Le Parking (suite)

A l’époque, les publicités faites par l’établissement font état d’un café dineurs qui propose des repas, plats du jour, frites, sandwichs à toute heure et met un billard à disposition de sa clientèle. C’est également le siège sympathisant de l’USH : l‘Union Sportive Hémoise, née de la fusion du club de football du foyer Saint Corneille et du football club de Hem le 16 mai 1964, composée d’équipes de Jeunes et d’une équipe Seniors qui évolue en 3eme division terrienne.

Publicités des années 1960-70 (Documents Historihem)

En 1982, Brigitte Lamarque reprend l’établissement et conserve l’enseigne. Les affaires marchent bien car le café est situé au bord d’une route très fréquentée et elle n’hésite pas à prévoir des transformations pour rendre son café plus accueillant bien qu’on parle déjà d’un projet de voie rapide sur Hem car aucun des tracés pressentis ne lui est défavorable.

En 1985, le projet de l’antenne Sud tombe et en effet représente une aubaine pour Brigitte Lamarque qui y voit une augmentation potentielle de sa clientèle : deux carrefours à feux tricolores sont prévus dont l’un à quelques mètres du Parking. Elle rachète donc la maison et met en œuvre les transformations projetées.

Seuls les 4 murs d’origine restent, la toiture, le plancher et tout l’aménagement intérieur étant entièrement refaits. Le coût total pour le rachat et les aménagements représente 50 millions : un investissement important reconnaît la propriétaire mais pas excessif compte tenu de la fréquentation attendue.

Mme Lamarque devant son café en 1987 (Document Nord-Eclair)

Mais en novembre 1986, c’est « la tuile » : le tracé est modifié et, en lieu et place des 2 carrefours projetés, c’est un rond-point qui va voir le jour à mi-distance. La raison est simple : avec des feux tricolores sur 2 carrefours distants d’une centaine de mètres (l’un avenue Delecroix, l’autre rue du Calvaire), la voie rapide n’aurait plus de rapide que le nom d’après la DDE (Direction Départementale de l’Equipement).

De ce fait Brigitte Lamarque voit son avenir se boucher : au lieu d’être la patronne d’un bistrot prospère au bord d’une route à grand passage, elle risque fort de se retrouver dans quelques mois à la tête d’un établissement fantôme ! La présence du rond-point signifie en effet un défaut d’accès direct à l’établissement et de plus l’avenue Delecroix se terminera en impasse. Quel que soit le sens dans lequel on circule il faudra donc passer par le rond-point et faire un détour dans l’impasse pour aller boire un verre ou manger une crêpe au parking !

Publicité de novembre 1986 (Document Nord-Eclair)
Croquis de l’Antenne Sud coupant l’avenue Delecroix (Document Nord-Eclair)

Qeulle solution dans ce cas ? Brigitte Lamarque sollicite Mme Massart, maire de la ville, ainsi que Bernard Carton, vice-président du conseil général, lequel s’engage à venir visiter le site avec des ingénieurs de la DDE. Mais il est bien évident que le tracé ne sera pas modifié… Brigitte Lamarque propose donc l’aménagement d’un chemin d’accès depuis le rond-point jusqu’à son café sur l’ancienne voie de chemin de fer qui passe derrière chez elle.

Mr Carton rappelle cependant que même si la solution des 2 carrefours à feux tricolores avait été retenue cela n’aurait été que provisoire dans l’attente de la construction d’un pont dès le doublement des voies de l’Antenne Sud effectué. Il rejette par ailleurs l’éventualité de créer un chemin d’accès du rond-point au café.

Il propose donc de favoriser au maximum les facilités d’accès vers ce qui sera bientôt l’impasse Delecroix : en plaçant des panneaux publicitaires fléchant le chemin jusqu’au Parking, en servant d’interlocuteur avec la SNCF, propriétaire des terrains situés derrière le café afin que Brigitte Lamarque puisse éventuellement les utiliser pour y placer des jeux destinés aux enfants et y aménager des aires de pétanque, nouveautés susceptibles de lui amener de nouveaux clients.

La réunion de février 1987 au Parking (Document Nord-Eclair)

Le 31 décembre 1987, c’est la fin d’un établissement emblématique de la ville. L’essentiel du chiffre d’affaires était dû à la clientèle de passage sur cette avenue très fréquentée transformée en impasse avec l’arrivée de l’Antenne Sud. Les panneaux publicitaires proposés lors de la réunion de la dernière chance n’ont donc pas suffi.

L’établissement qui naguère ne désemplissait pas s’est transformé en quelques semaines en établissement fantôme suite à cette simple équation : plus de passage donc plus de clients. On peut maintenant ajouter : plus de clients donc on ferme…Les portes sont closes depuis le dernier jour de l’année 1987, 5 ans après la reprise de l’établissement par Brigitte Lamarque.

Le Parking c’est fini (Documents Historihem)
Photos aériennes de 1975 et 1989 avant et après le rond-point (Documents IGN)

Depuis aucune activité commerciale n’est intervenue dans l’ancien café dineurs. La bâtisse rénovée par Mme Lamarque est à présent à usage d’habitation. Sur les photos ci-après on la reconnaît parfaitement et sur les vues aériennes actuelles, on se rend très bien compte de l’impossibilité d’y recréer son activité commerciale historique.

Photos de la bâtisse actuelle (Documents Google Maps)
Vue aérienne de la zone englobant la bâtisse (Documents Google Maps)

Remerciements à l’association Historihem.

Restaurant Richard Lenoir – rue Pierre Motte

Marc-Christian Landuydt, 36 ans en 1999. Lillois d’origine, il a travaillé dans le domaine de la restauration sur la région parisienne pendant de nombreuses années. Il tombe sous le charme d’une grande maison bourgeoise au 39 rue Pierre Motte à Roubaix, et décide de s’y installer pour créer un restaurant d’affaires et de détente.

Plan cadastral

L’endroit est idéalement bien placé, entre l’hôtel de Ville et Eurotéléport. Marc crée son restaurant d’affaires, il est très optimiste car cette activité est inexistante dans le quartier. La clientèle ciblée, ce sont bien sûr les chefs d’entreprise d’Eurotéléport pour les repas d’affaires.

Projet de façade ( Document archives municipales )

En Janvier 1999, il demande donc un permis de construire pour un changement de destination du rez de chaussée, dans lequel il va aménager son restaurant. Il dirige les travaux avec goût et passion. Tout est prévu, le hall d’accueil, la grande salle de restaurant, la cuisine moderne, et les toilettes pour les personnes à mobilité réduite.

Plan du restaurant ( document archives municipales )
publicité Février 1999 ( document Nord Eclair )

Le restaurant Richard Lenoir ouvre au printemps 1999. Marc a recruté un chef de renom : Patrice Liévin, 35 ans, qui impose sa signature en cuisine pour contribuer à asseoir la notoriété du restaurant roubaisien. La carte change régulièrement mais garde continuellement des plats classiques tels que : biche rôtie au thym, gelée de ris de veau aux légumes, foie gras maison, etc. La carte des vins est complète et magnifique avec des prix proposés abordables.

document Nord Eclair

Pendant toute l’année 1999, Marc Landuydt communique avec de la publicité dans la presse locale.

document Nord Eclair

Au début du mois de Décembre 1999, Marc est conscient qu’un événement exceptionnel se prépare : le passage à l’an 2000. Il met les petits plats de 1999 dans les grands de 2000, et propose un menu gastronomique pour ces fêtes de fin d’année.

document Nord Eclair

Dans le courant de l’année 2000, pour le premier anniversaire du restaurant, Marc invite de nombreux clients, amis et voisins pour fêter cette première bougie. Avec son équipe, il n’a pas ménagé ses efforts toute cette année pour arriver à ce résultat encourageant : accueil de qualité, immeuble de classe, cuisine haut de gamme à prix raisonnable. A noter pour cette soirée, la présence de Jacky Paoli, conseiller municipal délégué au commerce, et Marie Harmand, présidente honoraire des commerçants du centre.

document Nord Eclair 2000

Malheureusement l’année 2001 s’avère fort difficile. Les résultats escomptés ne sont pas au rendez vous, malgré tous les efforts que Marc et son équipe ont fournis. Le restaurant ferme ses portes en fin d’année 2001, après 3 années d’existence, et l’immeuble redevient comme il était auparavant.

Photo BT

Remerciements aux archives municipales.

Collège Pascal

Suite d’un article précédemment édité sur notre site et intitulé : « La Sagesse »

A la fin des années 1960, la communauté se disperse, les filles de la Sagesse passent le flambeau à une équipe éducatrice qui inaugure une période nouvelle de changement dans les anciens murs de l’institution. En 1967, la Sagesse devient le collège Pascal, du nom de Blaise Pascal célèbre mathématicien, physicien, philosophe et théologien français du 17° siècle.

Blaise Pascal

Le second cycle fusionne avec les institutions Jeanne d’Arc ( rue de Barbieux ) et Ségur ( rue André Chénier ) et s’installe à Ségur sous le nom de Pascal II. Le premier cycle reste rue de la Sagesse. Le nombre d’élèves augmente considérablement et les locaux de la Sagesse deviennent trop exigus. L’école s’agrandit en rachetant deux habitations rue du château : la maison Wattine au N° 19 et la maison Lemaire au N° 21. L’établissement occupe alors tout le pâté de maisons entre les rues de la Sagesse, de l’Union et du Château, ce qui représente 4370 m2.

Les 19 et 21 rue du Château ( photos BT actuelles )

Une salle de sports est aménagée dans la maison du 21 de la rue du Château. En 1973, l’Association Ecole et Famille fait installer des sanitaires et une cabine EDF, dans la cour du côté de la rue de l’Union.

Plan de l’établissement 1973 ( document archives municipales )

En 1973 et 1975, de nombreuses fusions sont organisées entre les cycles primaires de Pascal avec Jean XXIII rue ND des Victoires et l’école Saint Louis. Les locaux du collège Pascal se modernisent : la cantine passe en libre service, deux laboratoires et une salle d’audiovisuel sont aménagées, des téléviseurs et magnétoscopes sont achetés etc.  La directrice, Denise Casteur décide de la mixité dans le collège. Des clubs sont créés ( musique, théâtre, lecture, sports ) car l’épanouissement des jeunes ne se fait pas uniquement par la réussite scolaire.

document Collège Pascal

Le collège Pascal fête ses 110 ans, en Février 1986. C’est l’occasion de regrouper tous les anciens élèves et professeurs. Pendant deux jours, les organisateurs proposent des vidéos sur l’histoire de l’école, des rencontres entre différentes promotions, une messe à l’église Saint Martin suivie d’un vin d’honneur, un dîner de 800 personnes à la salle Watremez. Une plaquette est créée à l’occasion de cet anniversaire et proposée au prix modique de 20 Francs. Ce document met en valeur la vocation du collège qui est la clé de voûte de l’oeuvre de la communauté éducative des 625 collégiens répartis dans 22 classes de la 6° à la 3°.

document archives municipales
document Nord Eclair 1986
document Nord Eclair 1986

En Avril 1987, l’Association Immobilière Roubaisienne demande l’autorisation de démolir des locaux occupés par des ateliers, qui se trouvent au beau milieu de la cour intérieure de l’établissement de la rue de la Sagesse. Cela permet la création de 7 classes supplémentaires, d’une salle polyvalente et d’un groupe sanitaire.

Parties rouges à démolir ( document archives municipales )
Photo aérienne 1981 ( document archives municipales )

Les travaux d’agrandissement, confiés à l’architecte Luc Dupire rue Dammartin à Roubaix, démarrent en 1988 et se terminent en fin d’année 1989. Les nouvelles classes sont construites en front à rue dans le prolongement des anciens bâtiments côté rue de la Sagesse. Les fondations mettent à jour les fossés du château Pierre de Roubaix.

document archives municipales
le projet ( document archives municipales )
les travaux en 1989 ( document archives municipales )

Le nombre d’élèves ne cesse d’augmenter. La salle de sport devient trop petite. En 1992, le collège fait appel à leur fidèle architecte Luc Dupire pour envisager la construction d’une deuxième salle de sport au dessus de la salle de sport actuelle, rue du Château. Les travaux seront achevés en fin d’année 1992.

document archives municipales 1992
document archives municipales 1992

En 1994, l’Association Immobilière Roubaisienne demande un permis de démolir des anciens bâtiments non conformes sur le plan de la sécurité et de l’hygiène. Ces locaux se trouvent juste au bord de la rue de la Poste. La restauration de la chapelle se réalise cette année 1994, les travaux sont achevés l’année suivante.

document archives municipales 1994

Le nouveau restaurant scolaire est inauguré en Mars 1996 par la directrice, Denise Casteur. C’est le même emplacement, mais tout a été refait : les murs, les lumières, une nouvelle cuisine etc. Le lifting a été rapide et efficace. Les 670 élèves vont y gagner en cadre de vie et en environnement. De plus deux laboratoires pour les SVT Sciences de la Vie et de la Terre, ont été construits aux normes de sécurité en vigueur. Les locaux sont ainsi libérés pour la Technologie.

Denise Casteur (  document Nord Eclair 1996 )

Dans les années 2000, la Direction, la Pastorale et les professeurs du collège s’attellent à faire découvrir, à leurs élèves, d’autres univers que la réussite scolaire. Dans le cadre des classes IDD « Initiatives De Découvertes » les collégiens sont formés au théâtre, à la lecture, la musique, et autres actions solidaires. A titre d’exemple, en 2004, a lieu une représentation de « Les Chevaliers de la table ronde » à l’initiative des professeurs Christine Duquenne et Sabine Playoust.

document Nord Eclair 2004

En 2012, le directeur Hubert Couvreur propose l’intervention de la chorale du collège à la maison de retraite Korian de Roubaix, mais également un déplacement de quelques élèves en Allemagne à Monchengladbach, ville jumelée de Roubaix. Les associations locales ne sont pas oubliées non plus, par la direction du collège. Citons entre autres, des actions solidaires pour la Banque Alimentaire et l’association ELA en 2016, les chiens guides d’aveugles en 2017 ou Ludopital en 2018.

Action solidaire pour Ludopital en 2018 ( document Nord Eclair )

De nombreuses personnes se sont succédées à la direction du collège : Denise Casteur dans les années 1990, puis Hubert Couvreur, Xavier Rutkowski, Damien Basselet, Corinne Valle Fernandez et de nos jours Benjamin Florin. Aujourd’hui le collège Pascal c’est une équipe de 40 professeurs qui donnent des connaissances et des compétences aux élèves : « Pousser chaque jeune à découvrir sa propre excellence, les aider à grandir pour devenir un adulte épanoui, instaurer un climat propice au travail et au bien-être de tous ».

document collège Pascal

En 2025-2026, le collège Pascal fêtera dignement son 150° anniversaire.

document collège Pascal

Remerciements à Benjamin Florin et à toute l’équipe des professeurs du Collège Pascal, ainsi qu’aux archives municipales.

La pétanque à Hem

C’est en 1979 que le « Pétanque Club des 3 baudets » est créé. A ses débuts il ne compte qu’une vingtaine de sociétaires, son siège social se situe 5 allée Saint-Exupéry et le président de l’association est Mr Hennebelle. 3 ans plus tard l’appellation change pour devenir le « Pétanque Club d’Hem », dont le siège social se situe rue Edison avant de déménager 5 ans plus tard rue des Vosges, sous la présidence de Mr Doye.

Les 2 appellations successives du club de pétanque de Hem (Documents Historihem)

Le club s’installe enfin rue Racine, dans le quartier de Beaumont mais, dans un premier temps, pendant 2 ans, il « campe » dans des locaux mis à sa disposition par le Centre Communal d’Action Sociale, avant de pouvoir occuper une ancienne salle de la paroisse Saint Paul. Divers travaux ayant été effectués le club dispose d’une salle avec 4 pistes intérieures, la salle Jules Lepers, et de 16 pistes extérieures en 1990.

Local en 1990 (Document Nord-Eclair) et 1991 (Document Historihem)

Dès lors l’assemblée générale qui commence ses réunions par de petits entraînements amicaux commence à songer à la possibilité de participer à des compétitions locales puis régionales dans les catégories cadets et juniors. Le pétanque club rencontre en effet un succès grandissant et le nombre de ses sociétaires ne cesse de croître.

Les membres de l’assemblée générale prennent la pose et s’entraînent (Documents Historihem)

Dès 1990, la municipalité, qui a racheté l’ancien patronage de Saint-Paul, agrandit et rénove le bâtiment pour en faire, à terme, un centre culturel et de formation. Le contraste entre ce bâtiment rénové est alors très important avec le local du pétanque club situé dans son prolongement.

La rénovation de l’ancien patronage avec le pétanque club de l’époque (Documents Nord-Eclair)

Au rez-de-chaussée se situe une grande salle pouvant accueillir une centaine de personnes, une cuisine et des sanitaires. A l’étage sont prévues le logement du concierge et 2 salles de réunion à usage de diverses permanences de la municipalité et des services sociaux. La grande salle sert pour des réunions et des banquets familiaux des habitants du quartier. Reste à rénover le pétanque club pour harmoniser le tout.

Le nouveau pétanque club de Hem (Documents Historihem)

C’est chose faite dès l’année suivante avec un complexe rénové au n° 2 comprenant 6 pistes couvertes et chauffées et de nombreuses pistes extérieures, une piste d’honneur et un « club house » pour la centaine de sociétaires que compte alors le club, dans un ensemble qui complète harmonieusement le centre culturel, inauguré en octobre 1992 par Mme Massart, Maire de Hem.

L’inauguration par Mme Massart en octobre 1992 (Documents Historihem)

Deux ans plus tard, en 1994, une école de pétanque est créée par Mr Caulier, membre du bureau de l’association. En février 1995, l’école compte une quinzaine d’enfants de 6 à 12 ans. Elle regroupe dans un premier temps des enfants de pétanqueurs qui assistaient jusque là aux rencontres disputées par leurs parents.

Comme d’autres enfants du quartier lorgnaient également sur ce sport de détente et de précision l’école fait bien vite le plein et des ateliers de pointage et de tirage sont créés. Chaque séance se termine par un match au cours duquel s’affrontent les écoles du district (de la métropole).

Quatre écoles de pétanque y sont en effet recensées : Croix, Lomme, Annappes et donc Hem. L’école compte 4 catégories : benjamins, minimes, cadets et juniors. Le but du club est en effet triple : loisir, compétition et formation. Cette fois le club passe un nouveau cap et vise la coupe de France.

Création de l’école (Document Nord-Eclair)

Cette décision s’avère bien vite payante puisqu’en 1998, sous la présidence de Mr Landrieux, le club compte 123 licenciés, dont 25% sont des jeunes de 7 à 17 ans. Les nouveaux jeunes de l’école reçoivent, lors d’une petite cérémonie, leurs équipements aux couleurs du club : casquette, tee-shirt et coupe-vent.

Equipements remis aux nouveaux membres (Document Historihem)
L’école de pétanque (Documents Historihem)

En début 2000, sous la présidence de Robert Deixonne, le pétanque club récompense les joueurs ayant participé aux concours inter-sociétaires, en présence de Mr Vercamer, maire de Hem, et c’est l’occasion de se féliciter de la croissance du nombre de licenciés, passé à 180 pour cette nouvelle année.

Fête pour la croissance constante du nombre de licenciés (Document Nord-Eclair)

A la fin de cette même année, c’est à nouveau sous la présidence de Mr Doye, et en présence de Mr Vercamer, que le pétanque club récompense ses jeunes lors d’un après-midi animé avec copieux goûter, remise de lots, loto, lecture du palmarès et remise de médailles avant la tombola finale.

Fête de fin d’année en présence de Mr Vercamer (Document Nord-Eclair)

En 2009 c’est Michel Dupire qui devient président du club et 3 ans plus tard il est amené à rendre hommage à Henri Caulier, créateur de l’école de pétanque, lors de son décès, rappelant à quel point ses qualités de pédagogue et son dévouement avaient été précieux pour la création de l’école dans laquelle il s’était impliqué pendant de nombreuses années.

Remerciements à Historihem

Lysia 130 rue de Lannoy

Emile Vanhonsebrouck et son épouse Germaine, née Pluquet, habitent à Lys lez Lannoy, au 146 rue du Vert Pré, à l’angle de la rue Franklin. Dans les années 1940, Emile travaille aux PTT, Germaine fabrique des canadiennes et des imperméables reversibles à la marque « Pile ou Face », dans son petit atelier de la rue du Vert Pré, pour sa clientèle fidèle.

document Ravet Anceau 1947

A la fin des années 1940, Emile souhaite ouvrir un commerce de vêtements pour son épouse Germaine, dans une rue très commerçante, dans une ville plus importante, tout en gardant son propre emploi à La Poste. L’occasion se présente lorsqu’on leur propose un commerce situé au 130 rue de Lannoy à Roubaix, à l’angle de la rue Sainte Thérèse. C’était un ancien estaminet tenu dans les années 1920-1930 par Mr Delmarle, et inoccupé depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

plan cadastral

Le local est très vaste. Le rez-de-chaussée de 105 m2 permet d’aménager un magasin de vêtements, et l’étage d’installer un atelier de confection, pour continuer à produire les canadiennes mais également à développer la production d’autres vêtements ( manteaux, robes, complets etc ).

document collection privée

Emile et Germaine commencent leur activité, après de gros travaux d’aménagement intérieur. En 1954, ils font transformer une partie de la façade en abaissant la vitrine et en posant une vitre convexe anti-reflet, côté rue de Lannoy, de façon à attirer le regard des passants. Ils gardent leur habitation de Lys lez Lannoy avec leurs deux enfants Yves et Yvette.

document Y. Vanhonsebrouck

Le couple commence à communiquer par de la publicité dans la presse locale dans les années 1950. Ils proposent de nombreuses possibilités de financement pour la clientèle : « Le vêtement de votre choix pour 3000 Frs et le reste à crédit en 6 mois ». Germaine reste fidèle à son principe : proposer des manteaux, pardessus, imperméables, vestons, parkas à des prix bas en proposant des moyens de paiement à l’amiable, c’est à dire des prêts personnels sans passer par une société de crédit.

document Nord Eclair 1955

En 1959, c’est la façade, côté Sainte Thérèse qui est modifiée. Les 5 petites fenêtres sont remplacées par 3 magnifiques baies vitrées. Huit personnes travaillent désormais dans le commerce : une vendeuse au rez-de-chaussée, et à l’étage, un coupeur et des ouvrières sur machines à coudre. Emile abandonne son emploi à La Poste pour se consacrer à plein temps au commerce de son épouse.

documents Nord Eclair 1964 et 66

Emile communique sur son magasin en annonçant le « Super Marché du Vêtement » car en effet, il propose un choix immense de complets à des « prix usine » défiant toute concurrence. C’est donc toujours avec surprise qu’il constate des actes de vandalisme, lorsque la vitrine est brisée pour le voler et s’habiller encore à moindre coût.

document Nord Eclair 1966

En 1982, Emile 68 ans, et Germaine 64 ans prennent une retraite bien méritée. Leur fille Yvette reprend le commerce cette même année. Son frère Yves quant à lui souhaite continuer dans une carrière professionnelle technique.

document collection privée

Yvette continue sur la même lancée que ses parents : proposer des vêtements de qualité à des prix bas en organisant des promotions régulières comme : la braderie de la rue de Lannoy en Septembre, la fête des mères et la fin d’année.

document Nord Eclair années 1990

En 2002, Yvette Vanhonsebrouck pense à prendre sa retraite à son tour. Elle communique pour annoncer la liquidation totale du magasin et cesse son activité en 2003, après 55 années d’existence.

document Nord Eclair 2002

Le magasin deviendra ensuite successivement un commerce de vêtements de type oriental, puis rapidement une agence de voyages « Cap découverte », puis une supérette, et depuis 2018, c’est une boulangerie qui est installée et toujours en activité de nos jours.

document Google maps 2008
Photo BT

Remerciements à Yvette Vanhonsebrouck, ainsi qu’aux archives municipales.

La maternité de la rue du Grand chemin

Au 115 rue du Grand chemin à Roubaix, se trouve une immense bâtisse, occupée dans les années 1920 par le service exportation de l’entreprise G. Masurel Leclercq et fils. Dans les années 1930, Emile Lecomte Lenard reprend l’immeuble et le transforme en pension de famille pendant de nombreuses années.

Plan cadastral
Façade ( document archives municipales )

Dans les années 1940, Mireille Poiret est sage femme, elle travaille à la maternité Boucicaut, boulevard de Cambrai. Elle est ambitieuse et songe à créer sa propre maternité privée. L’occasion se présente, au début des années 1960, lorsque l’immeuble du 115 rue du Grand Chemin se libère. Elle reprend le bâtiment, y fait faire quelques travaux afin de le transformer en maternité.

document archives municipales

En 1964, elle prévoit d’augmenter le nombre de lits de sa maternité en passant de 12 à 20 lits, par transfert de 8 lits de la maternité de Mme Albert Carrouée, sise au 548 rue de Lannoy à Roubaix.

document collection privée

Dans les années 1970, Mireille Poiret décide d’agrandir sa maternité en aménageant 6 chambres supplémentaires au dernier étage et en créant un bloc opératoire. Les travaux sont réalisés par l’entreprise Delfosse-Guiot rue de Crouy à Roubaix.

documents archives municipales

Malheureusement, la maternité de Mireille Poiret ferme au début des années 1980. Le Ravet Anceau de 1982 annonce que l’ancienne maternité est occupée par le « Club Redoute 3° âge ». Puis plus rien ! L’immeuble du 115 rue du Grand Chemin reste inoccupé, sans aucun travaux d’entretien, et ce, pendant plusieurs années. L’immeuble se dégrade fortement : fuites des toitures, humidité, effondrement des plafonds, etc.

document archives municipales

En 1995, le propriétaire des lieux, la SRIEM, demande un permis de construire pour la création de 16 logements sur l’immeuble en question, à savoir la maternité en front à rue, en gardant surtout la façade extérieure, ainsi que la construction de 2 logements neufs à la place du second bâtiment donnant sur la rue du lieutenant Castelain.

document archives municipales

Mais, toujours pas de travaux à l’horizon, en fin d’année 1998, le bâtiment se dégrade de plus en plus, la porte cochère est délabrée, barrée par des planches, aux étages les vitres sont brisées, des morceaux de la façade tombent sur le trottoir etc

La Mairie prend alors un arrêt de péril, alors que l’OPAC (Office Puplic d’Aménagement et de Construction) nouveau propriétaire de l’immeuble demande l’installation de grilles devant l’immeuble pour la sécurité des passants.

document Nord Eclair 1999

Le 5 Janvier 1999, M Bauduin directeur de l’Office, est appelé pour dresser un diagnostic complet. Il faut absolument reconstruire mais préserver la façade, qui doit être étayée dans les plus brefs délais.

document Nord Eclair 1999

Le mois suivant, en Février 1999, le quotidien Nord Eclair annonce qu’il ne restera bientôt plus rien de la maternité Poiret. En effet, les diagnostics de plusieurs experts, sont sans appel : l’immeuble est dangereux, les 13 mètres de façade peuvent s’écrouler à tout moment, le risque est trop important pour les immeubles voisins. Il faut se rendre à l’évidence :la démolition totale est inéluctable !  On peut alors déplorer que cette bâtisse ( magnifique à l’époque ) chargée de vie disparaisse, faute d’avoir été entretenue, voire seulement protégée des pillages qui l’ont fragilisée. En 2009, débute la construction d’un bâtiment neuf d’une dizaine de logements.

Photo BT 2025

Remerciements aux archives municipales

Lino Roubaix

Au début des années 1930, Jean Tanghe et son épouse, née Adelphine Ferrant, s’installent commerçants au 90 rue de Lannoy à Roubaix. Leur commerce baptisé : « Lino Roubaix » propose à la clientèle des linoléums, et revêtements de sols plastique. C’est une petite boutique située à deux pas du boulevard de Belfort.

Publicité 1959 ( document collection privée )

Ils développent leur activité, au début des années 1950, en ajoutant une gamme complète de papiers peints, de couvre parquets et couvre-pieds. Jean Tanghe devient alors le spécialiste roubaisien en matière de lino, papiers peints et peintures. Les affaires fonctionnent très correctement.

Jean Tanghe a un sens inné du commerce, il communique énormément dans la publicité par des encarts dans la presse locale ou en offrant des petits objets cadeaux comme des petites balles pour les enfants.

document bnr

Au tout début des année 1960, les commerçants de la rue de Lannoy, situés entre la place de la Liberté et le boulevard de Belfort, s’inquiètent car cette partie de rue va disparaître. Le projet Roubaix 2000 arrive à grand pas, la démolition de cette partie de la rue est programmée pour 1965.

Une centaine de commerces doit donc déménager. Chaque commerçant va devoir trouver un nouveau local dans le centre ville, ce qui risque de créer une forte demande, et d’être un peu compliqué. Jean Tanghe en profite pour prendre sa retraite. Son fils Jean-Claude, né en 1932, et son épouse Francine née Debruyne reprennent alors l’affaire, et décident d’anticiper leur départ. Le magasin du 90 de la rue de Lannoy devient alors, de 1962 à 1965, la vitrine d’un commerçant voisin : « Au Petit Joseph », situé au n°94, et ce jusqu’à sa démolition.

le 90 rue de Lannoy en 1962 ( document archives municipales )

Le couple trouve un superbe local, à l’angle de la rue Pierre Motte et du boulevard Leclerc, en 1962, en plein centre-ville. C’était auparavant un café restaurant bien connu des roubaisiens : « La Rotonde » qui vient de fermer ses portes.

La Rotonde ( document collection privée )

Les travaux d’aménagement pour le nouveau magasin durent près d’un an, et Lino Roubaix ouvre en Avril 1963. L’emplacement du point de vente est idéal à l’angle de deux artères importantes de la ville. Un seul point de vente mais deux adresses pour communiquer : 16 rue Pierre Motte et 47 boulevard Leclerc. De plus, pour les clients motorisés, des parkings sont à leur disposition sur le boulevard Leclerc et sur l’ancien emplacement des Halles pour un stationnement aisé.

Publicité 1963 ( document Nord Eclair )

Le magasin est magnifique, la situation d’angle ayant permis l’installation de nombreuses vitrines, ainsi qu’un système rationnel de présentation et de vente des produits, à l’intérieur du magasin très vaste, installé sur 229 m2 au sol qui permet au couple Tanghe d’exposer un choix immense de linos ( Sarlino en particulier ), revêtements plastiques, papiers peints ( à tous les prix ) peintures de grande qualité ( Valentine ).

document Nord Eclair

Pour son inauguration, Victor Provo n’ayant pu se déplacer, est remplacé par Georges Pluquet, adjoint, qui exprime sa surprise devant une telle réalisation d’un magasin moderne et attrayant dont les installations ne manqueront pas d’attirer de nombreux Roubaisiens.

Un an plus tard, en 1964, Jean Claude et Francine décident de doubler leur surface de vente, en aménageant le premier étage. De nombreux tapis et carpettes y sont exposés dans un cadre ravissant et de haut goût. Un choix impressionnant est proposé, allant de la moquette en fibre végétale jusqu’aux somptueux tapis en passant par les carpettes en fibres synthétiques.

En 1973, Jean Claude modifie la présentation des papiers peints dans son point de vente. Chaque rouleau de marque française ou étrangère, est proposé à la clientèle, sur un pan de mur, de façon harmonieuse, ce qui permet de mieux visualiser et d’imaginer le résultat dans une pièce complète. Un personnel compétent conseille les clients et un service décoration à domicile est tout à fait possible.

Publicité 1973 ( document Nord Eclair )

Au milieu des années 1970, les affaires deviennent de plus en plus difficiles, car les grandes surfaces spécialisées en bricolage décoration s’implantent en périphérie de ville. Le point de vente essaie de s’en sortir en ajoutant des gammes complémentaires de produits, comme des objets cadeaux gadgets.

document Nord Eclair

Mais malheureusement, le magasin Lino Roubaix ferme définitivement ses portes quelques temps après. En Avril 1977, l’enseigne TMF qui possède déjà 4 magasins sur la région, à Lille, Tourcoing, La Madeleine et Calais, reprend le fonds de commerce pour s’installer à Roubaix en tant que spécialiste de produits électro-ménager ( machines à laver, réfrigérateurs, cuisinières etc )

Publicité 1977 ( document Nord Eclair )

L’enseigne TMF ne reste que très peu de temps, et ferme ses portes également. La Banque Populaire reprend le bâtiment, y fait effectuer de gros travaux d’aménagement intérieur, en 1978. La nouvelle agence bancaire ouvre en Mai 1979, et est toujours présente de nos jours.

Publicité 1979 ( document Nord Eclair )

Remerciements aux archives municipales.

La Piscine des Trois Villes à Hem (Suite)

Organisation d’un stage de plongée en 2001 (Document Nord-Eclair)

En 2001, dans le cadre du « Contrat Temps Libre » financé par la ville et la CAF (Caisse d’allocations familiales) Mr Meyer, moniteur de la section plongée de la Fraternelle Laïque, encadre un stage d’initiation à la plongée pour les 10-12 ans, en 12 séances pendant lesquelles les élèves apprennent les rudiments de l’activité : préparation et vérification du matériel, signes élémentaires de communication en plongée, retrait et réajustement des masques sous l’eau, respect des règles de sécurité…

Cérémonie des vœux en 2002 (Document Nord-Eclair)

Après l’an 2000, année de transition difficile, la cérémonie des vœux de 2002 est l’occasion de faire un bilan positif d’une année 2001 riche en visites : plus de 30 000 enfants, scolarisés dans les 3 villes ont en effet fréquenté le bassin. La piscine, accessible depuis toujours aux personnes à mobilité réduite, décide la création en 2002 d’une section handisport au club de plongée où 3 encadrants ont suivi une formation à cet effet.

Par ailleurs, le stage de plongée organisé en 2001 ayant remporté un vif succès auprès des ados, deux initiations à la plongée subaquatique sont à nouveau inscrites au planning de 2002, cette fois pour la tranche d’âge de 10 à 14 ans. C’est le club de plongée des 3 villes qui met le matériel et l’encadrement à disposition. L’opération est renouvelée à plusieurs reprises dans les années 2000.

Initiation à la pongée pour les ados en 2002 (Document Nord-Eclair)

Très motivés les jeunes s’inscrivent au brevet et la liste d’attente est longue, 60 candidats sur Hem comme sur Lys-lez-Lannoy. Les 25 postulants de 2002 ont tous réussi leur examen de passage et ont reçu leur diplôme, bronze ou argent en fonction de la distance parcourue en apnée. Le club des 3 villes, section de la Fraternelle Laïque, compte à présent 160 licenciés.

Le succès des candidats au brevet (Document Nord-Eclair)
Piscine des 3 villes en 2008 (Document Google Maps)

Au début des années 2010, le succès de cette discipline ne se dément pas d’autant qu’en 2011, le vice-champion de France de plongée en apnée est un Hémois : Alexis Duvivier. Calme et maître de lui il a parcouru 200,5 mètres sous l’eau, ce qui fait de lui le champion de France de la catégorie apnée dynamique. Pour lui l’apnée est un plaisir et la compétition un jeu.

Alexis Duvivier vice champion de France (Document Nord-Eclair)

Puis la piscine ferme pour un an pour une importante rénovation, impliquant nouvelle façade et nouvelle toiture, et une nouvelle remise aux normes, avec travaux additionnels destinés à faire baisser le coût de fonctionnement. Sont ainsi effectués, pour un coût de 2,5 millions d’euros : remodelage et déménagement de l’entrée, réfection des vestiaires et de l’infirmerie, réfection des réseaux électriques et de l’étanchéité du bassin ainsi que des équipements de traitement des eaux, remplacement des carrelages des couloirs et du fond du bassin, installation de capteurs solaires sur la toiture, meilleure isolation permettant une baisse de 35% de la consommation d’énergie…

La nouvelle piscine extérieure et intérieure (Documents La Voix du Nord)

A l’occasion de la réouverture de la piscine en avril 2012, le magazine Tout’ Hem se fait l’écho des multiples activités proposées à savoir : plongée, leçons de natation pour enfants et adultes, aquagym et des nouveautés : jardin aquatique dans une eau à 32 degrés pour les 2 à 5 ans, séance senior le samedi matin dans une eau à 32 degrés et vélo aquatique.

Réouverture de la piscine (Document Voix du Nord)
Les vélos aquatiques et les médaillés de l’école de natation (Document La Voix du Nord)

En 2015, des cours sont proposés aux enfants le samedi après-midi par l’association Osez l’Eau, alors que la piscine est fermée au public. En outre, la même année un des rares clubs d’apnée est créé: Apnée Plongée Hem. Les adhérents ont la joie d’être rejoints par le désormais champion et recordman du monde d’apnée dynamique avec palmes : Alexis Duvivier.

Apnée Plongée Hem et Alexis Duvivier (Documents La Voix du Nord)

En 2018, un maître-nageur, titulaire d’une licence et d’un master en activités physiques adaptées ainsi que d’un doctorat en sciences du sport est embauché pour proposer des activités aquatiques pour personnes atteintes d’obésité ou du cancer du sein un jour où la piscine est fermée au public.

Enfin en 2019, la ville lance un plan natation anti-noyades dans les écoles en collaboration avec l’ Education Nationale et avec le soutien du Ministère des Sports et de la Jeunesse : à la clef des leçons, un brevet de natation pour les élèves de CE2 et des cours de renfort en CM1 en cas d’échec à l’examen ou de grosses difficultés.

En près de 50 ans la piscine des 3 villes est donc passée d’un simple rôle d’équipement de loisirs et d’animation de quartier à un véritable rôle essentiel dans le bien-être et la sécurité de l’ensemble des usagers des communes concernées.

Remerciements à la ville de Hem et à l’Association Historihem

Tissage et impression sur étoffes Henri Duprez (Suite)

A titre personnel Henri Duprez a été profondément bouleversé par la tragédie du train de Loos, convoi de déportés, résistants et politiques, affrété par les allemands en septembre 1944, le dernier à avoir quitté la France vers les camps de la mort, et qu’il se sent coupable de n’avoir pu empêcher. Il est aussi révolté par la situation des parvenus au lendemain de la libération, des gens assoiffés d’honneur, entrés dans la résistance quand tout danger était écarté…C’est peut-être pour ces deux raisons qu’il n’ écrit son livre que 35 ans après la fin de la guerre.

Photo d’Henri Duprez en 1980 (Document Nord-Eclair)

Ce n’est qu’en 1979 en effet qu’Henri Duprez écrit un livre sur la résistance dans le Nord, intitulé : « 1940-1945, même combat, dans l’ombre et la lumière ». Il s’agit d’un livre poignant sur le quotidien de la France résistante, de ses tous débuts à la fin de la guerre. Il y relate le cortège de sacrifices et de souffrances endurés la plupart du temps par des « Monsieur ou Madame tout le monde », anonymes juste guidés par l’humanisme.

Couverture du livre d’Henri Duprez édité en 1979 (Document Musée de la résistance)

A l’occasion de la sortie du livre il se raconte un peu à Nord-Eclair, malgré sa discrétion habituelle. Ainsi il révèle avoir fait ses premières armes à l’âge de 13 ans, alors qu’il était élève à Saint-Louis, dans Roubaix occupée, quand il transportait en Belgique, sous la première occupation, des exemplaires du journal clandestin : l’Oiseau de France, son « cours préparatoire » en vue des années noires de 1940 à 1944.

En-tête du journal clandestin : l’Oiseau de France (Document BNF)

Entretemps, après-guerre la société s’est encore développée et c’est dans les 25 années qui suivent que son activité est à son apogée. L’usine comporte un atelier de fabrication sur 2 étages, un bureau d’entreprise, une cour, un château d’eau, un logement patronal avec un étage et un magasin industriel.

Photo aérienne de l’entreprise en 1950 La rue de la gare est devenue rue de la Place (Document IGN)
Photos de l’intérieur de l’usine dans les années 1950-1960 (Documents Historihem)

C’est le moment où Henri Duprez commercialise les draps ton sur ton, les coutils et matelas, les couvre-lits confectionnés en tissu d’ameublement sous la marque « Lisières étoilées ». Son entreprise est ainsi présente sur un stand à la foire de Strasbourg en 1951 pour y présenter ses créations.

Lisières Etoilées affiche publicitaire (Document collection Privée)
Le stand Lisières Etoilées à la foire de Strasbourg en 1951 (Document Historihem)

Dans les années 1960, un magasin d’usine, destiné à vendre le blanc (draps de lit et linge de maison) et les fins de série des tissus d’ameublement voit le jour à Roubaix au n° 26-28 rue du Château, dans les anciens locaux d’Auguste Wattinne (fabricant de tissus dans les années 1920), puis Innovex (bonneterie dans les années 1940) puis Lalouette-Parent (négociant en tissus dans les années 1950). Ce magasin va fonctionner une dizaine d’années quotidiennement pour le linge de maison et ponctuellement pour les tissus d’ameublement avant d’être transféré à Hem en 1970.

Publicités du magasin d’usine de Roubaix en 1962 et 63 et en 1970 et Carte Publicitaire (Documents Nord-Eclair et collection privée)
En-tête de facture et différentes publicités des années 1960 (Documents collection privée et Historihem)

En 1967, Henri Duprez et Cie est devenue une grosse entreprise qui emploie 220 personnes. C’est durant cette année qu’un incendie se déclare dans la salle d’encollage et fait de gros dégâts. Malgré l’intervention du personnel, qui pense un temps parvenir à enrayer l’incendie, les pompiers de Hem et de Roubaix, lors de l’inspection de la toiture s’aperçoivent que le feu couve toujours et interviennent pendant une heure pour en venir à bout. Au total les dégâts sont de l’ordre de 15 à 20 millions d’anciens francs.

L’incendie de 1967, au dessus de la machine la toiture endommagée par le feu (Document Nord-Eclair)

Au début des années 1970, les établissements Duprez sont toujours répertoriés comme fabricants de tissus dans l’annuaire. Au cours de ces années les publicités se succèdent pour le magasin d’usine de Hem qui vend à prix imbattables son linge maison sous la marque Lisières Etoilées, organisant même des braderies et foires aux affaires sur de courtes périodes.

Publicités diverses de la marque (Documents Historihem)
Publicités braderies et foires aux affaires aux début des années 1970 à Hem (Documents Nord-Eclair)
Photo aérienne de 1971 (Document IGN)

Mais en 1974, l’entreprise est vendue et scindée en 3 parties : la SIH (société d’impression d’Hem) pour la teinture et l’impression, Domotex pour le négoce et la commercialisation sous la marque Lisières Etoilées, et Texdecor pour les revêtements muraux. Dès lors l’annuaire indique au n°48 Domotex, fabricant de linge de maison et au n°52 Société d’Impression d’Hem (SIH) impression sur tissus.

Domotex est immatriculé au registre du commerce et des sociétés comme commerce de gros de textile. L’établissement de Hem est un établissement secondaire de Domotex SA et fermera en 1995 tandis que l’établissement principal situé, depuis 1995, 169 rue Sadi Carnot à Saint-André lez Lille est toujours actif de nos jours.

Site internet Domotex de nos jours (Document site internet)

Domotex continue pendant 20 ans la commercialisation de la marque Lisières Etoilées, comme le montre une lettre de change de 1976 ainsi que de nombreuses publicités des années 1975 (dans un magasin d’usine agrandi et rénové) à 1995 annonçant les braderies de blanc au magasin d’usine de Hem. Mais de février à mars 1995 c’est la liquidation totale en raison du déménagement à Saint-André.

Lettre de change de 1976 (Document collection privée)
Publicités de 1975, 1985 et 1995 pour les ventes en magasin d’usine à Hem (Documents Nord-Eclair)

Texdecor est immatriculée au RCS comme commerces de gros d’appareils sanitaires et de produits de décoration. La société est située à Willems, au n°2 rue d’Hem à partir de 1974. Elle est spécialisée dans la commercialisation des revêtements muraux, revêtements acoustiques, tissus d’ameublement, papiers peints et panneaux acoustiques. La société est encore active de nos jours.

Photos de l’entreprise et publicité des années 1970 (Documents collection privée et Nord-Eclair)
Site internet Texdecor de nos jours (Document site internet)

Quant à SIH, la société d’impression d’Hem, l’entreprise de teinturerie a pour activité l’ennoblissement textile, et s’établit à l’endroit où se situaient les Ets Duprez. En 1974 elle compte alors 72 salariés et 20 ans plus tard ses effectifs sont passés à 230 personnes et elle souhaite s’agrandir dans la zone humide de la Marque où elle a acheté un terrain. Pourtant en 2019 la société fait l’objet d’une liquidation judiciaire.

Photos de l’entreprise SIH (Documents collection privée)
En-têtes de factures des années 1990 (Documents collection privée)
Photos aérienne de 1992 et 2004 (Documents IGN)

Remerciements à la ville de Hem, l’association Historihem ainsi qu’à André Camion et Jacquy Delaporte pour leur ouvrage Hem d’hier et d’aujourd’hui

Café grand’mère

Depuis le début du siècle dernier, le 55 rue Pierre Motte à Roubaix a toujours été occupé par un estaminet. Dans les années 1910-1920 le café était tenu par S. Lagache et dans les années 1930-1940 par Jean Poulin. Ce dernier était non seulement cafetier mais également musicien violoniste et organisait dans son établissement : « La Taverne Franco-Belge » des concerts avec son orchestre.

l’estaminet de S. Lagache ( document collection privée )
Jean Poulin, à gauche sur la photo et son orchestre ( document collection privée )

En 1951, René Monnier, né en 1925 à Roubaix, et son épouse Lucette, habitent 82 rue d’Anzin à Roubaix. Ils reprennent le fonds de commerce du 55 rue Pierre Motte et le transforment en épicerie. Ils font appel à l’architecte C. Verdonck pour aménager l’intérieur du point de vente. L’enseigne choisie : « A l’Abondance » a pour origine, l’époque d’après guerre ; les Français ont en effet, terriblement souffert pendant ces quatre années de privations alimentaires et commencent à retrouver des produits conformes à leurs attentes.

façade de l’épicerie A L’Abondance ( document archives municipales )
plan du point de vente ( document archives municipales )

Maurice Monnier, le père de René, gère une crémerie, depuis quelques années, au 51 de cette même rue Pierre Motte, : la «Laiterie des Halles». Maurice vend du beurre des œufs, du fromage, mais également du jambon, du café et des conserves.

publicité La Laiterie des Halles ( document collection privée )

Entre les deux commerces 51 et 55 des père et fils Monnier, il existe au 53 une toute petite échoppe qui vend des articles de confiserie tenu par A. Domen : « Aux Spécialités ». Les trois commerçants s’entendent bien et communiquent ensemble, pour éditer des publicités communes dans la presse locale.

Plan cadastral
document Nord Eclair

Au début des années 1950, la région manque encore de tout. Les besoins sont énormes et de nombreuses denrées alimentaires de première nécessité transitent en fraude depuis la Belgique toute proche : le tabac, le chocolat, le café et en particulier le café « Grootmoeder » qui signifie grand’mère en flamand.

Pour développer leur commerce, René et Lucette commencent à torréfier eux-mêmes quelques cafés, c’est l’occasion de créer leur propre marque : le « café grand’mère », un clin d’oeil au café belge bien connu.

buvard publicitaire ( document collection privée )

René et Lucette créent des mélanges de grains pour produire un café, familial et simple, mais de qualité avec de nouveaux goûts et arômes, à des prix compétitifs. Ils développent ainsi la torréfaction de différents cafés qui répandent dans tout le quartier une odeur de café agréable, et attire les passants. Le succès est immédiat, René et Lucette ont, tous deux, un sens inné du commerce, ils lancent des offres promotionnelles régulières sur leurs produits et communiquent par de la publicité dans la presse locale. Ils ouvrent un deuxième magasin à Tourcoing au 5 rue de la Cloche.

document collection privée

René est très proche des consommateurs et sensible à toutes les remarques, il n’hésite pas alors, à organiser des concours pour savoir quelle serait la meilleure campagne de publicité possible, pour son café Grand Mère.

document Nord Eclair

En 1958, René et Lucette souhaitent développer encore leur activité, mais le manque de place se fait cruellement sentir. Ils reprennent le commerce voisin de confiserie au N° 53 « Aux spécialités » et le 51 la « laiterie des Halles » de Maurice Monnier lequel prend une retraite bien méritée. René et son épouse créent alors la SMPM « Société nouvelle des Magasins de la rue Pierre Motte » pour la création d’un seul et même commerce sur une parcelle de terrain qui s’étale désormais sur 269 m2. Les travaux de transformation et d’agencement du nouveau magasin sont confiés à l’agence Antoine Addic à Lille.

document archives municipales

Au début des années 1960, les grandes surfaces font leur apparition et elles sont manifestement une menace pour les petits détaillants. A l’inverse, René et Lucette vont rapidement comprendre les possibilités de développement qu’offre ce nouveau mode de distribution. Le café Grand’mère est référencé au premier supermarché Auchan de l’avenue Motte à Roubaix. René et Lucette ont désormais des ambitions nationales de développement.

document Nord Eclair
document café Grand Mère

En mai 1961, un pan de mur branlant, situé au 3° étage de l’immeuble menace de s’effondrer. René Monnier fait évacuer immédiatement le magasin, puis prévient les services de secours, avant que le mur ne s’écroule sans faire de victimes. Une entreprise se déplace ensuite pour démolir et supprimer complétement le dernier étage et, ensuite, la marquise endommagée qui abritait les piétons sur le trottoir.

document Nord Eclair

René Monnier adore la publicité et la communication. En Novembre 1962, il fait venir le sympathique et infatigable animateur Marcel Fort, pour animer une journée complète dans son magasin en partenariat avec le fameux camembert « Révérend » fabriqué en Lorraine. De nombreux cadeaux ( dont beaucoup de fromages ! ) sont alors offerts à la clientèle.

documents Nord Eclair

Quelques années plus tard, Fabrice, le célèbre animateur de la station de radio RTL, se déplace à Roubaix pour animer une émission de jeux, diffusée à la mi journée sur l’antenne pour faire gagner des paquets de café à la clientèle venue nombreuse.

documents RTL

En 1962, René Monnier est nommé président de l’Union des commerçants de la rue Pierre Motte. Le bon sens de René et Lucette Monnier est la clé de la réussite de la marque des cafés « Grand’mère 59 ». Ils proposent aux autres détaillants de la métropole de leur fournir leur café, et n’hésitent pas à apposer leur publicité sur les fourgons de livraison aux particuliers.

Le fourgon Citroën publicitaire d’un commerçant de Hem ( document collection privée )

à suivre . . .

Remerciements aux archives municipales