Rue des Patriotes

La rue de l’église sur le cadastre début XIXe extrait ADN

La rue des Patriotes commence au carrefour formé par la rue Joseph Leroy et la rue de Néchin, et se termine devant l’église Saint Vaast, ce qui lui valut d’être autrefois nommée rue de l’église. Elle devint ensuite la rue Thiers en 1927 puis par décision du 5 mai 1948, rue des Patriotes. C’est la rue commerçante de Leers qui s’est construite année après année, comme on peut le découvrir par la lectures des recensements.

La rue de l’église (>1926)

Elle n’apparaît dans les recensements qu’en 1926 entre la Place et la rue de Néchin pour une vingtaine de numéros. Côté impairs, la rue s’ouvre avec au n°1, une maison qui était un genre de café hôtel pour voyageurs de passage ou pour douaniers, et qui comportait cinq chambres pour logeurs. Au n°9 se trouvaient des charpentiers, au n°15 un commerce de lingerie.

La rue de l’église autrefois. CP Collection Particulière

Côté pairs, au n°10 un menuisier, au n°16 un maréchal constructeur et ses fils, au n°18 un commerce de phonographes. Au n°20 un commerce de lingerie, au 24, le boulanger, au 26 un marchand de tissus. À cette époque, la rue de l’église est donc majoritairement une rue d’artisans avec peu de commerces.

Rue Thiers (>1948)

En vingt ans, la rue a affirmé et diversifié sa vocation commerciale : des cafés, des épiceries côtoient désormais les artisans. Côté impairs, le café hôtel n°1 a été repris par un facteur et sa femme tient le café. Au n°3 une fleuriste s’est installée en 1945. Au n°7 un café s’est ouvert en 1933. Au n°9 les charpentiers sont toujours là, en 1946 leur succède un électricien. Une boucherie coopérative est mentionnée au n°13, une chapelière au n°17, puis en 1946 un imprimeur et une librairie. Au n°19 en 1936, des menuisiers, père et fils, en 1946 le fils a repris seul l’affaire. Au n° 27 en 1936 sont mentionnées deux épicières dont les enfants vont se marier et vont reprendre le magasin en 1946.

La rue Thiers et ses commerces CP collection familiale

Côté pairs, au n°2 se trouve un laitier devenu crémerie en 1946. Au n°6 une mercerie est indiquée en 1936. Au n°8 en 1936, un estaminet avec une bourloire. Au n°10 il y avait un bâtiment de boulangerie, bientôt remplacé en 1936 par un café. En 1946 le cafetier est receveur buraliste. Au n°12 on trouve le gérant d’une coopérative de boulangerie et au n°14 le gérant de la coopérative l’Avenir de Lannoy. Au n°16 le maréchal ferrant est toujours présent et sa femme tient une quincaillerie. Au n°18 l’électricien est toujours là. Au n°20 il y a un commerce de lingerie, qui deviendra une mercerie en 1946. Au n°24 le boulanger est toujours là. En 1946, la boulangerie se poursuit avec un successeur. Au n°26 une mercerie en 1936, reprise en 1946. Au n° 32 en 1936 une épicière, dont le commerce est repris en 1946.

L’alignement de 1953 Photo NE

En 1953, il est procédé à l’alignement de la rue Thiers et ainsi disparaît le n°7 bientôt remplacé par un nouvel établissement pour le café Vandamme.

Rue des Patriotes

Aujourd’hui la rue des Patriotes a conservé sa vocation commerciale, tout en accueillant de nouveaux services. Côté impairs, on trouve au n°1 marchand de fromages, au n°3 une mercerie, au n°5 une supérette. La poissonnerie de la rue du Général de Gaulle est venue s’adjoindre au café du n°7. Le n°13 est toujours une boucherie charcuterie, au n°15 il y a à présent un salon de coiffure. Au n°17 un magasin de vêtements. Au n°23 un établissement de vente à emporter précède la Caisse d’Épargne au n°25. Un salon de coiffure au n°27 et un magasin d’optique au n°29 terminent la rue.

La rue des Patriotes années soixante CP collection familiale

Côté pairs, une agence immobilière est au n°2, suivie de plusieurs deux instituts de beauté. Au n°14, un restaurant pizzeria fait aussi de la vente à emporter. On retrouve le café buraliste qui occupe à présent le n°16. Puis ce sont deux banques l’une à côté de l’autre, aux n°18 et 20. Un espace audition occupe le n°22, et le boulanger du n°24 a dû fermer. Un espace santé est mentionné au n°28, un marchand de fruits au n°32 et la rue se termine avec une agence immobilière au n°34.

La rue des Patriotes subit la concurrence des supermarchés tout proches mais continue de défendre ses services de proximité. La réfection prochaine de sa chaussée et de ses trottoirs devrait améliorer l’accès et l’attractivité de la rue des Patriotes moderne.

On lira avec intérêt les relevés effectués par Leers Historiques dans ses cahiers d’histoire locale de Leers : les estaminets leersois (2009) l’évolution du commerce à Leers (2020) pour y trouver les noms des commerçants.

Sources : recensements, Nord éclair

La Grand Place de 2024

Nous avons évoqué la Grand Place des années trente, article dont le sous titre aurait pu être la place des cafés et estaminets. Puis quarante ans plus tard, la Grand Place devenue Place Delvainquière était plutôt celle des commerces. Quel aspect présente la place Delvainquière des années 2020 ?

Le n°4 est à nouveau un supermarché depuis peu. Le n°5 est une agence immobilière, le n°6 un magasin de téléphones multi services, le n°8 un autre agence immobilière. Au n°10 on trouve un coiffeur, suivi au n°11 d’un audioprothésiste. Une triplette de banques s’affiche un peu plus loin : au n°14 la banque CIC, au n°15 le Crédit du Nord et au n°16 la Banque Populaire du Nord. Au n°18 il y a un opticien, puis au n°19 à nouveau un magasin de téléphones, Sos phone. Au n°20 Cheezmen le restaurant de tacos, et au n°21 le fleuriste à l’enseigne du Coin fleuri. Le marchand de meubles Au Gai Logis occupe à présent tout le côté de la Grand Place du n°25 au 28. Au n°29 un Grill. Au n°30 et 31 des maisons particulières.

Les trois banques photo Google Maps

Le moins qu’on puisse dire, c’est que beaucoup de commerces ont disparu pour laisser place à des établissements bancaires, des magasins de téléphonie et des agences immobilières. Concernant les banques, si l’on ajoute la Caisse d’épargne à deux pas de là, rue Jean Jaurès et la Poste, à l’angle de la rue Salengro et de la rue de la Gendarmerie, les wattrelosiens ne manquent pas de distributeurs de billets !

Idem pour les agences immobilières, car il y en avait une rue Jean Jaurès qui a récemment fermé, et deux autres se trouvent pas très loin rue Carnot. On imagine que les offres de logement sur Wattrelos sont nombreuses ! Le téléphone portable a désormais envahi la vie des wattrelosiens, ce qui valide la présence de deux magasins dont c’est la vocation. L’opticien, le coiffeur et l’audioprothésiste sont d’importants services à la personne, qui ont à présent pignon sur rue. Les wattrelosiens voient clair, sont bien coiffés et entendent parfaitement. Côté restauration, les tacos et le grill constituent l’offre du moment.

Le fleuriste de la Place doc collection particulière

Enfin le fleuriste du Coin Fleuri et les meubles du Gai Logis sont les commerces les plus anciens de la Place Jean Delvainquière. La Grand Place de Wattrelos est donc maintenant majoritairement une place des services. Quel sera sa prochaine configuration ? Rendez vous dans dix ans.

Janvier 1905

Le journal des sports de janvier 1905

Du football au vélodrome. Le dimanche 8 janvier aura lieu une série de matches sensationnels organisés par la nouvelle direction du vélodrome. Le Plumstead football club de Londres, détenteur de la West Kent Cup d’Angleterre, une des plus fortes équipes du royaume, viendra rencontrer le Racing Club Roubaisien, champion de France 1901 1902 1903. Trois mille personnes ont assisté à cette rencontre. Les roubaisiens n’étaient pas favoris, mais ont opposé une honorable résistance, sauvant l’honneur un peu avant la fin du match. Score 8 à 1 en faveur des anglais. Un banquet a réuni dans la soirée une quarantaine de couverts à l’hôtel d’Isly place de la Gare.

Le lieu du banquet doc Collection Particulière

Football. Le Racing Club de Roubaix se déplace sur le terrain de l’Union Sportive Tourquennoise, boulevard Gambetta, pour le compte du championnat des équipes premières. Tourcoing l’emporte par 2 à 1.

Athlétisme. Concours d’extenseurs à la salle Boghaert, rue Jeanne d’Arc à Roubaix le 22 janvier. Les concurrents seront répartis en deux catégories suivant leur âge : jusqu’à 20 ans, et après 20 ans. Le concours est ouvert à tous les athlètes professionnels ou amateurs. Médailles, diplômes et deux extenseurs sont offerts par M. Jules Parent.

Football. On annonce la venue du Racing Club de Gand au stade de Beaumont pour une rencontre avec l’équipe seconde du Racing Club de Roubaix.

Léon, l’ainé des Dubly doc Gallica

Football. L’ancien capitaine de l’équipe première du RCR, Léon Dubly, vient de doter généreusement le Comité régional du Nord d’un Challenge de football-association pour équipes composées de joueurs de moins de 18 ans et faiant partie des sociétés affiliées à l’U.S.F.S.A. Le droit d’entrée est fixé à 3 francs. Les matches se déroulreont sur le terrain du RCR. Les engagements sont déjà parvenus nombreux au secrétaire, M. Pierre Catteau, 40 boulevard de reims à Roubaix. La liste sera close le dimanche 15 janvier.

Boxe. Les roubaisiens à Paris. Le grand assaut annuel de la salle Mainguet à Paris aura lieu le 25 janvier. Au programme un assaut entre M. Chabrier, professeur parisien bien connu et M. Jean Desruelles, le sympathique directeur de l’Académie de boxe de Roubaix. Ces deux excellents maîtres ne se sont pas rencontrés depuis le dernier championnat du monde et cet assaut soulève un réel intérêt à Paris.

Athlétisme. Un grand match de poids et haltères aura lieu le 23 janvier à onze heures salle de l’Union des Sports 5 rue du Grand Chemin à Roubaix, entre M. Henri Debaudringhien champion amateur de Roubaix et Louis Vasseur athlète, amateur très renommé.

Football. Résultats du championnat du Nord. Le RCR bat l’OL par 5 à 2. L’ISL bat le SR par 4 buts à 1.

Extrait du tableau de Rémy Cogghe

Combats de coqs. Un concours monstre à l’Hippodrome réunit le 30 janvier 48 sociétés qui représentent l’élite du Nord du Pas de Calais et de la Belgique. Six mille six cents francs de prix seront disputés.

Football. Résultat du championnat du Nord. L’ISL a battu l’UST par 7 à 4. Le RCR bat le SR par 7 buts à 2. L’équipe du RCR va donc pour la quatrième fois rester champion du Nord.

Edgar Deffrenne

Edgar Deffrenne (1911-1983) photo NE

Né à Leers dans le hameau du Grimonpont, le 8 octobre 1911, de parents également leersois, Anatole Deffrenne comptable et Rosa Leroy, fille de Joseph Leroy, ancien maire de Leers, Edgar Deffrenne a toujours manifesté un grand attachement aux œuvres laïques.

Membre de l’Amicale dès 1924, il en fut le secrétaire adjoint en 1932, puis secrétaire général en 1933 et ce jusqu’en 1946. Edgar Deffrenne fut aussi secrétaire du groupe Lyrique et acteur de ce même groupe de 1929 à 1951. Il s’est également consacré à la clique scolaire de 1932 à 1936.

Mobilisé en 1939, M. Deffrenne fut fait prisonnier, s’évada et fut déporté à ce titre au camp de Rawa Ruska. Chauffeur lors de son mariage en 1946, le 11 mai à Roubaix, il habite toujours le Grimonpont à Leers au 100 rue de Wattrelos.

En octobre 1951, il est élu vice-président de la FAL de Leers et c’est en 1954 qu’il succède à Alfred Heye décédé un an plus tôt, à la présidence.

Edgar Deffrenne reçoit le nouveau drapeau de l’Amicale laïque des mains de M. Pottier en 1958 doc NE

Le bilan de l’amicale de 1968 nous permet d’en savoir plus sur ses activités. Le Président est Edgar Deffrenne, JC Heye est le trésorier, Adelon Delrue le secrétaire. Une séance de cinéma est offerte aux enfants à la Saint Nicolas, l’Amicale organise des bals, participe à la fête fédérale de Willems.

La Bibliothèque dont s’occupent Claude Autern, Melle Yvette Fougnies, Melle Marie Claude Deffrenne et Jacques Deffrenne, compte 3000 volumes et fidélise 50 lecteurs. La section de Tir est dirigée par M. Lucien Rutten, M. Madern en est le secrétaire. La section de pétanque affiche 56 cpoupes et une plaquette. La section football compte 763 licenciés UFOLEP, sous le nom d’Union Sportive Leersoise. Une Caisse d’épargne vient d’être créée, ainsi qu’un club de dessin et peinture.

Edgar Deffrenne devient officier des palmes académiques en février 1973. Il décèdera en 1983. Une salle jouxtant l’Amical ciné porte désormais son nom. Son successeur est Adelon Delerue.

La Braderie du Sartel

Le 13 septembre 1896, on annonce la nouvelle édition de la Braderie du Sartel, ancêtre de nos Berlouffes actuelles, qui était encouragée par un subside municipal de 50 francs. Cette fête de charité avait permis l’année passée d’améliorer l’ordinaire des hospitaliers. Les organisateurs (parmi lesquels Henri Lepers, Émile Dubus, Jules Deprat, Jules Théry, Alfred Dubus, Henri Manuel, Jules Bourgois, Jules Motte, Henri Jouret et Henri Nys) frappent à toutes les portes et recueillent des habits de toutes sortes. Mais il n’y aura pas que de l’occasion, on pourra également trouver du neuf : lingerie, cravates, articles de mercerie y seront vendus. Le tout dans des parfums de nougat et de pains d’épice et dans une entraînante ambiance musicale Vers midi, on prévoit le lancement de deux montgolfières pour la clôture de la braderie. Émile Carrette, adjudicateur des droits de place, informe les marchands forains des conditions d’obtention des emplacements.

La rue de l’Industrie (Sartel) Coll Particulière

Le temps ne fut pas vraiment de la partie, à tel point qu’il contraria l’ascension aérostatique. Mais cette braderie fut à nouveau un succès et les vendeurs furent nombreux le long de la rue de l’Industrie (rue Stalingrad). Une chanson lui fut même dédiée, sur l’air du « P’tit Batisse » écrite par Jules Decottenie, dont voici deux couplets:

Vous verrez toute sorte d’vaisselle

Vielles capotes et vieux patalons

Patalons,

Des vieux bidons, des vielles gamelles

Et des bottines à hauts talons

A Boutons

Y a des vieux paraplus d’famille

Capeaux d’paille et capeaux montants

Des vieilles horloges à longues aiguilles

Platines et pelles, bacs au carbon

Bacs au carbon

Enfin mes gins pour in finire

J’pinse que vous acat’rez m’tanchon

Ce tchanchon

L’prix y n’est po élvé pou dire

Ch’est l’chinquième part d’inne demi-franc

D’inne demi-franc

J’demande d’éte un peu raisonnable

Et d’acater autant qu’in peut

Autant qu’in peut

Faut bin des personnes charitables

Pou soulager les malheureux

Les malheureux.

Le même mois, à peu près en même temps, a lieu la petite ducasse, sur la grand-place. Le kiosque en bois a été démonté et remisé dans la crypte de l’église St Maclou pour laisser l’emplacement libre. Il y a là les attractions foraines traditionnelles : tirs, bals, tourniquets, ainsi que quelques exhibitions spéciales comme le grand théâtre Sénéca, des manieurs de fers rouges, des magiciens. Cette fête fait le bonheur des estaminets qui vendent à qui mieux mieux frites et boissons. Le mauvais temps n’a pas ralenti l’entrain de la foule.

Extrait de Wattrelos fin de siècle Atemem éditions

Décembre 1904

Le journal des sports de décembre 1904

Boxe. La fête de l’Académie de boxe française de Roubaix. Elle s’est déroulée dans la salle brillamment éclairée du 47 rue Saint Georges, en soirée. Les diverses rencontres qui en boxe française ont mis en présence MM. Delescluse et Lacquement, Auguste et Hubert Desruelles, Jean Desruelles et Coene, L. Grau et Hubert Desruelles ont été suivies avec intérêt et fortement applaudies. Professeurs et élèves ont rivalisé de science et d’ardeur, mettant en relief les progrès accomplis dans les salles Desruelles. Mention spéciale à la superbe série de massues exécutée par Hubert Desruelles, ainsi qu’à la démonstration de la boxe française par MM. Jean Desruelles et Coene, et à la non moins brillante démonstration de la canne par M. Hubert Desruelles et le jeune Delescluse, un athlète d’avenir. La fête a pris fin sur l’étourdissant assaut des frères Desruelles et le public, après une intéressante visite de la salle de gymnastique suédoise, a quitté le vaste établissement de la rue Saint Georges, agréablement impressionné par cette belle soirée.

Affiche salle Desruelles Coll Particulière

Cyclisme. Tour de France 1904. Après une longue et minutieuse enquête, la commission sportive de l’UVF a pris les décisions suivantes relatives au dernier Tour de France. Pour infraction au règlement sont mis hors course les coureurs ci-après : Aucouturier, César Garin, Maurice Garin, Pothier. Un avertissement est adressé et un blâme est infligé au coureur ci-après : Aucouturier. Les coureurs suivants sont suspendus Chaput (à vie) Chevallier (à vie) Pothier (à vie) Maurice Garin (deux ans).

Cyclisme. La réponse de César Garin. Le coureur wattrelosien écrit au Journal de Roubaix et reprend les différentes réclamations qui ont été portées contre lui par le coureur Beaugendre et qui lui ont valu, selon lui, la mise hors course. Les réclamations étaient infondées et même pour l’une d’elles rejetée par Géo Lefevre du journal l’Auto et les commissaires de la course. Il déclare avoir fait la course loyalement ce que Géo Lefevre, qui l’a suivie, a reconnu.

Cross Country. Le premier cross d’entraînement organisé par le Comité de l’USFSA a eu lieu et a obtenu un vif succès. Les coureurs s’affrontaient sur un parcours de 8 kilomètres. 1er René Duforest (Iris Olympique Roubaisien) 2e Désiré Verhaeghe (Stade Roubaisien) à 200 mètres, 3e Dejaegere (Racing Club Roubaisien).

Football. Quelques résultats du championnat du nord. En série A des équipes premières, l’UST bat le SR par 3 buts à 1. Les roubaisiens ont joué à neuf mais ils ont ouvert le score avant d’être dépassés par les tourquennois. Le RCR bat l’I S L par 7 buts à 4. Match joué à Lille, les roubaisiens affirment nettement leur supériorité en deuxième mi-temps. Équipes premières série B. Le SCT bat le RC Arras. Comme à leur habitude les tourquennois ont joué à dix. L’Institut Industriel du Nord a battu l’Iris Olympique Roubaisien par 4 buts à 1.

Football. Le Racing Club de France vient matcher le Racing Club Roubaisien à domicile. Les parisiens vont l’emporter par 3 buts à 0. Le gardien roubaisien Renaux a bloqué un penalty. Dans la soirée un banquet amical a réuni Parisiens et Roubaisiens à l’hôtel Ferraille.

Hockey. Le Racing Club de Roubaix est allé à Paris au vélodrome Buffalo et ils ont été battus par le Racing Club de France par 3 buts à 1.

Football. Le Racing Club de France va matcher le Sporting Club Tourquennois sur le superbe terrain de la rue de Varsovie. Les parisiens l’ont emporté par 8 buts à 2.

Frank Kramer champion des États Unis de vitesse Coll Particulière

Cyclisme. La nouvelle direction du Vélodrome roubaisien dévoile le programme de l’année 1905. Le 23 avril Paris Roubaix. Le 7 ou 8 mai, courses de vitesse dites Prix d’Ouverture avec la participation de Kramer. Le 21 mai course de demi-fond et une régionale. Le 4 juin course Bruxelles Roubaix et courses vitesse. Le 11 juin Championnat de France de vitesse. Le 2 juillet Grand Prix de Roubaix. Le 30 juillet, douze heures avec entraîneurs humains, Tour de France et courses de vitesse. Le 20 août, course Dunkerque Roubaix, et championnat du Nord (vitesse et fond). Le 12 septembre, match de demi-fond et une régionale. Le 1er octobre, Critérium d’Automne (vitesse).

Une entreprise leersoise

L’histoire commence par un mariage. Le 24 mars 1945, Achille Vantieghem fils de M. et Mme Vantieghem Beckaert épouse Marcelle Moreels, fille de M. et Mme Moreels Vosdey. La cérémonie a lieu en l’église Saint Vaast de Leers. À ce moment, Achille travaille en mairie puis il fait son service militaire. Pendant ce temps, Marcelle travaille encore chez Mme Delebois rue des lignes, déjà à faire des fleurs. Les fleurs, on en faisait aussi au 15 rue Victor Hugo, avec Joséphine, la maman, qui vendait aussi des articles funéraires.

15 rue Victor Hugo Leers photo familiale

Vient le jour de la libération d’Achille, et avec Marcelle ils prennent la décision de s’installer au 3 rue Thiers à Leers. Il fera le quincailler et elle continuera de faire des fleurs, ce qu’elle n’a cessé de faire depuis qu’elle a quitté Madame Delebois et qu’elle s’est installée artisane.

La biscuiterie Roussiaux 3 rue Thiers archives familiales

Le 3 rue Thiers fut autrefois une biscuiterie tenue par un oncle d’Achille, M. Roussiaux. Il y avait là un atelier et un four. On y entassa bientôt toutes sortes d’ustensiles : casseroles, seaux, ferblanteries domestiques diverses. Achille livrait les fleurs de Marcelle dans un grand carton à vélo. Henri Moreels, le beau père retraité, venait en demi-journée donner la main au découpage des matières pour les fleurs. Il y avait du papier, du rodoïde, du celluloïd. Les fleurs étaient faites à la main, avec des moules, on les montait pétale par pétale avec une tige.

Achille devant le 3 rue Thiers archives familiales

L’affaire prit de l’extension, on abandonna la quincaillerie, le vélo ne suffit plus aux livraisons, Achille acheta à vil prix une vieille jeep qu’il fallait pousser pour la mettre en route. Il fut décidé d’agrandir la clientèle et ils prirent des apprenties : deux filles de Leers et deux filles de Néchin et quelques ouvrières de l’atelier Delebois qui ne tournait pas bien.

En tête de facture archives familiales

Le manque de place et le démon du déménagement poussèrent Achille et Marcelle à chercher un endroit plus vaste. L’histoire se poursuit à Roubaix en 1950.

Novembre 1904

Le Journal des sports de novembre 1904

Cyclisme. Les courses Roubaix-Béthune et Roubaix-Wambrechies et retour étaient organisées par M. Julien Olivier, constructeur de cycles, 150 rue Jacquart à Roubaix. Une quarantaine de coureurs y ont participé. Voici les résultats : Roubaix Béthune pour les juniors a vu la victoire de Léturgie, devant Constant Niedergang et Eugène Plateau. Pour les amateurs, Joseph Ponthieu s’est imposé devant Ernest Vandermeulen et Alfred Boghaert. Pour Roubaix Wambrechies (pupilles) le 1er fut Georges Delbecke, le 2e Louis Destailleur, le 3e Théo Boulenguez.

Pub vélo JdeRx1904

Football. Les derniers résultats du championnat du Nord : le RCR et l’OL ont fait match nul (1-1) en catégorie A. Le RCR 2 a battu l’UST 2 par 10 à 0.

Course à pied. Le tour de Roubaix Tourcoing. De nombreux dons sont parvenus au comité organisateur et joints aux vingt médailles et diplômes offerts par l’Éducation Physique, vont former un lot de récompenses suffisamment alléchantes pour attirer tous les pratiquants de ce sport et faire des épreuves du Tour de Roubaix Tourcoing le véritable critérium de fond de la fin de l’année sportive. Les engagements sont reçus à Roubaix chez M. Desruelles à l’Académie de Boxe 47 rue St Georges, à Tourcoing chez M. Leplat, 12 rue Carnot. Droit d’entrée, un franc.

Emile Deriaz https://www.wrestlingdata.com

Athlétisme. Salle comble à l’Académie des Sports et immense succès pour les athlètes qui se sont produits. MM. Paul Boghaert, Arthur et Henri Debaudringhien, et Vanisberghe ont tous fait plus de 100 kilos. M. Charles raquez s’est fait applaudir dans quelques exercices de caoutchouc. Mais le clou de la soirée fut Émile Deriaz, le célèbre athlète parisien qui a battu son propre record du monde pour l’arraché à gauche faisant 85 kilos au lieu de 84. Voici ses performances : arraché en un temps à deux mains, 100 kilos, épaulé et jeté d’une main 90 kilos, épaulé et jeté 150 kilos à deux mains. Émile Deriaz a ensuite exécuté quelques poses plastiques.

Marche. Le retour du Roi des marcheurs à Roubaix. Le célèbre marcheur Gallot va effectuer une marche de 33 heures soit approximativement 210 kilomètres, avec le bienveillant concours de l’Union des Sports. Départ le 5 novembre à 8 heures du matin salle Jeanne d’Arc rue du grand chemin. Gallot sera équipé à « la Boer », fusil avec drapeau au canon et sur l’épaule droite. Les contrôles seront installés rue du Grand chemin, rue de la Gare, rue de l’Alma (chez Mme Prudence) rue de l’Hommelet (estaminet du Nouveau monde) Grand-Place (estaminet du grand cygne) rue Watt (chez M. Jean Rousseau) rue de l’Épeule (café du chronomètre). Le soir à l’arrivée, grande soirée sportive au bénéfice de Gallot, qui fera une causerie sur ses aventures à travers l’Amérique.

Tir à l’arc. Dimanche matin a eu lieu chez M. Leire, 150 rue du Tilleul, une partie de tir à l’arc entre huit tireurs de la Nouvelle Aventure et huit autres du Gros Caillou. Cette partie très intéressante a été jouée en deux manches. La première en quatre points a été remportée par le Gros Caillou, de même que la seconde, par 21 points contre huit aux adversaires.

Football. Championnats du Nord. Les résultats de la journée : série A, le RCR bat l’ISL par 5 buts à 2. L’OL bat le SR par 2 buts à 1. Le Stade Roubaisien jouait à domicile et a fait de grands progrès. En série B, l’UST bat le SR par 9 buts à 2.

Football. La coupe internationale de Courtrai a obtenu un nouveau succès. Un match sensationnel sera la rencontre entre le RCR et l’UST. Il se jouera sur le terrain du Stade Roubaisien. Le tramway de Lannoy (arrêt du Pont Rouge) conduit à cent mètres du terrain. L’UST bat le RCR par 1 à 0.

Jean Desruelles in JdeRX

 

Vélodrome. Il sera mis en location la saison prochaine et c’est M. Jean Desruelles le sympathiques directeur des Académies de Boxe française de Roubaix et Tourcoing qui prendrait la direction de la piste roubaisienne, sans pour autant négliger ses salles de boxe.

La Grand Place des années soixante dix

La Grand-Place est devenue Place Jean-Delvainquière, en hommage au maire de Wattrelos récemment décédé. Cette fois, l’église est au n°2 sans qu’on sache vraiment où est passé le n°1, et la Mairie est au n°3. Dès le n°4, un commerce la supérette Glorieux ouverte il y a quelques années par les frères Glorieux, c’est de l’alimentation générale. Le n°5 c’est le café aux Amis. Le n°6 est devenu un cabinet d’assurances, et on retrouve les chemisiers Bienvenu frères, une véritable institution sur la place. À partir de là les commerces se succèdent : au n°8 les confections Wycart, au n°10 la poissonnerie Salliem. La teinturerie Eco Sec Duhamel tient les n°11-12. Aux 13-14, le café de la Paix, ex café de l’Innovation. Un électricien Tiberghien fils est au 15. Le marchand de chaussures Reyns est toujours au n°16, de même qu’au n° 18 on trouve encore les bouchers Hien et fils. Au n°19 sont désormais installés les établissements Erbé Radio SARL de M. Bossut, et au n°20 le mercier Liagre. Au n°21 les graines Truffaut de M. Delannoy forment l’angle de la rue de la Gendarmerie.

Grand Place 1972 Collection familiale

On saute la rue Carnot et voici le magasin de meubles Delignies « au gai logis » qui occupe les n°22 à 25. Mme Renard tient son café au n°26, et l’horticulteur Vanhée est installé au n°27. Au-delà du débouché de la rue du docteur Victor Leplat, le n°29 est désormais le marchand de lingerie Dubois-Barthouil.

Grand Place 1972 contre champ Collection familiale

Les commerces occupent désormais l’espace, en remplaçant d’anciens estaminets. L’arrivée de commerces d’électricité et de radio montrent à quel point ces nouvelles technologies se sont démocratisées, elles sont désormais accessibles au grand public. Une institution a disparu : le café de l’Harmonie a été remplacé par le marchand de meubles Delignies, qui récupère numéro après numéro les maisons de la rangée, afin d’agrandir son espace d’exposition vente.

Tram et bus

Dès 1935, il y a des incertitudes sur l’avenir du tramway à Leers. En février, on affirme que le dépôt ne sera pas désaffecté, mais qu’on y rangera moins de voitures. En outre la compagnie E.L.R.T. envisage des modifications d’horaires sur les lignes Lille Leers et Leers Wattrelos. Les premiers projets arrivent bientôt : une seule ligne de Lille à Lannoy et une autre ligne de Lannoy à Wattrelos jusqu’à la barrière du Tilleul. Et Leers dans tout ça ?

Le conseil municipal leersois émet une protestation et une amélioration est apportée au dernier moment, maintenant la Place de Leers comme point initial et point terminus de quelques rames. Mais le reste est confirmé : la ligne 2 Lille Leers s’arrêtera désormais à l’usine Boutemy de Lannoy, la ligne Tilleul Leers partira de la place de Wattrelos ira jusqu’à la rue de Roncq avec transbordement au Tilleul, elle s’appellera désormais la ligne P. Une nouvelle ligne T reliera Lannoy à la Place de Wattrelos.

La nouvelle organisation de la compagnie E.L.R.T ne convient pas, on se réunit à nouveau à Leers salle des fêtes pour en discuter avec les usagers. Cent cinquante personnes s’y présentent et demandent de rétablir l’ancienne organisation. Le maire Émile Duez, ancien traminot, transmet à la compagnie. Il dit également sa volonté de faire appel à un autre entrepreneur si les réponses n’étaient pas satisfaisantes.

Les bus à l’Union doc JdeRx

En 1936, L’E.L.R.T remplace ses tramways par des autobus sur le trajet de l’ancienne ligne P, notamment entre Wattrelos et Leers. Dès le mois de décembre 1935, la formation reconversion de ses wattmen s’effectue dans le dépôt de l’Union et sur le boulevard des Couteaux.

Les horaires des bus Tricoit en 1937 JdeRx

Puis d’autres prestataires apparaissent comme les autobus Tricoit, dès octobre 1937. La maison Tricoit et Cie entrepreneurs de transports à Lannoy assurera par un service d’autocars à partir du 17 octobre la liaison Lannoy, Leers, Wattrelos, Tourcoing, Orions.