Le dispensaire
Créé en novembre 1908 par l’Union Mutualiste des cantons de Roubaix, ce dispensaire est la cinquième fondation de ce type en France. En février 1920, le comité de la Croix Rouge y installe un préventorium et l’établissement prend le nom de dispensaire antituberculeux Pierre de Roubaix. Cet immeuble était situé aux n° 90 et 92 de la rue des Longues Haies et occupait tout le pâté de maisons compris entre la rue de la Planche Trouée et la rue Henri Lefebvre.
Ses activités
L’œuvre de l’enfance, ancêtre des PMI d’aujourd’hui, s’intéresse aux bébés jusqu’à l’âge de dix-huit mois. Les salles des opérations et des pansements sont entourées de salles auxiliaires : salle d’attente, pharmacie, salle de réserve des bandages, salle de consultation, salle de radiothérapie. On y pratique la chirurgie des amygdales et végétations, et on y fait piqûres, pansements, pose de ventouses, cuti-réactions, injections. Certains se souviennent du masque désagréable pour l’anesthésie.
L’école d’infirmières
Le même bâtiment accueille les élèves infirmières ( de 19 à 35 ans) qui viennent y effectuer leur stage d’instruction pour devenir hospitalières ou pour se former à la puériculture et aux soins à donner aux malades et aux blessés. Onze médecins viennent bénévolement donner des cours. Une infirmière raconte : Je suis entrée à l’école de la croix rouge qui se trouvait dans les locaux du dispensaire de la rue Edouard Anseele en 1959. J’y ai préparé un diplôme d’auxiliaire de puériculture. J’ai suivi des consultations de nourrissons avec le docteur Ratel, des consultations de dispensaire avec le docteur Beaugrand. J’y ai appris à soigner la gale ! Je restais avec des enfants installés sur une table avec les yeux protégés pour des séances de rayons ultra violet pour soigner le rachitisme. Puis j’ai commencé mes études d’infirmière toujours à l’école de la Croix Rouge. Je faisais des visites à domicile pour des piqûres ou des pansements.
Les bains municipaux
Créé par la caisse d’épargne en 1911, l’établissement des bains est acquis par la ville en 1921. Les anciens du quartier ont encore en mémoire la grande salle carrelée où l’on attend son tour, assis sur un banc avant d’accéder aux cabines de douches. Certains chantent dans les douches, ou font leur lessive, ce qui est strictement interdit. Il arrive qu’un client s’attarde, dépasse les vingt minutes imparties, mais quelques coups sur la porte lui signalent qu’il doit laisser la place. On sort de là tout frais, tout propre. A l’époque de l’inauguration, on paie 20 centimes le bain douche, savon compris, et le bain est limité à 20 minutes. Les derniers temps, une baisse de la clientèle et un déficit conséquent entraînent une augmentation qui porte le prix d’entrée à 50 francs.
à suivre