Le 20 aout 1967, Auchan inaugure son premier hypermarché à Roncq, le 27 mars 1969, le centre Englos-les-Géants, à Englos dans la métropole de Lille, ouvre avec une galerie marchande et autour de vastes terrains pour accueillir d’autres enseignes. À la fin de l’année 1969, la société Auchan vient d’acquérir un certain nombre de terrains à la limite de Leers et de Lys-lez-Lannoy et souhaite implanter une zone commerciale et de loisirs. Les conseils municipaux de Lys-lez-Lannoy et de Leers ont été consultés et ils ont donné leur aval car cette implantation devait créer quelques cinq cents emplois. Le projet avait déjà obtenu l’agrément ministériel.
C’est le quatrième Auchan qui s’installe là, après ceux de Roubaix, Roncq, Englos. Les permis de construire ont été sollicités et obtenus, la construction ne tarde pas. Une route a été tracée, du côté de Roubaix par Lys-lez-Lannoy, les poutres de béton sont apparues et les responsables d’Auchan espèrent pouvoir ouvrir leur hypermarché à l’automne 1970.
Parallèlement à la construction des bâtiments qui abriteront l’hypermarché, les premiers parkings sont aménagés et il est rappelé que les promoteurs entendent faire de cet ensemble autre chose qu’un centre commercial. Trois mille places de parking seront offerts, ainsi qu’une importante gamme d’attractions : activités de plein air, restaurant, jardin d’enfants, club hippique, une volière un terrain d’exposition et peut-être un motel.
Le 19 novembre 1970, c’est l’ouverture d’Auchan Leers, situé derrière le Parc des Sports, et l’argumentaire est précis : quatre cents nouveaux emplois, augmentation de votre pouvoir d’achat et bientôt trente commerçants spécialisés. L’hypermarché est ouvert de 9 heures à 22 heures sauf le dimanche et le lundi matin. On casse les prix des denrées alimentaires mais également du textile, de la parfumerie, de l’équipement de la maison. Pour sa galerie marchande, Auchan Leers s’est assuré la collaboration de commerçants renommés : les chaussures Bata, André, les vêtements Herbaut Denneulin, le coiffeur Jean Liviau, le nettoyage à sec Rossel, les laines Phildar, une banque, la Société Générale.
Le château de la Marquise, une vaste propriété qui appartenait autrefois à la Marquise d’Auray, servit de dépôt de munitions pendant l’occupation. En septembre 1944, les allemands préviennent la population qu’ils vont faire sauter les dépôts de munitions. Après les explosions la destruction est totale, il ne reste plus rien du château.
La propriété a ensuite été acquise par la société roubaisienne d’HLM, pour y édifier des logements. L’aménagement de ce lotissement doit comprendre un jardin public et fait l’objet d’études. À l’époque, il y a deux chantiers à l’étude, la résidence du Parc à Croix et le lotissement de la Marquise à Hem. « Pour les immeubles de la résidence du parc construits sur le terrain du peignage Holden, nous avons fait appel à Jean Dubuisson. Pour la Marquise à Hem, nous hésitions… »1
Un samedi d’octobre 1952, un visiteur de marque est attendu sur le terrain hémois. Il s’agit de M. Le Corbusier, l’architecte bien connu, recommandé aux roubaisiens par Eugène Claudius Petit, Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Le Corbusier a élaboré les plans et supervisé la construction de la Cité radieuse de Marseille, sa première unité d’habitation dont la construction s’achève en 1952. Il s’agit d’un « village vertical », composé de 360 appartements en duplex distribués par des « rues intérieures ». Surnommée familièrement « La Maison du Fada », cette réalisation fait partie des œuvres de Le Corbusier classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les autorités indiennes, au début des années 1950, lui confient le projet de la ville de Chandigarh, nouvelle capitale du Pendjab située sur un haut plateau dominé par la chaine himalayenne.
C’est donc en octobre 1952 qu’il vient visiter le site hémois. Il est accompagné de M. Albert Prouvost, Président du CIL de Roubaix Tourcoing et des dirigeants des sociétés d’HLM, MM Victor et Michel Hache directeurs de la société La Maison Roubaisienne. Les personnalités ont été auparavant accueillies à la mairie par M. le docteur Leplat maire d’Hem, Marquette adjoint et Lepers secrétaire de la mairie. À la suite de quoi, Le Corbusier se met au travail et envoie un projet à Albert Prouvost.
Albert Prouvost raconte très précisément comment il s’est personnellement opposé à l’intervention de Le Corbusier. « Le célèbre architecte… nous soumet un projet qui ne plait pas : immeubles trop hauts trop rapprochés les uns des autres, balcons conformes au modulor qui ne laissent apercevoir qu’un pan de ciel et ne permettent pas de profiter des beaux arbres de la marquise d’Auray. » Et il ajoute : « Je le lui fais remarquer en m’efforçant à la diplomatie ». Le grand architecte lui répond par courrier : « ce sera bien assez bon pour vos pauvres types ! » Albert Prouvost se vexe. « Sans doute fallait-il prendre cette phrase au deuxième degré », ajoute-t-il dans ses mémoires1. Le projet resta sans suite.
L’architecte et l’industriel ne parviennent pas à s’entendre. Ce fut finalement un collège d’architectes qui se forma sous l’impulsion de MM. Lapchin architecte en chef du CIL, et Marché géomètre. On retrouve dans ce collectif les noms suivants : MM Finet, Lecroart, de Maigret, Ros, Maillard, Neveux, Spender, Verdonck…Un plan masse fut établi et on s’attacha à préserver le site qui fut divisé en 105 parcelles. Un article de la presse locale de 1958 évoque dans son titre Le Corbusier, en dénaturant le sens de sa création : sur le terrain de l’ancien château de la Marquise, on prépare une authentique Cité Radieuse. Le groupe CIL UMIC avait en effet abandonné la construction de HLM pour des maisons individuelles destinés à des milieux plus favorisés2.
1Toujours Plus loin, Mémoires d’Albert Prouvost éditions La Voix du Nord
2Article de presse de 1958 figurant dans le site Historihem
C’est le directeur de la Caisse des dépôts et consignations en personne qui vient procéder le 18 octobre 1954 à la pose de la première pierre du nouveau groupe d’appartements à Wattrelos. M. Bloch-Lainé vient visiter les réalisations du CIL de Roubaix Tourcoing et il en profite pour procéder à la pose de la première pierre d’un bloc de 252 appartements dans le nouveau quartier résidentiel de la Mousserie, lequel doit totaliser plus de 1.500 logements.
Wattrelos est déjà un vaste chantier. Au sud est de la Mousserie, le groupe de maisons individuelles de la Tannerie, en bordure de la rue du Sapin-Vert est déjà habité alors que la tranche A de la Mousserie (268 logements) est en cours de construction. Tout dernièrement à proximité du pont du Tilleul a commencé l’édification d’une première tranche de 200 logements du groupe d’immeuble collectifs du Tilleul.
Le groupe dont la première pierre sera posée se trouve en bordure du boulevard des Couteaux. Il comprendra 119 appartements à une chambre pour jeunes ménages, 109 appartements à deux chambres et 24 appartements à trois chambres. Le chauffage central est prévu dans chaque appartement alimenté par une chaudière unique, eau chaude et froide, cave et garage pour bicyclettes et voitures d’enfants.
Les travaux de couverture de l’Espierre sont actuellement en cours, ainsi que l’élargissement du pont des Couteaux qui permettra une liaison directe entre le boulevard de Metz à Roubaix et le quartier de la gare à Tourcoing.
M. François Bloch-Lainé est accompagné par M. Leroy directeur général de la Société Immobilière. Il est accueilli par M. Albert Prouvost et des personnalités du CIL, MM Victor Provo député maire de Roubaix, Debesson maire de Tourcoing et D’hondt maire de Wattrelos. On remarque la présence d’André Lefebvre président de la société le Bien être qui va se charger de construire un bon nombre des futurs appartements, M. Degallaix, président du syndicat des entrepreneurs chargés de la construction des 1733 habitations de la Mousserie, M. Hache directeur de la Maison Roubaisienne.
La matinée a été consacrée à la visite des chantiers et réalisations du CIL, puis la future cité de la Mousserie est présentée sous forme de maquette sous une grande tente. Albert Prouvost fait une allocution dans laquelle il évoque le chemin parcouru et il rend hommage à la ville et la municipalité de Wattrelos dot l’intelligente collaboration va permettre l’édification sur les 45 hectares de la Mousserie de 2.000 logements qui abriteront six mille personnes et à la fin de 1957, dix mille.
M. Bloch-Lainé répond en quelques paroles simples. Il dit sa fierté de collaborer à l’œuvre éminemment sociale du CIL et il ajoute que le CIL de Roubaix Tourcoing apparaît comme une entreprise pilote. Il affirme sa résolution de tout mettre en œuvre pour mettre un terme à cette plaie des mal-logés. Il viendra avec joie pour poser au faîte de la dernière maison de la Mousserie le traditionnel bouquet.
Puis on se dirige vers le chantier ouvert à proximité. Un escalier de planches conduit les officiels jusqu’aux fondations de la première maison de la future cité. Le chef de chantier tend à M. Bloch-Lainé la truelle symbolique avec laquelle il scelle la première pierre. Puis l’on se sépare sous le frais soleil d’automne.
Wattrelos possédait une dizaine de moulins sur son territoire, d’après le cadastre consulaire établi au début du XIXe siècle. Ils ont disparu les uns après les autres. En voici quelques-uns dont nous avons pu repérer la démolition.
C’est en Juillet 1890 que les travaux de démolition du moulin Laloy, antiquité de la commune, seront menés à bien. L’affaire attirera nombre de curieux qui s’attrouperont autour des ruines. Jules Alphonse Laloy, meunier de profession, vient tout juste de décéder, le 5 mars 1890. À quoi va être consacré l’emplacement du moulin ? La question a été abordée dès le mois de mai par le conseiller municipal Jean Baptiste Flipot qui a proposé à ses collègues de transformer l’endroit en place publique. Cette excellente idée a rencontré l’aval de ses collègues et l’assentiment de la population de Wattrelos. L’argumentaire est précis : plusieurs rues et non des moins fréquentées aboutissent au moulin Laloy et nul doute qu’une place à cet endroit deviendrait un des points les plus animés de la commune. Le vieux moulin se trouve en effet à l’aboutissement de la rue Traversière, de la rue du moulin, et du chemin vers le hameau Sainte Marguerite. De plus, il est question d’une nouvelle route du laboureur vers la Grand Place. La création de cette nouvelle voie (rue carnot) va singulièrement léser les habitants de la rue du moulin dans leurs intérêts. Leur accorder une place publique, où un marché pourra s’installer, serait une bonne compensation. Quelques jours ont suffi pour démolir l’ancien moulin. L’affectation de l’emplacement reste au coeur de toutes les conversations. On espère que les commissions municipales ne tarderont pas trop, allusion à la lenteur ordinaire de prise de décision des édiles wattrelosiens. Comme argument supplémentaire, on se plaint toujours qu’il n’y ait pas assez de place pour le marché ou les ducasses de la grand place. La nouvelle place du moulin pourrait ainsi venir compléter le dispositif avec bonheur. La décision est prise le 30 mai 18901.
En Août 1956, on démolit le moulin Glorieux, du nom de son dernier propriétaire. On pensait l’abattre trente ans plus tôt, mais la solidité des murs arrêta les démolisseurs. Il se trouve sur la frontière belge à quelques pas de la route nationale Lille Audernarde (rue Jules Guesde). Il figure sur le plan cadastral consulaire. Il était surnommé le moulin de la fraude, car les blés belges étaient introduits en France sans payer de droits. Également surnommé le moulin des trois sots, la légende expliquait que ses trois propriétaires avaient perdu la raison après avoir été ruinés. Haut d’une trentaine de mètres, il abrite encore les énormes meules de pierre qui servaient à écraser le blé. Un des pierres du moulin porte le millésime 1780, date à laquelle il fut construit par le famille Dumortier. L’une des filles épousa Étienne Glorieux dont la famille occupa le moulin jusqu’à sa fermeture intervenue à la fin du XIXe siècle. C’était l’un des plus beaux moulins de la région2.
Nous sommes en 1958. Un autre moulin va disparaitre. En juin, les démolisseurs vont s’attaquer à un moulin désaffecté situé derrière la droguerie du numéro sept de la rue Négrier, tenue par M. Bogard. Il était haut d’une trentaine de mètres et devenait un risque d’accident car ses briques se détachaient une à une. Déjà le toit n’existait plus. Bâti vers 1830, ce moulin servait encore d’abri pour le reposoir de la paroisse Saint-Maclou, et de nombreux oiseaux le visitaient régulièrement. L’entreprise tourquennoise de Fernand Leblanc, rue de Gand, se charge du travail.
Un dernier moulin subsiste à l’époque selon le journaliste, c’est celui qui se trouve sur le terrain de la ferme Gallois, à la Broche de fer3.
1D’après l’article Le moulin laisse la place, in Wattrelos fin de siècle Atemem éditions
2D’après l’article de Jean Lafrance Nord Matin d’août 1956
Football. Voici la liste des sociétés indépendantes chroniquées par le Journal de Roubaix. Sporting Club Roubaisien (rue de Lannoy 441) Standard Tourquennois, Iris Club Croisien, La Gauloise de Wattrelos (café Vincent Varasse), L’Ancienne de Roubaix, l’Amical Club Roubaisien (local rue rue du Collège 104) Etoile Sportive Roubaisienne (terrain rue du Luxembourg) Football Club Croisien, Etoile Sportive st Michel.
Lutte. Inscriptions pour le championnat amateurs et professionnels du jeudi 5 au dimanche 8 février chez M. Rousseau rue Watt, organisation la Renaissance Athlétique.
Cross Country. Le championnat du nord aura lieu le 15 février avec départ et arrivée sur la piste du RCR. Les engagements doivent être envoyés à M. Maurice Dubrulle 71 rue d’Alsace à Roubaix avant le mardi 10 courant. Le parcours comprendra une dizaine de kilomètres de routes relativement faciles. Droit d’entrée de 5 francs par équipe de 6 coureurs, dont quatre comptant pour le classement.
Cross Country. La F.S.A.F (Fédération des sociétés athlétiques de France) a désigné le Club des Sports de Roubaix pour l’organisation d’une épreuve régionale de cross country réservée à tous les coureurs du Nord, du Pas de Calais et de la Somme. Elle sera courue le 22 février sur un parcours de 12 kms. Départ et arrivée au siège du Club des Sports de Roubaix, 17 rue de Wasquehal.
Escrime. La première réunion générale du Contre de Sixte s’est tenue en son local 47 rue du Moulin à Roubaix, Au Cercle des Sports. Cette jeune société compte déjà une trentaine de membres. Elle inaugurera sa salle par une brillante séance d’escrime avec le bienveillant concours des sociétés suivantes : l’Union Roubaisienne, le Contre de Prime, Le Contre de Quarte de Wattrelos, et les Reconnaissants.
Cyclisme. Les Vrais Pédaleurs de Wattrelos a organisé sa réunion générale en son local estaminet Walckens rue Jeanne d’Arc à Wattrelos. Renouvellement du comité : Président Émile Decottignies, Vice Président Henri Olivier, secrétaire Charles Waelckens, adjoint Léon Destobber, trésorier Henri Waelckens, porte drapeau Arthur Dumoulin, capitaine de route, Victor Goethals, lieutenant de route, Victor Duquenne, commissaires MM. Mercier, Colzaet, Lenain et Dedoncker, trompette Octave Crucke. La prospérité de cette société ne s’est jamais démentie, elle est composée d’une cinquantaine de membres, tous inscrits au Nord Touriste. Ils préparent un programme de fêtes et d’excursions qui ne manqueront pas d’attirer de nouvelles sympathies et de nouveaux adhérents.
Cyclisme. Extrait de l’Auto. La mort d’Henri Guérin. Ceux qui ne sont pas des premiers âges du cyclisme et qui n’ont pas été à Roubaix, ne peuvent pas savoir quel bon garçon et quel excellent cœur était Henri Guérin. Il avait passé de longues années dans le commerce cycliste à Paris puis il était devenu propriétaire du Café Moderne à Roubaix. Quand on aime les sports c’est pourt longtemps et dès que ses affaires le lui permettaient, Guérin s’occupait du Vélodrome et des Arènes. Ses réceptions aux coureurs parisiens étaient charmantes. Depuis quelques mois il était souffrant il est décédé à Epinay et sera inhumé à Montélimar.
Football. Le Stade Roubaisien crée la surprise en battant l’Union Sportive Toruquennoise par 5 buts à 3. Cela ne change rien au classement, le Racing Club Roubaisien est champion du Nord de la région terrienne.
Tour de France à pied. Le marcheur roubaisien Camille Vion vient d’écrire de Langres, après avoir fait étape à Verdun, il annonce qu’il continue son tour de France en passant par le Jura et les Alpes.
Escrime. Le cercle d’escrime Le Contre de Quarte de Wattrelos donnera une grande fête d’escrime dans son local, chez M. J. Lestienne au débit de tabacs du Laboureur le 22 février à six heures. Pour faire partie de la société, s’adresser au local.
Cross Country. Le championnat du Nord s’est couru hier devant deux cents personnes présentes sur le terrain. Le RCR en est sorti vainqueur talonné de près par l’Iris Club Roubaisien qui pour un début a fait un coup de maître. Classement individuel : 1er Honorez (RCR) 2e Millet (RCR) 3e Hanson (ICR). Classement général : RCR vainqueur avec 16 points devant l’Iris Club Roubaisien 25 points et l’Union Tourquennoise 44 points. Aussitôt après la course, a eu lieu la remise des prix, sous la présidence de M. Henri Lesur, vice-président du Comité Régional du Nord assisté de MM Dubrulle président de la Commission Régionale de Sports Athlétiques, Catteau, Petit et Flenniau, membres.
Escrime. La fête de l’Union Roubaisienne s’est déroulée dimanche en son local au Café des Arts chez M. Duhamel, angle des rues des Arts et des Fleurs sous la présidence de M. Théodore Willem. Une foule nombreuse a applaudi les divers numéros d’un programme varié de boxe, canne, de lutte. Une section symphonique le Musical Club s’est fait entendre et applaudir.
Football. La finale du championnat du Nord entre terriens et maritimes se déroulera en deux manches, la première le 8 mars à Boulogne sur mer, entre l’Union Sportive de Boulogne et le Racing Club Roubaisien. Retour à Roubaix, date à déterminer.
L’avis de la population est jugé nécessaire avant de soumettre le problème au conseil municipal. Un référendum se tiendra donc le dimanche 18 de 8 heures à midi, les mardi 20, mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23, samedi 24 de 8 heures à midi et de 14 h à 18 h ainsi que le dimanche 25 de 8 h à midi. Une urne sera prévue à la mairie rue de Lys pour recevoir les bulletins.
Le résultat du référendum pour ou contre la restauration de l’édifice est le suivant. Sur 53 % de votants, la moitié de la population, une majorité de 76 % répond favorablement. Les travaux débuteront la même année et se termineront en 1975.
C’est le premier moulin d’une longue série qui retrouve ses ailes le 15 janvier 1975. Une superbe fête d’inauguration a lieu le 13 juin 1976. On ne peut qu’applaudir à cette heureuse initiative, le moulin ainsi restauré devenant le lieu de promenade des leersois, et la curiosité touristique de la région. Le patrimoine local s’enrichit de l’unique représentant de ces moulins qui furent si nombreux dans la région.
à suivre
Sources : journaux Nord Matin, Nord éclair, site http://chemin.eklablog.net/le-moulin-de-leers-
Le 28 février 1983, on procède à la pose de la première pierre du centre d’éducation permanente wattrelosien et on inaugure la salle de jeux traditionnels. C’est Noël Josephe Président du Conseil Régional qui vient pour l’occasion. Alain Faugaret Maire de Wattrelos, marque le coup : Wattrelos s’engage dans le modernisme mais reste fidèle à ses traditions.
L’office municipal d’éducation permanente a été créé en 1981, avec comme but d’améliorer les connaissances et la qualification de la population. De septembre à décembre 82, vingt deux stages de formation ont été effectués dans les domaines les plus divers, concernant plus de cinq cents personnes. De nouveaux locaux plus importants sont jugés nécessaires, d’où la décision de construire. Cout de l’opération, deux milliards de francs, 540 millions de francs au Conseil Régional, le reste financé par la Caisse d’épargne sous forme de prêt.
La salle des jeux traditionnels, inaugurée le même jour, est un équipement à deux étages, très clair, très chaud. C’est une bien jolie réalisation avec ses poutres de bois. Pour Marcel Buyck, président de la Fédération wattrelosienne de bourle, ce jour est historique. Cette bourloire permettra de maintenir le jeu de bourle pour un demi siècle et au-delà. Il rend hommage à l’action de M. Rucquoy adjoint aux sports.
Noël Josephe reçoit la grande plaquette d’honneur de la ville et rend hommage au dynamisme de Wattrelos, ville phare dans sa recherche en matière d’éducation et de formation permanente.
L’engouement pour le jeu de bourles ne s’est pas démenti. Une fois par mois, l’Office de tourisme de Wattrelos donne rendez-vous à la Maison des jeux de tradition, en plein parc du Lion, juste en face de la ferme. L’objectif : initier à un jeu typique de la métropole très connu aux XIXe et XXe siècles, la bourle. Tous les vendredis, samedis, dimanches (sauf en mars et avril) et lundis à partir de 15 h 30, on peut avoir accès aux pistes de la bourloire du parc du Lion (gratuit, une consommation au bar) sur réservation. Contact : Maison des jeux de tradition au 03 20 83 72 76.
Leers a connu au moins trois moulins sur son territoire. Deux moulins se faisaient face rue de Wattrelos, à savoir le Moulin Druon, qui broyait des graines de lin et de colza pour faire de l’huile, et qui se trouvait du côté de l’emplacement de la cité Bauwens. L’autre se situait de l’autre côté de la rue. Ces deux moulins furent la propriété de la famille Lezaire, puis appartinrent aux Coucke et aux Salembier. Ils ont tous les deux disparu. Un troisième moulin se trouvait sur la colline de Quevaucamps et on y accédait par la carrière du Moulin, aujourd’hui rue Hoche. C’est celui qui nous intéresse.
Ce beau moulin en briques fut bâti en 1852 en remplacement d’un moulin sur pivot en bois datant de 1836 renversé par une tempête. C’est le 7 juillet 1851 que la veuve Simon Hubert Fourez obtint du préfet l’autorisation de le rétablir en briques.
Son fils Simon Hubert Fourez lui succéda jusqu’en 1893 et en 1895 vinrent trois frères, neveux du précédent : Arthur, Jules et Jean Derache. Ils utilisaient le moulin pour la mouture du blé et du seigle et produisaient une farine renommée. Mais le moulin cessa toute activité en octobre 1914, au moment de la première guerre. Arthur Derache fut soupçonné par les allemands de renseigner les français avec les mouvements d’aile de son moulin. Il risqua la mort mais fut épargné. Le moulin ne tourna plus jamais. Il tomba en ruines mais avait encore tout son matériel, lorsque la commune décida de l’acheter le 26 février 1971.
En février 1973, M. Jean Bruggeman délégué régional de l’association française des amis des moulins lance un appel au nom de cette association à tous les leersois pour la sauvegarde du dernier moulin à vent de l’arrondissement, lui-même leersois. M. Brugeman fait appel à sauver un édifice vivant, mobile et humain. Une exposition a lieu en même temps à Wattrelos sur les moulins du Nord qui a reçu la visite de milliers de personnes et qui a rencontré un grand succès. Une exposition identique doit se tenir bientôt à Villeneuve d’Ascq. On s’organise, et on propose même de donner des galas dont les bénéfices iraient à la restauration du moulin de Leers. Le conseil municipal leersois a décidé d’assurer la sécurité aux abords du moulin. L’assemblée communale a fait étudier la possibilité de rendre à ce moulin son attrait d’antan et a fait procéder à une étude chiffrée de remise en état. Il en coûterait 250.000 francs, le montant serait couvert par voie d’emprunt et permettrait la réfection totale et la remise en service du moulin. La municipalité de Leers décide alors de laisser la parole aux habitants de la commune en vue de la sauvegarde (ou non) de ce moulin exceptionnel.
à suivre
Sources : archives départementales, Journal de Roubaix, Nord éclair
Né le 27 septembre 1921 à Roubaix, Gonzague Olivier est le fils du fondeur constructeur Maurice Olivier et de Léonie Dewavrin. C’est un pilote automobile français de rallyes et sur circuits. Gonzague Olivier, brillant sportif, est à son aise sur l’eau où il excelle en ski, comme à la barre d’un bateau à moteur. Il est tout aussi performant sur les routes ou les pistes au volant d’une voiture de course, lors de rallyes et d’épreuves d’endurance. Champion de ski nautique et vainqueur de grandes épreuves en rallyes et en endurance, Gonzague Olivier fait référence dans le monde de la compétition automobile d’après guerre.
Champion de France de hors bord 1950/1951, il travaille alors dans le milieu de l’automobile. En 1952, il participe en mai au Circuit International de vitesse de Bordeaux qu’il termine deuxième sur Simca 8 Sport, puis un mois plus tard aux 12 heures d’Hyères sur la même voiture avec Bernard Dubly, ils finissent premiers de leur catégorie.
Il remporte la Coupe du Printemps de Montlhéry en 1954, sur Porsche 356 (Linas-Montlhéry, Sport 2L.) Puis avec Mme Olivier, il est premier de sa catégorie au Rallye du Soleil Cannes. Il est 4e Rallye des Routes du Nord en 1954, avec Gilberte Thirion sur Porsche 356 1500 S. En 1954 encore, il est engagé au Mans sur une Porsche 550 numéro 47 et termine 1er de la catégorie 1100 cm³ avec Zora Arkus Duntov. Aux douze heures de Reims associé à Veuillet, il obtient la seconde place sur 1500 cm³. Il finit l’année champion du nord Automobile et obtient le record de France Angleterre de ski et de canot automobile.
En 1955 il participe à toutes les grandes épreuves automobiles de la saison et bien qu’accidenté au Rallye du Nord, il obtient le meilleur temps toutes catégories à Escalles et à Roubaix. Il remporte les 24 Heures de Paris sur le Spyder 550 numéro 38, avec Auguste Veuillet, catégorie 1500 cm³. Puis il termine 2ème de sa catégorie aux 24H du Mans toujours sur 550 1100 derrière Auguste Veuillet, l’année du terrible accident.
En 1956 à la suite d’une fracture de la jambe et de la cheville, Gonzague Olivier ne participe qu’aux 1000 kilomètres de Paris sur Spyder Porsche avec Duthoit, mais abandonne par suite d’un dérapage. Il délaisse alors le sport automobile et se remet au hors bord avec succès, en remportant le Grand Prix de la ville de Cannes. En août il se classe premier de la Coupe de Paris sur Dinghy 583 cm³ .
En 1960, partant de Wissant, Gonzague Olivier traverse la Manche en ski nautique et son exploit est homologué à Douvres. Il déclarait : Tous les sports m’intéressent sans aucune distinction, et dans la mesure de mes possibilités de pratiquer au maximum les disciplines autres que celles qui m’ont apporté des titres nationaux ou régionaux.
Il se consacre ensuite à la construction de dinghies à moteur destinés au ski nautique et deviendra une personnalité respectée dans le monde du nautisme. Ses bateaux sont aujourd’hui recherchés et appréciés par les amateurs de nautisme vintage. Il nous a quittés le 30 janvier 2013 à Annappes.
Athlétisme : le club athlétique roubaisien va inaugurer son nouveau local 52 rue de Lannoy avec une fête sportive pour le 18 janvier prochain, laquelle comprendra avec divers numéros, un championnat de lutte pour tous les sociétaires.
Hockey. En vue du grand match de hockey que le RCR prépare pour dimanche prochain (avec le RCF) le journal donne quelques explications à ses lecteurs. Le hockey se joue selon les mêmes règles générales que le football association, onze joueurs contre onze. Chaque équipier est muni d’un stick en bois, sorte de bâton à bout recourbé avec lequel il frappe une balle de cuir pour la faire entrer après d’habiles combinaisons entre les poteaux bu but. Le point marqué ne compte que si le coup est donné dans un espace compris dans un demi-cercle de 14 mètres de rayon tracé vis à vis du goal. Le jeu exige de grandes qualités de vitesse et de tactique que possède au plus haut point l’équipe parisienne. Les Roubaisiens ont de leur côté de très bons joueurs fermement décidés à fournir une lutte ardente contre leurs adversaires et amis du Racing Club de France.
Un procès entre deux journaux sportifs. Paris, 2 janvier. La Cour d’appel a rendu un arrêt par lequel elle confirme la décision de la chambre de commerce de la Seine, ordonnant au journal l’Auto-Vélo sous peine d’une astreinte de 200 francs par jour de retard, de supprimer de son titre le mot Vélo, qui est la propriété du journal Le Vélo fondé en 1892.
Football, sociétés de l’USFSA. Le RCR devait se rendre à Courtrai pour matcher le RC Bruxelles dans le cadre du challenge du FC Courtrai est vainqueur par forfait de son adversaire. Un match d’entraînement leur sera proposé. Le Stade Roubaisien fait jouer ses deux équipes première et seconde dans un match sur le terrain du Pont de Croix.
Football, sociétés indépendantes. Sont cités les clubs suivants : Sporting Club Roubaisien, terrain au Pont Rouge, Olympique Roubaisien, terrain rue du Luxembourg. Amical club roubaisien, local café Plouvier 104 rue du Collège. Standard Tourquennois, Étoile Tourquennoise.
Tir. Chez M. Houzet, au débit de tabacs du Petit Roubaix, au con des rues d’Alger et de Cartigny, à cent mètres de l’arrêt du train du Crétinier, un grand tir aux pigeons au posé est offert aux amateurs. Nombreux prix. Le tir est couvert, chauffé et bien éclairé.
Automobilisme. L’assemblée générale de l’Automobile club du Nord se tiendra dans les salons de l’hôtel Ferraille rue de la gare à Roubaix. À l’issue un banquet amical aura lieu à 10 francs par tête. Déjà de nombreuses adhésions.
Football. La coupe Manier. La finale opposait sur le terain du Vésinet le club français à l’olympique lillois. Les parisiens qui jouaient sur leur terrain l’ont emporté par sept buts à zéro.
Football. Malgré l’inclémence du temps, un public nombreux a assisté au match RCR contre RC Bruxelles, sur le terrain de la chaussée d’Harelbeke à Courtrai. Les roubaisiens l’ont emporté par trois buts à deux. L’équipe du RCR était composée de Renaux, goal, Scott et Duthoit, arrières, Jean Dubrulle, Maurice Dubly, Léon Dubly (capitaine) en demis, les avants Hargraeve, Renaux jeune, Loucheur, Lefebvre et Gadenne.
Boxe. La grande fête sportive prévue pour le 18 janvier est reportée au 1er mars. L’organisateur, M. Desruelles est en pourparlers avec diverses personnes pour produire à Roubaix des numéros inédits en province. Cette fête aura lieu à l’Hippodrome Roubaisien et sera présidée par M. Eugène Motte, député maire. Cette fête au bénéfice du Nouvel Hôpital verra la Grande Harmonie se produire et Me Dubron, avocat près de la Cour d’appel de Douai fera une conférence.
Sport pédestre. Le tour de France par un roubaisien. Ce matin, un vendredi, à sept heures, un jeune Roubaisien, membre de la société de gymnastique La Roubaisienne, M. Camille Vion, vainqueur de plusieurs épreuves pédestres, quatrième dans le championnat de France, quittera Roubaix pour entreprendre le tour de la France par étapes journalières de 30 à 35 kilomètres. Vion s’arrêtera le premier jour à Douai, il sera porteur d’un carnet de route qu’il fera viser par les maires, à chacune de ses étapes. Il compte être de retour à Roubaix dans un an. Bonne chance à cet intrépide marcheur et que la route lui soit légère !
Football. Les championnats du Nord. Le RCR bat le Stade Roubaisien par 4 à 0. L’US Tourquennoise bat l’Iris Club lillois par forfait, bien qu’un match amical se soit déroulé entre les deux équipes après 45 minutes d’attente.
Le marcheur roubaisien Camille Vion est arrivé à Arras samedi soir, sous une pluie battante et continuelle toute la journée. Il repart le lendemain pour Doullens.
Cross Country. Le championnat du Nord de cross country se déroulera à Roubaix cette année sur décision de l’USFSA, qui a confié au RCR l’organisation de l’épreuve. Les équipes devront être composées de six coureurs dont quatre seulement comptant pour le classement.
Le marcheur roubaisien Camille Vion continue son tour de France à travers le froid et la neige. Il a atteint Crévecoeur le Grand dans l’Oise, après une étape Doullens Amiens puis Amiens Beauvais et Crévecoeur. Il compte rejoindre Paris puis se diriger vers l’est. À Amiens il a fait l’objet d’une petite réception par quelques aimables sportsmen.
Patinage. On patine sur les étangs du Parc de Barbieux, l’autorisation ayant été donnée par l’Administration Municipale. Une cinquantaine d’amateurs en ont profité , la glace encore vierge était très belle et suffisamment forte pour porter la foule des patineurs et patineuses. Il serait toutefois prudent d’organiser un service de secours en cas d’accident.
Football. Sociétés Indépendantes. Le Sporting club roubaisien organise un challenge de football ouvert aux sociétés indépendantes du Nord et de la Belgique et à celles affiliées à la FSAF (Fédération des Sociétés Athlétiques de France). Pour tous renseignements, s’adresser au local du Sporting, 441 rue de Lannoy à Roubaix où les adhésions sont prises jusqu’au 15 février.
Football. Challenge international du Nord. Le RCR a battu l’Union sportive de Calais par 4 buts à 0, en jouant à neuf pendant toute la seconde mi-temps.
Le Tour de France. Le journal l’Auto annonce l’organisation d’une formidable épreuve cycliste sur route qui durera un moins et comprendra six étapes. Il s’agira du premier Tour de France.
Lutte. Dans le match qui a mis en présence dimanche à la salle Destrée angle des rues Bell et de Wasquehal à Roubaix, les lutteurs Devermen et Smeester, ce dernier a été tombé en 14 minutes par une ceinture avant.
Escrime. Le contre de sixte. Une nouvelle société est en formation chez M. Arthur Vanackère, Café des Sports 47 rue du Moulin à Roubaix. Au programme, l’escrime, la canne, le bâton et la boxe et probablement l’athlétisme, lutte, poids et haltères.
Parution du premier numéro du Bulletin officiel mensuel du Nord Touriste et de l’Automobile club du Nord. Cet organe possède 28 pages et le texte est agrémenté de nombreuses gravures.