La nouvelle école de filles

La nouvelle école de filles de la Vieille Place s’élève rue Saint-Vincent de Paul et se prépare à une rentrée d’octobre 1952. Il s’agissait de décongestionner l’école des filles située rue Henri Briffaut.

Vue de l’ancienne école des filles rue Henri Briffaut Google maps

Décidée en septembre 1951, la construction de cette nouvelle école se composera de cinq classes spacieusement agencées, aux larges baies vitrées et à l’éclairage parfait. Elle pourra accueillir 200 élèves de 6 à 14 ans qui suivent les cours de l’école primaire. L’école de filles actuelle qui comprend quatre classes sera transformée en école maternelle. En août les travaux sont bien avancés, on escompte l’ouverture pour la prochaine rentrée scolaire.

État du chantier en août Photo NE

Elle ouvrira le 1er octobre 1952 et sera inaugurée dans la foulée. Parmi les personnalités, les représentants du Préfet, le vice président du Conseil Général, Jules Duquesne et Marcel Guislain, députés du nord, l’inspecteur primaire Lecat, Melle Minne inspectrice départementale des écoles maternelles, Alphonse Verbeugt adjoint au maire de Roubaix, les commissaires de police roubaisiens Dieu et Prouvost, la gendarmerie, l’architecte Poubelle, l’entrepreneur Henri Planckaert, furent reçus en mairie de Wattrelos par Albert D’Hont maire entouré de MM. Leman, Verpoort, Nottebaert, Rucquoy, Dussouliers, adjoints et conseillers municipaux. Le président de la FALW M. Grimonpont était présent, le commissaire de police Berry. Ghestemme secrétaire général de la mairie, la gendarmerie de Wattrelos et les représentants de toutes les amicales laïques et le corps enseignant.

La nouvelle école peu avant son ouverture Photo NE

Précédé par la Musique municipale, un cortège comprenant les personnalités, les élèves de la nouvelle école, les enfants des écoles publiques de filles et de garçons, les amicales laïques, une délégation de la Gauloise de Wattrelos, des combattants républicains, du comité de l’Association des familles, de la fanfare Wattrelosienne, des Enfants de la Lyre et de la Philharmonie du Crétinier.

L’inauguration d’octobre Photo NE

M. Dubois représentant du Préfet coupa le ruban symbolique tandis que la Musique municipale jouait la Marseillaise. Les enfants des écoles et les sociétés locales défilèrent ensuite devant les personnalités massées à l’entrée de la cour.

Le Maire, Albert D’hont, prit la parole pour rappeler que la mise en service de la nouvelle école représentait un tour de force de la municipalité, puis il remercia tous ceux qui avaient contribuer à faciliter les projets de réalisation des nouveaux locaux scolaires. Il fit alors ressortir tous les avantages présentés par ce groupe scolaire espérant qu’il serait apprécié par le corps enseignant et les parents d’élèves. L’inspecteur primaire Lecat remercia la ville de Wattrelos de l’intérêt qu’elle portait à l’établissement scolaire.

Autre vue de l’école en 1952 Photo NE

Le représentant du Conseil général rappela la nécessité impérieuse de construire de plus en plus d’écoles, assurant qu’il aiderait les municipalités en ce sens. M. Dubois au nom du Préfet remercia et félicita l’administration municipale pour cette réalisation, ainsi que les architectes, techniciens et ouvriers, artisans de ce groupe scolaire ultra moderne. Les travaux de gros œuvre notamment ont été réalisés par l’entreprise Henri Planquart 4 rue de la perche à Roubaix dans le respect des délais.

Visite des locaux puis vins d’honneur. On se rendit ensuite à l’école maternelle où Melle Minne, inspectrice maternelle, prononça un discours.

Novembre 1902

Cyclisme. Les amnisties de l’Union Vélocipédique Française. À l’occasion de son congrès annuel, l’UVF a amnistié de toutes pénalités un certain nombre de vélodromes. Ainsi le vélodrome lillois disqualifié depuis 1900 pour des raisons d’ordre financier, le vélodrome d’Arras puni d’une amende pour avoir laissé courir des amateurs non licenciés, et le Vélodrome de Roubaix qui se voit dégagé d’une amende de 100 francs relative à son fonctionnement.

En tête du bulletin de l’UVF doc Gallica

Football. Les résultats des sociétés de l’U.S.F.S.A. Le RCR bat l’Olympique lillois par 3 bus à 2 après une belle partie. Le RCR bat le Sporting Club Tourquennois, 6 buts à 3.

Football. Les résultats des sociétés libres. Le match opposant l’Olympique Roubaisien et le Football Club Tourquennois a pris fin après 35 minutes de jeu, le FCT refusant de continuer à jouer après un regrettable incident. L’O.R. menait 2 à zéro. L’Iris Club Roubaisien rencontrait l’Étoile Roubaisienne et a remporté le match par 3 buts à 1. Le Club Sportif Roubaisien a battu le Sporting Club Roubaisien par un but à zéro, après une partie animée et une belle défense du CSR.

Cross Country. Premier entraînement de la saison de cross country au Racing Club Roubaisien, sur 5 kilomètres. Vainqueur Honorez en très grande forme, il court en 19’30, laissant son second Becquerel à plus de deux minutes.

Hockey sur gazon. Une partie opposait le RCR au Sporting Club Tourquennois, qui s’est terminée par un match nul 4 à 4, après un match très intéressant sur le terrain de Beaumont.

Antwerp FC le plus ancien club de Belgique

Football. Le challenge international du Nord. Il est organisé comme chaque année par le Sporting Club Tourquennois et ouvert à tous les clubs français et étrangers reconnus par l’Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques (U.S.F.S.A). Les demi-finales et la finale se joueront sur le magnifique terrain de la rue de Dunkerque. Pour cette septième édition, voici les équipes présentes : l’Antwerp FC détenteur du Challenge, le Racing Club Roubaisien, champion de France, le Standard Athlétic-Club, le Racing-Club de Bruxelles, le Football-Club Liégeois, l’Union Saint Gilloise, l’Union Sportive Parisienne, la Nationale de Saint Mandé, le Football Club Courtraisien, le Cercle Sportif Brugeois, le Daring Brussels Club, l’Olympique lillois, l’Union Sportive de Calais et le Sporting Club Tourquennois.

Football. Résultats Championnats du Nord : le RCR bat l’Iris Club Lillois par 9 buts à 3. L’Olympique lillois bat le Stade Roubaisien par 3 buts à 2. Du côté des sociétés indépendantes, l’Iris Club de Roubaix bat le Sporting club roubaisien par 2 buts à 0. L’Olympique Roubaisien a battu le Football Club Courtraisien par 2 buts à 0.

Lutte. La fête de l’union des sports de Roubaix a accueilli un public nombreux. Le travail athlétique de MM. Bulteau, Desbouvries et Kochler et les exercices classiques de MM. Briche et Vanhuysse ont été très applaudis, de même que le travail aux anneaux de M. Liévens. Pour les numéros de lutte, le professeur Boghaert a tombé Vanhuysse par une ceinture avant après 18 minutes de lutte intéressante.

Croquis du Journal de Roubaix 1902

Cyclisme. La concurrence parisienne a été fatale aux pistes de province. Ainsi le vélodrome de Roubaix avait bien commencé par la course Paris Roubaix, avait bien continué par une belle rencontre entre Jacquelin et Ellegaard, le premier ayant remporté le Grand Prix de Pâques. Puis le vélodrome roubaisien se contenta de continuer la saison par des réunions évidemment intéressantes mais point sensationnelles. Pourquoi ? Les coureurs tout simplement attendent à Paris dans leurs cabines celui des deux vélodromes parisiens qui resterait le plus offrant et le dernier enchérisseur.

André Loens pilote automobile

En août 1957, André Loens présente sa nouvelle voiture de course, une Maserati 2 litres, 200 CV, 635 kg vitesse maximum 275 kmh. Cet engin est le plus rapide dans sa catégorie. André Loens vient de rentrer d’Italie où il s’est entraîné avec le constructeur Maserati et il a procédé également aux essais de la nouvelle conduite intérieure 5CV tourisme aussi rapide qu’une voiture de course, selon lui. Sa Maserati est de couleur rouge et non bleue, sa couleur habituelle en tant que pilote français, car il est le seul coureur privé européen assisté par Maserati.

La Maserati d’André Loens photo NE

Son calendrier est très chargé : le 6 août il part pour Christianstadt où il participe au grand prix de Suède. Le 18 août, il sera au Danemark. Le 25 Août, il participera au grand prix de Belgique à Spa. Sa voiture, seule de la catégorie des 2 litres, entrera en compétition avec des 3 et 4 litres. Il sera le 1er septembre à Salane et le 8 à Cadours. Enfin, il partira pour la Sicile et la Sardaigne. Il se propose également d’effectuer un périple de 20.000 kms en six semaines avec une Maserati et un Racer de 500 cm³ qu’il a construit avec l’aide de son frère, et avec lequel il gagne une course de 120 kms à la Châtre, le 28 juin 1957.

En octobre 1957, à Montlhéry, il dispute la treizième coupe du Salon. Il était le favori, vainqueur probable des deux litres, de l’écurie de Flandre. Au quatrième tour, il passe en tête. Mais on l’attendra vainement au cinquième tour, victime d’un accident il gît sous sa voiture, tué net. Que s’est-il passé ? Arrivé très vite dans un virage, il redoute une embardée et comme l’espagnol Godia le suit de près, il choisit de prendre l’échappatoire qui est devant lui. Celle-ci est barrée d’un calicot sur une base métallique et le roubaisien va se jeter là dessus. Sous le choc, il lâche la pédale d’embrayage et la voiture libérée bondit en avant, percute une barrière de bottes de paille et se renverse. Dégagé et transporté à l’hôpital d’Arpajon, on ne peut que constater le décès, il a été tué sur le coup. C’est la consternation au siège local de l’Écurie de Flandre, rue de Soubise à Roubaix. André Loens avait tant de projets et d’espoirs !

Adrien Théophile Léon Loens, dit André Loens est né le 3 février 1920 à Roubaix. Ses parents habitent boulevard de Metz cour Vercuysse, son père est artisan zingueur. Il avait la mécanique dans le ventre. Mécano de grande valeur, il avait été metteur au point chez Gordini et il avait fignolé les voitures de plusieurs grands champions dont Jean-Pierre Wimile et Raymond Sommer. Puis lui vint le goût de la compétition. Pilote assisté de Maserati, il courait régulièrement depuis sept ans inscrivant à son actif une trentaine de victoires dont celle du Cran d’Escalle et le grand prix de Cadours.

Pendant la guerre, il était engagé dans la RAF en qualité de mitrailleur, ce qui explique qu’à la fin des hostilités, il monte un garage de l’autre côté de la Manche. Il a déménagé à Bournemouth en Angleterre, où il courait sous une licence britannique. Loens dirigeait le garage Purewell Motors à Christchurch, à proximité. Sa première apparition en course date de mars 1951 dans une JBS Norton à Castle Combe, où il finit sixième de sa manche.

André Loens sur JBS Norton doc Coll Particulière

Puis André Loens court à nouveau à Castle Combe le 12 avril, mais cette fois dans un Mk1 Kieft , et il termine deuxième derrière Stirling Moss dans une voiture similaire, puis ce sera Brands Hatch le 21 avril 1951 où il a remporté la première course de la journée, une manche pour l’Open Challenge, mais n’a pas réussi à terminer la finale et a pris la deuxième place de sa manche pour le championnat junior. De nouveau à Brands le 12 mai, André a pris la deuxième place dans une manche du Trophée International mais a échoué en finale. A Ibsley le 4 août, il a pris la deuxième place devant Peter Collins, puis le 18, il a réussi une respectable sixième dans la Allcomers Race à Silverstone.

Modèle Kieft conduit par André Loens Coll Particulière

Pour 1952, André a acheté le nouveau Kieft CK52, et il obtient des résultats globalement similaires, manquant de peu la victoire contre une opposition souvent supérieure. Avec l’ingénieur Martin, il modifie les suspensions Kieft et Cooper et il court en Angleterre, Allemagne, Suède, Belgique, France, tenant tête régulièrement aux ténors de l’époque, S. Moss, P. Collins.

Victorieux à Draguignan en 1952 Coll Particulière

Le 12 avril, il est deuxième derrière Moss à Castle Combe et un voyage en Allemagne lui apporte une excellente seconde place au Nürburgring puis il échoue à Brands et, au début de l’été, il fait une tournée en France, gagnant à Draguignan, faisant troisième à Amiens. De nouveau dans la Staride, Loens a pris la dixième place du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone le 19 juillet, puis une seconde place impressionnante derrière Don Parker lors de la finale du Trophée international à Brands le 4 août. Il revient sur Kieft pour une seconde place à Turnberry et une victoire lors de la finale de consolation à Brands. Il a pris la sixième place à Goodwood le 27 septembre et la même chose à Castle Combe en octobre et une troisième légèrement chanceuse à Charterhall le 11 pour clôturer l’année.

André a continué à conduire le Kieft jusqu’en 1953, faisant à nouveau des voyages en France. Il a remporté une victoire à Ibsley le 18 avril et une autre à Castle Combe le 25 en battant Les Leston , Dennis Taylor et Ivor Bueb mais n’a pas réussi à terminer le trophée international à Silverstone en mai. Loens et un certain nombre de pilotes britanniques sont allés à Avus en juillet où André a pris la quatrième place. De retour à Castle Combe en octobre, Loens finit troisième. Il participe également à d’autre courses, sur le Cooper Bristol de George Hartwell en 1952 et le Kieft Butterworth en 1953.

La Staride conduite par André Loens Coll Particulière

Pour 1954, il acheta une Staride , gagnante à Davidstow en juin, ainsi qu’un certain nombre de bons classements. André apparaît dans une Martin pour la dernière partie de l’année mais la vend à Roger Gaillard à la fin de l’année. Il semble n’y avoir aucun résultat pour Loens en Grande-Bretagne en 1955, mais il a remporté le Grand Prix de Suède à Kristianstad le 7 août, puis il est cinquième à Karlskoga une semaine plus tard, une victoire à Stockholm et à nouveau à Roskildering au Danemark en septembre, plus la Coupe Fagioli. à Caldaie, en Italie, contre une opposition de 750 cm3, le tout dans sa Cooper Mk IX.

La Cooper MK IX Coll. Particulière

André a vendu son garage de Bournemouth en 1955 et est retourné à Roubaix, en France, puis a construit le Loweno. Avec son frère, il crée la Loweno (pour LOens-WErry-NOrreil), aidé par les membres de l’écurie Flandre : Mrs Noreille, Werry- Delbarre – Monnier- Mulnard – Pollet. Quelques années plus tôt, il a signé une licence en France et il est revenu s’installer chez ses parents 186 rue d’Oran à Roubaix et surtout chez son ami M. Flamencourt garagiste rue de la Madeleine à Lille. Il n’a alors couru que sur le continent, remportant sa manche et deuxième de la finale à Narbonne en juillet, deuxième à Roskildering en août 56, deuxième à Helsinki en mai 1957 et gagnant à La Châtre en juillet.

Loens a fondé l’usine Loweno qui fabriquait de petites monoplaces. Il a poursuivi sa carrière en pilotant son propre Loweno et a également participé à plusieurs courses au volant d’une Formule 3 Cooper de 500 cm3 et d’une voiture de sport Maserati A6GS de deux litres.

André Loens Coll Particulière

André Loens a été tué lors de la XIII Coupe du Salon, tenue le dimanche 06 octobre 1957. Le « Troisième Circuit » de 6,283 kilomètres de Linas-Montlhéry a accueilli l’événement, le parcours comprenait l’Anneau de Vitesse et le virage à Couard. Loens conduisait la Maserati 200SI rouge qu’il avait récemment achetée. Il est inhumé au cimetière de Roubaix.

Infos et images trouvées dans le site http://www.spiritracerclub.org et http://500race.org/people/andre-loens/

Leers, constructions de 1951

Après bien des démarches, à Paris, auprès du ministère de la reconstruction et de l’urbanisme, à Lille, à l’office départemental des HBM, Leers va pouvoir faire construire sur son territoire une quarantaine de logements. Selon le maire de l’époque, M. Kerkhove, les crédits ont été votés et il n’y a plus de raison pour que la mise en chantier n’ait pas lieu. L’adjudication des travaux aura lieu le 28 février 1951 à Lille et l’ensemble des travaux est évalué à 70 millions de francs. Il aura fallu plus de deux ans et demi pour que les démarches commencées le 28 juillet 1948 aboutissent. L’emplacement choisi se situe rue de Wattrelos entre les hameaux de la Motelette et du Trieu de Leers, face à la briqueterie Salembier. Il s’agit d’un terrain de deux hectares, considéré comme un terrain idéal pour la santé des enfants.

Les travaux débutent en octobre doc NE

De quels logements s’agit-il ? Un premier type de maison présente 6,78 mètres de front à rue, avec porte d’entrée sur la gauche, vestibule de 4 m de profondeur sur 2,30 m de largeur comportant les WC et l’escalier. À droite, une large baie vitrée donne sur une salle de séjour (ou salle à manger) de 4,20 m sur 3,30 m. Au fond une cuisine de 4,40 m sur 3,80 avec évier, penderie et salle d’eau (douche et buanderie) de 2,56 m sur 2,47. La cuisine comporte une entrée extérieure entourée de deux larges baies. À l’étage trois chambres. Une cave a été prévue ainsi qu’une remise.

Le second type de logement ne diffère pas du premier pour ce qui ,est de la surface. Cependant l’entrée est à droite et la cuisine vient prendre la place de la salle de séjour, celle-ci étant située à l’arrière. Il s’agit de maisons rappelant essentiellement le type choisi par le CIL, bien que ne relevant pas de cet organisme, mais bien de l’office départemental des HBM.

La construction démarre en octobre et entre deux on parle désormais de HLM. En effet, le ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme considère le logement comme une compétence de l’État-providence, et une loi de 1950 transforme les habitations à bon marché (HBM) en habitations à loyer modéré (HLM), qui deviendront peu après l’outil principal de l’État pour lutter contre la crise du logement de l’après-guerre.

Vue du Square Bauwens Google Maps

Une entreprise roubaisienne est venue installer sur le terrain requis le matériel nécessaire aux travaux préliminaires. On a ensuite procédé au creusement des premières fondations et il y a quinze jours le maire alla sans cérémonie poser la première pierre. Les maçons ont pris possession des lieux et déjà huit habitations sont en cours de construction. Pour deux d’entre elles le rez-de-chaussée a été atteint. Les terrassiers ont préparé les assises de vingt logements, ce sera la première tranche des HLM. Le temps est clément et propice aux travaux de construction. On peut compter au printemps sur l’édification des vingt premiers logements. La seconde tranche des travaux démarrera ensuite. Les services de la mairie n’ont pour l’instant aucune précision sur la répartition future des logements.

Le chantier en juin 1952 photo NE

En juin 1952, après un hiver relativement peu rigoureux, vingt premières habitations sont élevées en deux groupes de six, un groupe de quatre et deux groupes de deux. L’ensemble n’est pas symétrique, on a surtout tenu compte du soleil et de la lumière, avec des façades exposées au sud. Marcel Spender architecte DPLG, est l’auteur des plans de ce lotissement.  La seconde tranche des travaux est commencée, cinq groupes de quatre maisons, et se terminera au printemps prochain.

Vue du Square Bauwens Google Maps

La cité jardin ainsi construite sera dénommée Square du Capitaine Bauwens par décision municipale du 22 novembre 1952, en hommage envers un enfant de Leers héros des deux guerres.

Sources Nord Éclair

La création de l’office du tourisme

En juillet 1991, intervient l’ouverture de l’office du tourisme de Wattrelos. L’office de tourisme ou office du tourisme est un centre d’information dont la mission est « l’accueil, l’information et la promotion du tourisme » sur le territoire concerné à destination du public ou des visiteurs, allant des simples habitants locaux aux excursionnistes en passant par les touristes.

La création officielle des offices de tourisme date de la promulgation de la loi du 10 juillet 1964. Le gouvernement, ayant pris conscience des enjeux économiques liés au tourisme, décide d’autoriser les conseils municipaux des stations classées de tourisme, à créer des offices si elles le désirent. L’accueil et la promotion touristique commencent à être perçus comme un service public. La création de ces structures doit être entérinée par le préfet. Il s’agit alors d’établissements publics à caractère industriel et commercial ayant vocation de promouvoir le tourisme dans la station […], assur[er] la coordination des divers organismes et entreprises intéressés au développement de celle-ci. »

L’office du tourisme en 1991 doc Journal Mun Wos

C’est donc pour se faire mieux connaître que Wattrelos se dote d’un office du tourisme. En 1991, la ville présente de nombreux arguments : le sens de la fête et de la convivialité qui s’expriment lors du carnaval, des Berlouffes, de la fête des écoles ou des ducasses de quartier. Un parc urbain de 35 hectares, deuxième espace vert de l’agglomération lilloise. Une ferme pédagogique, un étang de pêche et le musée des arts et des traditions populaires. Une vie culturelle et associative particulièrement riche avec des manifestations régulières : saison musicale, grand cabaret wattrelosien, festival international du cinéma et de la vidéo. Wattrelos envisage la mise en place du tourisme industriel dont le but est d’être la vitrine des activités de la ville en montrant le savoir faire des entreprises locales. Ainsi la GBM et la Redoute participent. C’est aussi un outil au service des wattrelosiennes et wattrelosiens qui disposeront d’un centre d’information pour leurs vacances et leurs distractions.

Ses prestations et activités diverses se sont largement étoffées depuis 1991.

Adresse: Office de Tourisme de Wattrelos

189 rue Carnot – 59150 WATTRELOS

+33(0)3 20 75 85 86

Bureaux sont ouverts du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h (fermeture à 17h du 15 juillet au 31 août), de 10h à 12h le dimanche. Fermé les lundis et les jours fériés.

E mail : contact@wattrelos-tourisme.com

le site https://www.wattrelos-tourisme.com

Sources : Wikipédia, Le Journal Municipal de Wattrelos

Fêtes quinquennales au Nouveau Roubaix

Les majorettes de Breda défilent au Nouveau Roubaix Photo NE

Septembre 1966. C’est sous un soleil éclatant que se sont déroulées les fêtes quinquennales du Nouveau Roubaix, sous la forme d’un défilé carnavalesque et d’un spectacle nocturne sur la Place du Travail. Les gracieuses majorettes parasol de Breda (Hollande) ouvrent la marche, accompagnées par un groupe musical, les « Laurens drummers ». Viennent ensuite quelques grosses têtes cartonnées dont les porteurs suent à grosses gouttes. Chaque tête fait prés de vingt kilos et sous cette chaleur ! La Fanfare Delattre, la Prolétarienne d’Hénin Liétard en tenue de mineur et la commune libre de Saint Quentin, spectacle vivant de la belle époque, constituent la suite du cortège. Puis les cadets de la Royal Navy défilent sous les applaudissements et les Gilles de Jemappes viennent terminer ce brillant cortège carnavalesque. Le soir, se déroule le spectacle sur la Place du Travail. L’orchestre de Rudy Alban assure les parties musicales d’une fête de cirque en plein air, avec des acrobates, une dresseuse de caniches, des ballons magiques, un jongleur ultrarapide et pour finir les clowns Franck et Tico. Nul doute que ces fêtes avaient du succès, car à l’époque, la petite lucarne n’hypnotisait pas encore les gens au point qu’ils restaient cloîtrés dans leurs logis. Combien de temps durèrent ces fêtes quinquennales ? Comment étaient-elles organisées ? Nous sommes preneurs de toute information…

Octobre 1902

Octobre, le journal des sports 1902

Cyclisme : comme l’année dernière, le Grand Prix de Roubaix Professionnels n’aura pas lieu, annonce la Commission du Vélodrome Roubaisien. Cette information entraine une polémique. M.Breyer, directeur du Buffalo, exprime son étonnement et ajoute : l’affirmation de la commission est erronée, il a été en pourparlers avec la Société des Arènes de France, locataire actuel de la piste roubaisienne, pour organiser le grand prix. Les pourparlers n’ont pas abouti, en raison de la concession par ladite société du vélodrome à une autre personne qui devait y organiser de nombreuses courses, dont le Grand Prix. Qu’est devenue cette personne ? S’il fallait l’organiser, d’ici à deux semaines, M. Breyer s’en chargerait le tout premier. Au lieu de dire qu’on ne peut pas, il serait plus franc d’avouer qu’on ne peut pas ! Un télégramme de la direction du Vélodrome de Roubaix publié par le journal l’Auto-Vélo, met M. Breyer à même d’accomplir son projet. On attend sa réponse.

Le Vélodrome Buffalo à Neuilly doc Wikipédia

Football : le Stade Roubaisien qui se réunit au Café Belle-Vue Grand Place, prépare sa prochaine rencontre avec l’Olympique Lillois.

Cyclisme : le Vélodrome Roubaisien organise le Grand-Prix de Roubaix-Amateurs avec épreuves pédestres et cyclistes.

Cyclisme : alors que la soirée du Buffalo a été annulée pour cause d’intempéries, M. Breyer répond à la proposition du directeur du vélodrome roubaisien, M. Vitors. Il trouve ses prétentions financières trop élevées, ce que le journal l’Auto-Vélo traduit de la manière suivante : le directeur du Buffalo vient de commettre une nouvelle gaffe en avouant qu’il était incapable d’organiser le grand prix de Roubaix. Les roubaisiens n’auront donc pas de Grand Prix Professionnels pour la deuxième année de suite.

Football : le Sporting club roubaisien tiendra sa réunion mensuelle vendredi prochain en son local à la tête d’or, contour Saint Martin.

Gymnastique : après leurs succès au concours d’Issy-les-Moulineaux, les gymnastes de la Roubaisienne se sont remis au travail pour la préparation d’une grande fête d’hiver offerte aux membres honoraires ainsi qu’aux familles des gymnastes.

Médaille de la société Coll Particulière

Football : match retour entre l’équipe première du FC Mouscronnois et l’équipe 3 du RCR sur le stade de Beaumont. Sur le terrain des Villas, le RCR 4 reçoit le FC Mouscronnois 2. Le Sporting Club de Menin vient jouer contre l’Union Sportive Wattrelosienne, sur le terrain de l’USW. USW-Menin 7-3.

Cyclisme : le grand prix de Roubaix amateur a lieu sous la pluie. Mille cinq cents personnes y assistent. Pour les courses pédestres, ont participé les sociétés suivantes : sporting club roubaisien, jeunesse roubaisienne, Club des Sports. Pour les cyclistes, chez les tout petits amateurs libres âgés de moins de 16 ans, Crupelandt remporte sa série puis fait deuxième pour la finale. Chez les femmes il y a Mme Vanbelle, Melle Kindts, Mme Béranger. Chez les plus de 16 ans, on trouve les Delespierre, Dhulst, Hubert Desruelles, Léturgie…

Cyclisme : une course Roubaix Quesnoy organisée par un groupe d’amis établi chez M. Charles Lepercq rue Descartes 51 au Maréchal Ferrant à Roubaix pour le 12 octobre.

Lutte. Un championnat à Roubaix ouvert à tous les lutteurs du Nord aura lieu salle du Club Athlétique Roubaisien 34 rue de Lannoy le samedi 25 octobre.

Leers, la poste

Une actualité récente a mis en évidence la fermeture annoncée à Leers d’un service public d’une notoire utilité, la poste. Mais depuis quand existe-il une poste à Leers ?

Une correspondance de 1900 dans le Journal de Roubaix nous renseigne sur le service postal de l’époque. « Près de nous, les habitants de Leers et de Lys, qui pourtant n’ont pas de bureau de poste dans leur commune, ont su obtenir que deux distributions par jour soient faites par le bureau de Lannoy ».

La poste de Leers en 1931 doc Jal de Rx

Il semble que la première poste de Leers a été construite en 1931, elle se trouvait sur la place. En septembre 1931, une coquette construction s’élève sur la place de Leers, destinée aux installations du bureau de poste. Le bâtiment se compose de deux parties distinctes : le bureau de poste et l’habitation du facteur-receveur. Au dessus de la porte d’entrée, on peut lire « Leers » et sur le renflement de la salle d’attente : Caisse nationale d’épargne-Chèques Postaux, et sur le côté : Poste, Télégraphe, Téléphone. Au rez-de-chaussée, une salle d’attente avec pupitre pour les correspondances., banc de repos et cabine téléphonique. Les appareils de cette cabine ne seront toutefois posés que le jour où l’administration des postes aura fait du bureau de Leers une recette de plein exercice, dans quelques années. En attendant il n’y aura ni télégraphe, ni téléphone. Le téléphone de la mairie restera le seul moyen de correspondre durant les heures d’ouverture des bureaux.

la poste en fonctionnement Coll Fam

À droite de la salle d’attente et toujours front à la Place, le bureau des facteurs avec deux guichets. Derrière, la salle de service pour le facteur-receveur ou le directeur de la poste. Une porte donnant accès à l’habitation se trouve à droite des bureaux. Il reste encore quelques travaux à faire et l’architecte compte que le tout sera achevé vers la fin du mois d’octobre. Et si l’administration des postes fait diligence, l’ouverture pourra se faire vers la mi-novembre. Finalement l’ouverture de la poste aura lieu le 1er décembre, les travaux ayant pris du retard : il reste en effet le chauffage central et l’éclairage à installer. Les habitants de Leers qui attendent depuis vingt ans cette installation indispensable devront patienter encore un peu. La maison Emile Duquesne de Roubaix s’est chargée du terrassement, de la maçonnerie et du bétonnage. La firme Remy et Pierre Welden de Roubaix a exécuté les travaux de charpente et de menuiserie. L’importante maison Brutin Cardon de Roubaix s’est chargée des travaux de couverture et de plomberie. Les carrelages céramiques et les inscriptions sur la façade sont l’oeuvre de l’entreprise Martinage de Tourcoing.

Plans de la nouvelle poste doc NE

Quarante quatre ans plus tard, le Conseil Municipal a émis un vœu pour la construction d’un nouveau bureau de PTT pour remplacer celui de la place Carnot. Le lieu d’implantation a finalement été choisi, ce sera rue du Général de Gaulle, et l’avant projet a été établi par M. Patrick Forest architecte DPLG. Un terrain qui sert actuellement de parking convient parfaitement. La nouvelle poste se situera ainsi au centre de la commune. Le chantier est ouvert au début de l’année 1976. En juillet la construction est bien avancée et l’inauguration ne tarde pas.

Et voilà qu’on parle de fermer ce bureau. Selon la Poste, une baisse d’activité de moins 15 % en moyenne a été constatée depuis 2018. Et la commune n’est pas une exception. Comme dans de nombreuses villes, la Poste réaménage ses horaires, voire ferme le service.

La poste aujourd’hui vue Google Maps

Mais le maire de Leers l’assure, il n’est pas question de déplacer le service comme cela a pu se faire à Lannoy. « Cela n’aurait pas de sens… Nous avons des personnes âgées qui se déplacent à pied. Notre mairie est bien trop excentrée pour y envisager une agence postale. »

Un pétition circule qui a déjà recueilli plus de 4 000 signatures. Affaire à suivre.

Sources: le Journal de Roubaix, Nord éclair

La nouvelle école Jean Macé

En 1990, le groupe scolaire Jean Macé va être réhabilité. Mais avant de l’aménager, quelques élagages s’avèrent nécessaires, ainsi le mur de la rue de Londres, qualifié de mur de caserne par la presse, va être démoli afin de permettre une entrée plus moderne et lumineuse. Quant aux élèves ils sont hébergés pour la durée des travaux rue du Rivage, à quelques centaines de mètres de l’ancienne école.

La maquette de la nouvelle école Jean Macé doc Jnal Mun Wos

La nouvelle école Jean Macé fera son ouverture en septembre 1991, après quatorze mois de chantier. Pendant un an les enfants ont patienté dans les préfabriqués de la rue du Rivage. Leur école est à présent toute transformée.

Nouvelle entrée rue de Londres Jnal Mun Wos

Sur les murs de la vieille école sont venus se greffer des bâtiments ultra modernes. Les équipes éducatives et les écoliers ont mis la main à la pâte et ils ont l’impression de prendre possession de leur école. L’architecte M. Boyeldieu et sa femme, coloriste de métier, ont ainsi réalisé un superbe équipement scolaire dot chaque classe est personnalisée par des couleurs vives.

L’inauguration de septembre doc NE

Sont présents pour l’inauguration, M. Bernard Helm inspecteur, Mme Willems et M. Maillot, conseillers pédagogiques de la circonscription et M. Faugaret Maire de Wattrelos, qui a déjà d’autres projets en tête, notamment l’école du Touquet. La directrice, Mme Quenon a accueilli près de 100 enfants en maternelle. En primaire, Mme Marie Dominique Debaudringhien attendait ce matin 320 enfants. Tous découvrent les couleurs et le mobilier neuf, la passerelle servant de bibliothèque et de centre de documentation au dessus de la zone tampon prévue pour le réfectoire. L’ensemble des bâtiments accueillera aussi l’Office de Tourisme et la maison de l’amicale du quartier. Une salle de spectacle de 400 places a été construite au cœur même des bâtiments avec des entrées indépendantes pour servir à d’autres manifestations. L’école Jean Macé, insérée dans la vie du quartier du Laboureur !

Leers, de la mairie à l’hôtel de ville.

La première mairie de Leers était l’ancienne maison du bailli, dont le premier niveau servait de prison, et le second de salle de réunion. Mais les démarches administratives se faisaient au domicile du maire, à l’époque Louis Courier, fermier de la cense du Pret ou Maison Blanche, située rue du Capitaine Picavet, dans le quartier de la Papinerie. La vétusté de la maison du bailli et l’éloignement du domicile du maire, font que les leersois cherchent une solution plus commode. La localité se trouvait alors en pleine expansion démographique. D’un millier d’habitants sous Napoléon, elle était passée à quatre mille.

Dessin première mairie, tel qu’il apparaît sur la couverture du livre sur Leers de l’abbé Monteuuis

Une opportunité survient avec le legs d’une maison qui appartenait à Mademoiselle Rosalie Delannoy, décédée à Leers le 4 mars 1892. Elle était la fille de Jean-Baptiste Séraphin Joseph Delannoy, boulanger et ancien maire de Leers (1779-1822) et de Jeanne Françoise Deleforterie (1779-1858) Lingère, Boulangère, Marchande épicière. Rosalie était restée célibataire et par testament, elle en avait fait don aux pauvres de la paroisse.

La deuxième mairie Collection familiale

C’était la maison qu’elle habitait, et elle en fit don à l’abbé Lepoutre, pour les pauvres, mais l’abbé refusa le legs. Le maire de Leers, Louis Courier, en sa qualité de président du bureau de bienfaisance le récupère, en tant que représentant légal des pauvres et vend ce bien à la commune, le 10 juin 1894. Les héritiers de Mlle Delannoy, qui n’étaient pas d’accord, pensant sans doute rendre le legs caduc après le refus de l’abbé Lepoutre, avaient intenté un procès à la commune. Ils furent déboutés, et le bâtiment devint hôtel de ville en 1896. La maison du bailli fut démolie en 1900. Cette nouvelle mairie permettait de centraliser le service communal.

La deuxième mairie aménagée rue du Général de Gaulle Collection familiale

En 1945, on l’aménagea mais ce fut insuffisant. Les locaux étaient désormais trop étroits pour une commune toujours en développement. Par décision du conseil municipal du 27 juin 1969, André Kerkove étant maire, on décida de construire un nouvel hôtel de ville, plus fonctionnel. C’est en 1971 que les services municipaux sont transférés à l’Hôtel de ville, rue de Lys. Quand le conseil municipal leersois s’installa le 28 mars dans sa nouvelle mairie, il eut à se prononcer sur l’opportunité de la création d’un nouveau poste d’adjoint, signe que la commune avait encore évolué au nombre de ses habitants. D’après les statistiques communales, entre 1968 et 1975, Leers compta deux mille habitants de plus !

Le nouvel hôtel de ville de Leers rue de Lys Collection familiale

L’ancienne mairie fut occupée par un centre de soins infirmiers et elle abrita une association d’éducation ménagère. Aujourd’hui, la maison est divisée entre l’association « Ordileers » et le restaurant scolaire de l’école Jeanne d’Arc.

Sources :

Histoire de Leers par l’abbé G. Monteuuis Collection Histoire Westhoek (rééditée par l’ALEHF)

Leers mon village édité par l’ALEHF (association leersoise d’études historiques et folkloriques)

Archives Départementales du Nord