Le p’tit chef de la Roubaisienne

Jules Piesvaux Coll Particulière

Né à Reims le 2 février 1858, c’est dans cette ville que Jules Piesvaux fera ses premières armes dans la gymnastique: dès l’âge de 15 ans il est parmi les meilleurs éléments de « la Gauloise », société de sa ville natale, dont il prendra la direction quelques années plus tard. Il effectuera ensuite son service militaire dans les chasseurs à pied. En 1887, il quitte Reims pour Dunkerque où il devient professeur de gymnastique à la « Dunkerquoise », l’espace d’un an, le temps de rejoindre en 1888 « la Roubaisienne » pour succéder à M Libouton, qui accède à la Présidence de cette société. Il est engagé le 18 avril 1888 comme professeur municipal de gymnastique et détaché comme tel à la société municipale de gymnastique « la Roubaisienne ». Son contrat inclut des leçons de gymnastique dans les établissements scolaires qui lui seront désignés par l’administration municipale avec l’assentiment de l’Autorité Académique » et l’approbation du Préfet.

Pendant près de quarante ans, il accompagnera le développement de « la Roubaisienne », dans ses pérégrinations à la recherche de locaux, mais également dans tous ses déplacements et ses succès nationaux et internationaux. Il participa activement à l’organisation de la 23ème fête fédérale des sociétés de gymnastique de France qui eut lieu à Roubaix en 1897. Un an plus tôt, il épousait une roubaisienne, Jeanne Hélène Hennion, le 12 décembre 1896.

La Roubaisienne et son moniteur chef CP Méd Rx

Le moniteur chef deviendra bientôt le directeur de la Roubaisienne. Jules Piésvaux est décrit comme un homme énergique et plein de savoir faire. Il sera nommé officier de l’Instruction publique en 1905, puis Chevalier de la Légion d’Honneur en 1921. Membre permanent de l’Association régionale des gymnastes du Nord, Jules Piesvaux est unaniment reconnu comme un grand gymnaste, un technicien remarquable, mais également comme un  « honnête homme, un sportif animé du plus pur idéal », qui avait trouvé à Roubaix « les plus chaudes et vibrantes sympathies ».

Il prend sa retraite en 1922, laissant le souvenir d’une carrière sportive personnelle brillante, mais également auréolé des succès que la Roubaisienne obtint dans de nombreux concours. C’est le 26 septembre 1941 soit à l’âge de 83 ans, que Jules Piesvaux décédera en son domicile roubaisien de la rue Colbert.