Le Boulevard de Fourmies en 1930

Le boulevard de Fourmies des années trente CP Méd Rx

Cette carte postale représente le boulevard entre 1930 et 1950, vu en direction de la place du Travail. On y voit la filature Dazin-Motte, surmontée d’une tour. Sur son emplacement se trouve aujourd’hui la résidence Palissy. En se rapprochant, on découvre successivement la rue Puget puis la rue Carpeaux et, au premier plan la rue David d’Angers.

On assiste à une première vague de construction dans les années 1890, lors de l’ouverture du boulevard : d’abord les usines s’implantent, puis les premières maisons particulières et quelques commerces. La majorité des constructions actuelles sont en place à partir de 1925. En particulier, on compte à cette époque 10 estaminets entre la rue Messonnier et l’avenue Linné : ce nombre est lié à la présence de trois grosses entreprises dans cette zone.

Le Ravet Anceau nous permet d’identifier les commerçants avec, de gauche à droite : la mercerie Lassou, l’estaminet de Mme Desreumaux (puis Derache-Planquaert), la boucherie-charcuterie Baelde, l’épicerie Brouwers transformée avant 1939 en droguerie, le marchand de chaussures Degeldère, la mercerie Willaumez, le bureau de tabac Horent (Vanneste par la suite). Après la rue Carpeaux, la boucherie Belpaume, et après la rue Puget, l’estaminet Deleporte repris avant la guerre par le marchand de meubles Leblanc.

Le tramway visible sur l’image, emprunte la ligne D (Mouvaux – Bd de Fourmies par la place de Roubaix). Cette ligne avait son terminus devant les ensembles HBM, à la limite de l’avenue Motte.

Tout n’est donc pas encore bâti ; on voit bien sur la photo qu’il reste des «vides» côté impair, mais en ce qui concerne les bâtiments existants à l’époque, on retrouve aujourd’hui les constructions d’alors :

 

Le détail

Ce montage montre bien que les constructions sont les mêmes bien que les façades de magasins aient changé. Le café du coin s’est agrandi d’une terrasse couverte, la boucherie comporte maintenant un garage surmonté d’un étage, la boucherie au coin de la rue Carpeaux s’est trouvée augmentée d’un bâtiment bas qui n’existait pas à l’époque.

Si cette vue du temps passé vous suggère des commentaires, n’hésitez pas à les placer ici ; toute contribution est la bienvenue, car elle permet d’enrichir la mémoire du quartier.

Petit inventaire des ducasses

ducassesdiversesDucasse du chemin neuf 1 et 2 du Nouveau Roubaix 3 Photos Nord Éclair

L’atelier mémoire a collecté dans la mémoire de ses membres le souvenir des ducasses qui animaient autrefois les quartiers sud. Où se déroulaient-elles ? A quel moment ? La liste n’est pas close et cet article se présente comme un appel à témoignages. Il faut rappeler qu’autrefois, la ducasse était une fête traditionnelle de village, en Belgique et dans le Nord de la France, qui trouvait son origine dans le mot dédicace désignant la consécration d’une église, d’un oratoire et par extension la fête annuelle commémorant cet événement. Ducasse est la forme picarde pour fête patronale, fête publique, comme kermesse, mot issu du flamand désigne une fête patronale, une fête de village. La dédicace se commémorait annuellement par une fête dont la procession était le centre. Il s’agissait de faire le tour de la paroisse selon un itinéraire immuable, à l’image de ce qui se déroule encore en Italie ou en Espagne. On accompagnait les reliques ou la statue du saint patron qui visitait ainsi ses terres et les protégeait. Après les dévotions, c’était l’heure du repas, puis venait le moment des jeux et des réjouissances populaires : attractions foraines, concert, jeu de balle, tir à l’arc, et bal pour terminer la fête.

Les ducasses contemporaines sont devenues des fêtes publiques communales, locales ou de quartiers. A Roubaix, on se souvient encore de la Foire qui se déroulait pendant quinze jours le lundi après Quasimodo, soit la deuxième quinzaine d’avril, sur l’esplanade des boulevards Leclerc et Gambetta, avant que l’automobile et les transports en commun aient raison de cet espace public. Chaque quartier avait également sa ducasse dont nous avons tenté de retrouver la trace pour les quartiers sud.

Les recherches menées auprès de la mairie des quartiers sud nous apprennent que les forains présentent des demandes d’installation individuelle ou collective à la Ville. Le Service Animation traite ces demandes, établit l’autorisation, fait le lien avec le Service des Finances pour les droits de place et avec les Services Techniques de la Ville pour l’ouverture des compteurs (eau, électricité) et éventuellement d’autres prestations (barrières, …). Actuellement, les installations ont lieu en mai et en octobre/novembre sur les places de la Fraternité et du Travail. Il existe d’autres installations plus ponctuelles dans le cadre de festivités (Fête du 1er Mai Place du Travail, brocante de la Rue Ingres en Septembre). Cette organisation met en évidence que les ducasses sont à présent plus des fêtes foraines liées à des événements publics, festifs, voire commerciaux.

Un membre de l’atelier rapporte que les forains distribuaient des tickets gratuits pour des tours de manège, mais que l’argent de poche de l’époque ne permettait pas de suivre toutes les fêtes foraines qui étaient relativement nombreuses et rapprochées dans le temps. Une liste datée de 1963 nous donne chronologiquement les ducasses suivantes : le 26 mai, ducasse du Nouveau Roubaix, 29 septembre ducasse du Moulin. On en trouve d’autres dans la presse : une ducasse des Hauts Champs du 29 avril au 7 mai en 1967, une ducasse du Chemin Neuf fin mai 1967 entre les bâtiments de la rue Braille. La ducasse du Nouveau Roubaix avait encore lieu en octobre 1972 : on la situe alors sur le terrain rouge de la rue Fragonard, mais des souvenirs plus anciens la repèrent place Charles Spriet ou en face des HBM…En 1971, la Place du Travail accueillait encore une fête foraine du 11 au 21 novembre.

Pour s’y retrouver, il faudra découvrir si la fête foraine s’associe à une manifestation particulière : c’est le cas de la ducasse de novembre de la Place du Travail, qui se déroulait en même temps que l’animation commerciale du boulevard de Fourmies en 1971. La ducasse est-elle liée à la braderie, autre événement régulier de tous les quartiers roubaisiens ? Les recherches ne font que commencer. Roubaisiens, à vos souvenirs !

ducassesdiverses2Ducasse des Hauts Champs 1 et Place du Travail 2 Photos Nord Éclair

Le lutteur club du Nouveau Roubaix

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Le lutteur club du Nouveau Roubaix en 1974 Photo NE

La lutte est pratiquée depuis plus d’un siècle à Roubaix. On se souvient encore des champions que furent Charles Pacôme (médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Los Angeles) ou Charles Dumoulin dont la salle des sports fut longtemps rue Jeanne d’Arc, près des Halles de Roubaix, ou encore de Stanislas Drymala, qui fut également un entraîneur d’exception. De nombreux clubs de lutte se sont créées dans les quartiers roubaisiens, et le Nouveau Roubaix ne fait pas exception. La photo ci-contre représente le Lutteur Club du Nouveau Roubaix, en 1974. Quelqu’un saura-t-il nous raconter l’histoire de ce club, qui possède de nombreux champions ?

Photo Nord Éclair

Un grand ancien : le Stade Roubaisien

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Plaque du Stade Roubaisien

La création du Stade Roubaisien remonte à l’année 1896, année qui vit son affiliation à l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (USFSA) fédération nationale omnisports qui éclata en plusieurs fédérations sportives spécialisées dès la fin de la première guerre mondiale. Le Président du Stade Roubaisien, Albert Bonnier, venait à peine d’avoir 16 ans. Le club louait alors une pâture au Pont de Croix, et son siège se trouvait au café Bellevue, à l’angle de la Grand Place et de la rue du Vieil Abreuvoir. Il comptera bientôt plus de cent membres, et s’installera après la première guerre mondiale sur une partie de l’ancien Parc Cordonnier qui prendra le nom de Parc Maurice Maertens, du nom du capitaine de l’équipe première du Stade, tombé au champ d’honneur. Les Stadistes ont construit eux-mêmes l’installation du Parc Cordonnier, se faisant peintres, menuisiers et manœuvres. Arthur Lepers, puis Edouard Toulet seront les présidents du club omnisports qui connaîtra ses premiers succès dès avant 1914…Le Stade Roubaisien fut la première société de France affiliée à la Fédération Française de Football le 9 juin 1919.

Photo Nord Éclair

L’inauguration du Groupe Scolaire Jules Guesde

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Programme inauguration 1933 doc AmRx

C’est le dimanche 3 Septembre 1933 qu’est inauguré le Groupe Scolaire Jules Guesde, dans la cour de l’école récemment construite dans la rue Jean Macé. A cette occasion, l’amicale laïque Jules Guesde organise des festivités pendant deux jours, avec retraites aux flambeaux, spectacles, concerts, bal et foire aux plaisirs. La cérémonie d’inauguration sera présidée par Jean Lebas, Député Maire de Roubaix et Conseiller Général, qui prononcera un discours ponctué par l’ouverture et la fermeture des bans par la Clique scolaire de la Fédération des Amicales Laïques. Ah, on savait inaugurer en ce temps là ! Depuis ce groupe scolaire a été le théâtre de nombreuses fêtes, spectacles et même compétitions sportives. A vos souvenirs !

Les 103 logements de 1955

1955 : après les sept semaines d’intempéries qui ont paralysé les travaux en janvier et février, trois nouveaux chantiers pour l’OMPHLM.

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Immeuble rue Horace Vernet Photos AmRx et NE

Un Collectif de six étages, 51 logements

Le collectif élevé à l’angle du boulevard de Fourmies et de la rue Horace Vernet est l’œuvre de Marcel Spender, comme l’indique la petite plaque sur le mur latéral côté boulevard. Les logements de ce collectif sont destinés à des jeunes mariés, ou des célibataires, des ménages sans enfants. Les appartements sont relativement petits : 22 studios de 28 m² comprenant une grande salle de séjour, une petite cuisine, une salle d’eau avec douche, wc, buanderie. Il y a aussi 17 logements de même composition avec une chambre en plus, soit une superficie de 44 m². Six autres avec deux chambres et six autres avec trois chambres. En tout 51 logements qui ont tous un grenier et une cave. Particularité : un ascenseur ne dessert que les 4ème, 5ème et 6ème étages.

Rue Weerts hier et aujourd’hui Photos Nord Eclair et PhW

Un groupe de maisons rue Weerts

Second chantier, le groupe de l’avenue Linné, œuvre de l’architecte Finet, est composé de vingt logements individuels. Douze ont trois chambres, les huit autres quatre chambres. Ce sont des maisons pour familles nombreuses. Dix garages seront construits à proximité. Ces logements seront habités le 1er août.

Le troisième chantier

Il se trouve rue Léonard de Vinci prolongée. Ce bâtiment de quatre étages, aux coursives arrière identiques à l’immeuble de la rue Horace Vernet, donne sur la cour de l’école Léon Marlot. Il est composé comme suit : seize studios de 29 m², huit logements F2, huit logements F3.

Lors de l’ouverture, il y aura de nombreuses demandes :  750 candidats pour les 103 logements proposés. Les personnes désireuses de louer un logement s’adressent à l’office municipal des habitations à loyer modéré qui a son siège à l’hôtel de ville de Roubaix entrée rue Foch.

Constructions HLM 1949-1950

La poursuite des HBM, les HLM.

Dès 1949, la ville poursuit l’effort enclenché avant guerre sur des terrains encore libres entre la rue Jean Macé et la rue Rubens.  Il est prévu qu’on construise dix sept blocs pour deux cents  logements et un centre sportif scolaire. En novembre 1950, deux cents habitations sont sorties de terre entre les rue Jean Macé, Horace Vernet, Rubens, et Raphaël, édifiées par l’office municipal HLM.

hcnv7 copieLes HLM des années cinquante (photos PhW et AmRx)

Particularités

La rue Fragonard ne traverse pas complètement le quartier. Elle part en effet de l’avenue Motte et vient donner dans la rue Jean Joseph Weerts sans atteindre l’avenue Linné. Sans doute le lotissement suivant était-il déjà prévu. Autre phénomène, l’allée Bonnard dans laquelle autrefois, se faisait l’entrée des immeubles est désormais fermée à la circulation. Aujourd’hui l’entrée se fait allée Renoir, du côté opposé.

hcnv7b copieLe terrain rouge, jour de l’inauguration, et jeux des enfants (photos Nord Éclair)

Le terrain rouge

C’est en juillet 1954 qu’est livré aux enfants le nouveau terrain de jeux dit le terrain rouge: des tourniquets verts et blancs, une cage à écureuil (sic) argentée, des barres fixes miniatures, un toboggan rutilant, un bac à sable, des balançoires. Ce jardin d’enfants est l’œuvre de M. Bernard, chef du service des jardins et ingénieur paysagiste, qui guide le maire Victor Provo et son équipe venus pour une inauguration sans grande pompe ni discours. Les arbres et les haies ont grandi, mais les équipements de jeux ont disparu pour des raisons d’entretien et de sécurité. Le terrain rouge sera un temps occupé par des terrains de baskets, et la question de l’occupation de sa surface reste à l’ordre du jour: certains y voient le marché, et même un marché couvert, d’autres préféreraient lui garder sa fonction de square et d’espace vert. Le débat est ouvert depuis quelques temps.

Constructions CIL 1949-1950

Dès 1948, les quartiers du Nouveau Roubaix et des Trois Ponts sont cités comme terrains disponibles pour bâtir…

CIL et Toit familial

En Janvier 1949 le CIL construit 110 maisons et un immeuble de 30 appartements. Dans le quartier du Nouveau Roubaix, dans le triangle avenue Motte, Gustave Delory et Horace Vernet, En octobre 1949 le CIL  a pratiquement terminé les alentours de la rue Mignard. L’opération se poursuit en janvier 1950 : on construit dans le même périmètre avec le Toit Familial. Le lotissement portera le nom évocateur de vertes allées.

vertesallees&fourmiesVertes allées et Boulevard de Fourmies Photos PhW

La maison plébiscitée

La cité expérimentale CIL de Mouvaux lancée et construite dans l’immédiat après guerre présentait un grand nombre de nouveaux modèles de maisons, parmi lesquels on en plébiscita  un en particulier. Ce type de maisons se retrouve dans les lotissements de cette époque, d’un côté et de l’autre de l’avenue Motte, à l’angle de l’avenue Delory, ou dans la cité de la gare de débord.

La cité de la gare de débord

Face à la rue Mignard et juste en dessous de la cité des Trois Baudets à Hem, qui est historiquement le premier chantier CIL de l’après seconde guerre mondiale, se poursuit le chantier démarré en janvier 1949. Le lotissement prendra le nom de l’ancienne affectation ferroviaire des lieux.

maisonmodeleLa maison plébiscitée  Photo PhW

L’avenue Motte

On l’a d’abord appelé avenue des Villas, puis boulevard industriel. Sa double voie est d’origine,  mais son terre-plein vient d’être débarrassé des derniers rails qui menaient autrefois les convois ferroviaires de la gare du Pile à l’emplacement de la gare de débord sur lequel sont apparues des maisons. L’avenue Motte est devenue une splendide artère à la suite du boulevard Clemenceau qui descend de Hem, et qui trouve dans son prolongement l’avenue Salengro à hauteur de la rue de Lannoy. Le macadam a remplacé les pavés.

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L’avenue Motte CP Médiathèque de Roubaix

Les immeubles HBM 1927-1930

Deuxième tranche de travaux

La ville de Roubaix développe un important programme de logements après une délibération d’août 1923, achète les parcelles entre le boulevard de Fourmies, l’avenue Alfred Motte et des Villas et la rue Linné pour l’Office Public Municipal d’Habitations à Bon Marché. Ces parcelles forment une vaste propriété de plus de 7 hectares dont la société Lemaire Frères et Lefebvre est propriétaire. L’achat est réalisé en 1923. La construction des immeubles HBM commence en 1927, dans une deuxième tranche de travaux.

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Des noms d’arbres pour les immeubles

La deuxième tranche de construction des HBM a permis de réaliser sept immeubles collectifs à quatre niveaux. Comme pour la première tranche, le même cahier des charges a été donné à sept architectes différents qui en ont donné leur interprétation personnelle, ce qui donne un certain cachet à l’ensemble. Des noms d’arbres ont été donnés à chacun des îlots : les Acacias, les palmiers, les Chênes, les Saules, les Châtaigniers, les Merisiers.

Des noms de peintres pour les rues

Les rues qui desservent ces HBM seront créées pendant leur construction. La municipalité choisit de leur donner des noms de peintres célèbres : Léonard de Vinci, Rubens, Fragonard, Van Dyck. Un peintre roubaisien figure parmi ce panthéon : Jean Joseph Weerts.

Présence du commerce

Les angles des îlots HBM accueillent bien souvent un commerce. Sur les 28 angles formés par les immeubles, on peut dénombrer: trois boucheries, trois épiceries, deux magasins de fruits et légumes, un fleuriste, un marchand de volailles, une boulangerie, une mercerie, une droguerie, un cordonnier, un salon de coiffure, une laverie automatique, et un restaurant. Quelques commerces ont aujourd’hui disparu et ont été reconvertis en logements, ou servent d’agence pour les bailleurs locaux.

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Les premières maisons HBM 1924-1928

Les projets de Jean Lebas

Au lendemain de la première guerre mondiale, un projet d’aménagement général d’un ensemble d’habitations destinées à la population ouvrière de Roubaix est impulsé par Jean Baptiste Lebas, Maire de Roubaix. Ce dernier a créé par décret le 3 juin 1921, l’Office Public d’Habitations à Bon Marché, ancêtre des H.L.M. Le Conseil Municipal du 31 janvier 1924 va émettre la demande d’utilité publique et les terrains sont achetés à la société Lemaire frères et Lefebvre, dans le but d’être cédés aux H.B.M. La rue Jean Macé fait partie de ce plan d’ensemble, avec cinq autres rues (Léon Marlot, Raphaël, Léonard de Vinci, Van Dyck et Fragonard) qui formeront le quartier du Nouveau Roubaix. La ville de Roubaix lance un premier chantier d’ensemble de maisons dans la rue Jean Macé.

Cinq architectes roubaisiens

Les travaux de construction des immeubles démarrent en janvier 1925, en partant de l’avenue Linné. L’Office des H.B.M. a attribué par lots les plans des constructions aux principaux architectes roubaisiens. C’est ainsi que Paul Destombes construira la première partie des immeubles constituée par une tranche de huit maisons, en façade latérale du Groupe scolaire de l’avenue Linné. Les huit maisons suivantes sont attribuées à l’architecte Poubel, puis huit autres encore à l’architecte Dupire, le lot suivant à l’architecte Barbotin, auquel succédera l’architecte Derveaux . C’est Paul Destombes qui clôturera les constructions par un projet déposé le 11 juin 1928. Le cahier des charges des constructions était le même, mais chaque architecte en donnera son interprétation personnelle, ce qui donne une variété de formes à des maisons qui ont cependant gardé un air de famille.

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Nouvelles rues

Le 27 juin 1924 , le Conseil Municipal donne le nom de Léon Marlot, jeune héros de la guerre 14-18, à une rue non viabilisée. Il faudra attendre cinq ans pour avoir une chaussée convenablement construite. La rue Léon Marlot se termine alors dans le chemin vicinal n°9 qui rejoint à l’avenue Alfred Motte. Son parcours sera rectifié en 1929 afin qu’elle se poursuive en ligne droite jusqu’à l’avenue Motte. La rue Jean Macé devient une voie publique en 1931 et elle rejoint l’avenue Motte après un parcours rectiligne, quelques mètres après une école communale de filles et de garçons (Groupe scolaire Jules Guesde) dont la construction a été rendue nécessaire par le développement de la population du quartier, et dont les plans ont été établis en décembre 1930, la réalisation étant achevée en 1934.