M. Journel fait l’acquisition, en 1895, d’un terrain rue Saint Georges ( aujourd’hui rue du Général Sarrail ). Il dépose une demande à la Mairie, pour la construction de deux maisons au 51 et 53. Ce sont deux maisons jumelles, car les 2 étages sont parfaitement symétriques.
M. Journel est charcutier. Il installe son commerce au 51 et décide de louer la maison voisine du 53 à un commerce de vannerie tenu par les sœurs David. M. Journel est également chef cuisinier, spécialisé en volailles. Son enseigne « Au Faisan » est déjà très connue au début des années 1900. Il cuisine des plats sur commande ; c’est le début de ce que on appelle aujourd’hui l’activité traiteur.
La façade de son magasin est de taille modeste, mais le bâtiment est très profond, ce qui lui permet d’installer son atelier de charcutier-traiteur, et également d’aménager une salle pour noces et banquets.
Au début des années 1930, le commerce est repris par Léon Blot. Né dans la région parisienne, Léon Blot habite au 5 rue du Trichon. Il continue bien sûr, l’activité de son prédécesseur et se spécialise en charcuterie fine, volailles, gibier, foie gras, jambons, hors-d’œuvre, etc. Il livre tous ses produits à domicile, aux particuliers pour les mariages, et aux entreprises pour les banquets et réunions. Après guerre, Léon développe fortement son commerce et devient une figure incontournable du métier de charcutier-traiteur.
Au début des années 1960, Michel Duplouy reprend le commerce et garde l’enseigne Blot car elle bénéficie d’une très bonne renommée. En 1965, d’importants travaux de voirie détériorent la façade du commerce, qui nécessite des travaux de réfection, en 1966.
Dans les années 1970, le commerce est repris par Alain Verbrugghe. Il continue l’activité de traiteur charcutier et garde, bien évidemment, l’enseigne Blot. En 1981, le gérant de la SARL Blot, décide de moderniser sa façade. Les travaux sont confiés à Michel Lerouge de Villeneuve d’Ascq.
Le commerce ferme dans les années 1990. Depuis, le bâtiment est à l’abandon au n° 51, squatté, et entretenu au n° 53. Les pompiers sont intervenus dernièrement, pour éteindre un incendie, derrière le bâtiment qui donne sur le parking Sarrail.
Remerciements aux Archives Municipales.
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