos des Petits Tambours (Document Journal des Femmes)

Fonctionne toujours également « L’Envol », lieu d’accueil parents-enfants, qui permet aux parents de partager un moment privilégié avec leurs enfants autour du jeu et d’échanger avec d’autres parents ou futurs parents. En outre le centre social propose du soutien scolaire aux plus grands.

Centre de loisirs et soutien scolaire (Document site internet)

Pourtant, en 2020, dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine, la ville décide de construire un nouvel équipement public au coeur du quartier des 3 Baudets, sur le terrain en schiste, devant l’actuel centre social destiné quant à lui à déménager à la Lionderie (sur l’ancien site d’Okaidi, Impasse Desurmont), mais la ville de Hem précise : «Pour le raser, il va falloir attendre que le nouveau soit construit, soit quelques années encore».

Futur nouveau centre social des 3 Baudets à la Lionderie sur plan (Document Voix du Nord)
Emplacement du futur centre social des 3 baudets (Document Google Maps)

Seul le service petite enfance restera en fonction dans le nouveau bâtiment, d’une surface totale de 500 m², construit de plain pied, qui doit aussi être doté d’une salle de convivialité de 100m² pour les habitants et associations. Il hébergera donc la crèche du centre social « les petits tambours» qui accueille 20 enfants de 0 à 3 ans, dans un nouvel espace moderne, accessible et adapté. Lancé l’été dernier le chantier devrait se terminer en juin 2022.

Chantier de construction en décembre 2021 (Document Facebook Ville de Hem)

Cette construction doit être accompagnée d’un aménagement de la rue Bournazel avec une aire de jeux pour enfants, un espace vert et des stationnements pour les riverains à l’emplacement de la maison de l’enfance qui devrait être rasée.

Photo aérienne en 2020 (Document Google Maps)

Remerciements à la ville de Hem

Un cinéma à Leers

Du temps de la longue rue, Henri Messian et Jeanne Tailliez tiennent l’estaminet au n°21. Henri est directeur du cinéma à la même adresse en 1906, selon les listes du recensement. En 1931, c’est Martial Messian qui est mentionné directeur du cinéma, son père Henri restant cafetier. Martial est alors âgé de 26 ans. En 1936, Les époux Léorini ont pris en gérance le café et le cinéma au 21 de la rue Joseph Leroy à Leers.

L’estaminet et le cinéma du Triangle doc Leers Historique

Pendant la guerre M. Léorini fit partie du train de Loos et fut déporté. Parti à 96 kilos, il revint pesant à peine 43 kilos suite au passage dans les camps de la mort, au travail forcé, aux coups et blessures, aux longues marches. Il est revenu squelettique et méconnaissable, à deux doigts de la mort. De ce fait, il a reçu la médaille de la reconnaissance française. Le cinéma devient le Réal Ciné.

M. et Mme Léorini doc NE

En 1946, le cinéma fonctionne à nouveau avec le couple Léorini, ce sont de braves gens qui ont recueilli un jeune réfugié belge qui retrouvera sa famille après la guerre. Le tenancier du cinéma a reçu le titre de citoyen d’honneur de la cité car il n’a jamais refusé, comme sa femme d’ailleurs, de mettre sa salle gratuitement à la disposition des groupements aux buts d’entraide.

La salle de cinéma sert donc également à des réunions mais aussi à des spectacles de théâtre, ainsi le groupe lyrique des amicales laïques s’y est produit maintes fois. En mai 1951, y est organisé le gala de Miss Leers dont l’élection fut précédée par un bal animé par l’orchestre des gardiens de la paix de Lille. Après quelques heures de musique et de danse, on départagea les onze concurrentes toutes bien jolies. Jean Rémy de Radio Lorraine animait la cérémonie. Les gardiens de la Paix de Lille firent office de jury neutre pour départager les deux concurrentes les plus en vue. Ce fut finalement Melle Régine Dupont 16 ans, domiciliée 50 Gibraltar droite qui fut élue. Elle reçut de nombreux cadeaux et notamment un voyage à l’île de Walcheren aux Pays Bas. Elle doit participer à la finale de Miss Nord le 24 novembre à Lille.

Régine Dupont Miss Leers 1951

La fête ne s’arrête pas là. Le cinéma Léorini devient le cadre de l’émission « on recherche des vedettes de la chanson ». Onze candidats se présentent dont six sont retenus. Il s’agit de Maurice Wostyn, Edith Renard, Michèle Poclet, Paul Jeandel, Michel Meurisse, Théophile Dejardin qui furent tous récompensés par des cadeaux offerts par les commerçants, que l’Association des vieux travailleurs remercia bien sincèrement.

Sources Leers Historique « Les estaminets leersois », le Journal de Roubaix, Nord éclair.

Relais Masséna

En Aout 1965, un permis de démolir est accordé pour 4 maisons, rue de Lannoy à Roubaix ( les numéros 326 328 330 et 332 ) pour raisons de vétusté. Sur la photo ci-dessous, on distingue les 4 maisons du 326 au 332 de la rue de Lannoy. A droite, au 322 324 se trouve le siège des Ets Carrez Bernard, et à gauche au 334, l’électricien Alfred Derly.

les 4 maisons du 326 au 332 ( document archives municipales)

André Carrez, PDG des Ets Carrez Bernard, au 322 324 rue de Lannoy est grossiste en épicerie, torréfacteur de cafés et fabricant de savons mous ( voir sur notre site un article précédemment édité et intitulé Carrez Bernard ).

Publicité Carrez Bernard ( document collection privée )

En mai 1966, l’emplacement des 4 maisonnettes étant libre, André Carrez dépose une demande pour construire une station-service de distribution de carburants, sur ce terrain de 450 m2 lui appartenant.

plan de la station ( document archives municipales)

Le cabinet d’architectes J. Delrue à Lille, dresse les plans de la station essence avec un bâtiment de 142 m2 abritant : une piste pour le graissage des véhicules, une piste pour le lavage, le bureau d’accueil pour la clientèle, le dépôt du compresseur, l’atelier et une pièce vestiaire-toilettes pour le personnel.

publicité ouverture du Relais Masséna ( document Nord Eclair )

Les travaux se terminent, la station-essence ouvre alors en 1969 sous l’enseigne « Relais Masséna ». C’est une station ultra-moderne qui propose un matériel performant pour les vidanges, les réparations de pneus, l’équilibrage des roues, mais surtout le fleuron de la station, c’est le bloc-lavage qui permet à tout usager de faire laver son véhicule sans en sortir, dans un temps record de 2 minutes et pour la modique somme de 5 Francs. Trois pompes distribuent les carburants ; super, essence et gas-oil, et une pompe pour le 2 temps est à disposition des clients, en libre service. M Waquier et sa fille accueillent chaleureusement les clients. Leur sourire sympathique et leur compétence permettent de répondre aux plus grandes exigences de la clientèle.

En 1979 la direction décide de faire construire un auvent de 40 m2 ( de 6m sur 7m ) au dessus des 3 pompes, de façon à abriter la clientèle des intempéries surtout par temps pluvieux.

Auvent ( document archives municipales)

La station essence ferme au milieu des années 1980, et en 1991 l’entreprise de Pompes Funèbres Lemaitre qui se trouve juste en face au 271 rue de Lannoy, reprend le terrain et décide de construire un funérarium pour pouvoir agrandir et développer son activité.

L’architecte Jean Michel Vergne de Croix établit le projet : le bâtiment de l’ancienne station essence est conservé, les 3 pompes de distribution de carburants sont supprimées et remplacées par la construction du funérarium accolé à l’ancien bâtiment, avec deux salons funéraires.

( documents archives municipales)

photo BT et publicité Nord Eclair

En moins de 3 décennies, quatre maisons ont disparues, remplacées par une station essence, puis par un funérarium.

Document PF Lemaitre

Remerciements aux archives municipales.

Tissage Desurmont et fils (Suite)

Dans les années 1960 puis 1970 les établissements Desurmont Fils poursuivent leurs campagnes de publicités, tant dans les différents guides municipaux que dans la presse locale. En témoignent une publicité figurant sur le site Historihem et différentes coupures du journal Nord-Eclair, attestant les tentatives de l’entreprise de faire de la vente en direct d’usine, qui précédent pourtant la fermeture inéluctable de cet établissement presque centenaire.

Publicité des années 1960 (Document Historihem) et 1970 (Document Mémento public de Hem)
Publicités de la fin des années 1970 (Documents Nord-Eclair)

C’est à la fin des années 1970, en pleine crise, que les Ets Desurmont ferment leurs portes, à la suite de plusieurs autres grosses entreprises hémoises. Les anciens tissages Desurmont sont ensuite repris par Mr Dendievel, imprimeur à Roubaix. Dans l’annuaire de 1983 et le répertoire des commerçants et artisans de Hem de 1984 c’est donc Dendievel et fils, une imprimerie, qui apparaît au 279 rue Jules Guesde au bout de l’impasse qui porte aujourd’hui encore le nom de Desurmont.

Photo aérienne de l’entreprise en 1982 puis en 1988 (Document IGN)

L’imprimerie Dendievel, née en 1927, fondée par Eugène Dendievel, changée en SARL en 1948, installée dans les années 1960 au 69 rue des Arts à Roubaix a été transformée en SA en 1971 avec la venue de Claude Dendievel, son nouveau PDG. Elle a connu la lithographie, la typographie et l’Offset. Au fil des ans l’imprimerie s’est transformée et, en ce début des années 1980, elle s’est modernisée et dotée de matériel plus performant.

On peut ainsi citer l’achat, en 1976, d’une plieuse permettant, en une seule opération, le scellage, le gommage, et le pli portefeuille. Il faut dire que l’entreprise est spécialisée dans l’impression du dépliant publicitaire comme en utilisent alors La Redoute et les Trois Suisses, ses principaux clients.

Imprimés à la sortie des rotatives en 1984 (Document Nord-Eclair)

Et fin 1983, son PDG saute le pas et postule auprès de la chambre du commerce et de l’industrie de Lille-Roubaix-Tourcoing pour pouvoir bénéficier d’une opération tendant à promouvoir l’informatique dans les PME-PMI, en équipant une centaine de ces entreprises de micro-ordinateurs. L’entreprise Dendievel est retenue et désormais comptabilité et gestion sont traitées sur ordinateur.

Le bilan est positif d’après Claude Dendievel qui explique au journal Nord-Eclair : « la comptabilité n’étant plus externalisée mais traitée sur place, cela implique un gain de temps et d’argent. Les opérations fastidieuses sont terminées et la gestion peut être prévue à plus longue échéance. Le bilan de l’entreprise est connu à tout moment. Une comptabilité prévisionnelle peut être établie afin d’éviter les catastrophes. L’informatique c’est l’avenir des entreprises ».

Installation de l’informatique en comptabilité et gestion en 1984 (Document Nord-Eclair)

Vingt ans plus tard la SAS VDB Dendievel Imprimerie, alors dirigée par Jean-Daniel Decoster, ferme ses portes. Employant entre 40 et 100 personnes, la société est radiée du Registre du Commerce et des Sociétés en juin 2004. Et un an après c’est un établissement secondaire de la SAS Okaïdi, commerce de détail d’habillement, dont le siège social se situe 162 boulevard de Fourmies à Roubaix, qui s’installe au 279 rue Jules Guesde, pour une durée de 6 ans, soit jusqu’à l’été 2011.

Logo Okaidi (Document site internet)
Le 279 rue Jules Guesde au bout de l’impasse Desurmont en 2008 (Document Google Maps)

Lui succède, en 2012, la SARL GDP (Générale de Distribution de Papiers d’emballage), établissement spécialisé en récupération de déchets triés, une petite entreprise d’une dizaine de salariés, spécialiste de la transformation papier et carton, qui installe son siège social à Hem jusqu’en 2018, année au cours de laquelle elle le transfère à Linselles, dans son entreprise créée en 1989.

Logos de l’entreprise (Documents Hellopro et site internet )
Photo aérienne avant démolition (Document Google Maps)

Dans le projet de rénovation urbaine des quartiers Lionderie Trois Baudets, est prévu, en 2020, la déconstruction de l’ancienne imprimerie, également appelée friche Okaïdi. Le chantier doit démarrer par le curage et désamiantage des différents bâtiments, en préalable à la déconstruction des infrastructures puis à la remise en état du terrain sur lequel devrait s’élever à terme de nouveaux logements et un nouveau centre social des Trois-Baudets.

Le 279 rue Jules Guesde au bout de l’impasse Desurmont en 2022 (Document Google Maps)
Photo aérienne du terrain en fin d’année 2022 (Document Google Maps)

Remerciements à l’association Historihem et à la Mairie de Hem

Insolite : des porcs au Parc Barbieux

Le titre de la presse locale, en mars 1970, en dit long sur le caractère insolite de l’anecdote : Escapade nocturne pour une soixantaine de porcs au Parc Barbieux à Roubaix. A quelques jours près le lecteur aurait pu croire à un poisson d’avril…Il n’en est rien et il s’agit, en réalité, d’un fait divers à priori banal.

Titre du journal Nord-Eclair en mars 1970 (Document Voix du Nord)

Un peu avant 23 heures, sur la route verglacée, un camion articulé d’une firme belge dérape à l’entrée de la rue Jean Jaurés et du Parc Barbieux et se renverse avec son chargement sur les rails du mongy. Il se trouve que le véhicule transporte alors, en direction de Lille, une soixantaine de porcs bien dodus qui profitent de l’aubaine pour sortir se promener dans le parc en longeant les voies du mongy.

Photo du camion renversé sur les voies du mongy (Document Voix du Nord)

Fort heureusement le conducteur et son accompagnateur sont sortis indemnes de l’accident même si le tracteur et la remorque sont fortement endommagés. La circulation est très perturbée, les abords du parc, dans lequel les porcs circulent en toute liberté, ayant été interdits par la police et toutes les rues y donnant accès ayant été barrées.

Escapade nocturne à Roubaix (Document Voix du Nord)

Dans la nuit le spectacle ne manque pas de pittoresque, les forces de l’ordre s’efforçant de récupérer les animaux. Les heureux porcins folâtrent sur les pelouses, quand ils ne s’aventurent pas sur les rails du tramway. D’un groin méfiant ils fouinent dans l’herbe recouverte d’une mince couche de givre tandis que la neige continue à tomber. Sous les branchages dépouillés ils composent une fresque pittoresque et totalement inattendue en pleine ville.

Les cochons ne prêtent pas attention aux tramways éventuels (Document Voix du Nord)

Pendant ce temps, deux énormes engins de l’entreprise Leduc Dépannage à Lille viennent en catastrophe à Roubaix pour redresser le camion et sa remorque. Toute la scène se déroule devant quelques noctambules qui n’en croient pas leurs yeux. Les plus timides des cochons restent agglutinés autour des poteaux pendant que leurs congénères plus téméraires tentent d’explorer les profondeurs du parc, vite repoussés par des gardiens de la paix armés de bâtons.

Quand le Beau Jardin devient une mini-porcherie (Document Voix du Nord)

Et à 2h 30 du matin, le camion et la remorque sont relevés et les soixante porcs, tous récupérés, reprennent leur route pour Orléans après cette mésaventure peu banale. La circulation autour du parc est rétablie et, au petit matin, il ne reste plus trace de ces visiteurs d’un soir. Le Parc Barbieux retrouve sa quiétude et ses promeneurs humains ainsi que ses oiseaux, canards et cygnes qui, eux, y résident en permanence.

Le cinéma Pax

La Fédération des loisirs familiaux fait construire un cinéma au milieu de la rue Saint Joseph, en mars 1933. On peut déjà admirer l’imposante façade de cet établissement moderne, l’un des plus beaux et des plus vastes de la région. Il pourra contenir 1.200 personnes. Les travaux doivent être terminés pour Pâques.

Le cinéma Pax en construction mars 1933 doc JdeRx

La Fédération des loisirs familiaux, dont le siège social est au 130 de la rue du Blanc-Seau à Tourcoing, et dont l’administration se trouve au 214 Grand Rue à Roubaix, estime que trop souvent les entreprises de divertissement contribuent à la décadence des mœurs et servent de propagande aux idées les plus subversives. Elle se donne pour but d’offrir des distractions et des spectacles attrayants et modernes tout en demeurant sains et honnêtes. Elle ne veut pas laisser le monopole des entreprises de divertissement à ceux qui en font un usage néfaste. Aussi se propose-t-elle de créer et de gérer des cafés, salles de consommation et de jeux populaires, cinémas, bibliothèques. Elle organise également des excursions, voyages et villégiatures1

Une des premières séances du Pax en 1933 doc JdeRx

De fait le cinéma Pax va ouvrir ses portes le samedi 29 avril 1933. On termine actuellement l’aménagement intérieur et les spectateurs pourront bientôt admirer cette magnifique salle spécialement étudiée pour satisfaire les exigences de l’art, du confort et du spectacle. Les premiers terrassements ont été effectués en novembre 1932, et en moins de six mois une nouvelle salle de cinéma est apparue, un véritable tour de force. Avec le concours de M. Desplanque, architecte à Roubaix, la direction du cinéma s’est efforcée de s’adapter à la technique toute nouvelle du « parlant ». La décoration intérieure est de style moderne, d’une extrême simplicité de ligne, mais d’un aspect imposant rappelant le Gaumont Palace, une des plus belles et des plus vastes salles de Paris. Mille spectateurs s’y trouveront à l’aise dans d’excellents fauteuils réservés à des prix très modiques. C’est donc un grand succès en perspective pour le Pax. Cette salle de cinéma ambitionne d’apporter à toute la population laborieuse de Wattrelos quelques distractions, un peu de repos et de paix au milieu des soucis et des difficultés de l’existence.

L’intérieur du cinéma Brochure Loisirs familiaux

La direction du Pax n’a pas hésité à faire appel aux maisons les mieux qualifiées de la région. Ainsi les établissements Augustin Masquilier fils de Tourcoing se sont vus confier l’entreprise générale de cet imposant immeuble. La charpente métallique et les travaux de ferronnerie ont fait l’objet de tous les soins des établissements Goethals et Cie rue d’Angleterre à Tourcoing. Les travaux de plâtre et de staff ont été réalisés par la Maison Louis Allard fils rue Notre Dame à Roubaix. L’installation du chauffage a été faite par la maison Georges Blomme rue de Rohan à Roubaix, qui a installé un système de chauffage par groupe aéro-calorigène avec humidification de l’air. Cet appareil pourra donc servir l’été pour la ventilation et le renouvellement de l’air. La Maison Decoulange et Julien 83 Grand Rue à Roubaix s’est chargée de l’équipement en électricité du cinéma. La salle bénéficie d’un éclairage indirect du plus heureux effet s’accordant bien avec le style moderne de la décoration.

On pourra se procurer des tickets d’entrée aux pris de 3 frs, 4 frs, 5 frs et 7 frs. La première représentation a lieu le samedi 29 avril à 19 heures 30. Le dimanche les séances seront données à 15 heures et 18 h 30. On pourra y voir toutes les belles productions de l’art cinématographique, chefs d’oeuvre émouvants et comiques, avec les meilleurs artistes du monde. La population wattrelosienne s’est rendue en nombre à cette première séance et assista à un grand programme réunissant Noël Noël, Tramel, Pauley et Dréan.

Le cinéma Pax aujourd’hui n’est plus un cinéma doc google maps

Le cinéma Pax sera le fleuron de cette fédération, qui gérera également les cinémas du Foyer Populaire à Linselles, le Cinéma Roncquois, le Cinéma Rex 214 Grand Rue à Roubaix et un certain nombre de cafés.

1Extrait d’une brochure de présentation de la Fédération des Loisirs familiaux, société anonyme à capital variable.

La ligne F : vers la Grand Place

Nous avons suivi la ligne de tramways venant de Lille et entrée à Roubaix par la rue de Lille jusqu’au carrefour de la Barque d’Or, où elle prenait à gauche depuis 1883 la direction de la grand place par la rue Neuve.

Il faut dire que la ville n’était pas enchantée de la traction à vapeur, reprochant à la compagnie de transformer la grand place en quai à marchandises, dépôt de charbon, et poste de distribution d’eau.

La photo suivante nous montre à gauche un fourgon des TELB stationnant devant la bourse de commerce.

Photo bibliothèque municipale de Lille

Or, en 1903 à l’occasion de l’électrification, on projette un autre chemin d’accès pour désencombrer la rue Neuve que doit également suivre la ligne à voie métrique qui traverse le quartier du Moulin vers Hem.

Plusieurs itinéraires s’affrontent, ainsi que plusieurs systèmes techniques : la municipalité désirerait une alimentation par caniveau, ce que refuse la TELB qui l’a déjà expérimentée à Lille. En ce qui concerne le tracé, on songe à un passage par la rue d’Inkerman et la place du Trichon, à un autre par le boulevard Gambetta et la rue Pierre Motte.

Finalement, en 1905 on s’accorde pour un itinéraire par le boulevard Gambetta, la rue de la Halle et l’extrémité de la rue Pierre Motte. La voie, double rue de Lille, sera réduite à une simple voie à la barque d’or pour négocier le S, puis se dédoublera le long du boulevard. Il faudra en effet attendre les années 30 pour que les bâtiments empiétant sur le tracé soient frappés d’alignement et l’extrémité de la rue de Lille redressée. Le tracé de la ligne deviendra alors quasiment rectiligne comme on le voit en rouge sur le plan suivant.

Désormais, les voies du F empruntent donc l’une des voies latérales du boulevard Gambetta, qui prendra ensuite le nom du général Leclerc. On voit sur la photo le croisement de deux rames près de la fontaine des trois grâces, alors qu’on aperçoit au fond une motrice du « Mongy » qui emprunte l’autre voie latérale.

Cet itinéraire n’était pourtant pas le favori de la mairie parmi ceux possibles à cause des encombrements causés par le marché, mais les autres solutions ont été jugées plus gênantes pour des questions techniques (largeur des rues, rayons des courbes à envisager, etc).

Un peu plus loin, la ligne prend donc à gauche dans la rue de la Halle. La voie redevient simple dans cette artère, où elle longe le trottoir opposé à la Halle pour éviter les embarras dus au marché. Dans la courbe du carrefour avec la rue Pierre Motte, la voie est pourtant dédoublée.

On voit à gauche sur la photo suivante la voie double dans la rue Pierre Motte longer la voie métrique unique des TRT située à gauche.

Une dernière courbe nous fait parvenir sur la grand place. Ici, la ligne arrivait primitivement par la rue neuve et développait ses voies en terminus devant la mairie et la bourse le long des voies des TRT venant de la gare. Ces voies, utilisées d’abord par les machines à vapeur, sont ensuite électrifiées ce qui entraîne beaucoup d’études contradictoires concernant la position des poteaux de soutien des fils de contact, car la municipalité refuse d’ancrer des rosaces sur la façade de la mairie. Sur la dernière photo on voit à gauche dans les feuillages une rame F et un peu plus à droite une motrice de la série 1 à 18 des TRT.

En 1908 donc, ce plan de voies est abandonné par suite du changement d’itinéraire et la ligne débouchedésormais de la rue Pierre Motte. Un premier projet prévoit une impasse dans le prolongement de la rue du Château.

Mais le désir de la compagnie est de bannir tout terminus en impasse pour éviter des manœuvres contraignantes de remise en tête des motrices.

On se décide alors pour un « terminus circulaire » constitué de deux voies et formant une raquette qui supprimer les opérations d’attelage et de dételage avant de repartir vers de Lille. Il n’y aura ainsi plus aucune manœuvre à faire, et deux rames pourront être garées en attente de départ.

Dans les années 20 on modifie la raquette formée par la ligne de Lille. On diminue ses dimensions, elle perd une voie de garage, et les trams ne s’arrêtent plus maintenant au milieu de la place, mais le long du trottoir du début de la rue Pierre Motte, sur le côté de la mairie.

Les tramways disparaissent en 1956 et seules les voies du Mongy demeurent sur la grand place. Cette ligne reprend le flambeau laissé par la ligne F et reste seule à transporter les voyageurs entre Lille et Roubaix. La photo suivante nous montre le terminus face à la mairie. Noter le nombre des fils aériens.

Les documents proviennent, une fois encore, de la médiathèque de Roubaix et des archives municipales. Qu’elles en soient remerciées.

Centre social des 3 baudets : la Maison de l’Enfance

C’est en octobre 1950 que s’ouvre la Maison de l’Enfance des 3 Baudets à Hem, au cœur de la Cité CIL érigée dans les années précédentes. Elle est inaugurée le 03 avril 1951 par Pierre Schneiter, ministre de la Santé Publique et de la Population.

La maison au cœur de la Cité CIL des 3 Baudets (Document IGN)
La façade de la maison dans les années 1950 (Document collection privée)

Côté santé publique, il s’agit d’un dispensaire complet, avec visites à domicile, nuit et jour, semaine et dimanche, une consultation de nourrissons et une consultation prénatale. On y pratique les vaccinations et les séances d’ultra violets pour les enfants. Un cabinet médical y est mis à la disposition du médecin contrôleur de la sécurité sociale.

Les soins donnés sont bénévoles pour les assurés sociaux et les bénéficiaires de l’assistance médicale gratuite et on y prête gracieusement des appareils médicaux à ceux qui en ont besoin : pieds à sérum, tente à oxygène, cerceaux de lit, etc

Côté social, on y trouve un bureau de sécurité sociale et une annexe de la caisse d’épargne. Il y a également des permanences de l’association des familles et de l’école des parents. Enfin une assistante sociale s’y trouve à disposition des familles dans le besoin.

Cours ménagers : ici un atelier cuisine en 1957 (Document Nord-Eclair)

On y donne des cours ménagers, notamment pour y préparer un CAP, dans lesquels les jeunes filles s’initient aux petits secrets de la coupe, de la couture, de la cuisine et de la puériculture. Les petites filles y apprennent les rudiments de ce que sera « leur tâche de demain ». Enfin les mères de famille peuvent y parfaire leurs connaissances.

Le coin lecture dans la bibliothèque en 1957 (Document Nord-Eclair)

Il y a aussi les jeudis de loisirs organisés (en1950, le jour de congé scolaire est encore le jeudi). Bricolage, peinture, dessin, modelage et pyrogravure sont proposés aux amateurs, ainsi que solfège, bibliothèque de plusieurs milliers de volumes et cinéma.

Le vaste terrain de loisirs devant la Maison (Document collection privée)

Dans les années 70, le dispensaire de la Maison de l’Enfance des 3 Baudets fonctionne tous les jours de la semaine, matin et soir et ½ heure le matin les dimanches et jours fériés. Des soins à domicile et rayons ultraviolets sont assurés sur indication médicale, ainsi qu’en témoigne le mémento public de Hem concernant le commerce, l’industrie et le tourisme.

Le terrain avant l’aménagement en 1973 (Document Nord-Eclair)

Devant la maison de l’Enfance est aménagé un vaste terrain de loisirs et de sports, afin que les enfants puissent y courir et se défouler. 20 ans plus tard, en 1973, le CIL termine finalement l’aménagement du terrain, en y installant un terrain de basket et de volley et 2 terrains de pétanque, des jeux pour les enfants et des coins de verdure.

Les jeux pour enfants dans le terrain aménagé en 1973 (Document Nord-Eclair)

Le but du Centre Social est également de fédérer les habitants du quartier autour d’événements festifs tels que fêtes de quartier et kermesses. A l’occasion de la kermesse organisée par le centre en 1973, il y a foule et un concert apéritif est animé par la fanfare St Corneille. Les enfants s’ingénient à créer des costumes pour participer à un défilé fort réussi.

La kermesse des 3 baudets et les enfants costumés du défilé en 1973 (Document Nord-Eclair)

Le centre social, dans les années 70, organise également, à l’intention des enfants en vacances, des après-midi de loisirs sous la surveillance de monitrices : courses au trésor, relais au ballon, confection d’oeufs de Pâques dans l’atelier cuisine.

Après-midi récréatif (Document Nord-Eclair)

Vers la fin des années 80 le centre garde sa vocation de santé publique et organise toujours des consultations prénatales et une permanence de planification familiale mais aussi des consultations de nourrissons. Il assure également une garderie périscolaire ainsi qu’une garderie les mercredis et en période de vacances scolaires. Par ailleurs, il propose de l’aide aux devoirs ainsi qu’une bibliothèque. Enfin il anime des ateliers couture et bois, des cours de gymnastique, de yoga et de danse, des clubs féminin, artisanaux et du 3ème âge.

A suivre…

Remerciements à la ville de Hem et à Philippe Waret