Pompes Funèbres Vandenberghe

Paul Vandenberghe naît en 1931 à Roubaix. Il trouve un emploi dans l’entreprise de Pompes Funébres de H. Desmet, 120 rue du Moulin, puis celle de Mr Vandevelde, rue Ma Campagne, et commence à apprendre le métier. Son père, est menuisier, il fabrique et vend ses meubles au 118 rue de Denain, depuis 1948.

Paul accompagne régulièrement son père « coulonneux » au café de la Betterave, rue de Lannoy à l’angle de la rue Jules Guesde, car c’est le siège de l’association colombophile. C’est là qu’il rencontre Jacqueline, la fille de Marcel Pomart, passionné également par les pigeons voyageurs.

Paul et Jacqueline se marient en 1954. Ils souhaitent créer leur petite entreprise et profitent de l’expérience professionnelle acquise par Paul, pour ouvrir leur propre commerce de Pompes Funèbres. Ils trouvent un local au 102 rue Jules Guesde qui était auparavant le commerce de modes de Mme Firmin.

Plan cadastral

C’est une toute petite échoppe de 78 m2, mais bien située, dans une rue passante et commerçante d’un quartier populaire. Paul et Jacqueline s’y installent en 1955 et font l’acquisition d’un local au 5 rue Guillaume Lefebvre pour créer un atelier de menuiserie. Ils embauchent Jean-Claude Crépin pour la fabrication de cercueils.

En 1967, ils décident d’améliorer l’accueil de la clientèle en transformant leur façade du 102 rue Jules Guesde. Les affaires commencent à fonctionner correctement et, en 1970, ils reprennent la maison voisine au 104 de la rue, pour agrandir leur commerce.

le 102 104 rue Jules Guesde ( document archives municipales )

Au début des années 1970, ils communiquent par de la publicité dans la presse locale. Paul propose un service complet aux familles des défunts, s’occupe de l’accueil des familles, des démarches administratives, propose les cercueils, conseille des décors, prépare les obsèques, organise les convois, vend des fleurs artificielles, des plaques de marbre et des monuments funéraires..

Publicité 1972 ( document Nord Eclair )

Au début des années 1970, Paul et Jacqueline reprennent un local de 491 m2 au 187 boulevard de Reims à l’angle de la rue Armand Meeschaert, pour y installer leur nouvel atelier de menuiserie et la fabrication de cercueils. C’était auparavant le garage de carrosserie de Gaston et Georges Derbaudringhien, devenu ensuite un centre de location de véhicules à enseigne « Lillcars ».

Plan cadastral

Les affaires du commerce de Pompes Funèbres fonctionnent de façon très satisfaisante, grâce à l’expérience et au savoir faire du couple Vandenberghe.

Jacqueline et Paul Vandenberghe ( document J. Vandenberghe )

Pour satisfaire la demande de leur clientèle, ils souhaitent ouvrir un funérarium, mais le manque de place se fait cruellement sentir dans leurs locaux de la rue Jules Guesde. En 1979, ils déposent donc une demande de permis de construire pour la création d’un funérarium boulevard de Reims, en réduisant l’atelier de menuiserie. Ils confient le dossier à leur architecte Emile De Plasse sis 230 rue Pierre de Roubaix et les travaux à l’installateur « Decora » de Lionel Gauduin.

 

plan des travaux et photo ( documents archives municipales )

Les travaux s’achèvent début Septembre 1980, et le 27 Septembre, c’est l’inauguration officielle. Les installations se composent de quatre salons d’accueil indépendants qui permettent aux familles de se recueillir dans l’intimité. Une salle d’attente est réservée aux personnes qui ne souhaitent pas entrer dans les salons. Tout est aménagé en mobilier de style avec une décoration particulièrement soignée et raffinée. Un parking couvert, rue Armand Meerschaert juste à l’arrière, est à la disposition de la clientèle.

Publicité inauguration ( document Nord Eclair )

Paul Vandenberghe décède malheureusement en 1981, 6 mois après l’ouverture du funérarium. Jacqueline continue seule l’activité. Ensuite, le décès de son fidèle menuisier qui fabriquait les cercueils, amène Jacqueline à prendre la décision d’arrêter l’atelier de menuiserie. Elle se fournit alors, chez des confrères-fournisseurs. Jacqueline a l’occasion de reprendre, en 1984, la maison voisine de l’entreprise initiale : le 106 de la rue Jules Guesde, ce qui lui permet de loger plus facilement sa famille de 4 enfants. L’entreprise possède toujours les deux adresses, les bureaux au 104 rue Jules Guesde et le funérarium au 195 boulevard de Reims.

( document Nord Eclair )

En 1995, à la demande de sa clientèle, Jacqueline Vandenberghe, aidée par son fils Dominique, décide de regrouper les deux points de vente. Les bureaux et l’habitation de la rue Jules Guesde sont vendus. Jacqueline demande un permis de construire pour la transformation de son local en surface commerciale sur la totalité de son terrain boulevard de Reims. La modification de façade et le ravalement des N° 187 à 193 sont réalisées par l’entreprise Mario Bertoli de Wasquehal.

Jacqueline et son fils Dominique ( document J. Vandenberghe )

Dans ces nouveaux locaux, outre les bureaux, se trouve désormais un magasin d’exposition de monuments et d’articles funéraires ( fleurs artificielles, couronnes, plaques en granit, etc ). Le funérarium, quant à lui, reste à la même place. Sobrement aménagé, chaque salon assure ainsi aux familles, la possibilité de rendre un dernier hommage, dans une parfaite dignité, au proche disparu.

l’entreprise en 1996 ( documents archives municipales )

En 1996, Jacqueline à 64 ans, décide de prendre une retraite bien méritée. Elle cède son affaire à une entreprise de Pompes Funèbres Générales, le groupe Dignité Funéraire. Ce label de qualité étant conforme au service funéraire de grande qualité qu’a toujours respecté le couple Vandenberghe, Jacqueline donne son accord pour que le commerce du boulevard de Reims garde l’enseigne Vandenberghe.

( photos BT et document A. Wein )

Remerciements à Jacqueline et Jacques Vandenberghe, ainsi qu’à Adrien Wein et aux archives municipales.

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