Les papiers peints Hourez ( suite )

( Documents Isabelle Vervust )

Henri est intéressé par toutes sortes de publicités originales : il amène deux petits éléphants, devant et à l’intérieur de son magasin ! ce qui va bien sûr attirer clients et badauds.

( Document coll. priv. )

Il fait également beaucoup de publicité sur les bus et tramways, il fait peindre la camionnette de livraison en imitant un papier peint à fleurs, bleu et blanc.

Henri est marié avec Francine Suys. Ils ont deux filles. L’aînée Véronique travaillera avec ses parents dans l’entreprise. Isabelle la cadette donnera un coup de main appréciable lors des vacances scolaires.

En médaillon Henri Hourez ( Documents Nord Eclair 1969 et Isabelle Vervust )

Début Septembre de chaque année, c’est traditionnellement la braderie de la rue de l’Epeule ; c’est un événement incontournable et, bien sûr, Henri Hourez et sa fille Isabelle, sont présents.

( Documents Isabelle Vervust )

Henri innove également dans le matériel, comme cette machine qui découpe les bordures de papier peints, et cette vitrine composée de plusieurs miroirs posés côte à côte, qui permet de visualiser le résultat final de la cuisine ou du séjour et facilite le choix du client.

Henri et son épouse Francine travaillent énormément ; ils ne comptent pas leurs heures. Les moments de loisirs sont assez rares, si bien que, dès qu’ils en ont la possibilité, ils partent dans leur maison de campagne des Landes, avec leur véhicule : une Citroën SM Maserati ; Henri est passionné par les belles automobiles.

Au milieu des années 60, la maison Hourez reprend le 187 rue de l’Epeule au coin de la rue Watt, commerce tenu par Mme Dehaene café « chez Manu » et E. J. Dehaene coiffeur.

Henri et Francine ont maintenant 8 personnes pour les aider : 5 vendeuses, 1 comptable, 1 secrétaire et 1 chauffeur-livreur. A la fin des années 1970, la maison Hourez rachète le commerce de M Demey, la teinturerie Duhamel au 175.

( Document Archives Municipales )

Le commerce s’étend désormais du 175 au 187 de la rue de l’Epeule.

Henri, son épouse Francine et leurs deux filles habitent à l’étage et, comme le bâtiment est immense, il y a suffisamment de place pour stocker aussi les rouleaux de papier-peint. Un toboggan est d’ailleurs installé pour descendre plus facilement les rouleaux commandés par les clients.

Henri Hourez prend sa retraite au début des années 1980. Il cède son affaire à un confrère, Jean Devaux, qui possède plusieurs magasins à l’enseigne Murosol.

En 1983, Jean Devaux demande à son architecte JC Lequain à Wattrelos une étude pour rénovation de la façade et en 1984 il fait poser par l’entreprise « Publicart » une enseigne de 2,00m sur 2,50m sur la façade .

( Document Archives Municipales )

Malheureusement le succès ne sera plus au rendez vous ! La mode est, à présent, à la peinture sur les murs plutôt qu’au papier peint et les grandes surfaces spécialisées en bricolage-décoration font une rude concurrence au commerce de détail.

Murosol ferme donc ses portes à la fin des années 90 ; le bâtiment est rasé et on trouve aujourd’hui à cet emplacement un bureau de poste, le CCAS de Roubaix et aux étages, des logements sociaux.

( Document Archives Municipales et Photo BT )

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Remerciements aux Archives Municipales, à la BNR ainsi qu’à Isabelle Vervust et Véronique Toulemonde pour la documentation et leurs témoignages.

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Les papiers peints Hourez

Henri Hourez naît en 1860 à Croix au 117 rue Kleber. Il est maître-peintre. Pour compléter ses revenus, il décide d’ouvrir en 1889 une petite échoppe de papiers peints à Roubaix au 181 183 rue de l’Epeule. La Maison Hourez est créée.

( Documents BNR et Isabelle Vervust )

Il se marie avec Marguerite Pollet. Leur fils, Raoul, voit le jour en 1899. Adulte, Raoul devient peintre tapissier et continue l’activité.

( Documents coll. priv. )

Les affaires se développent. Un important choix de papiers peints est proposé à la clientèle malgré l’étroitesse de ce petit commerce. Il propose des revêtements de sol ( linoleum ), des toiles cirées et quelques articles divers comme des balais, des paillassons, etc…mais la spécialité de la Maison Hourez reste incontestablement le papier-peint.

Raoul n’hésite pas à présenter sur le trottoir, les papiers peints et les linos.
( Documents Isabelle Vervust )

Raoul se marie, en 1923, avec Valentine Haustrate. Leur fils naît en 1929 ; ils décident de le prénommer Henri, comme le grand-père.

En 1949, Raoul décède brutalement à l’âge de 50 ans. Son épouse Valentine se retrouve seule à gérer le commerce, si bien que son fils Henri abandonne ses études de tapissier à la célèbre école Boulle de Paris et remonte à Roubaix pour aider sa mère à la gestion de la petite entreprise. Henri a 20 ans, il est courageux et volontaire. Il a plein d’idées et de projets ambitieux en tête. Il va développer la « Maison Hourez » et lui donner une incroyable expansion. Au début des années 1950, Henri reprend le commerce voisin de graineterie de M. Derycke au 179 rue de l’Epeule.

Reprise du 179 rue de l’Epeule ( Document Isabelle Vervust )

En 1959, il reprend le commerce de l’autre côté au 185, tenu par M d’Albuquerque qui vend du beurre et des œufs. La façade fait alors 19 mètres de large et il décide de transformer sa devanture par une rénovation de façade avec remplacement des vitrines. Il confie les travaux à l’entreprise Waquier de Croix. Les travaux s ‘élèvent à 300.000 Frs.

( Document Archives Municipales )

En 1960, Henri Hourez reprend le 177 de la rue, à Georges Descat. C’est une maison particulière avec un très grand jardin. L’architecte Pierre Neveux de Roubaix est choisi pour la transformation de la façade avec un budget de 20.000 NF de travaux.

Le couloir principal avec d’un côté, les papiers peints et de l’autre, les revêtements de sol ( Documents Isabelle Vervust )

Les années 60 sont exceptionnelles. La Maison Hourez propose le choix le plus important de papiers peints de la région, la livraison à domicile, une collection complète avec les marques Leroy, Inaltera, Nobilis ou Décofrance. De nombreux artisans peintres-tapissiers viennent de toute la métropole pour s’approvisionner chez lui, vu le choix immense proposé.

( Documents Nord Eclair 1965 et Isabelle Vervust )

Henri a le sens du commerce : le superbe porte-clefs Hourez est offert gratuitement pour tout achat d’une valeur de 30 Frs. Il a aussi le sens du bon goût et de la présentation des produits qu’il vend. Il fait souvent appel au décorateur Dominique Lemaire qui décore ses vitrines extérieures comme par exemple celle du « manége enchanté » ci-dessus.

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à suivre . . .

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Rermerciements aux Archives Municipales, à la BNR ainsi qu’à Isabelle Vervust et Véronique Toulemonde pour la documentation et leurs témoignages.

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Cinquantenaire de la Brasserie Union de Rx Tg

En 1938,la brasserie « Union de Roubaix Tourcoing » de la rue Meyerbeer fête le cinquantième anniversaire de sa fondation. Fondée en 1888, cette brasserie coopérative est l’une des plus importantes de la ville.

( document coll. priv. )

Pour fêter cet événement mémorable, la Direction de l’établissement décide d’offrir à l’ensemble de ses salariés un banquet dans la salle Henri Watremez, rue de l’Hospice, car évidemment une immense salle est nécessaire pour accueillir tout ce monde, en date du 19 Juin 1938.

( document coll. priv. )

Quelques personnalités sont invitées au repas : Mr Sory adjoint au maire, Mrs Verbeurght et Vanherpe de la mairie, Mr Mandroux inspecteur du travail.

Mr Théo Tillie président du conseil d’administration de la brasserie prend la parole avant le repas ; il rend hommage au dévouement du personnel, remet des plaquettes-souvenirs à Mrs Rose et Desfontaine, et remet des médailles du travail à 29 salariés (ouvriers et employés).

( document coll. priv. )

Le banquet se déroule ensuite, animé par l’excellent orchestre de Mr Albert Duhamel.
Après le dessert, plusieurs discours sont prononcés, des hommages, des éloges sur la brasserie, devenue en 50 ans une grosse affaire de 150.000 hectos par an (les bières dont le célèbre Bock Meyerbeer, les vins et les liqueurs).

( document coll. priv. )

Un impressionnant cortège est organisé dans les principales artères de la ville. Tous les véhicules de la brasserie défilent : les véhicules hippomobiles mais aussi les nouveaux camions de livraison, avec les drapeaux tricolores qui flottent au vent.

( document coll. priv. )

Une foule immense assiste sur les trottoirs, à cette succession d’attelages et de camions. C’est manifestement une action publicitaire d’envergure, pour démontrer la force et l’importance de la brasserie Meyerbeer.

( document coll. priv. )

Le défilé rue de l’Alouette ( au N° 4 le studio photo de Mr H. Planque et au N° 2 la bonneterie de Mme Delattre ).

( document coll. priv. )

Le convoi publicitaire passe devant la pâtisserie de Mr Bogart au 97 rue du Grand Chemin.

( document coll. priv. )

Devant la cordonnerie de Mr Longuépé au 3 rue de l’Alouette.

( document coll. priv. )

Une foule immense pour l’arrivée sur la Grand Place.

A la fin des années 50 la Brasserie Meyerbeer sera reprise par la Brasserie Nord Lorraine, et ensuite par la Société Européenne de Brasserie ( Champigneulles ) en 1962.

La brasserie ferme ses portes en 1970, au grand désespoir de la Direction et du personnel, car Meyerbeer ne pourra donc pas fêter son centenaire en 1988.

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Le bijoutier de la Grand Place (2 )

Robert Bousquet est vice président de la chambre de commerce de Roubaix ; il fait partie de l’élite des horlogers bijoutiers de France ; il est membre agréé du Haut Commerce de France.

( Document E. Bousquet )

On retrouve aussi Robert Bousquet dans des clubs sportifs ; il est président du lutteur club de Roubaix.

( Document E. Bousquet )

Robert Bousquet aime plaisanter, si bien qu’il n’hésite pas un seul instant, lorsqu’un journaliste de Nord Eclair lui propose de rédiger un article « Poisson d’Avril » pour les lecteurs du quotidien :

Document Nord Eclair 1 et 2 Avril 1965

Le 1er Avril 1965 un bus effectue des manœuvres en marche arrière pour éviter un chantier de travaux rue du Général Sarrail. Pour une raison inconnue, le moteur s’emballe ; le bus recule très brutalement et vient fracasser la vitrine de la bijouterie.

Document Nord Eclair 1 et 2 Avril 1966

Le 1er Avril 1966 quelques mois avant la coupe du monde de football, qui a lieu à Londres cette année là, le trophée est dérobé lors d’une exposition à Westminster. Scotland Yard retrouve le précieux objet convoité et décide de l’exposer à la bijouterie R. Bousquet sous haute surveillance policière britannique.

Robert aime les plaisanteries et apprécie surtout ce style de publicité peu onéreuse.

( Document coll privée )

En 1967, toujours dynamique pour développer son commerce, il prolonge l’ouverture de son magasin en nocturne jusqu’à 21h30 le mercredi, comme la plupart des commerçants du centre ville.

( Document E. Bousquet )

En avance sur son temps, Robert est un homme de communication. Lors du salon des arts ménagers, à la foire de Lille, il présente son stand à la célèbre Jacqueline Joubert, speakerine de l’ORTF. Sur la photo de droite, il fait admirer un de ses bijoux à la chanteuse Jacqueline Boyer.

En 1971, Robert Bousquet tombe malade. Il est hospitalisé à la clinique St Jean et part ensuite en convalescence dans le sud de la France. A la fin des années 70, Max Revel est nommé président du conseil d’administration de la SA Bousquet.

( Document Archives Municipales )

En 1981, Max Revel dépose une demande de permis de construire pour la transformation du magasin qu’il confie au bureau d’études d’Antoine Addic de Lille. Les façades vont être rénovées avec des huisseries neuves, des rideaux de fer anti effraction, et surtout l’utilisation de matériaux luxueux comme la pierre de Corton, la miroiterie argentée bronze, les peintures laquées noires, les vitrines en acajou verni. L’ensemble coûtera 210.000 Frs. Le résultat est magnifique.

( Document E. Bousquet )

La rentabilité du magasin n’est malheureusement plus ce qu’elle était durant les années précédentes. C’est peut-être dû à un investissement de rénovation trop important ; c’est également le début d’une situation économique locale difficile. Le magasin arrête son activité au début des années 90.

( Photo Annette Rimbert )

La Société Nord Cadeaux reprend le magasin au milieu des années 90, avec l’enseigne « La griffe d’Or » ; il s’agit d’une boutique de cadeaux, bijoux, montres et listes de mariage. Malheureusement le succès n’est pas au rendez-vous et le commerce ferme, très peu de temps après son ouverture.

( Photo Annette Rimbert )

En 1998, le magasin devient un institut de beauté à l’enseigne «  Karité » spécialisé en centre de minceur, d’esthétique, de bien-être, de relaxation, l’institut est maintenant présent au centre de Roubaix depuis 20 ans.

( Photo BT )

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Remerciements aux Archives Municipales, et à Edyth Bousquet pour son témoignage et la documentation.

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Le Cercle Artistique Roubaisien

le Cercle Artistique Roubaisien en 1936 ( coll. priv. )

C’est en 1934 que Robert Carette fonde le C.A.R Cercle Artistique Roubaisien, avec quelques mordus du chant passionnés comme Mrs Dubois, Hoste, Declercq, Keyaert, Deldalle, Pollefeyt, et bien d’autres. La mission du Cercle est de préparer les jeunes au chant et de leur apprendre l’amour des beaux airs et des belles pages du patrimoine lyrique. Le quartier du Pile possède déjà une troupe lyrique d’amateurs qui se produit au sein de l’Amicale Pierre de Roubaix. Quand celle-ci cesse son activité, l’idée de fonder un groupe lyrique et théâtral recueille l’adhésion de tous. Le recrutement organisé de suite permet de rassembler de nombreux chanteurs et choristes. En 1935, le C.A.R remporte déjà un premier succès au concours de chant. Pendant de nombreuses années, le C.A.R va remporter des prix, dans divers concours, tant en opérettes et opéras, que dans les diverses catégories de chanteurs individuels.

Diplôme concours de chant ( Archives Municipales – Don  M Tartare 2017.001 )

Dans le quartier du Pile, ces concours de chant, où de nombreux talents sont découverts, sont toujours suivis par des milliers de spectateurs passionnés. Dans le groupe s’installe un esprit de camaraderie et d’entraide assez remarquable. C’est dans le café de M Prosper Hoste, au 303 rue Jules Guesde, que se trouve le siège du C.A.R et c’est un voisin bien connu des habitants du quartier qui est président d’honneur: M Louis Derryx commerçant en cycles. Dans le café de M Hoste, la salle du rez de chaussée ainsi que le premier étage sont assiégés, envahis, submergés les jours de répétition, toujours dans la joie et la bonne humeur, réunions qui se terminent toujours par l’hymne du C.A.R.

Hymne CAR ( Archives Municipales – Don M Tartare 2017.001 )

En 1948, le C.A.R remporte 43 prix individuels dont 18 premiers prix. Ce record exceptionnel fait honneur aussi bien au Comité d’Administration et à la Direction Artistique qu’aux lauréats eux-mêmes. Et si ces chiffres ne sont plus atteints par la suite, c’est qu’au fil des ans les brillants éléments de la Société sont mis « hors concours ».

 

Concours international de chant 1954 ( coll. priv. )

Les 5 et 6 Juin 1954, pour son 20° anniversaire, le C.A.R organise le Concours International de Chant Lyrique Amateur, sous le patronage de la Fédération, avec l’aide de la ville de Roubaix et du Comité de quartier. 176 personnes participent à ce concours. Une semaine avant la date, le journal local précise qu’ il y a finalement près de 200 interprètes à cette manifestation et que les horaires prévus sont avancés de 30 minutes. Le jury est composé de personnalités nationales et internationales : des professeurs de conservatoire et des directeurs d’opéra de Paris, du Luxembourg, de Bruxelles, de Sarrebruck, de Gand, de Bordeaux, de Lyon . . .

Plusieurs catégories parmi les concurrents : Soprani et Barytons à la Bourse du Travail, Boulevard de Belfort, Mezzos-Contraltos, Ténors et Basses au Conservatoire de Musique, rue de Soubise. Une foule immense vient assister à cette fête

Le Dimanche 6 Juin en fin d’après midi, pendant la délibération du jury à la Bourse du Travail, a lieu un concert du cercle Orphéonique de Roubaix. Les prix sont ensuite décernés aux meilleurs chanteurs : dans chaque catégorie, 10 prix sont distribués pour un total de 70.000 Frs.

Concours international de chant ( Nord Eclair Juin 1954 )

Dans les années 60, les temps deviennent plus difficiles ; les jeunes délaissent de plus en plus l’art lyrique et se tournent plus volontiers vers le rock and roll et la musique pop. Mais le C.A.R ne se décourage pas et continue sa tâche : diffuser le chant et la musique, la seule langue connue de tous les peuples.

En 1961, au programme, figure « La Cocarde de Mimi Pinson » et « Les Mousquetaires au Couvent ». En 1966, le Cercle Artistique Roubaisien reçoit 3 000 F de subvention pour mettre en scène « Carmen » de Bizet.

Carmen ( Archives Municipales – Don M Tartare 2017.001 )

Prosper HOSTE, président honoraire du C.A.R et du cercle symphonique Jean Macé-Pasteur, est nommé chevalier du mérite philanthropique. En mai 1969, le Cercle Artistique Roubaisien remporte le prix du festival international d’art lyrique à Vichy. Au début des années 70, le Cercle Artistique Roubaisien organise une soirée cabaret flamand à l’amicale Pierre de Roubaix, et se distingue en présentant « les cloches de Corneville » au théâtre Pierre de Roubaix. En 1973, nouveau succès pour le C.A.R : « Le pays du sourire » en janvier et « la cocarde de Mimi Pinson » en septembre, une animation sous chapiteau place Carnot en avril, avec des airs de la belle époque. L’année suivante, le Cercle Artistique Roubaisien présente « les mousquetaires au couvent ». Cinq opérettes et pour la première fois un opéra font partie des projets pour la prochaine saison.

La fille du tambour major ( Archives Municipales – Don M Tartare 2017.001 )
Les mousquetaires au couvent ( Archives Municipales – Don M Tartare 2017.001 )

Mais malgré les succès des spectacles, les difficultés sont de plus en plus lourdes et s’amoncellent : recrutements difficiles, décors très coûteux, nécessité d’un éventail de costumes impressionnant, problèmes de trésorerie. L’âge d’or est terminé. Le Cercle Artistique Roubaisien aura donné à ce quartier du Pile le titre glorieux de dernier bastion du chant lyrique à Roubaix.

La troupe du CAR en 1978 ( Archives Municipales – Don M Tartare 2017.001 )

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Remerciements aux Archives Municipales pour la documentation.

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Le bijoutier de la Grand Place

Robert Bousquet est né à Paris en 1909. Après ses études, il devient apprenti en horlogerie bijouterie. Il se marie en Juin 1930 avec Ludivine Nys qui est secrétaire sténo dactylo dans un restaurant parisien.

( Document E. Bousquet )

Robert décide de s’installer à son compte. Son épouse étant originaire de Roubaix ( rue du collège ), il ouvre sa bijouterie horlogerie en Février 1932, au 42 rue de la Vigne, dans un petit commerce qui était auparavant le magasin des meubles De Beyne. Le couple Bousquet-Nys choisit son enseigne : Au Carillon.

( Document E. Bousquet )

Robert a le sens du commerce ; il offre le café à tous les visiteurs et n’hésite pas à poser un carillon géant sur son véhicule pour faire de la publicité dans la rue de la Vigne.

( Document E. Bousquet )
( Document E. Bousquet )

En 1946, Ludivine et Robert Bousquet souhaitent déjà développer leur clientèle sur la métropole lilloise et décident donc d’être présents sur un stand à la Foire Commerciale de Lille.

( Document E. Bousquet )

Le savoir faire professionnel de Robert est reconnu de sa clientèle. Les affaires fonctionnent de façon très satisfaisante, si bien que son jeune frère Henri est appelé en renfort ; il vient l’aider au SAV horlogerie dans la boutique et emménage dans une maison voisine.

Edyth, la fille de Ludivine et de Robert naît en 1952.

( Document coll. priv. )

Avec le développement important de l’activité, la boutique devient trop petite. Robert souhaite acquérir un magasin plus grand si bien que, quand il est informé que le célèbre café de l’Univers se libère sur la Grande Place, il saute sur l’occasion et s’y installe en 1953.


( Document Archives Municipales )

Le magasin est bien sûr installé au rez de chaussée ; au 1° étage sont aménagés le bureau de Robert et les archives comptables ; au 2° étage se trouve l’atelier horlogerie, desservi par un monte charge très pratique.

Robert garde son domicile rue de la Vigne, le temps d’aménager le 1° étage du bâtiment de la Grand Place. Ludivine et Robert y emménageront plus tard en 1957.

( Document E. Bousquet )

Le magasin a une surface de vente de 95 m2, ce qui permet à Robert d’étendre sa gamme d’orfèvrerie et de joaillerie et d’ajouter des articles cadeaux et trophées sportifs. Il développe également le choix en proposant des montres de marques prestigieuses, comme Lip, Tissot, Seiko, Breitling, Omega. Il est dépositaire exclusif des produits Jaeger-LeCoultre, et présente un choix fabuleux de 1000 montres exposées dans ses 15 vitrines !

( Document E. Bousquet )

Les affaires sont prospères. Robert Bousquet investit dans la publicité pour son nouveau magasin : « Le Bijoutier de Roubaix Grande Place » . En 1954, Robert Bousquet reçoit la croix de chevalier de l’ordre du mérite commercial.

( Document E. Bousquet )

Robert aime les automobiles, et en particulier les belles voitures américaines. Sur cette photo, on aperçoit son véhicule stationné en face de son magasin, une Henry J. Kaiser d’une belle couleur bleue.

( Document E. Bousquet )

Il crée le « Club du Haut Commerce de Roubaix » qui regroupe les principaux commerçants du centre ville comme Papillon Bonte, Screpel Pollet, le restaurant Maurice, la coiffeuse Marcelle Duhamel et bien d’autres. Il en devient le président.

( Document E. Bousquet )

Imaginatif, Robert Bousquet créé le concours de l’exactitude, à la fin des années 50. Ce concours, réservé aux écoliers de Roubaix, consiste en une rédaction de textes sur l’exactitude. Très populaire auprès des roubaisiens, il est reconduit d’année en année, de 1956 à 1963. Robert n’hésite pas à distribuer, sur le trottoir de son magasin, des bulletins de participation aux élèves intéressés, et aménage magnifiquement une de ses vitrines pour présenter le concours.

( Document E. Bousquet )

Les lots sont nombreux : une montre en or, un livret de Caisse d’Epargne de 10.000 anciens francs, un voyage pour visiter l’usine Lip à Besançon et y rencontrer M. Fred Lip en personne, un déplacement en hélicoptère de la compagnie Sabena à l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1958 et de nombreux autres cadeaux de valeur pour les gagnants suivants.

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À suivre . . .

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Remerciements aux Archives Municipales, et à Edyth Bousquet pour son témoignage et la documentation.

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Des cuisinières à la salle de sports

Une entreprise de chauffage, tôlerie et fumisterie est créée en 1865 par les frères Liagre au 14 Boulevard de Paris. Les ateliers se situent dans la rue parallèle juste derrière, la rue des Loups.

L’entreprise de Georges Liagre fonctionne de façon très satisfaisante et, pour faire face à son développement, elle déménage dans de nouveaux locaux plus grands, au 8 rue Neuve , en 1908.

Georges Liagre est présent à l’Exposition Internationale de Roubaix en 1911. Il présente sur son stand ses fourneaux de cuisine au charbon et au gaz. Il obtient la médaille d’argent du concours de l’exposition. Cela va encore lui amener davantage de clients, si bien qu’il doit penser à nouveau à trouver des locaux plus vastes.

Au début des années 1920 Paul Liagre reprend l’affaire ; il s’installe au 211 rue de Lannoy dans l’ancienne brasserie Delcourt Herbeau. Il créé un magasin de vente au 211 bis.

Il dépose la marque « Enfin » pour ses cuisinières.

La production de fourneaux de cuisine, en tôle émaillée et à revêtements de faïence, continue. Après quelques années d’expansion, l’entreprise est reprise par 3 associés et amis : J. Portié, J. Courouble et M. Fleurbaix en 1950.

Les affaires se développent. En 1957, au vu des problèmes de circulation de la rue de Lannoy et de l’importance du tonnage des camions de livraison, le gérant de la société des cuisinières Enfin, J Portié, décide d’agrandir la porte d’entrée. Les travaux sont confiés aux Ets Buirette, rue Thecles.

Document Archives Municpales

En 1962, la société Deville, de Charleville Méziéres, reprend l’entreprise. Elle est spécialisée dans les appareils de chauffage au mazout ; la « flamme bleue Deville » est une enseigne familière aux yeux des Français. Deville reprend la fabrication des cuisiniéres Enfin au charbon et au gaz, qui viennent donc en complément de leur système de chauffage au fuel.

Deux ans plus tard, en 1964, Deville décide d’investir dans d’importants travaux : la construction d’un atelier, d’un grand hall à charpente métallique qui permet l’évolution à couvert du personnel, des marchandises et des véhicules. Un parking de 20 places et une cour de 68 m2 sont également créés. Ce bâtiment n’est pas visible de la rue ; les voisins de la rue Nabuchodonosor donnent leur accord pour la construction. Les Ets Browaeys, 14 rue Boucicaut sont chargés des travaux.

Document Archives Municipales

Les photos suivantes nous présentent le site avant et après les travaux.

Documents IGN 1953 et Google Maps

En 1982, des travaux d’embellissement sont réalisés : ravalement de façade avec peinture extérieure et pose d’une enseigne Deville.

Document Archives Municpales

A la fin des années 1980, la production des cuisinières est stoppée. Il ne reste plus à Roubaix qu’un dépôt, et en 1990 Deville ferme ses portes.

En 1996, la ville rachète le bâtiment. Les locaux en façade, rue de Lannoy, deviennent des bureaux.

Photo BT

L’immense hall de 1200 m2 devient une salle de sports avec entrée rue Nabuchodonosor. Cette salle de sports s’appelle « Salle Deville ». Plusieurs disciplines y sont pratiquées : sports de combat et sports collectifs dont basket, futsal et badminton.

Photo BT

Dix ans plus tard, en 2016, la salle de sports Deville, dont le revêtement est très dégradé, dit adieu aux sports collectifs ( murs trop proches du terrain de jeu, revêtement très dégradé, hauteur de toit non conforme aux normes, etc . . . ).

Aux yeux de la municipalité roubaisienne, la pratique des sports collectifs et du badminton n’est plus du tout adaptée à ce qu’est devenue au fil du temps la salle Deville ; elle va être transformée pour accueillir uniquement des sports de combat.

Le terrain qui était réservé aux sports collectifs est recouvert de tatamis, pour accueillir les clubs de boxe thaï, de kick-boxing, de self défense, de lutte, de judo, et de musculation. La salle reçoit également les écoliers pour les activités péri scolaires.

Photo BT

La salle Deville est dirigée par Jacques Aspeel qui est aussi responsable des activités de boxe.

Ces disciplines ont un franc succès dans le quartier, comme de manière générale à Roubaix. Tous les soirs, la salle est bondée et les sports de combat servent d’exutoire à la jeunesse.

Remerciements aux Archives Municipales pour la documentation, à Jean François Portié et à Jacques Aspeel pour leur témoignage.

Les documents non légendés proviennent de collections privées.

Le Photographe de la rue Pauvrée

Georges Bourgeois est né en 1875. Il est artisan chimiste. Il a 20 ans en 1895 quand il crée son commerce de photographie au 39 bis rue Pauvrée. A cette époque héroïque ce sont encore les balbutiements de la photographie ! Georges habite avec sa femme Marie, à l’étage. Marie l’aide au laboratoire photo dans l’arrière boutique dans des conditions pénibles, car très humide à l’époque. Dans leur studio ils développent les portraits, photos de mariages, naissances etc. .

Animation de rue, face au magasin 1910 ( Document G. Bourgeois )

L’affaire connaît un démarrage prometteur. Georges Bourgeois est le premier commerçant à installer une enseigne lumineuse sur sa façade, avant la guerre de 1914. Il fera l’acquisition d’une maison d’habitation plus confortable au 112 rue Ingres.

Son fils, Georges Alfred Bourgeois naît à Roubaix en 1900 ; il prend la relève après la guerre et les affaires se développent. Il crée et offre à ses clients un petit livret de 24 pages qui propose des conseils pratiques pour la photographie.

Les ventes de matériel photo viennent apporter un complément de chiffre d’affaire aux développements et tirages. En outre, il loue des films Kodak et Pathé-Baby.

Un incendie dans les années 50 va mettre à mal son commerce, mais la devise des Georges Bourgeois de père en fils, est de ne jamais baisser les bras, et de se remettre au travail. Par conséquent, au début des années 60, le magasin devient le plus gros vendeur Kodak de la région.

La renommée du nom Bourgeois dépasse très largement le cadre de Roubaix et même de la métropole.

Le fils de Georges s’appelle Georges également : le troisième du nom ! Georges René Bourgeois naît à Roubaix en 1936. Il continue l’activité en reprenant le commerce en 1964 à son retour de la guerre d’Algérie.

A la fin des années 60, il rachète le commerce voisin au 37 de la rue, magasin de parapluies et rideaux de Mme Wilde Decauchy.

En 1970, il décide de transformer complètement son magasin. Il fait appel aux Ets Wagnon, 18 bis rue des Arts, pour l’agrandissement, aménagement intérieur, et refonte de la façade avec des vitres blindées, des matériaux modernes en inox, et des couleurs branchées comme la lave bleue.

Avant et après les travaux ( Documents G. Bourgeois et Archives Municipales )

 

Le commissariat de police de la rue Pellart a un mur commun avec le magasin de Georges Bourgeois. Le commissariat a prévu de s’agrandir, et Georges risque d’être  expulsé. Finalement le projet d’extension du commissariat est abandonné, ( un hôtel de police sera construit Boulevard de Belfort ). Georges est néanmoins exproprié, un peu plus tard, au milieu des années 80, car la rue Pauvrée va disparaître et laisser la place à la rue Jean Monnet, plus large, en accès direct à l’avenue des Nations Unies.

Georges Bourgeois doit donc faire face à des difficultés financières, car les crédits ne sont pas terminés, mais le commerce va réussir à franchir le cap.

Georges Bourgeois s’installe alors à deux pas, au 49 bis Grande Rue ( dont la façade donne sur la place de la Liberté ) et continue à se battre pour son commerce. Il obtient d’ailleurs, à plusieurs reprises, des récompenses dans des concours nationaux organisés par les fabricants. Il est également distingué par le magasine  » Le Chasseur d’Images  » et le journal  » Photo « 

Il est aidé par son neveu : Stéphane Vroman

En 1998, Georges Bourgeois est de nouveau expulsé. L’emplacement de son commerce et de ceux de ses voisins vont en effet être rasés en 2000 pour la création du centre cinématographique le « Duplexe » Il prend alors sa retraite.

Document VDN 1999

Son neveu, Stéphane, qui travaillait avec lui, s’associe avec un ami, Arnaud. Ils ouvrent un nouveau magasin à 50 mètres de là, au 33 Grande Rue, (magasin qui était auparavant le commerce des chaussures André). Il travaille sous l’enseigne Phox ; aujourd’hui il est adhérent Camara. C’est l’un des derniers commerces de photographie de la ville.

( Document Site DV Camara )

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Remerciements à Georges Bourgeois ( 3° génération ) et aux archives municipales. Les autres documents proviennent d’une collection privée.

Les photographes Charier

Paul Charier

Paul Charier est droguiste, au 135 rue de l’Epeule, à la fin des années 1920. De formation chimiste, il connaît parfaitement bien ses produits d’entretien et ses conseils sont très appréciés de la clientèle. Son commerce fonctionne bien. Il a de très bonnes relations avec son confrère et ami Jules Crombé.

( Coll. priv. )

Il possède une pompe à essence sur le trottoir ; cette distribution de carburants lui amène un complément de chiffre d’affaire appréciable. Dans les années 30, il recrute un encadreur spécialiste, pour offrir à sa clientèle davantage de services. Mais Paul Charier reste avant toute chose, passionné par la photographie. Il développe donc fortement ce secteur de la photo et très rapidement le magasin se retrouve trop petit.

( coll. priv. )

En 1954, son voisin d’en face, au 132 rue de l’Epeule, V. Lamboux, commerçant concurrent en photographie, cède son commerce. Paul Charier profite de l’occasion et reprend ce magasin en plus du sien. Il se retrouve donc, avec 2 points de vente : le 135 pour la droguerie et le 132 pour la photographie.

( coll. priv. )

En 1956, il fait rénover la façade du 132 par l’entreprise Baranger rue des Arts et fait poser une flèche Kodak avec éclairage au néon.

( Archives Municipales )

Au milieu des années 60, l’épouse de Paul se fait renverser par une automobile, en traversant la rue pour rejoindre l’autre magasin ; elle est blessée. Cet accident motivera Paul à céder son magasin de droguerie du 135 à P. Douvry en 1966, pour ne garder que l’activité de photographe jusque la fin des années 1980 où il prendra sa retraite.

Eric Marcel Charier

Eric Charier est le fils de Paul Charier. Il a bien sûr attrapé le virus de cette passion pour la photographie de son père, dans leur habitation de la rue Rémy Cogghe. Il ouvre son magasin et son atelier au 86 rue de Lille, à la fin des années 60.

( coll. priv. )

Eric est plus spécialisé dans le domaine des portraits, photos d’identité, mariages et reportages. Dans les années 70, il se voit contraint de déménager son atelier qui fera place à un parking et à une future station de métro. Il s’installe un peu plus loin, au 23 rue du professeur Langevin à Croix.

Emile Charier

Emile Charier est le neveu de Paul Charier. Il est également photographe. Il reprend un magasin de jouets en 1955, au 1 rue Jules Guesde, qui était tenu par M. Kerman, pour le transformer en point de vente de photographie et atelier photo.

( coll. priv. )

En 1964, il fait rénover sa façade par l’entreprise Debarge de Lys lez Lannoy, remplace les fenêtres par des vitrines, et change sa porte d’entrée. Le magasin est accueillant et lumineux.

( coll. priv. )

Les affaires fonctionnent très bien. Le service et les conseils d’ Emile Charier sont appréciés. Pour fidéliser sa clientèle, il créé une enseigne « Le Club » et propose une carte de fidélité.

( coll. priv. )

En 1979, Emile Charier cède son commerce à Marc Leroy qui réalise quelques travaux de rénovation de façade et la pose d’une nouvelle enseigne.

( Archives Municipales )

Puis, dans les années 80 à 90, arrivent sur le marché les appareils photos numérique. C’est une véritable révolution ! Les ventes de pellicules photo s’écroulent. Il en est de même pour les tirages et développements. Les téléphones portables qui prennent des photos et des films vont accentuer ce déclin.

Il ne reste plus pour les magasins que la vente d’appareils photo numérique mais, concurrencés par les enseignes spécialisées et les hypermarchés, les commerces de photographes ont pratiquement tous disparu ; celui de Marc Leroy en fait partie. Seuls les artisans ont bien résisté pour les photos artistiques, les portraits, les identités, les cérémonies et autres reportages industriels ou publicitaires.

 

Remerciements aux Archives Municipales pour les documentations, et à Alain Charier pour son témoignage.

Le monument Nadaud change d’emplacement

‘( coll. priv. )

1896 : Le monument Gustave Nadaud, célèbre poète musicien et chansonnier Roubaisien, est érigé en face du parc de Barbieux.

‘( coll. priv. )

Sur cette photo, on distingue à l’arrière plan le pavillon du commissariat général de l’exposition de Roubaix de 1911.

( Photo IGN )

Le monument Gustave Nadaud est installé sur un terrain communal dans la courbe de l’avenue Jean Jaurès, face au Parc de Barbieux, et face au Lycée de jeunes filles ( Lycée Baudelaire aujourd’hui ). 91 ans après, soit en 1987, la municipalité décide de vendre la parcelle de terrain située derrière le monument pour qu’on y construise un immeuble de bureaux.

( Photo BT )

De ce fait, le monument de Gustave Nadaud va être transféré 700 mètres plus loin, au beau milieu du parc de Barbieux, à côté de l’ancien kiosque à musique. Le monument pèse environ 70 tonnes. Impossible de déménager une telle masse d’un seul coup de baguette magique. C’est la société roubaisienne Devianne-Manutention qui est chargée de la délicate opération à savoir démonter le monument pièce par pièce.

( coll. priv. )

On commence par enlever les 2 muses en bronze, puis l’ange, puis la tête de Nadaud que l’on va amarrer sur la plate-forme arrière d’un camion, et ensuite le socle, moellon par moellon.

( coll. priv. )

Le démontage dure 2 semaines. C’est la société Wyffels-Gikière, quai de Lorient à Roubaix, qui est chargée du démontage et remontage pour la partie technique. Une dalle de béton de 50 tonnes coulée sur place, est nécessaire pour supporter un tel monument. Les différentes pièces sont stockées pour être nettoyées et restaurées par M Marissal, sculpteur.

30 ans après, soit en 2017, le monument Gustave Nadaud est toujours à la même place ! Il a subi malheureusement les affres de la pollution de plus en plus importante. Il profite de la restauration complète du parc de Barbieux cette année, pour être entièrement restauré. Le résultat est magnifique !

( Photo BT )