Des usines et des jardins

La Fédération des jardins ouvriers municipaux n’était pas la seule à mettre des terrains cultivables à la disposition des habitants du Nouveau Roubaix. Il existait plusieurs œuvres, fédérations, associations ou entreprises qui auraient pu offrir ce service. Les cartes de l’époque montrent dans le quartier du Nouveau Roubaix une proportion très importante de jardins  qui, pour une bonne part, dépendaient d’autres organismes que la fédération municipale.

AutresJardins

Carte IGN 1939

On sait, par exemple, que les chefs d’entreprise étaient nombreux à confier les terrains inutilisés qu’ils possédaient autour des emprises de leurs usines à certains de leurs ouvriers pour qu’ils les cultivent. C’est assurément le cas pour l’usine Ternynck, devenue ensuite Damart. Ces jardins figurent sur les plans de masse de l’usine dans les années 20 ; ils allaient jusqu’au coin des rues Charles Fourrier, Henri Regnault et avenue Gustave Delory. Ils s’étendaient également devant l’usine, le long du boulevard de Fourmies, jusqu’à la rue Charles Fourrier, sur ce qui est aujourd’hui le parking de la société Okaïdi. On peut penser qu’ils ont été supprimés lors de la cession de l’usine à l’entreprise Damart. Sans doute certaines autres usines du quartier proposaient-elles des parcelles à cultiver. La teinturerie Burel, par exemple, possédait des terrains entre le boulevard de Fourmies et la rue Mignard. Peut-être ces terrains ont-ils été cultivés avant d’être vendus à la société Ferret Savinel ?

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Au premier plan à droite, les jardins de la place Spriet, Photo Coll. personnelle – années 50

Enfin, après démembrement de la ferme de la Haye, démolie dans les années 50,  les terrains qui dépendaient de cette ferme ont été transformés en jardins. En particulier, on en trouvait le long de la rue Charles Fourrier, à l’emplacement actuel de l’hôtel des impôts. Il y en avait aussi au bord du boulevard de Fourmies, à l’emplacement du centre sanitaire et social et de la mairie de quartier. Ces derniers jardins ont été supprimés à la fin des années 60 : une photo de la Voix du Nord de 1960 montre les terrains de la rue Charles Fourrier partiellement bâtis, et l’espace resté libre nivelé en prévision de l’installation du marché. Une autre photo de Nord Éclair de 1959 montre le terrain au bord de la place Spriet encore libre de construction, mais abandonné et livré à la végétation. Le centre médico-social sera bâti sur cette zone peu après.

Des témoins affirment qu’il en existait d’autres le long de la rue du chemin neuf. On pense les apercevoir en haut à gauche de la photo couleur entre le groupe scolaire Jules Guesde et le tissage Léon Frasez (aujourd’hui Intermarché).

Par ailleurs, les terrains situés de l’autre côté de l’avenue Motte (contour des petites haies) faisaient toujours partie des emprises SNCF après suppression des installations de la gare de débord. On sait que souvent les abords des voies étaient utilisés comme jardins pour les cheminots. Peut-être trouvait-on également des jardins sur ces terrains le long de l’avenue Motte ? La carte semble le montrer…

De nombreuses questions subsistent au sujet de la position et de l’étendue de ces terrains et jardins, et elles en amènent d’autres : de quels organismes dépendaient-ils ? Comment étaient-ils gérés ? Comment fonctionnaient-ils ? Y en avait-il d’autres, et à quels endroits ? Appel est lancé à la mémoire des anciens jardiniers ou habitants du quartier , qu’ils témoignent, et partagent leurs souvenirs !

Les jardins municipaux de 1935

En réponse à la crise commerciale et industrielle, la municipalité veut adoucir le sort des familles les plus déshéritées par la mise à disposition gratuitement de jardins ouvriers. En 1935, Elle prend des terrains municipaux non utilisés, et elle les découpe en parcelles qu’elle confie aux pères des familles les plus nécessiteuses – en particulier des chômeurs – en précisant qu’elle pourrait être amenée à reprendre les terrains concédés si besoin était. 65 jardins sont créés à l’angle des avenues Delory et Motte, 52 rue Ingres, entre les rues Raphaël et Horace Vernet.

AutresJardins

Carte Ign 1939 

Ces groupes, ainsi que ceux des Trois Ponts et du Hutin constituent une fédération, dont la présidence est confiée à M. Théo Vanovermeir, conseiller municipal. Il est entouré d’un comité directeur qui veille au bon fonctionnement de l’ensemble. Des informations sous forme de cours de jardinage, de causeries et de conseils sont dispensés aux jardiniers. De même, on envisage la fourniture de semences et d’engrais à des tarifs avantageux.

Des distributions gratuites de plants venus des serres municipales ont même lieu. Le jardinier chef de la ville de Roubaix, monsieur Horace Wargniez veille au bon entretien des jardins et fait des visites régulières des parcelles. Des récompenses sont distribuées aux bons jardiniers, mais, inversement, il arrive que des terrains mal entretenus soient repris.

L’égalité du 21 Avril 1935

 

Durant l’occupation, les allemands, autorisent les utilisateurs des jardins à surveiller la nuit leurs récoltes en butte aux maraudeurs : « … Les allemands distribuaient aux jardiniers des permis de nuit qui, bien souvent, étaient remis, par les soins de la municipalité, à des résistants, à qui ces Ausweiss permettaient d’opérer en toute quiétude » (Nord Matin du 22 Août 1946).

Ces jardins semblent être actifs jusqu’à la fin des années 40. Un article de Nord Matin de 1951 décrit la construction des immeubles entre la rue Ingres et la rue Rubens et fait référence aux jardins ouvriers qui s’y trouvaient précédemment. De même, Nord Matin décrit la construction de 110 maisons entre la rue Charles Fourrier, l’Avenue Delory et l’Avenue Motte en Aout 1948, et publie en 1951 la photo des maisons nouvellement bâties au carrefour des avenues Motte et Delory. Les jardins qui se trouvaient là disparaissent donc à cette époque. Mais ils n’ont pourtant pas disparu de toutes les mémoires, et, peut-être, quelqu’un qui a connu ces jardins pourra nous faire part de ses souvenirs ? A vos commentaires !

La pharmacie de l’Avenir

La pharmacie de l’Avenir est familière à plusieurs générations d’habitants du quartier. Elle semble être implantée place Spriet depuis toujours.

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Photo Jp Maerten

Dans les années 20, le quartier se construit et commence à prendre l’aspect que nous connaissons aujourd’hui. C’est l’ époque où la plupart des maisons entre la place du travail et la place Spriet s’implantent. La construction des HBM ne va pas tarder.

En 1925, le terrain faisant l’angle de l’avenue Linne et du Boulevard de Fourmies fait partie de la propriété de M. Narcisse Jaune, qui possède un café au n° 103-105, devenus au moment de la renumérotation de la fin des années 30 les numéros 163 -165. Le terrain est ensuite cédé, et, le 21 Juin 1927, monsieur Lerouge, habitant Willems demande l’autorisation de construire un immeuble à cet endroit. L’architecte est J. Debonneville, rue St Georges à Roubaix. Le plan montre la vitrine d’une boutique au rez-de-chaussée, et l’immeuble est prévu pour plusieurs logements, desservis par une porte placée à gauche de la façade. Son plan correspond tout à fait à ce que nous connaissons aujourd’hui :

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Document Archives municipales

En 1929, l’immeuble n’est toujours pas en service (le numéro n’existe pas encore dans la rue), mais en 1932, on trouve M. Lerouge parmi les habitants du n° 111. En 1933 on trouve notamment à cette adresse R. Declercq, confections dames.

A partir de 1935, on rencontre la première mention d’un monsieur A. Lhuillier, pharmacien au 169 bis. A partir de 1955 le numéro deviendra le 171,et M. Lhuillier y figure encore. Il tiendra encore la pharmacie en 1965, trente ans après son arrivée.

En 1970, la dénomination devient la Pharmacie de l’Avenir. Deux pharmaciens figurent à cette adresse, C. Clerc et F. Doogbaud. La pharmacie est-elle devenue trop importante pour un seul pharmacien ? Qui pourra compléter l’histoire de cette pharmacie ?

La teinturerie Burel

Facture

Document Médiathèque de Roubaix

Le terrain délimité par le Boulevard de Fourmies, le fond des maisons construites le long de l’avenue Motte, la rue Mignard et la rue Horace Vernet abritait, depuis l’entre deux guerres, une usine de teinture à façon. Cette activité avait été créée par M. Camille Burel, ingénieur de l’Ecole Centrale, d’abord rue du Moulin en 1912, puis transférée en 1928 au boulevard de Fourmies. Après la seconde guerre, la teinturerie a été rachetée par M. Rémi Silvio Volpi, industriel parisien. En 1973, l’un de ses fils, Sylvain, en prend la direction.

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Document Archives Municipales

Dans les années soixante, la société Burel a employé jusqu’à deux cent quarante personnes. Puis, à partir des années 1970, face aux difficultés d’une partie de sa clientèle, elle s’est trouvée elle-même en position difficile. Il a fallu alors arrêter en 1977 une partie des activités (teinture sur écheveaux et sur bobines). M. Volpi fils a décidé de vendre tout le terrain du boulevard de Fourmies et de se réimplanter dans les bâtiments de la teinturerie Leclercq-Dupire à Wattrelos, boulevard Mendès France, pour n’y plus teindre que du coton « en pièces », activité moins menacée alors.

Le terrain et les bâtiments de la teinture devenus libres sont alors rachetés par la société Ferrret-Savinel pour y construire un lotissement.

Nous tenons à remercier Laurent Volpi pour le témoignage qu’il a bien voulu nous fournir sur ce sujet.

Le Lotissement Ferret-Savinel, allée Rembrandt

En 1979, l’entreprise immobilière Ferret-Savinel achète, en deux temps, la totalité de l’emprise de la teinturerie Burel : d’abord douze mille quatre cents m2, y compris l’entrée de l’usine et la maison du concierge, en front à rue du Boulevard de Fourmies. Puis dans un second temps le reste de l’usine (deux mille m² de bâtiment, le long de la rue Mignard). Un dossier de demande de permis de construire concernant cinquante-cinq logements individuels est présenté par Ferret-Savinel le 17 Août de cette année.

PartageUsineBurel
Plan usine Burel doc AmRx

Mille huit cent m² d’espaces verts sont prévus, ainsi qu’un chemin piétonnier (maintenant allée Rembrandt), qui devait mettre en relation directe les commerces du boulevard de Fourmies et les maisons individuelles de l’autre côté de la rue Mignard. Cette zone, s’insère entre le bâtiment collectif construit face au Boulevard de Fourmies, les maisons situées le long de l’avenue Motte, la rue Mignard et le fond de l’ancien bâtiment industriel Motte, actuellement occupé par un garage Citroën.

LotissementFerretSavinel
Lotissement Ferret Savinel vue IGN

Les maisons sont construites (la majorité à 5 pièces, et quelques unes à quatre) sur 4 niveaux (RdC bas et haut, 1er et 2eme étage). Pour varier l’aspect des constructions, il est prévu différents plans de façades, de faire varier les couleurs des murs et les types de couverture. Sont également prévus des garages intégrés aux habitations et des places de stationnement. Les habitants du lotissement y accèdent par l’ancienne entrée de l’usine, ouvrant sur le Boulevard de Fourmies.

Plan1Petit
Plan Petit doc AmRx

Il faut remarquer que les plantations tiennent encore une place non négligeable dans le lotissement et que le passage piétonnier, transformé en allée de circulation intérieure, est maintenant fermé par une grille rrettélécommandée par les habitants, sans doute pour sécuriser les accès. Signe des temps ?

 

 
 

Le Boulevard de Fourmies en 1930

Le boulevard de Fourmies des années trente CP Méd Rx

Cette carte postale représente le boulevard entre 1930 et 1950, vu en direction de la place du Travail. On y voit la filature Dazin-Motte, surmontée d’une tour. Sur son emplacement se trouve aujourd’hui la résidence Palissy. En se rapprochant, on découvre successivement la rue Puget puis la rue Carpeaux et, au premier plan la rue David d’Angers.

On assiste à une première vague de construction dans les années 1890, lors de l’ouverture du boulevard : d’abord les usines s’implantent, puis les premières maisons particulières et quelques commerces. La majorité des constructions actuelles sont en place à partir de 1925. En particulier, on compte à cette époque 10 estaminets entre la rue Messonnier et l’avenue Linné : ce nombre est lié à la présence de trois grosses entreprises dans cette zone.

Le Ravet Anceau nous permet d’identifier les commerçants avec, de gauche à droite : la mercerie Lassou, l’estaminet de Mme Desreumaux (puis Derache-Planquaert), la boucherie-charcuterie Baelde, l’épicerie Brouwers transformée avant 1939 en droguerie, le marchand de chaussures Degeldère, la mercerie Willaumez, le bureau de tabac Horent (Vanneste par la suite). Après la rue Carpeaux, la boucherie Belpaume, et après la rue Puget, l’estaminet Deleporte repris avant la guerre par le marchand de meubles Leblanc.

Le tramway visible sur l’image, emprunte la ligne D (Mouvaux – Bd de Fourmies par la place de Roubaix). Cette ligne avait son terminus devant les ensembles HBM, à la limite de l’avenue Motte.

Tout n’est donc pas encore bâti ; on voit bien sur la photo qu’il reste des «vides» côté impair, mais en ce qui concerne les bâtiments existants à l’époque, on retrouve aujourd’hui les constructions d’alors :

 

Le détail

Ce montage montre bien que les constructions sont les mêmes bien que les façades de magasins aient changé. Le café du coin s’est agrandi d’une terrasse couverte, la boucherie comporte maintenant un garage surmonté d’un étage, la boucherie au coin de la rue Carpeaux s’est trouvée augmentée d’un bâtiment bas qui n’existait pas à l’époque.

Si cette vue du temps passé vous suggère des commentaires, n’hésitez pas à les placer ici ; toute contribution est la bienvenue, car elle permet d’enrichir la mémoire du quartier.

Petit inventaire des ducasses

ducassesdiversesDucasse du chemin neuf 1 et 2 du Nouveau Roubaix 3 Photos Nord Éclair

L’atelier mémoire a collecté dans la mémoire de ses membres le souvenir des ducasses qui animaient autrefois les quartiers sud. Où se déroulaient-elles ? A quel moment ? La liste n’est pas close et cet article se présente comme un appel à témoignages. Il faut rappeler qu’autrefois, la ducasse était une fête traditionnelle de village, en Belgique et dans le Nord de la France, qui trouvait son origine dans le mot dédicace désignant la consécration d’une église, d’un oratoire et par extension la fête annuelle commémorant cet événement. Ducasse est la forme picarde pour fête patronale, fête publique, comme kermesse, mot issu du flamand désigne une fête patronale, une fête de village. La dédicace se commémorait annuellement par une fête dont la procession était le centre. Il s’agissait de faire le tour de la paroisse selon un itinéraire immuable, à l’image de ce qui se déroule encore en Italie ou en Espagne. On accompagnait les reliques ou la statue du saint patron qui visitait ainsi ses terres et les protégeait. Après les dévotions, c’était l’heure du repas, puis venait le moment des jeux et des réjouissances populaires : attractions foraines, concert, jeu de balle, tir à l’arc, et bal pour terminer la fête.

Les ducasses contemporaines sont devenues des fêtes publiques communales, locales ou de quartiers. A Roubaix, on se souvient encore de la Foire qui se déroulait pendant quinze jours le lundi après Quasimodo, soit la deuxième quinzaine d’avril, sur l’esplanade des boulevards Leclerc et Gambetta, avant que l’automobile et les transports en commun aient raison de cet espace public. Chaque quartier avait également sa ducasse dont nous avons tenté de retrouver la trace pour les quartiers sud.

Les recherches menées auprès de la mairie des quartiers sud nous apprennent que les forains présentent des demandes d’installation individuelle ou collective à la Ville. Le Service Animation traite ces demandes, établit l’autorisation, fait le lien avec le Service des Finances pour les droits de place et avec les Services Techniques de la Ville pour l’ouverture des compteurs (eau, électricité) et éventuellement d’autres prestations (barrières, …). Actuellement, les installations ont lieu en mai et en octobre/novembre sur les places de la Fraternité et du Travail. Il existe d’autres installations plus ponctuelles dans le cadre de festivités (Fête du 1er Mai Place du Travail, brocante de la Rue Ingres en Septembre). Cette organisation met en évidence que les ducasses sont à présent plus des fêtes foraines liées à des événements publics, festifs, voire commerciaux.

Un membre de l’atelier rapporte que les forains distribuaient des tickets gratuits pour des tours de manège, mais que l’argent de poche de l’époque ne permettait pas de suivre toutes les fêtes foraines qui étaient relativement nombreuses et rapprochées dans le temps. Une liste datée de 1963 nous donne chronologiquement les ducasses suivantes : le 26 mai, ducasse du Nouveau Roubaix, 29 septembre ducasse du Moulin. On en trouve d’autres dans la presse : une ducasse des Hauts Champs du 29 avril au 7 mai en 1967, une ducasse du Chemin Neuf fin mai 1967 entre les bâtiments de la rue Braille. La ducasse du Nouveau Roubaix avait encore lieu en octobre 1972 : on la situe alors sur le terrain rouge de la rue Fragonard, mais des souvenirs plus anciens la repèrent place Charles Spriet ou en face des HBM…En 1971, la Place du Travail accueillait encore une fête foraine du 11 au 21 novembre.

Pour s’y retrouver, il faudra découvrir si la fête foraine s’associe à une manifestation particulière : c’est le cas de la ducasse de novembre de la Place du Travail, qui se déroulait en même temps que l’animation commerciale du boulevard de Fourmies en 1971. La ducasse est-elle liée à la braderie, autre événement régulier de tous les quartiers roubaisiens ? Les recherches ne font que commencer. Roubaisiens, à vos souvenirs !

ducassesdiverses2Ducasse des Hauts Champs 1 et Place du Travail 2 Photos Nord Éclair

Le lutteur club du Nouveau Roubaix

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Le lutteur club du Nouveau Roubaix en 1974 Photo NE

La lutte est pratiquée depuis plus d’un siècle à Roubaix. On se souvient encore des champions que furent Charles Pacôme (médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles) ou Charles Dumoulin dont la salle des sports fut longtemps rue Jeanne d’Arc, près des Halles de Roubaix, ou encore de Stanislas Drymala, qui fut également un entraîneur d’exception. De nombreux clubs de lutte se sont créées dans les quartiers roubaisiens, et le Nouveau Roubaix ne fait pas exception. La photo ci-contre représente le Lutteur Club du Nouveau Roubaix, en 1974. Quelqu’un saura-t-il nous raconter l’histoire de ce club, qui possède de nombreux champions ?

Photo Nord Éclair

Un grand ancien : le Stade Roubaisien

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Plaque du Stade Roubaisien

La création du Stade Roubaisien remonte à l’année 1896, année qui vit son affiliation à l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) fédération nationale omnisports qui éclata en plusieurs fédérations sportives spécialisées dès la fin de la première guerre mondiale. Le Président du Stade Roubaisien, Albert Bonnier, venait à peine d’avoir 16 ans. Le club louait alors une pâture au Pont de Croix, et son siège se trouvait au café Bellevue, à l’angle de la Grand Place et de la rue du Vieil Abreuvoir. Il comptera bientôt plus de cent membres, et s’installera après la première guerre mondiale sur une partie de l’ancien Parc Cordonnier qui prendra le nom de Parc Maurice Maertens, du nom du capitaine de l’équipe première du Stade, tombé au champ d’honneur. Les Stadistes ont construit eux-mêmes l’installation du Parc Cordonnier, se faisant peintres, menuisiers et manœuvres. Arthur Lepers, puis Edouard Toulet seront les présidents du club omnisports qui connaîtra ses premiers succès dès avant 1914…Le Stade Roubaisien fut la première société de France affiliée à la Fédération Française de Football le 9 juin 1919.

Photo Nord Éclair

L’inauguration du Groupe Scolaire Jules Guesde

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Programme inauguration 1933 doc AmRx

C’est le dimanche 3 Septembre 1933 qu’est inauguré le Groupe Scolaire Jules Guesde, dans la cour de l’école récemment construite dans la rue Jean Macé. A cette occasion, l’amicale laïque Jules Guesde organise des festivités pendant deux jours, avec retraites aux flambeaux, spectacles, concerts, bal et foire aux plaisirs. La cérémonie d’inauguration sera présidée par Jean Lebas, Député Maire de Roubaix et Conseiller Général, qui prononcera un discours ponctué par l’ouverture et la fermeture des bans par la Clique scolaire de la Fédération des Amicales Laïques. Ah, on savait inaugurer en ce temps là ! Depuis ce groupe scolaire a été le théâtre de nombreuses fêtes, spectacles et même compétitions sportives. A vos souvenirs !