C’est au mois d’octobre 1960 que se réunissent un certain nombre de locataires des groupes Racing[1], Hauts Champs et Pont Rouge sous la présidence de M. Daenens, président secrétaire général de la Mousserie invité par un comité provisoire dans le but d’évoquer les problèmes rencontrés par les résidents des différents groupes.
Sont énoncés dans l’ordre : la question du chauffage et de l’eau chaude, l’augmentation des charges, l’augmentation prochaine des loyers, la prolifération des rongeurs dans les appartements (17 attrapés en moins d’un moins dans le même appartement avenue Motte), les inondations de parkings et de caves, la fragilité des installations sanitaires et des tuyauteries.
La question de la création d’une association de défense des locataires arrive sur le tapis, sur le modèle de celle de la Mousserie. Sont élus président, vice président, secrétaire et trésorier MM Delebois, Leroy, Lescroart et Pietrak. Le siège social est fixé au café de la Fraternité à l’angle de la rue de Lannoy et de la rue Julien Lagache. Appel est lancé aux locataires de la Potennerie et des Trois Baudets.
Quinze jours plus tard, l’association complète son bureau et accueille les habitants du Square des Près et de la Potennerie. Elle se dit apolitique. Des délégués sont nommés par site : pour les Hauts Champs, M. Guichard, pour le Pont Rouge M. Trentesaux, pour la Potennerie M. Julien, pour le Square des Près, M. Duyster, et pour le groupe Racing M. Delebois.
En novembre 1960, l’association a un tel succès qu’il faut la salle du cinéma Carioca à Lys pour la réunion de l’assemblée générale. Il y est dit que toute action doit être menée par l’association, l’action directe d’un particulier étant généralement sans effet…Les bases de l’association des locataires sont lancées.
Ducasse du chemin neuf 1 et 2 du Nouveau Roubaix 3 Photos Nord Éclair
L’atelier mémoire a collecté dans la mémoire de ses membres le souvenir des ducasses qui animaient autrefois les quartiers sud. Où se déroulaient-elles ? A quel moment ? La liste n’est pas close et cet article se présente comme un appel à témoignages. Il faut rappeler qu’autrefois, la ducasse était une fête traditionnelle de village, en Belgique et dans le Nord de la France, qui trouvait son origine dans le mot dédicace désignant la consécration d’une église, d’un oratoire et par extension la fête annuelle commémorant cet événement. Ducasse est la forme picarde pour fête patronale, fête publique, comme kermesse, mot issu du flamand désigne une fête patronale, une fête de village. La dédicace se commémorait annuellement par une fête dont la procession était le centre. Il s’agissait de faire le tour de la paroisse selon un itinéraire immuable, à l’image de ce qui se déroule encore en Italie ou en Espagne. On accompagnait les reliques ou la statue du saint patron qui visitait ainsi ses terres et les protégeait. Après les dévotions, c’était l’heure du repas, puis venait le moment des jeux et des réjouissances populaires : attractions foraines, concert, jeu de balle, tir à l’arc, et bal pour terminer la fête.
Les ducasses contemporaines sont devenues des fêtes publiques communales, locales ou de quartiers. A Roubaix, on se souvient encore de la Foire qui se déroulait pendant quinze jours le lundi après Quasimodo, soit la deuxième quinzaine d’avril, sur l’esplanade des boulevards Leclerc et Gambetta, avant que l’automobile et les transports en commun aient raison de cet espace public. Chaque quartier avait également sa ducasse dont nous avons tenté de retrouver la trace pour les quartiers sud.
Les recherches menées auprès de la mairie des quartiers sud nous apprennent que les forains présentent des demandes d’installation individuelle ou collective à la Ville. Le Service Animation traite ces demandes, établit l’autorisation, fait le lien avec le Service des Finances pour les droits de place et avec les Services Techniques de la Ville pour l’ouverture des compteurs (eau, électricité) et éventuellement d’autres prestations (barrières, …). Actuellement, les installations ont lieu en mai et en octobre/novembre sur les places de la Fraternité et du Travail. Il existe d’autres installations plus ponctuelles dans le cadre de festivités (Fête du 1er Mai Place du Travail, brocante de la Rue Ingres en Septembre). Cette organisation met en évidence que les ducasses sont à présent plus des fêtes foraines liées à des événements publics, festifs, voire commerciaux.
Un membre de l’atelier rapporte que les forains distribuaient des tickets gratuits pour des tours de manège, mais que l’argent de poche de l’époque ne permettait pas de suivre toutes les fêtes foraines qui étaient relativement nombreuses et rapprochées dans le temps. Une liste datée de 1963 nous donne chronologiquement les ducasses suivantes : le 26 mai, ducasse du Nouveau Roubaix, 29 septembre ducasse du Moulin. On en trouve d’autres dans la presse : une ducasse des Hauts Champs du 29 avril au 7 mai en 1967, une ducasse du Chemin Neuf fin mai 1967 entre les bâtiments de la rue Braille. La ducasse du Nouveau Roubaix avait encore lieu en octobre 1972 : on la situe alors sur le terrain rouge de la rue Fragonard, mais des souvenirs plus anciens la repèrent place Charles Spriet ou en face des HBM…En 1971, la Place du Travail accueillait encore une fête foraine du 11 au 21 novembre.
Pour s’y retrouver, il faudra découvrir si la fête foraine s’associe à une manifestation particulière : c’est le cas de la ducasse de novembre de la Place du Travail, qui se déroulait en même temps que l’animation commerciale du boulevard de Fourmies en 1971. La ducasse est-elle liée à la braderie, autre événement régulier de tous les quartiers roubaisiens ? Les recherches ne font que commencer. Roubaisiens, à vos souvenirs !
Ducasse des Hauts Champs 1 et Place du Travail 2 Photos Nord Éclair
C’est à la suite d’une visite d’inspection que l’école de la rue Delezenne[1] située dans le quartier du Pile est déclarée vétuste et ne répondant plus aux besoins. Dès la fin de l’année 1930, l’administration municipale décide de faire construire une école de garçons boulevard de Mulhouse, et confie les plans à l’architecte roubaisien Pierre Neveux.
Le nouveau bâtiment comporte cinq classes au rez-de-chaussée et cinq classes au premier étage, avec de larges baies vitrées donnant sur une grande cour. Plantée d’arbres et recouverte de tarmacadam, cette cour fait en effet 2500 m², et elle est bordée de deux larges préaux.
De manière générale, il a été prévu de l’espace pour les classes, elles font 70 m², et pour la circulation dans l’école : deux vastes escaliers donnent l’accès à l’étage, et les couloirs sont munis de vestiaires et de lavabos, afin que chaque classe en dispose.
Le chauffage central a été installé dans tout l’établissement, ainsi que l’éclairage électrique. Une salle de cantine est installée à l’angle de la rue d’Anzin : elle est composée par deux salles de cuisine, une pièce de distribution des plats et un vaste réfectoire. Une salle des fêtes a été annexée à l’école, qui comporte une salle de réunions longue de 20 mètres sur 13 de large, avec une estrade de 8 mètres sur 6, le tout ayant une capacité d’accueil de près d’un millier de personnes. Pour terminer la visite, deux logements sont placés aux extrémités du corps principal du bâtiment du boulevard de Mulhouse, destinés au directeur d’école et à un adjoint chargé de famille.
Cette nouvelle école, à laquelle on a donné le nom de Jean Macé, fonctionne depuis la rentrée de septembre 1933, mais son inauguration se déroule le 24 décembre, présidée par le maire de Roubaix Jean Lebas accompagné des députés Léandre Dupré et Launay. Auprès des membres de l’inspection académique, se trouve le président des amicales laïques Gaston Duburcq et Richard Lejeune, président de l’amicale laïque de l’école[2], ainsi que l’architecte Pierre Neveux.
La symphonie Delzenne et la section féminine de la Fédération des amicales laïques animent un moment artistique, puis viennent les allocutions : Richard Lejeune, puis Gaston Duburcq, le député Launay, et enfin Jean Lebas. Le public peut ensuite visiter les locaux qui font l’admiration de tous, avec une mention particulière pour le mobilier scolaire réalisé par une société parisienne.
Les photos sont extraites du Journal de Roubaix de 1933.
[1] L’école de garçons de la rue Delezenne fut construite en 1873 et vraisemblablement démolie en 1935 (délibération en décembre 1934)
[2] L’amicale de l’école Delezenne a été autorisée par le Préfet du Nord le 23 janvier 1896.
On trouve encore le lieu dit le Raverdi mentionné sur le plan de la ville établi en 1919. Certes il n’a pas l’importance des grands noms de fiefs qui l’entourent, comme la Potennerie (la Pontenerie faut-il dire d’ailleurs selon le chanoine Leuridan[1]) ou Beaumont. Mais il semble qu’il soit aussi ancien qu’eux, si l’on en croit le même auteur, qui cite le Raverdi comme un arrière fief sur lequel se trouvait « le cabaret et hôtellerie de le Raverdie ».
Ce nom évocateur du printemps, quand tout raverdit (mot picard pour reverdit), rappelle également qu’il y eut un Roubaix campagne, avant que le territoire soit entièrement couvert d’habitations et d’usines. Le sens du mot campagne est aussi celui des propriétés que les riches industriels roubaisiens se faisaient construire avant que la ville ne vienne engloutir près et champs.
Le Raverdi, la Potennerie et les Près ont ainsi vu les industriels occuper les terres féodales. On devine sur les plans les agencements des jardins de ces propriétés qui étaient de vrais châteaux. On parlera même du château du Raverdi, du château de la Potennerie, ou encore de la petite Potennerie, et de la grande Potennerie.
Les recherches de l’atelier mémoire démarrent donc et elles iront au delà de notre nom de ralliement (le Raverdi) puisqu’elles évoqueront les quartiers voisins et contemporains (Potennerie, Moulin). Les sujets abondent également : les châteaux, mais également les immeubles collectifs qui leur ont succédé, ainsi que les groupes scolaires, et qui bénéficient encore de la frondaison des grands arbres séculaires.
[1] Théodore Leuridan Roubaix Ancien et moderne Librairie Pique 21 23 Boulevard de Paris Imprimerie du Journal de Roubaix
Depuis le 1er novembre 1970, une nouvelle maternité est en construction dans l’avenue Julien Lagache, et on prévoit que les travaux dureront dix huit mois. La maternité. Les plans de la nouvelle maternité, qui doit entrer en service en mai 1972, ont été établis par les architectes Pottier et Neveux. L’immeuble est situé en face de l’hôpital de la Fraternité auquel il sera relié par un passage souterrain. C’est un équipement moderne rendu nécessaire par l’évolution des soins à Roubaix : ainsi en en 1969, le service de gynécologie du centre hospitalier a enregistré plus d’un millier d’entrées et le service des accouchées plus de deux mille patientes.
Le 12 Décembre 1970, le maire Victor Provo pose la première pierre du nouveau pavillon de gynécologie obstétrique, prémisse de la nouvelle maternité. S’ensuivent les discours du docteur Etienne Savinel président de la commission médicale consultative du CHR qui rend hommage à cette réalisation due au seul financement de l’administration locale. Il mentionne les nouveaux services et aménagements au centre hospitalier : centre de réanimation, centre de prématurés, le nouveau service de radiologie, le centre administratif, les locaux d’urgence, l’agrandissement du service de pédiatrie. Il rend hommage à l’équipe de praticiens compétents sous la direction du professeur Gellé. Une nouvelle maternité était nécessaire : en 1969, la Fraternité accueillait 2400 entrées en maternité, 22.000 malades et 20.000 soins en externat.
Le maire Victor Provo se réjouit de cette réalisation et rend hommage à la commission médicale consultative, ainsi qu’aux efforts du professeur Gellé. Il dit aussi son inquiétude quant au projet de CHU de Roubaix Tourcoing : les crédits n’arriveront pas avant avril ou mai 1971…ce qui explique les nouveaux services et aménagements au centre hospitalier actuel.
Le 2 décembre 1972, le Préfet inaugurera le nouveau pavillon de gynécologie obstétrique. Le nouveau bâtiment comporte un sous sol, un rez-de-chaussée et trois étages. Finies les grandes salles où les mamans étaient regroupées à cinq ou six. Des sanitaires et des salles d’attente sont prévus pour les papas anxieux. Au sous sol, on trouve une biberonnerie, la chaufferie, un groupe électrogène, les archives, la bibliothèque, les vestiaires et sanitaires du personnel.
Au rez-de-chaussée, il y a six salles de travail, trois salles de réanimation, trois salles de garde, sept salles d’examen, une salle d’attente pour les pères, une salle d’analyse, de radiologie, trois salles d’admission, un cabinet de dentiste, des salles pour voitures d’enfants, une garderie, le bureau du chef de service, le secrétariat médical et le bureau des assistants. On y trouve aussi un secteur opératoire avec deux salles d’intervention, deux salles d’anesthésie, une salle de réveil, et une salle de stérilisation.
Le premier étage et le deuxième étage (secteur obstétrique) comportent chacun huit chambres à deux lits, quatorze à un lit, cinq nurseries, deux salles de séjour, une cuisine, deux tisaneries, deux pièces pour le linge, un local pour les fleurs, et une salle de bains.
Au troisième étage, c’est le secteur gynécologie, avec dix huit chambres à un lit, une salle de soins, une salle de change, une cuisine, une tisanerie, une salle de bains, une salle pour les visiteurs, deux bureaux pour les externes et un bureau pour les infirmières. L’accès aux étages est assuré par trois monte-charges.
Lors de cette inauguration, on annonce la construction sur les terrains de Barbieux du futur hôpital auquel on donnera le nom de Victor Provo, en hommage au grand roubaisien disparu entre-temps. La Médaille d’or de la Ville est remise au Professeur Gellé. Pour l’anecdote, la dernière personne à l’avoir reçue était la Reine d’Angleterre, lors de sa visite à Roubaix en 1957.
A suivre
Nous devons toutes ces précisions au journal Nord Éclair, ainsi que les photos.
Alors que la construction du H13 est sur le point de se terminer en avril 1966, il reste encore quelques ruines des maisons de la rue de Lannoy, dont la chaussée est encore apparente. Déjà MM. Thibeau adjoint, président de l’Office municipal HLM, Delannoy Président du CIL et Me Diligent, font les honneurs du chantier à M. Nungesser, nouveau secrétaire d’Etat au logement, en visite à Roubaix le 1er mai 1966. Auparavant il aura eu droit à la découverte d’une courée de la rue Vaucanson et à une évocation de l’ancien quartier des Longues haies par Maître Diligent qui lui cite Van Der Mersch et son fameux Quand les sirènes se taisent. Malgré cette courte, mais édifiante visite, le ministre promet un effort particulier pour faire disparaître les courées[1].
L’inauguration des premiers appartements HLM du côté du boulevard de Belfort est proche : les appartements le long de la rue Bernard (aujourd’hui rue Jules Watteuw) sont terminés et occupés, et les deux ensembles situés du côté du boulevard de Belfort sont en voie d’achèvement. Le 9 juin 1966, le maire Victor Provo visite deux appartements témoins, aménagés par les Etablissements Decanis (literie du Nord) et le magasin d’ameublement Au Décor (98 rue de Lannoy, à deux as du chantier), accompagné de représentants de l’office municipal des HLM et de la municipalité. Puis au cours de la réception tenue à la Bourse du Travail, M. Thibeau rend hommage aux architectes Gillet et Bourget et aux entrepreneurs, puis le directeur des HLM, M. Ditte, rend hommage aux efforts de l’office HLM depuis sa création en 1924. Les appartements tests sont ouverts au public dès le samedi et lundi suivants.
A l’autre extrémité du chantier, le H13 et le H4 du CIL seront inaugurés le samedi 25 juin. Les travaux de gros oeuvre ont été réalisés par l’entreprise Ferret Savinel, et ’installation du chauffage central par la maison Stiernet. Des logements témoins sont équipés pour l’occasion par de grandes maisons roubaisiennes : les meubles Debeyne, la lustrerie Confort clarté, la maison Soetens. L’aménagement intérieur est réalisé sous la conduite de Mme Delannoy, l’épouse du président du CIL, lequel présentera le H13 comme la préfiguration du Roubaix de demain : de ville laborieuse, Roubaix devient ville élégante[2]. Il ajoute qu’il y a encore six ou sept opérations Anseele à mener à Roubaix, ce qui équivaut à reconstruire 4500 logements vétustes par an. Le maire Victor Provo prend alors la parole pour rappeler que le Cil est né à Roubaix et que HLM et CIL doivent travailler ensemble. Il réclame plus de justice pour le département du Nord pour le logement en évoquant les difficultés de financement. Evoquant la question de la métropole[3], il dit qu’il ne faut pas enlever aux communes la liberté d’entreprendre des travaux importants. Assistaient à cette deuxième inauguration, les députés Frys et Herman, le sénateur Diligent les adjoints Prouvost, Pluquet, Thibeau et Lagache, le secrétaire général des CIL, M. Omez, le président de la SAHRO André Motte, le directeur des HLM M. Ditte.
D’un côté comme de l’autre, le chantier n’est pas terminé : côté Pierre de Roubaix Boulevard de Belfort, on annonce pour 1967 la construction d’un immeuble le long de la rue Pierre de Roubaix, la construction du groupe scolaire, et celle de quatre petites tours entre les bâtiments récemment inaugurés et le boulevard de Belfort, et un grand ensemble parallèle au tracé de la rue de Lannoy qui enjambera la rue Bernard. Côté H13, les travaux de terrassement du centre commercial vont démarrer. Quatre grandes tours de dix neuf étages vont être édifiées en face de l’os à moelle, de l’autre côté du futur centre commercial. On annonce la fin de l’opération Anseele pour 1969.
La lutte est pratiquée depuis plus d’un siècle à Roubaix. On se souvient encore des champions que furent Charles Pacôme (médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles) ou Charles Dumoulin dont la salle des sports fut longtemps rue Jeanne d’Arc, près des Halles de Roubaix, ou encore de Stanislas Drymala, qui fut également un entraîneur d’exception. De nombreux clubs de lutte se sont créées dans les quartiers roubaisiens, et le Nouveau Roubaix ne fait pas exception. La photo ci-contre représente le Lutteur Club du Nouveau Roubaix, en 1974. Quelqu’un saura-t-il nous raconter l’histoire de ce club, qui possède de nombreux champions ?
La création du Stade Roubaisien remonte à l’année 1896, année qui vit son affiliation à l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) fédération nationale omnisports qui éclata en plusieurs fédérations sportives spécialisées dès la fin de la première guerre mondiale. Le Président du Stade Roubaisien, Albert Bonnier, venait à peine d’avoir 16 ans. Le club louait alors une pâture au Pont de Croix, et son siège se trouvait au café Bellevue, à l’angle de la Grand Place et de la rue du Vieil Abreuvoir. Il comptera bientôt plus de cent membres, et s’installera après la première guerre mondiale sur une partie de l’ancien Parc Cordonnier qui prendra le nom de Parc Maurice Maertens, du nom du capitaine de l’équipe première du Stade, tombé au champ d’honneur. Les Stadistes ont construit eux-mêmes l’installation du Parc Cordonnier, se faisant peintres, menuisiers et manœuvres. Arthur Lepers, puis Edouard Toulet seront les présidents du club omnisports qui connaîtra ses premiers succès dès avant 1914…Le Stade Roubaisien fut la première société de France affiliée à la Fédération Française de Football le 9 juin 1919.
Ce stade est construit en 1920 par une société immobilière sur les terrains d’une ancienne propriété appartenant à l’industriel Cordonnier au début du XXème siècle, d’abord transformés en jardins. On lui donne le nom d’un grand sportif du Racing Club de Roubaix, Jean Dubrulle, qui fut également un héros de la grande guerre. Une autre figure légendaire du même club viendra le rejoindre : Georges Verriest, qui fut capitaine de l’équipe première du Racing Club de Roubaix quand celui-ci fut finaliste de la coupe de France à plusieurs reprises, dans les années trente. Il fut également entraîneur de l’équipe de France de football pendant les années soixante. Ce haut lieu du sport roubaisien voit évoluer les membres du club omnisports qu’était le Racing Club de Roubaix, athlétisme, hockey, football…puis il y aura les tournois du Racing Stade de Roubaix… Ce stade mérite qu’on complète la liste et qu’on rassemble ses souvenirs ! La recherche est ouverte !
C’est le dimanche 3 Septembre 1933 qu’est inauguré le Groupe Scolaire Jules Guesde, dans la cour de l’école récemment construite dans la rue Jean Macé. A cette occasion, l’amicale laïque Jules Guesde organise des festivités pendant deux jours, avec retraites aux flambeaux, spectacles, concerts, bal et foire aux plaisirs. La cérémonie d’inauguration sera présidée par Jean Lebas, Député Maire de Roubaix et Conseiller Général, qui prononcera un discours ponctué par l’ouverture et la fermeture des bans par la Clique scolaire de la Fédération des Amicales Laïques. Ah, on savait inaugurer en ce temps là ! Depuis ce groupe scolaire a été le théâtre de nombreuses fêtes, spectacles et même compétitions sportives. A vos souvenirs !