Un plongeur habillé à Barbieux !

En cet après-midi ensoleillé de Juin 1964, rien ne semble pouvoir troubler la douce quiétude des allées fraîches et ombragées du parc de Barbieux à Roubaix.

Soudain, un homme tout habillé se jette à l’eau ! Les promeneurs ébahis pensent tout de suite à une tentative de suicide et s’apprêtent alors à sauver le désespéré.

document Nord Eclair 1964

Mais les spectateurs sont étonnés de voir l’homme rejoindre la rive, et de voir un photographe prendre de nombreux clichés. Mais qu’est ce donc ? Que se passe t il ?  Le journaliste et le photographe informent alors les personnes présentes afin de les rassurer. Non, non, cet homme n’est pas fou, il a fait cet incroyable plongeon dans le lac de Barbieux, tout simplement pour démontrer les qualités exceptionnelles d’un costume vraiment miracle : le Zefal Tergal de Devianne.

document Nord Eclair 1964
document Nord Eclair 1964

Et le lendemain, un article publicitaire paraît dans la presse locale, pour cet événement, et pour mettre en avant les avantages exceptionnels de ce costume en Tergal, très léger et idéal pour la saison printemps-été. Encore un bon coup de publicité, de la part de la maison Devianne.

document collection privé

Remerciements aux archives municipales.

Rue Alexandre Ribot et rue de l’Abbé Lemire

La rue Alexandre Ribot, longue de 380 mètres, est située dans le quartier des Trois-Baudets et relie la rue de la Lionderie à la rue Louis Loucheur. Elle porte le nom d’un homme politique français du dix-neuvième siècle, ministre des affaires étrangères, Président du Conseil, promoteur des habitations à bon marché et membre de l’Académie des Sciences Morales et de l’Académie Française.

Photo aérienne de 1933 où l’on distingue le domaine du Château Olivier et la nouvelle rue Alexandre Ribot et sa perpendiculaire, la rue de l’Abbé Lemire (Document IGN)

La rue qui mène au Château Olivier, est apparue en 1931. Elle est bordée de maisons ouvrières pour répondre à l’augmentation rapide de la population en raison de l’industrialisation galopante de la ville à partir de la fin du 19ème siècle et du début du vingtième siècle. Elle est de celles qui change la physionomie de Hem, ancien village rural où les champs font place aux habitations.

Photos de la rue Ribot bordée de maisons ouvrières, sous 2 angles différents (Documents Hem Mémoire en Images)

Sa perpendiculaire, la rue de l’Abbé Lemire, longue de 184 mètres, relie quant à elle, dès la même époque, la Chapelle Saint-Joseph à la rue du Maréchal Foch. Elle porte le nom d’un prêtre du dix-neuvième siècle, élu député du Nord et qui sera Maire d’Hazebrouck. A l’origine de lois interdisant le travail des enfants dans les usines à feu continu, il est également promoteur des habitations à bon marché et président de l’Office International des Jardins Ouvriers.

La rue de l’Abbé Lemire vers Saint-Joseph (Document Hem Mémoire en Images)

Ces deux rues sont à priori destinées à loger des familles ouvrières lors de la construction des maisons les composant. Pourtant, dans les années 1950 à 1970, certaines sont investies par des artisans et commerçants dans des activités assez variées.

Juste après-guerre on retrouve un marchand de cycles, Fontaine, dans le Ravet-Anceau au n°81 de la rue Ribot. Puis dans la décennie suivante c’est Mme R. Fontaine qui tient un magasin de confection pour dames et enfants à la même adresse mais son commerce n’est ensuite plus repris et laisse place à une habitation.

Dans les années 1950, ce sont l’épicier Danel au n°2 et le cordonnier Pycke au n°8 qui s’installent dans la rue. L’épicerie est reprise, à la fin des années 1950, par J.Moutier jusqu’au début des années 1960 avant de devenir un 8 à 8, transféré ensuite rue des Ecoles.

Dans les années 1970, c’est Cnet Teinturerie ou Cnet Pressing qui s’y installe durant quelques années avant de céder la place à la boucherie charcuterie Debruyne-Van Meerhaege, laquelle y demeure jusqu’à la fin des années 1980 . Quant à Jean-Baptiste Pycke, c’est l’un des derniers cordonniers de « l’ancienne école », avec Alfred Willekens de l’impasse Belin, à avoir exercé dans la commune, et ce jusqu’à la fin des années 1960, avant que son adresse redevienne un simple domicile.

Publicités de l’épicerie Danel et de Cnet Pressing ainsi que de la boucherie Debruyne ( Documents Historihem)
Photo de JB Pycke dans son échope (Document Hem Images d’Hier)

Le n° 2 bis abrite ensuite des boulangeries : Rasson-Delcroix dans les années 1970 puis James dans les années 1980 avant d’être occupé dans les années 2000 par des snacks : Hem Sn:ck et Green Ice Burgers.

Publicités de Rasson-Delcroix et James (Documents Historihem)
Photos du n°2 bis en 2008 et 2016 (Documents Google Maps)

Au milieu des années 1950 et pendant une dizaine d’année, c’est au n°10 de la rue Lemire que s’installe un coiffeur pour hommes : P. Rousseau. Ce numéro redevient ensuite un simple domicile, le salon n’ayant pas de successeur. A la même époque les n° 82,83 et 84 de la rue Ribot accueillent de nouveaux commerces.

Au n° 82, c’est la bonneterie Delemmes qui reste ouverte jusqu’à la fin des années 1960 avant de fermer ses portes, sans repreneur. Au 83, la lingerie mercerie Deloge est reprise dans la décennie suivante par Mme Vve Mullier-Blanchatte jusqu’au début des années 1970 puis par Mme Leclercq-Vanmanssart, dont le conjoint fait radio-taxi à la même adresse, pendant la décennie suivante avant de laisser la place à un domicile. Enfin, au 84, c’est une épicerie des Docks du Nord qui fonctionne de la moitié des années 1950 à la moitié des années 1960.

Publicités de Mmes Mullier et Leclercq (Documents Historihem)

A la fin des années 1950 et jusqu’au milieu des années 1960, Mme Tribalat ouvre, au n° 76 de la rue Ribot, un dépôt de teinturerie dégraissage. Outre les publicités classiques elle distribue à sa clientèle des reproductions de peintures ou photographies encadrées avec la mention « offert par la maison Tribalat-Clément ».

Publicités de Mme Tribalat (Documents Historihem)

La décennie 1960 voit arriver dans la rue Ribot un fabricant de bonneterie : Facheaux qui y reste au n°1 jusqu’au début des années 1970. A la même époque Jean Janssens installe son atelier de tailleur pour homme au n°64 et sa fille y ouvre ensuite en parallèle un salon de coiffure pour dames avant de se marier et de déménager son salon au n°36 jusqu’au milieu des années 1970, sous le nom de Deschamps-Janssens, avant de partir s’installer rue Louis Loucheur.

Publicités du salon de coiffure de Mme Deschamps (Documents Historihem)

Au n ° 67, à la même époque et jusqu’à la fin des années 1970, Marcel Delbecq ouvre son entreprise de peinture et vitrerie. Par la suite, il tient également commerce de droguerie au 3 bis de la même rue. La fin de son entreprise voit le numéro 67 de la rue Ribot redevenir une simple maison d’habitation.

Publicités de Marcel Delbecq, artisan et de Hem Décor, sa droguerie (Documents Historihem et Mémento public CIT)

A la fin des années 1960, un  artisan : J. Selosse s’installe au n°16 de la rue Lemire et se spécialise en pose de revêtements de sols. Il n’a pas de successeur, commerçant ou artisan à cette adresse. Mais, à la fin des années 1970, un autre artisan : C. Deschoemaker s’installe temporairement comme plombier au n°1, également sans successeur.

Les derniers à ouvrir un nouvel établissement dans ces 2 petites rues sont la confection Scouflaire, au n° 18 de la rue Lemire, à la fin des années 1970 pour quelques années et les Ets Bergeman, dont le siège est situé au 85 de la rue de la Lionderie, au n° 3 bis de la rue Ribot dans les années 1980. Si le 18 de la rue Lemire est redevenu de suite un domicile, il semble que le 3 bis de la rue Ribot qui portait encore l’enseigne Hem Décor et le panneau des Ets Bergeman en 2008 soit à présent inoccupé.

Publicité des Ets Bergeman et photos du bâtiment en 2008 et de nos jours (Documents Historihem et Google Maps)

Hormis les numéros 2 bis et 3 bis de la rue Ribot, devenus des locaux professionnels et dont le premier abrite encore à l’heure actuelle une activité commerciale, les rues de l’Abbé Lemire et Alexandre Ribot ont donc, de nos jours, retrouvé leur vocation première et résidentielle et, vues du ciel, ces 2 voies présentent toujours la même apparence qu’à leur création au vingtième siècle même si leur environnement s’est considérablement densifié.

Vue aérienne de la rue en 2022 (Document Google Maps)

Remerciements à l’Association Historihem, à Jacquy Delaporte pour son ouvrage Hem Images d’Hier et à Bernard Thiébaut pour son livre Mémoire en Images de Hem.

Lino Roubaix

Au début des années 1930, Jean Tanghe et son épouse, née Adelphine Ferrant, s’installent commerçants au 90 rue de Lannoy à Roubaix. Leur commerce baptisé : « Lino Roubaix » propose à la clientèle des linoléums, et revêtements de sols plastique. C’est une petite boutique située à deux pas du boulevard de Belfort.

Publicité 1959 ( document collection privée )

Ils développent leur activité, au début des années 1950, en ajoutant une gamme complète de papiers peints, de couvre parquets et couvre-pieds. Jean Tanghe devient alors le spécialiste roubaisien en matière de lino, papiers peints et peintures. Les affaires fonctionnent très correctement.

Jean Tanghe a un sens inné du commerce, il communique énormément dans la publicité par des encarts dans la presse locale ou en offrant des petits objets cadeaux comme des petites balles pour les enfants.

document bnr

Au tout début des année 1960, les commerçants de la rue de Lannoy, situés entre la place de la Liberté et le boulevard de Belfort, s’inquiètent car cette partie de rue va disparaître. Le projet Roubaix 2000 arrive à grand pas, la démolition de cette partie de la rue est programmée pour 1965.

Une centaine de commerces doit donc déménager. Chaque commerçant va devoir trouver un nouveau local dans le centre ville, ce qui risque de créer une forte demande, et d’être un peu compliqué. Jean Tanghe en profite pour prendre sa retraite. Son fils Jean-Claude, né en 1932, et son épouse Francine née Debruyne reprennent alors l’affaire, et décident d’anticiper leur départ. Le magasin du 90 de la rue de Lannoy devient alors, de 1962 à 1965, la vitrine d’un commerçant voisin : « Au Petit Joseph », situé au n°94, et ce jusqu’à sa démolition.

le 90 rue de Lannoy en 1962 ( document archives municipales )

Le couple trouve un superbe local, à l’angle de la rue Pierre Motte et du boulevard Leclerc, en 1962, en plein centre-ville. C’était auparavant un café restaurant bien connu des roubaisiens : « La Rotonde » qui vient de fermer ses portes.

La Rotonde ( document collection privée )

Les travaux d’aménagement pour le nouveau magasin durent près d’un an, et Lino Roubaix ouvre en Avril 1963. L’emplacement du point de vente est idéal à l’angle de deux artères importantes de la ville. Un seul point de vente mais deux adresses pour communiquer : 16 rue Pierre Motte et 47 boulevard Leclerc. De plus, pour les clients motorisés, des parkings sont à leur disposition sur le boulevard Leclerc et sur l’ancien emplacement des Halles pour un stationnement aisé.

Publicité 1963 ( document Nord Eclair )

Le magasin est magnifique, la situation d’angle ayant permis l’installation de nombreuses vitrines, ainsi qu’un système rationnel de présentation et de vente des produits, à l’intérieur du magasin très vaste, installé sur 229 m2 au sol qui permet au couple Tanghe d’exposer un choix immense de linos ( Sarlino en particulier ), revêtements plastiques, papiers peints ( à tous les prix ) peintures de grande qualité ( Valentine ).

document Nord Eclair

Pour son inauguration, Victor Provo n’ayant pu se déplacer, est remplacé par Georges Pluquet, adjoint, qui exprime sa surprise devant une telle réalisation d’un magasin moderne et attrayant dont les installations ne manqueront pas d’attirer de nombreux Roubaisiens.

Un an plus tard, en 1964, Jean Claude et Francine décident de doubler leur surface de vente, en aménageant le premier étage. De nombreux tapis et carpettes y sont exposés dans un cadre ravissant et de haut goût. Un choix impressionnant est proposé, allant de la moquette en fibre végétale jusqu’aux somptueux tapis en passant par les carpettes en fibres synthétiques.

En 1973, Jean Claude modifie la présentation des papiers peints dans son point de vente. Chaque rouleau de marque française ou étrangère, est proposé à la clientèle, sur un pan de mur, de façon harmonieuse, ce qui permet de mieux visualiser et d’imaginer le résultat dans une pièce complète. Un personnel compétent conseille les clients et un service décoration à domicile est tout à fait possible.

Publicité 1973 ( document Nord Eclair )

Au milieu des années 1970, les affaires deviennent de plus en plus difficiles, car les grandes surfaces spécialisées en bricolage décoration s’implantent en périphérie de ville. Le point de vente essaie de s’en sortir en ajoutant des gammes complémentaires de produits, comme des objets cadeaux gadgets.

document Nord Eclair

Mais malheureusement, le magasin Lino Roubaix ferme définitivement ses portes quelques temps après. En Avril 1977, l’enseigne TMF qui possède déjà 4 magasins sur la région, à Lille, Tourcoing, La Madeleine et Calais, reprend le fonds de commerce pour s’installer à Roubaix en tant que spécialiste de produits électro-ménager ( machines à laver, réfrigérateurs, cuisinières etc )

Publicité 1977 ( document Nord Eclair )

L’enseigne TMF ne reste que très peu de temps, et ferme ses portes également. La Banque Populaire reprend le bâtiment, y fait effectuer de gros travaux d’aménagement intérieur, en 1978. La nouvelle agence bancaire ouvre en Mai 1979, et est toujours présente de nos jours.

Publicité 1979 ( document Nord Eclair )

Remerciements aux archives municipales.

La Police à Hem – 2

Le commissariat de Police de Hem, d’après l’annuaire de 1953, se situe ensuite rue Jules Guesde, au n°69, où le service n’est assuré que par 3 gardiens jusqu’en 1979. Pourtant la population hémoise fait face à une recrudescence des délits passés de 218 en 1967 à 855 en 1976. Le maire, Jean-Claude Provo, élu en 77, fait donc une demande au préfet pour obtenir un commissariat digne de ce nom. Le dossier est présenté au Ministère de l’Intérieur dès 1978. En 1979, la réponse tombe : le commissariat de police est officiellement transféré de Lannoy à Hem.

Photo du Commissariat de la rue Jules Guesde en 2016 et le bâtiment en 2020 (Document Google Maps)

Instantané de mémoire : « Lorsque je réussis mon concours me permettant d’intégrer la fonction publique en 1981, c’est dans ce commissariat que je suis convoquée pour une enquête de moralité. Je me souviens encore de mon entretien avec le représentant des forces de l’ordre qui me reçoit et vérifie mon casier judiciaire avant de me dire qu’un simple vol dans un magasin m’aurait empêchée d’intégrer la fonction publique… ».

C’est également à la révolution française que remonte la création de la police municipale dans les villes, chargée, sous l’autorité du maire, de « faire jouir les habitants des avantages d’une bonne police, notamment de la propreté, de la salubrité, de la sûreté dans les rues, lieux et édifices publics ».

Sous la cinquième république et dès 1965, une commune de plus de 2 000 habitants peut être dotée d’une police municipale, laquelle est étatisée au milieu des années 1970. Concrètement c’est donc à partir de 1980 que les polices municipales se développent. Le phénomène s’explique par le sentiment d’insécurité grandissant ; les élus de nombreuses villes répondent donc aux attentes des citoyens en créant leur propre police.

Photo des policiers municipaux des années 80 et dessin de bande dessinée (Documents Hem 1000 ans d’histoire et Au temps d’Hem)

En 1983, une police municipale est donc créée à Hem pour être opérationnelle l’année suivante et, au fil du temps, son effectif passe de 4 à 10 gardiens sous la direction d’un chef de police qui travaille en parfaite relation avec la police nationale. A l’époque c’est l’ancienne conciergerie de l’ex-château Catrice (devenu la mairie de Hem en 1949) qui abrite la force de police municipale.

Bâtiment accueillant la police municipale jusqu’en 2019 (Documents collection privée)

A la fin des années 80, un redéploiement des forces de police, au niveau national, entraîne la fermeture du commissariat de police hémois, malgré les interventions répétées du maire et des communes voisines au plus haut niveau. Revenue 10 ans en arrière, la ville de Hem se retrouve avec un simple poste de police (toujours situé 69 rue Jules Guesde) constitué d’un gradé et de 3 gardiens, le commissariat compétent étant celui de Roubaix.

A partir de 2019, la police municipale de Hem est mutualisée avec celle des communes voisines et ce sont 14 gardiens qui se relaient au fil de la semaine pour couvrir l’ensemble des territoires concernés et y assurer la police de proximité.

Police municipale et nationale sont abritées depuis septembre 2018 dans les mêmes locaux, construits par la ville à cet effet entre la rue Victor Hugo et la rue du Général Leclerc.

Le bâtiment commun aux 2 polices vu côté rue Leclerc (sur le parking de la Mairie) et côté rue Victor Hugo (Documents Google Maps)

Outre le gain de locaux le commissariat commun doit engendrer un gain d’efficacité. Les contacts entre les 2 polices sont, de fait, plus fréquents, les échanges d’informations sont facilités et la complémentarité des équipes est renforcée.

Vue aérienne du bâtiment et photo de son enseigne (Documents Google Maps et Tout’Hem)

Enfin, depuis le 1er juillet 2021, la police municipale de Hem travaille 7 jours sur 7sur sur un secteur qui s’étend sur 5 communes Hem, Leers, Toufflers, Forest-sur-Marque et Lannoy Il y a eu notamment un recrutement de 4 nouveaux agents et l’effectif se monte, à présent, à 18 personnes. On note une hausse de l’effectif au sein de la brigade canine également, laquelle existe depuis 2017, avec l’acquisition d’un deuxième chien

Remerciements à la ville de Hem ainsi qu’à Jacquy Delaporte, Christian Teel et Chantal Guillaume  pour leur bande dessinée Au Temps d’Hem

Rue Pasteur

Plan de situation (Document IGN)

La rue Pasteur, longue de moins de 250 mètres, située à la frontière des villes de Hem et Roubaix, relie, à partir de 1930, la rue Briet à Hem à la rue de la Justice à Roubaix. Elle est située non loin de la Briqueterie Briet, comme on le constate sur la vue aérienne de 1947 ci-dessous.

Vue aérienne de 1947 (Document IGN)

Dans les années 1950, seuls un comptable agréé au n°56, J. Debuy, et un artisan en ferronnerie au n°11, Mr Monger-Dubus, y sont répertoriés dans les activités professionnelles. Le reste de la rue ne compte que des maisons d’habitation. Il faut dire que, comme le montre la vue aérienne ci-dessus, la rue n’est pratiquement entourée que de champs.

Le n°11 de nos jours (Document Google Maps)

Mais durant la dizaine d’années qui suit, le panorama change avec la construction d’immeubles qui préfigurent le futur quartier des Hauts-Champs. On retrouve dans le Ravet-Anceau de 1965 au n°11 R. Monger dans la rubrique serrurerie mais 2 autres commerces l’ont rejoint entretemps à savoir un photographe et une librairie.

Vue aérienne du quartier dans les années 1960 (Document IGN)

Au n°5 de la rue on trouve en effet, dans les années 1960 et le début des années 1970, le photographe A. Dumont ou Studio Dumont qui va rester une bonne dizaine d’années en activité. La maison initiale d’habitation n’a pas été transformée et seule la fenêtre du rez-de-chaussée sert de vitrine tandis qu’une silhouette en carton installée devant la porte fait office de publicité.

Le studio Dumont au n°5 et la même maison en 2008 (Documents Historihem et Google Maps)

Les publicités publiées dans les journaux de l’époque font état de tous travaux photographiques : portrait, identité, agrandissement, et mettent l’accent sur la livraison rapide des travaux amateurs. Ensuite les reportages de mariage, la vente d’appareils photo et cinéma, ainsi que la location de films ciné et flashs sont mis en avant, sans compter les publicités plus ciblées au moment des communions.

Les différentes publicités du studio Dumont (Documents Historihem et Nord-Eclair)

La librairie est quant à elle tenue à l’époque par Mme Blumenthal au n°47. Ce commerce se tient en réalité dans un petit local tout en longueur attenant à la maison d’habitation. Il porte pourtant le nom pompeux de « maison de la presse » dans laquelle sont vendus librairie, papeterie et journaux si l’on se fie à une publicité parue dans la presse locale en 1963 et doit bénéficier des allées et venues des parents d’élèves de l’école des Hauts-Champs située juste en face dans la rue de la Justice à Roubaix.

Publicité Blumenthal en 1963 (Document Nord-Eclair)
Ecole des Hauts-Champs rue de la Justice en 2008 face au bout de la rue Pasteur (Document Google Maps)

A la fin des années 1960, un artisan carreleur G. Selosse, s’installe au n° 13. Dix ans plus tard c’est une entreprise générale de bâtiment qui lui succède, dont les bureaux se situent à Lys-lez-Lannoy, gérée par Robert Voisart. Celui-ci propose en effet les services suivants : peinture, vitrerie, tapisserie, décoration, revêtements de sol. Cette entreprise fait de nombreuses publicités dans la presse locale jusqu’au début de la décennie suivante.

Publicités de Robert Voisart dans les années 1970 et 1980 (Documents Historihem et Nord-Eclair)
Le 13 rue Pasteur de nos jours (Document Google Maps)

Puis au début des années 1970, c’est d’abord le petit commerce de librairie qui est repris par G. Duquennoy. A la fin des années 1970, les publicités dans la presse locale font état du commerce «  la Paprasserie » à l’angle de la rue de la Justice qui propose : papeterie et journaux régionaux, mais aussi parfumerie et confiserie, rayon mercerie et bonneterie et tricot sur mesure.

Publicité de 1979 Paprasserie (Document Nord-Eclair)

On ne retrouve plus trace de ce commerce ni dans le répertoire des commerçants, artisans et professions libérale édité par la ville d’Hem en 1984 ni dans le guide pratique de la ville édité en 2000. Pourtant sur la photo du commerce fermé prise en 2008 apparaissent des panneaux publicitaires Ubald et Butagaz laissant penser que le commerce a dû être occupé ensuite par une épicerie de quartier.

Photo du 47 et 47 bis rue Pasteur en juin 2008 et en novembre 2022 (Document Google Maps)

A l’heure actuelle et depuis la fin des années 2010, le local a été totalement refait à neuf, et abrite un cabinet de plusieurs infirmiers libéraux avec une adresse distincte de la maison située au 47 à savoir : le 47 bis rue Pasteur. Quant au n° 47 il abrite depuis 2020 une entreprise spécialisée dans le secteur des travaux d’isolation.

Quant à l’ancien studio Dumont, dans la 2ème partie des années 1970, il est repris par le studio Aropa puis l’enseigne devient studio Jeannine Aropa dans les années 1980. La publicité du commerce fait état de Labo Photo Couleur, reportages, portraits mais aussi d’un grand choix d’appareils photos, de cadres et albums.

Publicités des années 1976, 1980, 1982 et 1986 (Documents Nord-Eclair et Office Municipal de Hem)

Dans le répertoire des commerçants de 1984, le commerce apparaît dans quatre rubriques à savoir : clés, imprimeur, photographe d’art et photographie appareils, films, accessoires. Et en 1986, sa publicité met l’accent sur les photos d’identité. Enfin une publicité de la fin des années 1980 fait état d’une deuxième adresse au 362 rue Jules Guesde, soit dans les locaux de l’ancienne blanchisserie.

Les deux adresses du studio Jeanine dans la deuxième partie des années 1980 (Documents Nord-Eclair)

Aujourd’hui la rue n’abrite plus de magasins mais quelques entreprises individuelles au n°7 une fabrication de biscuits, biscottes et pâtisseries de conservation, au n°11 une entreprise de conseil en logiciels et systèmes informatiques, au n° 23 une entreprise de transports, qui s’ajoutent au cabinet d’infirmiers libéraux du 47 bis cité ci-dessus.

Vue aérienne des années 2000 (Document IGN)

Remerciements à l’association Historihem.

15 rue Victor Hugo

Le commerce, c’était déjà une affaire de famille chez les Vosdey-Heye. Ainsi Rosalie avait tenu boutique dans la rue, elle était épicière, elle vendait de l’huile, du fromage et du pétrole. Quand sa fille Joséphine Vosdey épouse Henri Moreels le 20 août 1909, ils ne sont encore l’un et l’autre qu’un éboueur et une tisserande. Ils reconnaissent une première fille Flore, née l’année précédente. Une deuxième fille est née en 1913, elle s’appelle Claire. La guerre intervient sur ces entrefaites. Quand Henri Moreels revient, il est fort affaibli. Une troisième fille naît en 1923, elle se prénomme Marcelle.

La maison Delebois (publicité) JdeRx

Les trois filles travailleront chez Mme Delebois qui tient une fabrique de fleurs artificielles à Roubaix. Cependant, Claire tombe malade et ne peut plus faire le chemin jusqu’à Roubaix. Ses parents décident alors de se mettre en commerce rue Victor Hugo. Nous sommes en 1927. Malheureusement Claire décède en 1929. Et en 1931, Flore se marie avec un poêlier wattrelosien originaire de Leers, Servais Renard et devient commerçante à Wattrelos. La même année, est née la quatrième fille du couple Moreels Vosdey, Gisèle. C’est elle qui nous délivre ses souvenirs.

Le 15 de la rue Victor Hugo Doc Collection familiale

Le magasin de la rue Victor Hugo, c’était une petite pièce sur le devant de la maison. On y vendait des fleurs artificielles, des vases, des globes. Des plaques funéraires, commandées chez Fouquet à Wattrelos. Après 1945, on se lance dans les farces et attrapes(faux doigts, lunettes faux nez…) qu’on achetait à Tourcoing.

Le magasin vendait beaucoup d’objets religieux, des plaquettes en bois avec des motifs religieux, des cierges de communion décorés avec des bouquets, des images de communion. On proposait aussi des postures en plâtre, des tirelires, des plateaux en relief avec des scènes de cuisine ancienne. C’est une maison de Wasquehal qui fournissait. Il y avait aussi de la faïence, de la porcelaine. On a également vendu des savons de chez Lelong à Tourcoing, des petits miroirs de poche ou pour mettre dans les sacs. Des représentants passaient régulièrement au 15 de la rue Victor Hugo. En 1938, Henri Moreels prend sa retraite d’épandeur de la ville de Roubaix. Il aidera désormais à la fabrication des fleurs et à la vente au magasin.

Publicité pour le magasin doc collection familiale

En 1945, c’est Marcelle qui se marie avec Achille Vantieghem, et elle s’installe artisane fleuriste au n°3 rue Thiers (Patriotes aujourd’hui). On lira par ailleurs dans notre site l’histoire de leur entreprise née à Leers, puis s’étant développée à Roubaix. Le commerce de la rue Victor Hugo s’est arrêté en 1954. Joséphine est décédée en 1957 et Henri en 1973.

Remerciements à Madame Gisèle Hubrecht Moreels

Les Studiantes

Dans les années 1930, trois immeubles imposants se trouvent au début de la rue de Lille, côté pair. Le numéro 26 appartient à Auguste Wattinne-Lestienne, le 26 bis à A Wattinne-Toulemonde et le 28 quant à lui, est occupé par le cours Lacordaire.

le 26 de la rue de Lille en 1899 ( document archives municipales )
Vue aérienne des 3 immeubles en 1947 ( document IGN )

En Février 1944, l’architecte Albert Bouvy s’inquiète de l’état insalubre de ces immeubles et en particulier des champignons du bois qui ont attaqué les murs, les planchers et les menuiseries. L’occupation allemande de l’époque n’a pas arrangé les choses ! Les trois immeubles sont donc rasés au début des années 1950. Les terrains restent en friche durant quelques années. En 1967, l’Union générale de distributions de Produits Pétroliers, demande un permis de construire pour une station essence à l’enseigne Elf et un logement. Les travaux démarrent en Octobre 1967.

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Vue aérienne 1976 ( document IGN )

Le « Garage des Amis » ouvre ainsi au 26 28 rue de Lille. Il propose bien sûr, la vente de carburants, mais également de nombreux services complémentaires pour l’entretien des véhicules : vidange, graissage, réparation de crevaison, plaquettes de freins etc. Le gérant, qui habite sur place, devient peu de temps après agent Renault pour véhicules neufs et d’occasion.

document collection privée
document Nord Eclair
document Nord Eclair

En Mars 1988, un changement d’enseigne intervient et la station Elf devient ALTY.

document collection privée

Malheureusement ce changement d’enseigne n’est pas très positif et la station-service ferme ses portes peu de temps après.

( document archives municipales )
( document archives municipales )

En Mars 1992, un permis de démolir est demandé pour la station service par l’entreprise Marignan Immobilier à Lille, qui dépose en même temps un projet de construction de 96 logements pour étudiants : « Les Studiantes de Roubaix ».

Projet ( document Nord Eclair )

Marignan Immobilier, filière du Crédit Foncier, est un groupe privé qui construit et finance cette résidence de 96 logements d’environ 20m2, sur 5 niveaux. Les risques encourus sont minimes, car la demande de logements est très forte, et le restera encore quelques années, vu la proximité des grandes écoles, des lycées, du Mongy, du futur Métro et du resto U de la rue de Crouy.

Pose de la première pierre, rue de Lille ( document Nord Eclair )

La résidence « Les Studiantes » est construite sur 1500 m2, à l’emplacement des 26, 26 bis et 28 de la rue de Lille, et donc située entre le cabinet Kimmel-Briet au 24 et le Crédit Municipal au 30. Les travaux commencent en Septembre 1992 et se terminent à la rentrée 1993.

Les Studiantes de Roubaix ( Photo BT )

Remerciements aux archives municipales

La Maison du Baptême

Au début des années 1900, Henri Carpentier est cartonnier. Il réalise dans son atelier, au 80 rue de Lannoy à Roubaix, des contenants luxueux ( boîtes, étuis et cornets ) composés de plusieurs éléments en carton, qu’il plie ou découpe à l’aide d’un massicot, Ces boîtes en carton sont livrées aux nombreux confiseurs pour la vente de dragées.

Publicité ( document collection privée )
boite en carton ( document collection privée )

Les affaires fonctionnent très correctement, l’activité est florissante car des dragées, on en distribue alors à toutes occasions : les baptêmes bien sûr, mais aussi les mariages, les communions et certaines manifestations officielles. Dans les années 1930, Henri et son épouse ont une idée pour développer encore davantage l’entreprise : c’est de vendre eux-mêmes des boîtes remplies de dragées directement aux particuliers. Ils trouvent un fournisseur de dragées et commencent leur activité dans leur point de vente de la rue de Lannoy.

La façade du 80 rue de Lannoy ( document archives municipales )
publicité de l’époque ( document collection privée )

Le commerce s’appelle désormais « La Maison du Baptême ». Henri et son épouse soignent particulièrement leur vitrine. De grandes bonbonnières en verre sont exposées, pleines de dragées. Dans la vitrine, un décor suranné est aménagé pour mettre les produits en valeur : une procession de petits personnages dans des couleurs pastelles, rose et bleu.

bonbonnière de présentation en vitrine ( document collection privée )

La boutique fait partie du paysage commercial de la rue de Lannoy, au début des années 1950, parce qu’elle est unique dans son genre, et que son activité la met de toutes les fêtes, joyeuses, forcément ! « La Maison du Baptême » devient une référence dans toute la ville, en matière de dragées.

Henri et son épouse devant leur magasin ( document Nord Eclair )

Au décès d’Henri, sa fille, Renée, prend le relais. Les affaires restent encore satisfaisantes au début des années 1960. Mais en 1965, la portion de la rue de Lannoy où se trouve le commerce, disparaît. C’est la catastrophe. Une bonne centaine de commerces sont expropriés pour laisser place au centre commercial Roubaix 2000. Renée trouve fort heureusement un local à proximité, au 2 et 4 boulevard de Belfort, en 1965 et s’y installe.

Publicité ( document Nord Eclair )
La façade du 2 boulevard de Belfort ( document archives municipales )

Dans les années 1970 1980, les affaires deviennent de plus en plus difficiles. Renée doit affronter la concurrence des pâtissiers qui se mettent à vendre des dragées et puis, il faut bien reconnaître que les cérémonies religieuses perdent de leur faste. Mais Renée reste fidéle et continue seule l’activité, envers et contre tout, avec une obstination qui ressemble presque à de l’entêtement car elle n’entend pas fermer boutique.

Renée décède en Décembre 1991, à l’âge de 81 ans, dans son arrière boutique. Le magasin n’ouvrira plus.

La façade ( avec la plaque cuivrée sur la porte ) définitivement fermée( document Nord Eclair )
Renée Carpentier ( document collection privée )
Photo BT 2024

Remerciements aux archives municipales

La Piscine des Trois Villes à Hem (Suite)

Organisation d’un stage de plongée en 2001 (Document Nord-Eclair)

En 2001, dans le cadre du « Contrat Temps Libre » financé par la ville et la CAF (Caisse d’allocations familiales) Mr Meyer, moniteur de la section plongée de la Fraternelle Laïque, encadre un stage d’initiation à la plongée pour les 10-12 ans, en 12 séances pendant lesquelles les élèves apprennent les rudiments de l’activité : préparation et vérification du matériel, signes élémentaires de communication en plongée, retrait et réajustement des masques sous l’eau, respect des règles de sécurité…

Cérémonie des vœux en 2002 (Document Nord-Eclair)

Après l’an 2000, année de transition difficile, la cérémonie des vœux de 2002 est l’occasion de faire un bilan positif d’une année 2001 riche en visites : plus de 30 000 enfants, scolarisés dans les 3 villes ont en effet fréquenté le bassin. La piscine, accessible depuis toujours aux personnes à mobilité réduite, décide la création en 2002 d’une section handisport au club de plongée où 3 encadrants ont suivi une formation à cet effet.

Par ailleurs, le stage de plongée organisé en 2001 ayant remporté un vif succès auprès des ados, deux initiations à la plongée subaquatique sont à nouveau inscrites au planning de 2002, cette fois pour la tranche d’âge de 10 à 14 ans. C’est le club de plongée des 3 villes qui met le matériel et l’encadrement à disposition. L’opération est renouvelée à plusieurs reprises dans les années 2000.

Initiation à la pongée pour les ados en 2002 (Document Nord-Eclair)

Très motivés les jeunes s’inscrivent au brevet et la liste d’attente est longue, 60 candidats sur Hem comme sur Lys-lez-Lannoy. Les 25 postulants de 2002 ont tous réussi leur examen de passage et ont reçu leur diplôme, bronze ou argent en fonction de la distance parcourue en apnée. Le club des 3 villes, section de la Fraternelle Laïque, compte à présent 160 licenciés.

Le succès des candidats au brevet (Document Nord-Eclair)
Piscine des 3 villes en 2008 (Document Google Maps)

Au début des années 2010, le succès de cette discipline ne se dément pas d’autant qu’en 2011, le vice-champion de France de plongée en apnée est un Hémois : Alexis Duvivier. Calme et maître de lui il a parcouru 200,5 mètres sous l’eau, ce qui fait de lui le champion de France de la catégorie apnée dynamique. Pour lui l’apnée est un plaisir et la compétition un jeu.

Alexis Duvivier vice champion de France (Document Nord-Eclair)

Puis la piscine ferme pour un an pour une importante rénovation, impliquant nouvelle façade et nouvelle toiture, et une nouvelle remise aux normes, avec travaux additionnels destinés à faire baisser le coût de fonctionnement. Sont ainsi effectués, pour un coût de 2,5 millions d’euros : remodelage et déménagement de l’entrée, réfection des vestiaires et de l’infirmerie, réfection des réseaux électriques et de l’étanchéité du bassin ainsi que des équipements de traitement des eaux, remplacement des carrelages des couloirs et du fond du bassin, installation de capteurs solaires sur la toiture, meilleure isolation permettant une baisse de 35% de la consommation d’énergie…

La nouvelle piscine extérieure et intérieure (Documents La Voix du Nord)

A l’occasion de la réouverture de la piscine en avril 2012, le magazine Tout’ Hem se fait l’écho des multiples activités proposées à savoir : plongée, leçons de natation pour enfants et adultes, aquagym et des nouveautés : jardin aquatique dans une eau à 32 degrés pour les 2 à 5 ans, séance senior le samedi matin dans une eau à 32 degrés et vélo aquatique.

Réouverture de la piscine (Document Voix du Nord)
Les vélos aquatiques et les médaillés de l’école de natation (Document La Voix du Nord)

En 2015, des cours sont proposés aux enfants le samedi après-midi par l’association Osez l’Eau, alors que la piscine est fermée au public. En outre, la même année un des rares clubs d’apnée est créé: Apnée Plongée Hem. Les adhérents ont la joie d’être rejoints par le désormais champion et recordman du monde d’apnée dynamique avec palmes : Alexis Duvivier.

Apnée Plongée Hem et Alexis Duvivier (Documents La Voix du Nord)

En 2018, un maître-nageur, titulaire d’une licence et d’un master en activités physiques adaptées ainsi que d’un doctorat en sciences du sport est embauché pour proposer des activités aquatiques pour personnes atteintes d’obésité ou du cancer du sein un jour où la piscine est fermée au public.

Enfin en 2019, la ville lance un plan natation anti-noyades dans les écoles en collaboration avec l’ Education Nationale et avec le soutien du Ministère des Sports et de la Jeunesse : à la clef des leçons, un brevet de natation pour les élèves de CE2 et des cours de renfort en CM1 en cas d’échec à l’examen ou de grosses difficultés.

En près de 50 ans la piscine des 3 villes est donc passée d’un simple rôle d’équipement de loisirs et d’animation de quartier à un véritable rôle essentiel dans le bien-être et la sécurité de l’ensemble des usagers des communes concernées.

Remerciements à la ville de Hem et à l’Association Historihem

Dorothée

Gérard Delannoy habite au 78 rue Philibert Delorme à Roubaix. Il possède un terrain vierge, d’une surface de 189 m2, situé à l’angle du boulevard de Fourmies et de la rue Puget.

plan cadastral

En Mars 1972, il fait construire sur son terrain, un bâtiment à usage de commerce et d’habitation composé d’un rez-de-chaussée de 149 m2 et d’un étage de 121 m2. Une cour à l’arrière se trouve juste derrière quatre garages situés au 3 rue Puget et qui appartiennent à Mr Vanneste. Le commerce se situe sur le boulevard de Fourmies, juste à côté de la boucherie chevaline de L. Nollet-Marescaux au 114.

Photo aérienne ( Document IGN )
Façade du magasin ( document archives municipales )

Gérard est commerçant forain. Il vend des vêtements sur les éventaires et marchés de Roubaix ainsi que des villes avoisinantes, depuis 1966. Son épouse ouvre en début d’année 1973 son commerce de vêtements pour enfants, de la naissance à 8 ans, à l’enseigne « Dorothée ».

Ouverture du point de vente en 1973 ( document Nord Eclair )

L’adresse du commerce est 112 boulevard de Fourmies tandis que l’entrée de l’habitation est basée au 1 rue Puget. Gérard continue de vendre sur les marchés et son épouse s’occupe du magasin.

Façade sur le boulevard de Fourmies ( document archives municipales )
Publicité année 1974 ( document Nord Eclair )

Dans les années 1970 1980, le commerce fonctionne de façon très satisfaisante. Gérard et son épouse communiquent régulièrement par de la publicité dans la presse locale. Ils proposent en 1977 la marque Romywear spécialisée en vêtements pour fillettes.

Publicité Romywear ( document Nord Eclair )

Le couple Delannoy ferme définitivement son magasin à la fin des années 1980.

document archives municipales

En 1993, la Caisse d’Epargne reprend le commerce du 112 boulevard de Fourmies pour y transférer son agence qui se trouvait auparavant au 225 de l’avenue Gustave Delory.

document Nord Eclair
document archives municipales

La banque ouvre en Juillet 1994, après quelques mois de travaux : une agence neuve et fonctionnelle dans un cadre raffiné et chaleureux, sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée se trouvent, l’entrée du personnel par la rue Puget, le hall d’accueil, un guichet, 3 bureaux et bien sûr, un distributeur de billet à l’extérieur côté boulevard de Fourmies. A l’étage sont disposés 2 bureaux, une salle de réunion, une salle de détente et les sanitaires.

L’agence de la Caisse d’Epargne est toujours en place, de nos jours.

Photo BT

Remerciements aux archives municipales.